Kana est la capitale du
Kirwu. Construite sur les ruines de l’ancienne capitale de l’
Empire de Kerfis, Abkerfis, elle semble abriter encore un peu de sa noirceur.
Géographie
Kana se situe au centre du
Kirwu, sur les rives sud du Fleuve Kumbata, à l’est des
Marais de Nosibowo.
Infrastructures et urbanisme
Kana est une ville dense et tentaculaire. Bien que bâtie au fil des siècles sur les ruines d’Abkerfis, la majorité des quartiers ont un aspect désordonné et s’entremêlent sans logique apparente. Les plus vieux secteurs disposent d’antiques routes pavées, mais ce n’est de loin pas la norme. A l’exception de canaux ouverts se déversant dans le fleuve, Kana ne dispose d’aucun système d’égouts.
Le style
kirasi domine, avec des maisonnées communes, qui réunissent plusieurs générations. Les demeures sont un assemblage de plusieurs bâtiments en bois, torchis et pierre, agrandis et remaniés au fil des ans. Les demeures étendues comportent systématiquement une cour intérieure commune, munie d’un atrium pour récolter l’eau de pluie.
La main noire sur fond jaune, symbole du
Kirwu, est omniprésente dans la ville : gravée sur les portes des palais marchands et celles des enceintes, peinte sur les étendards flottant au-dessus du Grand Bazar, voire représentée sur les rares places pavées du centre.
Le Quartier du Kiwata
Au sommet de la grande colline surplombant le fleuve, les résidences des
Dix du Kiwata rivalisent en luxe. Les palais sont faits de grès ocre, de marbre importé et de bois précieux. Des cours intérieures agrémentées d’arbres, de bassins et de statues accueillent souvent de fastueuses réceptions.
Le Grand Bazar de Kana
Le
Grand Bazar de Kana est une véritable ville dans la ville. C’est l’un des rares secteurs où l’on peut croiser des marchands étrangers. Ses ruelles étroites débordent de tissus colorés, d’épices, de jarres remplies d’huile ou de grains, et d’objets en or des
Galatos. Les parfums capiteux d'encens et de fruits secs se mêlent aux relents âcres des esclaves mis en vente sur la
Place des Fers.
La Place des Fers
La Place des Fers est le principal marché aux esclaves de Kana. Il se tient dans les fondations d’une gigantesque et antique arène datant d’Abkerfis. Les anciennes prisons souterraines ont été dégagées, restaurées et agrandies et servent à entreposer les « marchandises » en dehors des ventes.
Les Docks de Kumbata
Le port fluvial est en perpétuel mouvement, les marchandises transitant sous la surveillance étroite des gardes du Kiwata. Pour leur faciliter la tâche, de nombreuses tours de surveillance jalonnent le secteur, bien plus ordonné que le reste de la cité.
Les Bas-fonds de Ulaye
En périphérie de la ville, à peine à 2 km des
Marais de Nosibowo, les ruelles insalubres et labyrinthiques des
Bas-fonds de Ulaye sont peuplées de mendiants, de criminels de la pire espèce, d’artisans ruinés, et d’esclaves en fuite cherchant un refuge temporaire. On y trouve des fumeries d’opium (certaines proposant même parfois du
pavot jaune) et les tavernes les plus sordides de la cité.
Habitants
Plus grande ville du
Kirwu, Kana abrite près de 70 000 personnes. On y trouve des marchands
Kirasis et une masse laborieuse de
Tioumaris et d’
Amonéens.
Société
Kana est à l’image du
Kirwu. L’inégalité sociale est omniprésente. La caste marchande des
Kirasis s’enrichit en spéculant sur les denrées et l’or, tandis que les artisans et commerçants de second rang luttent pour subsister. Le reste de la population vit au jour le jour, dans une relative pauvreté.
La nuit tombée, les rues s’animent un peu partout et les taverne débordent littéralement, malgré le mauvais éclairage et la puanteur ambiante.
Esclavage
Les esclaves forment près de la moitié de la population de Kana, astreints à toutes les tâches les plus ingrates et épuisantes. Ceux affectés aux quartiers nobles ont une vie à peine moins pénible que le reste.
Gouvernement
Kana est dirigée par les Dix du Kiwata, les maîtres du
Kirwu. Chacun mène ses propres affaires depuis son palais privé. Les dix ne se réunissent qu’exceptionnellement dans le palais central.
Lois et ordre
La promiscuité et les inégalités sociales flagrantes favorisent la criminalité dans les rues de Kana. Les gardes se cantonnent à la surveillance des quartiers les plus prospères et des points clés de la cité. De nombreux marchands et artisans aisés engagent des mercenaires pour protéger leurs intérêts.
Armées et défenses
Kana est entourée de hautes murailles, reconstruites et agrandies à plusieurs reprises. Elles témoignent des anciennes révoltes et destructions qu’a connues la cité.
Histoire
En 19 PC, Kana fut pratiquement entièrement détruite par le feu, des insurgés poussés à bout n'ayant d'autre choix pour se faire entendre des marchands du Kiwata.
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