Apatrides Ethnicity in Troupe de l'Horizon | World Anvil
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Apatrides

Quand nous avons proposé d'accueillir des Apatrides au sein de la Troupe, on nous a ri au nez. "Ce sont des citadins, pas des explorateurs ! Ils savent peut-être survivre dans les bas-fonds du Nid mais l'Archipel les dévorera tous crus."   Bizarrement, quand Aliénor a intégré nos rangs et s'est révélée être l'Hymnière la plus puissante de notre époque, plus personne n'a moufté.
— Hiérarque Épiméthéus

Résumé

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by the-orator
Il est difficile de cibler des traits physiques communs aux Apatrides. Certains ont le teint mat des Nomades ; d'autres les oreilles pointues des Clans du Vent. D'autres encore ont la peau légèrement bleuâtre, à la manière de la Tribu du Sang, quoiqu'ils n'aient pas leur carrure.   Les Apatrides sont un peuple issu de générations de brassage culturel entre tous les clans et les tribus émigrés sur le Nid, une île intégralement creusée par un peuple antique au savoir-faire inconnu. L'architecture autrefois somptueuse commence à se délabrer faute d'entretien, et les Apatrides s'entassent aujourd'hui en une société individualiste et inégalitaire, où les émeutes et les famines sont fréquentes et poussent les plus pauvres à s'organiser en groupuscules criminels.   Répartis dans les différents étages du Nid selon leur statut et leur richesse, ils sont dirigés par le Conseil, une tribune d'oligarques qui édicte les lois et veille à leur application. Peuple citadin par excellence, ils ont perdu leur affinité avec les Hymnes au fil des générations.    

Situation actuelle

Le Nid, de par sa situation idéale et sa position de capitale du monde connu, a toujours été surpeuplé. Ces dernières années cependant, la promiscuité a atteint son paroxysme dans l'île-capitale : les ambitions de la Troupe de l'Horizon de reconnecter les peuples entre eux a eu pour effet pervers d'inciter de nouvelles migrations sur le Nid, et les cultures et les élevages des îles-satellites peinent à assurer la subsistance de la totalité des Apatrides.   Les disettes et les famines sont fréquentes, et les habitants les plus pauvres, domiciliés dans les couches inférieures du Nid, où l'on ne voit jamais le soleil, fulminent de rage et de colère à l'encontre des privilégiés de la surface.

Organisation

De manière insidieuse, la vie s'est naturellement organisée au Nid en une société verticale, où les plus aisés vivent à la surface, là où l'air est pur et le soleil brille, tandis que les plus pauvres se terrent dans les profondeurs de l'île dans des conditions insalubres. Ainsi, on distingue généralement trois classes sociales chez les Apatrides :
  • Les Surfaciens, habitants des couches supérieures, sont généralement les plus riches. Profitant de la place idéale du Nid, ils ont monté des guildes commerciales qui sont devenues florissantes en taxant les marchandises qui transitent par l'île. Le Nid, poste de commerce le plus développé de l'Archipel, voit en effet transiter un grand nombre de marchands célestes, notamment des Nomades, des Recollecteurs et de la Troupe de l'Horizon. Chacun doit s'acquitter d'une taxe s'il souhaite s'amarrer sur les pontons du Nid, ce qui contribue à enrichir les Surfaciens.
  • Les Médians, eux, tentent généralement de survivre en montant leur propre échoppe d'artisanat, leur troupe de divertissement, ou en rejoignant l'entreprise d'un Surfacien, ce qui leur permet de travailler en haut en journée et de profiter du soleil et de l'air pur. D'autres, plus réticents, s'adonnent déjà à des pratiques moins légales, jaloux de la richesse de ceux qui vivent au-dessus d'eux.
  • Les Entrailleux, enfin, vivent généralement des miettes qui parviennent jusqu'à eux. Trop éloignés de toute activité commerciale, ils sont généralement prêts à devenir employés de quiconque voudra bien d'eux pour un salaire de misère, et acceptent généralement les travaux les plus risqués : maintenance des zones du Nid qui s'effondrent, élevage sur les îles-satellites extérieures, mal sécurisées et branlantes, ou nettoyage des caniveaux bouchés et puants du Nid - quand ils ne rejoignent tout simplement pas l'une des innombrables confréries criminelles qui règnent dans les bas-fonds.
  Tous, bien sûrs, sont censés répondre au Conseil et obéir aux ordres de la Milice. Mais en pratique, dans les entrailles du Nid, de véritables contre-pouvoirs criminels se mettent en place, tant et si bien que les représentants de l'autorité osent rarement y patrouiller.

Le Conseil


Le Conseil des Sans-Visage, souvent abrégé en "le Conseil", est une tribune de neuf oligarques qui logent au Palais. Autorité suprême des Apatrides, le Conseil édicte les lois, autorise la création des guildes, assure la justice et définit la politique extérieure. Ces cinq individus portent en permanence des masques et des tenues amples destinées à cacher leur identité afin d'éviter toutes tentatives de représailles, de corruption, ou d'atteinte personnelle. Cette politique particulière pose bien des problèmes : usurpation, changement secret de dirigeant, de nombreux abus sont soupçonnés et rendent la politique du Nid particulièrement instable.

La Milice


La Milice est le bras armé du Conseil. Composé de Médians et de Surfaciens formés au combat, ils sont chargés de maintenir l'ordre public, d'assurer la collecte de l'impôt annuel et de résoudre tous les conflits mineurs. Dotés de prérogatives les autorisant à arrêter ou à infliger une amende sans justification à n'importe quel citoyen, ils sont relativement impopulaires dans les strates les plus basses.   En pratique, ils quittent rarement leurs baraquements non loin du palais, et sont souvent vus par les Médians et les Entrailleux comme un groupe armé corrompu jusqu'à la moelle, qui mènent souvent des arrestations abusives et inflige des sanctions disproportionnées.

Les Cartels


Face aux échecs du système judiciaire et à l'inégalité qui frappe les couches les plus pauvres de la société Apatride, de nombreux Entrailleux se sont organisés en groupes d'autorité locale, qui n'hésitent pas à bafouer les lois et à désobéir au Conseil et à sa Milice.   Les Cartels sont la véritable autorité dans les bas-fonds, et personne n'ose les contredire. Ces groupes n'hésitent pas à menacer, voler et brutaliser ceux qui ne sont pas des leurs ; le seul moyen de ne pas être l'ennemi d'un Cartel, c'est de le rejoindre, auquel cas l'on devient l'ennemi de tous les autres : les Cartels se livrent en effet des guerres d'influence et d'approvisionnement dangereuses.

Culture et tradition

Valeurs

La société Apatride est très individualiste, à tout étage. En surface, les habitants se livrent des guerres économiques sans merci, chacun cherchant à hisser son commerce en première position. Les Apatrides qui commercent avec l'extérieur sont les plus impitoyables, et n'hésitent pas à saboter les pontons d'arrimage de leurs concurrents pour être les seuls à accueillir les débarquements des Nomades et des Recollecteurs, qui font souvent affaire au Nid.   Dans les strates les plus basses, la lutte est plus simple, plus axée autour de la survie, mais reste la même ; si les Cartels sont de véritables familles solidaires, ils s'entredéchirent entre eux sans peine et n'hésitent pas à recourir aux crimes les plus vils pour s'approprier des cargaisons de nourriture ou resserrer leur emprise sur un trafic de marchandises ou de drogues.   Dans le Nid, la principale philosophie est celle de la jungle urbaine : chacun pour soi.

Religion

by Marc Simonetti
Les Apatrides pratiquent différents cultes qui sont en général des versions appauvries des croyances des peuples dont ils partagent les racines. Certains vénèrent encore la nature comme entité divine, et se réunissent dans des jardins intérieurs où ils tentent de recréer les oasis de nature qui leur manquent tant. D'autres, à la manière des Recollecteurs, citent un certain nombre de fables mythologiques et s'échangent des anedotes sur un panthéon de personnages dont ils se relatent les aventures.   La majorité cependant ne pratique aucun rite ni culte, ou tout du moins pas de manière sérieuse.

Economie

Les Apatrides utilisent la même monnaie que les Recollecteurs et certains Clans du Vent : le Cupid, billes de verre polies gravées de sceaux supposés impossibles à reproduire. En pratique, un Cartel nommé les Fauxçonneurs s'applique à en forger des contrefaçons, ce qui rend l'économie du Nid extrêmement instable.   La propriété privée est admise et parfaitement intégrée dans la société. Etant donné que le Nid ne produit aucune ressource en propre, le commerce extérieur est essentiel. La position préférentielle de l'île, au centre du monde connu, et son airnage élevé, en fait un point de passage très apprécié de la plupart des navigateurs célestes. Forts de ce constat, les Surfaciens propriétaires des pontons d'amarrage ne se gênent pas pour imposer des taxes sur toutes les marchandises qui transitent chez eux.   Certains Médians et Entrailleux, pour tenter de couper l'herbe sous le pied des Surfaciens, établissent eux-mêmes leurs propres ports célestes en creusant dans les parois du Nid, ce qui s'avère souvent dangereux et moyennement efficace.   De par sa position centrale, le Nid est, selon l'adage, l'endroit de l'Archipel où l'on peut trouver n'importe quoi. Viandes, céréales, épices, tissus, os, armes exotiques et bijoux s'échangent sur les places des marchés et dans les ruelles souterraines à longueur de temps, à des prix variables.   Outre le commerce extérieur, le Nid est également un haut lieu culturel où pullulent les saltimbanques, les bouffons, les jongleurs, les dresseurs de Malikhyr et autres activités qui, souvent, ne nourrissent pas un homme et finissent tôt ou tard par le pousser à se lancer dans des commerces moins avouables.

Famille, union & sexualité

Il existe sur le Nid autant de coutumes que de peuples. Etant un peuple d'émigrés à la base, les Apatrides ont conservé des vestiges des moeurs de leurs ancêtres. Ainsi, ceux d'origine Recollectrice prêtent un grand intérêt à l'union définitive et se montrent souvent monogames ; les individus d'origine Sanguine conservent un modèle où la femme est la cheffe de famille. Il en va de même pour la considération des relations non-hétérosexuelles, qui sont perçus différemment d'un quartier à l'autre.   Le Conseil des Sans-Visage n'a pas introduit d'union officielle sur le Nid et très peu de lois régissent ces sujets ; généralement, le noyau familial est considéré comme profondément intime, et nul n'a de droit de regard sur ce qui se déroule dans une famille, sinon l'Oeil.

Loisirs

Les arts et la culture du divertissement, importés des Recollecteurs, sont relativement appréciés des Apatrides (surtout de ceux qui peuvent se permettre de telles dépenses). Les pièces de théâtre, généralement plus terre à terre, sont en général l'apanage des Surfaciens, là où les populations plus pauvres privilégient les spectacles de marionnette ou d'illusionnisme.   Le Nid est également riche en thermes et en bains publics, ainsi qu'en jardins intérieurs, où les Apatrides apprécient de se détendre. Ce sont également des hauts lieux de rencontre et d'échange.

by Sara Han

Alimentation

Les Apatrides les plus riches ont généralement un régime très varié : la position du Nid au centre du monde permet l'accès à des denrées difficiles à trouver sur les autres îles faute d'éloignement.   Les plus pauvres, eux, se rabattent souvent sur les biens les moins chers, notamment les céréales, les fruits sec et la viande séchée. Dans les bas-fonds, des alcools frelatés et des drogues coupées entre elles circulent également et permettent aux habitants d'oublier quelques instants leur triste sort.

Savoirs

Les Apatrides sont le socle commun du monde. On y trouve de nombreux artisans dont les techniques sont un amalgame des savoir-faires des autres peuples ; les artistes y sont pléthore et particulièrement appréciés des Surfaciens, qui s'en font les mécènes.   Le vol, la vie en milieu urbain, l'escalade et la fuite sont également des disciplines courantes chez les Apatrides les moins civiques.   Quand aux Hymnes, la plupart des Apatrides ne les ressentent absolument pas, la faute à des générations d'abâtardissement qui leur ont fait perdre les affinités de leurs ancêtres. Parfois cependant, les astres s'alignent, des lignées de sang-mêlés s'unissent, et un enfant hymnier naît - ceux-là sont aussi puissants que leurs parents sont sourds aux Hymnes, et leurs capacités sont telles qu'ils meurent très souvent en bas âge, consumés par ce pouvoir qu'ils ne maîtrisent pas. De temps à autres cependant, la Troupe de l'Horizon parvient à identifier ces enfants et à les récupérer avant qu'ils ne soit trop tard, éduquant ces jeunes pour en faire de formidables hymniers.

Fiche JdR

Souvent débrouillards et parfois Hymniers émérites, les Apatrides font des éclaireurs et des explorateurs appréciés au sein de la Troupe de l'Horizon.  
Points d'Hymne :
+10 pts au choix
Autres :
+1 face Joker, +1 compétence au choix à la création   [Passif] Archarnement hymnique : Vous pouvez sacrifier des PV pour déclencher un nouveau sursaut hymnique.   Cliquez ici pour des exemples de background justifiant de l'intégration d'un personnage de ce peuple à la Troupe de l'Horizon.

Quelques Cartels célèbres :

  Les organisations criminelles sont nombreuses au sein du Nid. Elles se distinguent par leur influence, leurs ambitions et leur mode opératoire. Les plus renommées sont les suivantes :
  • Les Intersticiels : bande d'ex-Nomades acrobates qui ont colonisé les toits et accroché des abris suspendus dans les angles morts du Nid. Anarchistes, ils refusent l'autorité et ont juré de ne jamais toucher terre.
  • Les Rejetons : Cartel d'enfants froids et déshumanisés qui sévissent à tous les étages, volant, pillant et même tuant les étrangers et les moins méfiants. La Milice peine à lutter contre ce qui de prime abord ressemble à une bande inoffensifs, mais s'avèrent pourtant redoutablement synchronisés et dangereux. On dit qu'ils obéissent à la Mère, une femme mystérieuse que nul n'a jamais rencontrée.
  • La Secte des Silhouêtres : une organisation mystérieuse, infiltrée à tous les étages de la société Apatride, dont on dit qu'elle aurait la mainmise sur le Conseil des Sans-Visage. Confrérie fantasmée plus proche du mythe urbain, on ignore leurs motifs, mais ils semblent s'évertuer à alimenter la guerre civile qui menace continuellement le Nid.

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Cover image: by Sara Han

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