Castel La Haye
General Summary
Tous les vassaux et alliés d'Arthur présents dans le sud de la Cambrie, rassemblés à la hâte dans une armée hétéroclite, contre-attaquent dans les collines de Cambrie. Les hommes de Powys, les draconiens et d'innombrables créatures étranges les y attendent.
Aux armes !
A Carlion en l'Usk, nos chevaliers aventureux trouvent une armée en plein émoi : les rumeurs de guerre et d'invasion venues du Nord ont fait leur oeuvre et tous se préparent fiévreusement à un combat contre un adversaire aussi mystérieux qu'implacable.
Les nouvelles que rapportent les chevaliers aventureux sont donc un cadeau du ciel ! Les dragons sont bien là, mais on peut les battre ; le gros des armées-dragons s'est retirée dans son pays d'origine ; et leur chef est mort. Il n'en faut pas plus pour redonner du moral à toute une armée. Les commandants se mettent alors à planifier, et dès le lendemain, l'ordre tombe : l'armée va rassembler toutes ses forces disponibles, sous le commandement de Sire Cador de Tintagel, le cousin du roi. Tous ensemble, allons porter le fer dans les montagnes de Cambrie pour reconquérir le terrain perdu !
Tous les contingents qui avaient pu se replier sur Carlion sont alors mobilisés, et c'est une armée certes hétéroclite, mais puissante, qui s'ébranle vers le nord dès le surlendemain. 1.200 chevaliers, 3.000 fantassins, et toute l'immense cohorte des suivants : une force plus que respectable. Mais partout dans la troupe, on murmure les rumeurs parvenues du Nord : ces créatures mi-hommes mi-dragons, la sauvagerie des barbares de Powys et de leurs alliés Hobgobelins, et toutes les créatures étranges qui les accompagnent. A chaque soir, les vétérans de Pax Tharkas et de Thorbardin sont interrogés sur les forces et faiblesses des adversaires ; ce véritable interrogatoire se termine souvent par force libations et acclamations.
L'armée emprunte le même chemin que les chevaliers aventureux, peu avant Pâques, il y a quelques semaines, et pourtant, cela semble déjà si loin... Et c'est aux confins du royaume perdu d'Ergyng et du pays de Brycheiniog que les éclaireurs signalent enfin les premières avant-gardes ennemies. Le combat va se dérouler sur les plaines du Castel La Haye, le fief de Dame Fenews, la Dame aux Hauts Faits
"Palsembleu, mais que sont ces monstres ???"
Au petit matin, les trompettes résonnent, les hommes s'assemblent, les chevaux piaffent. Les conseils avisés de Dame Fenews et de ses suivants, qui résident ici, ont permis à l'armée bretonne de se positionner en hauteur face à ses adversaires. Et chaque avantage compte : en face, on perd le compte du nombre d'adversaires. Certes, ils sont moins bien armés, moins bien équipés ; mais qu'est-ce qu'ils sont nombreux !
- Grâce au placement judicieux des troupes au début de la bataille, les chances des deux armées semblent à peu près équilibrées. Et, comme toujours, les Bretons commencent par une charge, tirant parti de l'expertise des chevaliers et de l'entraînement des fantassins qui sont prompts à exploiter les brèches créées dans le dispositif ennemi par la masse énorme de chair et de métal galopants qui bouscule les lignes ennemies. Nos chevaliers aventureux culbutent les piquiers hobgobelins qui tentaient de les arrêter : rien que de très normal ! Et ils sont maintenant au coeur de la mêlée.
- Mais les ennuis commencent vraiment maintenant. Alors qu'il y a globalement plus d'ennemis que d'amis, et que le faible avantage initial s'estompe pour l'armée bretonne, sire Galadon aperçoit un trou dans le front ennemi : voulant l'exploiter, il manoeuvre son eschille pour se placer entre deux unités d'adversaires, des cavaliers de Cambrie et des fantassins de Cambrie. Mais il est toujours plus difficile d'attaquer simultanément deux adversaires, et le pari ne se gagne pas : tout l'élan de nos chevaliers aventureux se brise net contre ces deux obstacles adossés, et cela va de mal en pis : un chevalier de l'eschille, puis un deuxième, tombent de leur cheval au milieu de la mêlée !!! Pour leur éviter le sort funeste de ceux qui sont isolés en pleine bataille, Galadon décide de les couvrir alors qu'ils remontent à cheval, et le combat se prolonge, tailladant dans les forces vives de nos chevaliers, une petite estafilade après l'autre. L'impulsion est bien perdue, et l'eschille reflue tant bien que mal à l'arrière de la mêlée, confuse et désorganisée.
- Galadon, conscient des risques et manoeuvrant habilement malgré les difficultés, décide de faire retraite en bon ordre pour pouvoir repartir d'un bon allant. Des draconiens veulent empêcher nos chevaliers aventureux de repartir à l'assaut : mal leur en prend !
- Mauvaises nouvelles pour l'armée : la bataille prend, petit à petit, un tour défavorable pour les Bretons. Partout, des unités s'affaiblissent, se désagrègent, des blessés quittent leur rang tant bien que mal dans l'espoir de revenir à l'arrière se soigner... Mais nos chevaliers aventureux, désormais en terrain dégagé et ayant repris leurs esprits, trouvent un adversaire à la hauteur de leur courage, qui leur permettra, une fois qu'ils l'auront vaincu, de revigorer l'armée tout entière : des spriggans, les renommés mercenaires et gardes du corps des nobles fées. Chaaaaaargez !!! Mais les lances rompent sur la peau chitineuse de ces horribles créatures. L'action ambitieuse ne se concrétise pas.
- Un peu démoralisés par leur échec face aux spriggans, nos chevaliers aventureux se retrouvent en terrain de connaissance : une attaque classique face à des chevaliers de Powys tout aussi classiques. Et, comme c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes, cet engagement est une réussite. Un chevalier ennemi est même fait prisonnier : certes, il faut s'attarder un peu plus au combat pour pouvoir s'assurer de la capture ; mais, quitte à combattre à mort, autant en retirer quelque chose, pas vrai ?
- Les conditions de la bataille se dégradent à nouveau insensiblement et Galadon est contraint par les circonstances d'être pris en tenailles entre des draconiens et des spriggans (encore !!). Même si, à la parfin, nos chevaliers aventureux ont le dessus, c'est dans la douleur : encore une fois, l'un des leurs chute de cheval et, fidèles à leurs frères d'armes, les autres s'attardent face à leurs adversaires difformes pour laisser le temps au malheureux de remonter à cheval.
- Encore ! Décidément, les ennemis sont trop nombreux. Nos chevaliers aventureux doivent à nouveau combattre sur deux fronts, cette fois des archers de Cambrie et des archers draconiens montés sur des loups. Un de nos héros tombe au sol et est fléché à bout portant par un draconien ; pour lui, le combat est fini, il est ramené par deux écuyers à l'arrière.
- Alors que l'armée ne parvient pas à renverser la tendance défavorable, et que le soleil baisse vite sur le champ de bataille, Galadon décide de se replier, sous la pression de l'ennemi, pour mieux se reformer et repartir à l'assaut plus tard. Des ogres veulent les poursuivre ? Qu'à cela ne tienne, nos chevaliers aventureux les taillent en pièces !
- Les ennemis semblent insensibles à l'arrivée du crépuscule, alors qu'un grand flottement s'installe parmi les rangs bretons !... Mais, combattant le doute par une résolution d'airain, sire Cador fait agiter ses drapeaux : tous les commandants d'eschilles se doivent, dans un dernier effort, de s'enfoncer dans les rangs ennemis et de combattre ! Ce n'est pas tout de le dire, encore faut-il le croire. Et la réputation de sire Cador, forgée dans les luttes désespérées contre les Saxons, emporte la décision : la victoire ou la mort ! Nos chevaliers aventureux, qui ont la chance de se tenir un peu à l'écart, se ruent alors à l'assaut d'adversaires aussi redoutables que difformes : des fomoirés à deux têtes et quatre bras. Ils les mettent en déroute, contribuant grandement au moral de l'armée.
- Par l'addition de toutes les victoires individuelles, eschille par eschille, et de la volonté de sire Cador, l'armée a repris du poil de la bête et progresse à nouveau parmi les rangs ennemis, alors que la nuit est bien tombée. Voyant une opportunité, Galadon entraîne son eschille sur le flanc de l'armée adverse : manoeuvre dangereuse qui, bien exécutée, peut désorganiser l'ennemi, mais qui peut facilement se fracasser contre un mur d'acier... Manoeuvre réussie.
- C'est alors que sire Cador, montrant qu'il est fin stratège et pas simplement grande gueule, profite de l'avantage qui vient d'être acquis pour sonner la retraite. Galadon, souhaitant terminer lui aussi cette bataille sur un coup d'éclat, trouve l'adversaire idéal : un groupe de chevaliers de Powys qui se retirent également : à défaut de commandant, voici des héros ennemis ! Le combat s'engage, en pleine nuit, dans la confusion et alors que partout autour d'eux, les adversaires se séparent. C'est véritablement pour l'honneur, mais aussi pour la frustration de tout ce que les hommes de Powys et leurs alliés de l'Autre Côté ont fait subir ce printemps. Comment expliquer, sinon, le déferlement de violence au cours de ces derniers échanges ? Un des chevaliers aventureux, qui avait pu désarçonner son adversaire, et l'entendant refuser de se rendre, ira jusqu'à le faire piétiner par son cheval pour le punir de ce refus... Mais le résultat est là : les héros ennemis sont défaits sans aucune nuance.
- Alors que les deux armées se séparent dans l'obscurité, Galadon décide de suivre le mouvement et de ne pas forcer le destin. Les conditions ne sont plus bonnes pour trouver des adversaires de valeur. Certes, il aurait été bien de trouver l'eschille de commandement adverse, et de trancher la tête du serpent ; mais c'est terminé ! Quelques mouvements habiles et nos chevaliers aventureux se retrouvent à l'écart. Aucun adversaire ne vient les en empêcher.
- Fourbus et couverts de plaies et bosses, nos héros retrouvent la sécurité et le confort (tous relatifs, il est vrai) du camp de base.
Un bilan en demi-teinte
C'est après avoir rejoint le camp que l'énormité de ce qui s'est passé apparaît aux yeux de tous : la bataille a été sanglante. De nombreux morts, d'innombrables blessés, et des disparus en pagaille. Parmi eux, le jeune écuyer de Staros, ainsi que l'ancien écuyer de Galadon, qu'il venait tout juste armer chevalier. Les barbiers courent de tente en tente, le prix des remèdes miraculeux a explosé, et partout, des râles témoignent du tribut de sang versé par l'armée bretonne.
Et pourtant, ce tribut de sang n'a pas été en vain : au cours des prochains jours, on voit l'évidence de ce que Cador avait senti : l'armée de Powys et de ses alliés féériques s'est retirée, abandonnant le pays de La Haye aux Bretons. C'est la clé des basses terres de la côte : désormais, Carlion, l'Escavalon, et au-delà, Logres, sont protégés de l'invasion. Victoire ! Objectif atteint ! Mais Powys n'a pas été vaincu pour autant : leur armée se retire dans les collines, là où il faudrait des efforts considérables pour les en chasser. Et tous savent, et Cador le premier, que ces efforts, l'armée bretonne n'est plus en mesure de les faire.
Après trois jours à se requinquer, l'armée tourne casaque et revient à petite marche vers Carlion. Un contingent fort nombreux est laissé à La Haye, afin de soutenir la Dame aux Hauts Faits et reconstruire le castel, qui est destiné à servir de point d'appui pour l'armée de Bretagne afin de s'assurer que Powys ne passera plus par là. Et, une fois l'armée arrivée à Carlion, elle se dissout, et chacun reprend son chemin, selon ses propres directives.
Pour nos chevaliers aventureux, ce n'est pas terminé : après avoir envoyé missives et rapports en Rydychan, et après avoir confié leur prisonnier à un héraut d'armes pour s'assurer de la rançon, ils décident de repartir vers le Nord,, afin de retrouver l'armée de Sa Majesté et lui faire rapport de ce qu'ils ont vu de l'Autre Côté.
Plan de l'article
La bataille du Castel La Haye
3.000 fantassins (piquiers, archers, arbalétriers, etc)
Chevaliers aventureux[br} Sur terres alliées
Supériorité technique partielle
2.000 fantassins de Powys
2.000 draconiens
2.000 hobgobelins
Un millier de diverses créatures
En surnombre
- Petits géants
- Spriggans
- Hobgobelins
- Hobgobelins montés sur sangliers géants
- Archers hobgobelins
- Fomoirés à quatre têtes
- Ettins
- Ogres
- Squelettes
- Draconiens baaz
- Draconiens baaz
- Draconiens baaz
- Draconiens baaz dirigés par un Bozak
- Draconiens kapak archers
- Draconiens kapaks montés sur loups
- Draconiens bozaks montés sur lézards géants
- Chevaliers démoniaques
- Un géant
- Hommes des montagnes
- Bergers
- Chasseurs
- Guerriers au bouclier rouge
- Guerriers avec cornemuse
- Guerriers tribaux
- Guerriers tribaux
- Archers
- Archers
- Piquiers
- Guerriers montés
- Chevaliers de Powys
- Durée : 13 rounds dont 4 rounds de nuit
- Taille : moyenne
- Round 1 : charge sur pente descendante ; bataille sur un pied d'égalité
- Rounds 2 à 8: déséquilibre progressif en faveur de Powys
- Round 9 : crépuscule ; Cador ordonne une charge générale
- Round 10 : Powys recule
- Round 11 : retraite générale
- Rounds 12 et 13 : reflux de l'ensemble des forces sans opposition ni poursuite
- Victoire : indécisive
- Butin : aucun
- Pertes des vassaux d'Arthur : 20% tués - 30% hors de combat