Cador de Tintagel

Sire Cador, cousin du roi Arthur, est le seul fils et héritier du duc Gorlois de Cornouailles, issu de son premier mariage avec Ygerne. Connu pour être énergique, juste, pieux et courageux, il avait mené de nombreux chevaliers loyaux à son père dans les terres sauvages lorsque son père avait été tué par le roi Uther Pendragon. Il est maintenant un officier respecté des armées du roi Arthur. Sire Cador est un chevalier au sang-froid, voire froid, mais très juste, au point d'en être très rigide.   En 491, il combat avec son père à Terrabil, mais lorsque celui-ci meurt et que la bataille est perdue, ses hommes le forcent à quitter le champ de bataille afin que justice puisse être rendue un autre jour, au lieu de contre-attaquer en vain contre les armées victorieuses d'Uther, ou se rendre de façon ignominieuse. Après les funérailles du duc Gorlois, Sire Cador refuse haut et fort de prêter allégeance à Uther, et celui-ci, en représailles, confisque ses terres et son titre héréditaire. Cador quitte les Cornouailles et emmène ses troupes se vendre au plus offrant, comme mercenaires principalement contre les Saxons.   En 493, profitant de la maladie d'Uther, Sire Cador s'empare d'un château dans le sud de Jagent, où lui et ses hommes s'installent. La populace accueille favorablement sa domination, car il est l'héritier légitime du duc Gorlois et connu pour être juste et équitable. Pendant les temps d'anarchie suite à la mort d'Uther, ce fief se transforme peu à peu en base arrière pour de nombreux soldats sans maître, employés à prix d'or par les seigneurs de Logres quand il faut déloger des Saxons toujours plus envahissants. Sa compagnie de mercenaires s'appelle "les yeux d'or", en référence à la surcharge sur le blason de Sire Cador : aux trois lions de gueules traditionnels des Cornouailles, il ajoute un champ de sable, au mépris des règles héraldiques qui émergent alors, et des yeux d'or, pour bien marquer sa vigilance face aux méfaits d'Uther.  

En 510, lors de l'avènement d'Arthur, il est l'un des premiers seigneurs à rendre hommage à l'Enfant-Roi et à combattre sous sa bannière pendant toutes les guerres d'unification du royaume. Il se distingue dans les combats contre le roi Ryons ; ses troupes, bien habituées aux combats contre les Saxons et à leurs tactiques fort peu chevaleresques, font merveille contre les hommes des collines et les archers de Cambrie. Et, en 517 à Badon, il mène de nombreuses actions d'éclat, empêchant même la déroute du front gauche de l'armée bretonne par sa bravoure qui inspire tous ceux qui tiennent debout à tenir leur position.

  Arthur, qui l'appelle, à juste titre, "mon cousin", lui restitue en grande pompe son fief de Tintagel et son titre de duc, et le nomme parmi les premiers Chevaliers de la Table Ronde. A cette occasion, il adopte un blason différent de celui de ses années de mercenaire, se disant écartelé entre sa fidélité à Arthur, son attachement à son père décédé, son refus de revendiquer terres et honneurs, et son respect pour ses camarades de combat décédés.   Habitué à la vie de guerrier sans cesse à cheval, et à mener des troupes au combat, Cador ne goûte que peu la vie de château et gouverne ses possessions par le biais de régents et d'intendants. Même avec son âge respectable, on le retrouve régulièrement dans les différentes guerres qu'Arthur mène, parmi les premiers à présenter ses troupes à la revue, parmi les derniers à rentrer dans ses foyers : campagnes de France et d'Italie, invasion de l'Irlande, guerre de Cambrie...  
Blason actuel
Blason antérieur