Empire de Curodia
L'Empire de Curodia est le plus vaste empire hubrim de Curia, mais également l'un des plus décadents. Son déclin semble irréversible, alors que de plus en plus de nations attaquent ses frontières, terrestres et maritimes.
Géographie
L'Empire de Curodia s'étend au centre du continent d'Odania, dans la région équatoriale. Il englobe pratiquement toute l'Odanie du Ponant, l'est de la Tusicanie, l'ouest du Bassin Amonéen et une petite partie de l'Odanie Supérieure.Nations constitutives
L'empire est constitué de satrapies, organisées autour de la cité de Curodia.Habitants
L’Empire de Curodia est peuplé de citoyens hubrims et de nombreuses ethnies humaines soumises à leur bon vouloir. On trouve en majorité des Amonéens, des Carmuniens et des Caledriens. Les citoyens hubrims de l'Empire de Curodia portent généralement une toge serrée à la taille par une ceinture, ce qui permet au besoin de remonter l’habit jusqu’au genou. Un signe particulièrement distinctif est le port systématique du manticus, un bijou porté sur le front. En or, en bronze, en argent, voire en fer, de forme rectangulaire et dépourvu d'ornements, il est fixé au moyen d'une lanière serrée autour du crâne. Dépendant de leur richesse, les citoyens hubrims arborent également des bijoux, en or ou en cuivre (les lourds colliers constitués de sphères sont très prisés).Société
Seuls les Hubrims peuvent accéder à la citoyenneté et jouir des droits qui en découlent. Les humains libres sont qualifiés d'affairates. Ils n’ont pratiquement aucune identité juridique, flirtent souvent avec la pauvreté et la misère et sont à peine mieux lotis que les esclaves. Citoyens, affairates et voyageurs doivent se munir d'un sauf-conduit pour voyager entre les satrapies de l'empire. Il est délivré par l'administration impériale. Les contrevenants sont considérés comme des criminels ou des esclaves en fuite.Architecture et urbanisme
L’architecture hubrime de l’Empire de Curodia se caractérise par des bâtiments massifs en pierre de taille surmontés de dômes, et dont l’aspect extérieur peut évoquer des forteresses. Les murs sont toujours imposants. L’intérieur est décoré avec soin : les portes, les fenêtres et les voûtes sont couvertes de briques émaillées. Les murs sont quant à eux couverts de grandes plaques d’albâtre gravées avec soin de scènes de chasse, d’animaux, d’offices religieux ou de batailles ; alignées les unes à côté des autres, elles forment de grandes frises. L’iconographie liée à l’auroch d’or, animal emblématique de l’empire, est omniprésente. Les villes de l'empire sont bien organisées, avec de larges avenues en quadrillage. Les grandes pyramides à paliers surmontées de dômes sont bien réparties afin d’offrir autant de point de repères. Les systèmes d’égouts souterrains sont courants. Les Hubrims les plus modestes habitent dans des sortes de petits immeubles de deux à trois étages. Quant aux affairates, ils s’entassent dans des quartiers à part, bien délimités, et souvent sordides.Esclavage
Pratiquement toutes les satrapies de l’Empire de Curodia font un usage soutenu de l’esclavage. L’empire se fournit sur plusieurs continents. Les conditions de vie des esclaves dépendent beaucoup de la satrapie où ils se trouvent. Mais globalement, plus on se rapproche du centre de l’empire, meilleure est leur situation. Beaucoup d’Hubrims de la capitale pensent que la violence gratuite et les mauvais traitements sont la meilleure manière de provoquer des soulèvements, tandis qu’offrir aux esclaves des perspectives d’avenir (même réduites, et souvent sous la forme d'un affranchissement pour devenir affairate) et quelques miettes leur assure un contrôle efficace. Ce cynisme est typique des Hubrims.Langues et écriture
Les citoyens hubrims emploient l'apralien au quotidien et l'odanien pour commercer ou traiter avec leurs subordonnés. Esclaves et affairates humains emploient l'odanien.Économie
Depuis Dorimatus III (225 CC - 260 CC), l'Empire de Curodia frappe une monnaie impériale d'argent dans des ateliers impériaux. Utilisable dans tout l'empire, cette monnaie cohabite avec les monnaies des satrapies, utilisables uniquement sur leurs territoires respectifs et frappées avec l'autorisation de l'empereur en place.Gouvernement
Voir article secondaire: Dynasties impériales de Curodia L'Empire de Curodia est dirigé par un empereur, qui se repose sur une administration complexe. Un empereur porte le titre de sa dynastie. La transmission du titre se fait par désignation directe (ce n’est ni un droit du sang ou un droit lié aux souvenirs des dieux). L’empereur en charge doit s’assurer de choisir un héritier apprécié des aristocrates, sous peine de perdre leur soutien et de fragiliser le futur règne. Chaque satrapie de l'empire est dirigée par un satrape, un gouverneur nommé pour cinq ans chargé de collecter les impôts et de veilleur à la bonne marche de son administration. Chaque ville est dirigée par un édile, qui répond directement au satrape. C'est généralement celui-ci qui nomme les édiles de sa satrapie. Quant aux villages, ils ont leurs propres chefs, qui répondent à l'édile de la ville la plus proche. L’unique contre-pouvoir est l’église de la Loi, qui se rapproche plus d’une machine bureaucratique que d’une organisation aux visées spirituelles. Gardienne des archives et des souvenirs, elle est financée par les familles nobles les plus traditionnelles de l’empire (et souvent de manière intéressée). L'empereur actuel est Abriate VII.Symbole
Le symbole de l'auroch solaire est au cœur de l'imagerie impériale. Il est souvent lié au symbole du soleil noir, rappel aux nations soumises que l'empire de Curodia brille tel un soleil et qu'elles vivent sous son ombre.Lois et ordre
Le Code Curdenien est un ensemble de lois régissant la vie civile de l'empire mais aussi le droit des nations conquises (les satrapies). Établi par Curdenus II et mis à jour à de nombreuses reprises, il garantit la prééminence des citoyens hubrims sur les affairates humains.Relations extérieures
L’Empire Leviate et l’Empire de Curodia se regardent en chiens de faïence de part et d’autre de la Mer Cyanate. Même s’ils commercent et participent tous deux à la mascarade des délégations d’ambassadeurs, ils ne sont aucunement alliés.Armées et défenses
Chaque satrapie dispose de ses propres forces. Globalement, les armées de l’Empire de Curodia sont bien équipées et entrainées, mais leur situation est étroitement liée à celle des finances de leur satrapie. Depuis les réformes de Curdenus IV, la structure des armées a peu évolué.Commandement
La chaîne de commandement impériale est complexe mais bien huilée. Les généraux disposent d’une grande autonomie et peuvent s’appuyer sur de nombreux sous-officiers pour mener leurs troupes.Infanterie
Colonne vertébrale des armées impériales, l’infanterie est composée de régiments de piquiers combattant en rangs serrées et disciplinés. Un guerrier hubrim est protégé d’une épaisse cotte de mailles et manie une longue pique (dont la hampe mesure 7m50) avec un petit bouclier rond en métal. Une épée courte complète l’armement. Sa tête est protégée par un casque de forme conique, avec une extrémité qui s'arrondit légèrement vers l'avant (les protections de joues pouvant être articulées grâce à des charnières). Face aux humains, les guerriers hubrims tirent parti de leur taille et de leur grande allonge.Génie
Chaque armée est accompagnée d’une troupe du génie, dont les missions vont de la création de voies utilisables par l’infanterie jusqu’au maniement d’armes de sièges, en passant par la construction de camps.Auxiliaires
Les armées de l’Empire de Curodia font un usage intensif d’auxiliaires humains, répartis en unités ayant leur propre commandement. Ils remplissent généralement les rôles d’archers et de cavalerie.Religion
Placé sous le régime de la Loi, l’Empire de Curodia accorde une place prépondérante aux souvenirs et à leur transmission, qu'il s'agisse de ceux des dieux, des ancêtres ou d'événements historiques d'importance. Ils sont représentés par de grands édifices publics, mais également à travers les arts (théâtre, sculptures, peintures...) Ces souvenirs ont une existence propre et sont autant d'éléments composant la trame de la réalité elle-même.Pratiques funéraires
Le régime de la Loi en vigueur dans l'empire s’illustre notamment par la coutume religieuse de se faire confectionner, de son vivant, un masque mortuaire. Les plus fortunés s’en font couler un en bronze, voire en or ou en argent. Les plus modestes se contentent de cuir bouilli, voire de bois. Chaque citoyen de l’empire conserve précieusement son masque dans son domicile et l’expose aux cotés de ceux de ses ancêtres. Après son décès, le citoyen se voit affublé pour la première fois de son masque. Lors de la cérémonie funéraire, certains masques sont portés par des proches, permettant ainsi brièvement aux ancêtres les plus illustres de présenter leurs hommages à celui qui va les rejoindre. Après la cérémonie, les masques des ancêtres sont à nouveau rangés avec soin, leurs yeux voilés par une bande de tissu noir pour une durée d’un mois. Les corps des défunts sont inhumés temporairement, le temps qu’ils soient naturellement nettoyés et réduits à l’état de squelettes. Ensuite, leur masque mortuaire est récupéré et remis au reste de la famille pour trôner avec celui des ancêtres, tandis que leurs os sont placés dans de grands ossuaires communs. Seuls les citoyens fortunés bénéficient de caveaux privés, mais même là, les corps sont conservés ensemble. Beaucoup d'affairates de l'empire ont adopté la pratique des masques, même s'ils doivent ensuite se contenter de fosses communes.Histoire
Instauration de l'empire
En 0 CC, Curdenus I, alors roi de Curodia, fut nommé empereur. Parmi ses premiers décrets, il instaura un calendrier unique, le Calendrier curodia, qui fut rapidement adopté sur le continent d'Odania. De 10 CC à 45 CC, Curdenus I affronta avec ses armées les Trois Royaumes de Valdoria et finit par s'imposer au terme de sanglantes campagnes. Il avait su manipuler à son avantage les dissensions régnant parmi ses adversaires, les retournant à plusieurs reprises les uns contre les autres jusqu'à les défaire définitivement les trois la même année. Curdenus I passa la fin de son règne à unifier les trois royaumes en une seule nation soumise. En 50 CC, sous le règne de Curdenus II, l'empire naissant conquit facilement le Kurdash. Curdenus II continua l’œuvre de son prédécesseur en pacifiant Valdoria. Il instaura le système des satrapies et permit à des humains triés sur le volet de travailler dans une bureaucratie remaniée. En 104 CC, Curdenus IV réorganisa les armées de l'empire. Il généralisa l'usage d'auxiliaires humains dans les troupes, ce qui lui permit d'entamer de grandes opérations de conquête. Il poussa notamment les troupes impériales au sud-ouest, s'emparant de plusieurs terres au-delà de la Chaîne des Saldanra. De 120 CC à 169 CC, sous le règne de Curdenus V, l'empire connut la stabilité, mais également une certaine stagnation. De 169 CC à 173 CC, Curdenus VI tenta d'initier de nouvelles conquêtes, en repoussant toujours plus au sud les frontières de l'empire, et de s'occuper du problème de la Rodaria, mais il fut trahi par son ami et conseiller, Meridiate. De 173 CC à 178 CC, Meridiate l'Usurpateur tenta assujettir l'empire au culte d'Az'mitar, mais il fut renversé par des satrapies révoltées. De 178 CC à 180 CC, Curdenus VII tenta de stabiliser l'empire en purgeant les cultes de druides verts d'Az'mitar. Afin d'apporter de nouvelles richesses, il annexa le grand port franc d'Arbarete, et créa la nouvelle satrapie du Marderon. Malgré ses efforts, il s'aliéna les satrapes, qui se coalisèrent derrière l'ambitieux général Dorimatus. De 180 CC à 182 CC, l'empire sombra dans la guerre civile, opposant les satrapies alliées contre la capitale de Curodia.Chute de la dynastie Curdenus
En 182 CC, Curdenus VII finit par être destitué et exécuté par des généraux de l'empire. Le général Dorimatus, alors le plus influent, s'empara du pouvoir. En prenant le titre de Dorimatus I, il instaura une nouvelle dynastie à la tête de l'empire. En 264 CC, sous le règne de Dorimatus IV, l'empire conquit le royaume de Péladeos et en fit une satrapie. Dès 280 CC, l'est de l'empire fut victime de plusieurs épisodes de sécheresse extrême. Obligé d’acheter du blé à prix d’or à des nations voisines, l’empire connut de graves problèmes financiers qui forcèrent notamment des corps expéditionnaires à interrompre leurs campagnes extérieures.Chute de la dynastie Dorimatus
En 286 CC, Dorimatus V fut brutalement massacré lors d'une révolte d'esclaves. Fraichement nommé, il n'avait pas encore désigné de successeur au titre impérial. L'opportuniste Serdius Abriate, un aristocrate à l'immense fortune, stabilisa la situation en écrasant impitoyablement les esclaves révoltés. Pour y parvenir, il versa d'importantes quantités d'argent dans les poches de l'armée, s'achetant ainsi le soutien des officiers et l'amour des soldats. Évitant de reproduire l'erreur de son prédécesseur, il désigna rapidement un héritier (son fils ainé, en l’occurrence) et instaura la dynastie des Abriates en se faisant couronner empereur.
Date de Fondation
0 CC. Le couronnement du premier empereur marque la naissance de l'empire et du calendrier impérial.
Type
Geopolitical, Empire
Capitale
Chef
Système Gouvernemental
Monarchy, Absolute
Organismes Subsidiaires
Localisation
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Citoyen portant le manticus
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