La mort Physical / Metaphysical Law in Abrasia | World Anvil

La mort

Written by Orta Anthony

Au crépuscule d'une vie, si la mort la plus longue n'est pas toujours la meilleure, la vie qui se prolonge est certainement la pire.

J'ignore toujours pourquoi vous craignez tant la mort... Toute une existence à essayer de prolonger la vie, à éviter tous dangers, à vouloir marquer les esprits dans la limite du temps imparti... Ne voyez-vous pas que c'est folie ?

Ma mort m'a permis d'accomplir plus de choses que je n'en aurais fait en cent vies, d'apprendre plus qu'il n'en est dans les archives du Cercle. Si les vivants savaient accepter la mort, la comprendre et voir ce qu'elle peut donner, bien des vies seraient abrégées sans plus attendre...

— Ombre Lamesolide

En Abrasia, lorsque la vie quitte un corps, une multitude de choses sont encore possibles. Il est capital de comprendre qu’un néruvien peut se « nouer » à un primordiaux (ou plusieurs) au cours de sa vie. Si le primordial est du domaine du feu ou de la guerre, un mage de guerre pyromane ou un artificier militaire établira un lien (conscient ou non) avec ce primordial.

Lorsqu'un néruviens meurt, son Essence va dans un monde primordial si elle s'est suffisamment nouée au primordial en question durant sa vie. Mais une essence peut aussi rester bloquer sur terre, sous forme de spectre ou de fantôme, ou encore être utilisée (par l'usage de la nécromancie) afin d'animer un mort. Voici comment fonctionne la mort en Abrasia :

La métaphysique Abrasienne
I. Le Voile
II. Les Primordiaux
III. Les Mondes Primordiaux
IV. Les Eveillés
V. La vie
VI. L'énergie
VII. Le lien
VIII. La mort

L’essence néruvienne

Chaque néruvien possède une partie primordiale, celle de Neru, une essence vitale qui les anime et leur permet de se connecter au Plasma Primordial. Cette essence est également ce qui constitue la substantifique moelle d’un être ; ses souvenirs, ses valeurs, ses secrets les plus cachés, ses dernières émotions... Peu importe l’or qu’un néruvien possède, ses terres ou ses châteaux... Tout ce qu’il peut emporter avec lui, c’est son essence même.

Bien peu de gens prennent conscience de la valeur d’une essence. Elle est l’identité propre d’un individu. Utiliser le terme « âme » ne serait pas inapproprié, mais serait limitant. Une essence n’est pas que l’identité d’un néruvien, elle est aussi liée à un ou plusieurs primordiaux, à cheval entre la réalité et le Plasma Primordial. Les essences sont autant de clés qui permettent l’interaction entre le monde matériel et ce qu’il y a derrière le Voile. Il existe une multitude de primordiaux derrière le Voile auquel un néruvien peut se nouer, mais il ne semble pas y avoir de primordial de la mort.

Lorsqu'un corps meurt, son essence reste près de lui un certain temps (jusqu'à plusieurs années). Cette essence devra tôt ou tard aller quelque part. Si elle n'est pas absorbée par un nécromant qui l'utilisera pour sa magie, elle peut aller dans un monde primordial, ou rester dans la réalité afin d'hanter un lieu.

Un choix vital

Il ne faut pas croire que ce n'est qu'au moment de la mort qu’une essence fait un choix. Le choix à été fait durant toute la vie de son porteur; par ses prières, ses actions et ses pensées. Un néruvien fidèle de Kalester, ou qui fait preuve de son endurance comme déontologie personnelle, va « nouer » son essence à ce primordial. Ainsi, lors de sa mort, si ce néruvien était suffisamment noué à Kalester, son essence ira spontanément dans le monde d’Ilmater et ce dernier l’acceptera également spontanément.

Même un forgeron qui n’a jamais prié ou vénéré les primordiaux se sera peut-être noué à un primordial lié à la création. Un soldat qui se couvre de gloire au combat se nouera surement à Otthar, sans même le savoir et sans ne l'avoir jamais une seule fois prié. Ainsi, lors de leur mort, ces personnages auront peut-être la surprise de se retrouver aux portes d’un monde primordial qui correspond à la vie qu’ils ont menés (s’ils sont suffisamment noués et que le primordial les accepte en son sein).

De la vie à la mort... Et inversement

Lorsque le corps meurt, l’essence néruvienne reste à l’endroit du décès, comme suspendue dans l’air. Il faut imaginer une bouteille remplie de fumée que l’on brise. Cette fumée reste dans l’air un instant avant de disparaître. Il en est de même pour l’essence d’un néruviens. Lors de la mort du véhicule charnel, une essence reste un certain moment en apesanteur. Quelques heures, quelques jours... Cela dépendra de la violence de la mort, d’une chose inassouvie chez le néruvien, d’une mort prématurée... Cependant, une essence peut devenir autre chose...

Un néruvien assassiné par traitrise, sans qu’il n’ait pu accomplir sa destinée, amènera surement son essence à vouloir rester et à se matérialiser en fantôme. Un fantôme qui ne se rappellera pas de ce qu’il devait faire, mais qui aurait une colère ou un sentiment de vengeance à assouvir.

Un cimetière non purifié par des prêtres sera le point de circonvolution d’essences qui prendront possession de cadavres, amenant des squelettes à s’animer.

Un champ de bataille où gisent des cadavres sanglants sera le lieu de carnage où une concentration d’essences formera des abominations de chaires dirigées par la violence et la rage.

Enfin, si une essence ne devient rien de tout cela et qu’elle ne s’est nouée à aucun primordial, elle sera absorbée par la terre de Neru. Cette énergie vitale alimentera peut-être un arbre, donnera une personnalité spéciale à un cheval ou qu’un nouveau-né récupèrera une volonté qui ne correspondra pas à sa situation.


Cover image: by Anthony Orta with artbreeder

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