Église celtique
Le christianisme celtique est la forme native du christianisme, enseignée d'abord par Joseph d'Arimathie, Saint Paul et d'autres, dont les disciples ont établi le culte des Culdees, une pratique aujourd'hui éteinte. Plus tard, il s'est matérialisé sous la forme de la secte hérétique du pélagianisme, dont l'influence se fait encore fortement sentir dans l'église celtique. C'est la forme dominante du christianisme dans la plupart de la Cambrie, de la Cumbrie et de la Calédonie ; de nombreux chrétiens celtiques sont également présents en Logres.
On l'appelle également "christianisme pélagien" ; selon qui emploie ce terme, il sera une revendication doctrinale, ou au contraire une insulte forte. Les chrétiens celtiques sont bienveillants, ne reconnaissent pas d'autorité centrale et considèrent que le Salut est une possibilité pour tous.
L'Église celtique n'est pas basée sur l'organisation en paroisses et diocèses comme celle de Rome, mais sur des monastères ; ceux-ci sont souvent associés à une tribu ou un clan particulier. Les évêques celtiques ont beaucoup moins de pouvoir que leurs homologues romains, même moins que les abbés. L'Église celtique n'a pas de hiérarchie stricte ; les individus sont libres de suivre leur vocation à leur manière sans ingérence excessive d'une autorité centrale, comme cela arrive souvent dans l'Église romaine. A l'inverse, le poids du suzerain local, du chef de tribu, ou du roi est beaucoup plus important.
L'Église celtique a sa propre tonalité, due en partie à son adaptation précoce des pratiques tribales cymriques et druidiques et à l'influence ultérieure du pélagianisme. La preuve en est la tonsure inhabituelle (coiffure) adoptée par ses moines. Selon la coutume romaine, le sommet de la tête est rasé dans le célèbre style « Frère Tuck ». Alors que, selon la coutume celtique, l'avant de la tête, d'une oreille à l'autre, est rasé, ne laissant qu'une mèche frontale, un style qui vient de l'époque des druides.
L'Église celtique encourage un mode de vie spartiate, parfois autopunitif, croyant que ce comportement ascétique permet d'accéder à la sainteté intérieure. Bien que la vie monastique soit idéale pour certains moines, beaucoup la trouvent encore trop facile. Pendant de longues périodes, ils quittent le monastère pour vivre dans des grottes et sur des îles en ermites. Ou alors, ils quittent les murs de leur monastère pour "Voyager pour Dieu", parcourant les routes sans être entravés par des possessions matérielles, et prêchant les Évangiles à tous ceux qu'ils rencontrent. L'Église celtique a une forte tendance à insister sur la pauvreté des clercs, ce qui est rejeté, dans les faits, par de nombreux clercs romains riches et puissants ; c'est une source de friction supplémentaire, parfois à un niveau très personnel.
Enfin, un autre aspect du christianisme celtique mérite d'être noté. C'est une forme de christianisme beaucoup plus bienveillante que celle de l'Église romaine. Elle met l'accent sur la grande bonté de Dieu et les bienfaits du christianisme dans ce monde et dans l'autre. L'Église romaine est beaucoup plus dogmatique et se concentre sur la diffusion du message de "l'enfer et de la damnation" qui attend les non-chrétiens après leur mort. L'Église celtique tient également les femmes en beaucoup plus haute estime que l'Église romaine. En raison du mélange des croyances druidiques avec le christianisme celtique primitif, les femmes sont respectées et admises dans ses rangs d'une manière qui rappelle davantage les coutumes païennes que l'Église romaine, qui enseigne que les femmes sont mauvaises parce que, depuis Ève, elles sont responsables d'avoir tenté l'homme et d'avoir causé le Péché Originel. En revanche, l'attitude de l'Église celtique envers les femmes rend le christianisme plus acceptable aux païens et est particulièrement utile lorsqu'il s'agit de traiter avec les Pictes, dont la culture accorde une grande importance aux femmes. En effet, certains monastères plus anciens, comme Candida Casa, abritent à la fois des hommes et des femmes.
Type
Religious, Organised Religion
Organismes Subsidiaires
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