Les hommes-lézards peuvent réfléchir ? - Épisode LXVI by Meriel | World Anvil
Fri 7th May 2021 08:35

Les hommes-lézards peuvent réfléchir ? - Épisode LXVI

by Meriel Amakiir

Je savais que plusieurs races se cotoyaient en Nouvelle-Audarque, malgré la réticence bien sentie de la part des quelques humains... Mais j’ignorais que des créatures aussi bestiales que des hommes-lézards avaient la sagesse de participer aux activités de la guilde et sont capable s’entourer d’autres types de gens! C’est donc avec curiosité que je prends part à une sortie pour la guilde, avec deux frères lézards, Ko’lek et Xargh!
 
Lors de cette expédition j’ai eu la chance d’enfin rencontrer Lexie, la scribe de la guilde, de qui j’avais entendu parlé mais dont je n’avais pas côtoyée encore, et pour bien combler l’équipe, celui avec qui l’amitié semble s’installer, Rinn Solairik.
 
Lors de cette expédition nous sommes allés vers l’est, de l’autre côté du lac, afin d’explorer des ruines que les hommes-lézards ont découvert lors d’une expédition précédente.
 
Pour cette sortie, nous nous rendons tout d’abord, et sans difficulté au Campement du clan des hommes-lézards pour y passer une première nuit, je suis sincèrement mal à l’aise d’être entouré d’autant d’êtres primitifs, mais bon, ils ne semblent pas hostiles... C’est une belle nouvelle.
 
Comme je vous écrit, c’est que nous sommes revenus en vie, et cela confirme que les hommes-lézards n’avaient pas de mauvaises intentions. Nous partons donc directement sur le lac, grâce à un enchantement de Ko’lek, nous permettant de marcher sur l’eau, mais avant, je porte une attention particulière à la nature pour réaliser qu’une maladie atteint la nature ici aussi… Encore plus qu’au sud, mais heureusement, l’hiver a calmé la propagation.
 
Nous étions presque de l’autre côté du lac lorsque la brume s’est levée! Encore ce sentiment étrange et inconfortable! … Nous arrivons de nouveau sur la terre « ferme »… dans les marais. Il est temps de monter le camp pour la nuit. La brume semble vouloir rester, qu’à cela ne tienne… nous devions nous arrêter! J’ai monté le camp pour l’équipe pendant que chacun vaquait à ses occupations. Une fois que nous ayons bien mangé, Solairik entrepris de nous parler du grand Wurzzaf, vaillant combattant de la guilde, malheureusement décédé lors d’une expédition.
 
La nuit se passe relativement bien, malgré les brumes. Quelques morts vivants accompagnés de Ghoul nous affrontent, j’appelle donc l’esprit de l’ours afin qu’il veille sur nous pour ce combat, et pour rendre hommage à ce vaillant animal, je me transforme aussi en ours, afin de venir en aide à mes compagnons pour mettre un terme à ce combat. Le reste de la nuit se passe sans embuche, et c’est bien reposés que nous reprenons notre route vers les ruines.
 
Nous nous rendons donc aux ruines, grâce à la mémoire (ou l’instinct... je continue de douter) des hommes-lézards (fascinant!). Nous entrons donc dans ces vestiges d’une ère passée.
 
Ces ruines sont magnifiques et la végétation semble prendre le dessus sur la brique, à un point tel que l’eau qui s’y trouve a clairement été amenée de l’extérieur et cette pièce n’avait rien d’un grand bain à l’époque… Mais, si elle ne pouvait s’écouler d’une autre part, la pièce serait encore plus remplie à ce temps-ci de l’année!
Xargh nous fait part qu’à sa visite précédente, il a plongé dans l’eau et nous a fait comprendre que ce ne serait pas une bonne stratégie à prendre pour traversé puisqu’il s’est retrouvé projeté de tout bord tout côté… Solairik prend donc le temps de se concentrer afin de tenter de déterminer quelle type d’enchantement anime l’eau ainsi. Pendant ce temps, l’homme-lézard simplet (Xargh… comme si j’avais besoin de préciser) me démontre une fois de plus qu’ils ne sont que de simple bêtes en me menaçant de me jeter à l’eau, moi, Meriel! Franchement… mais comme je sais à quel point un animal peut être imprévisible, je m’éloigne tout de même de la paroi rocheuse, au cas où son instinct bestial prendrait le dessus. Pendant que le Rinn se concentre, je tente de trouver une façon «sécuritaire» de traverser de l’autre côté de la pièce par les parois qui longent le mur arrondi… Nous convenons d’utiliser nos cordes et de tenter de sauter d’une cloison à l’autre. Ainsi, une fois que Solairik a pu déterminer qu’il y avait plusieurs sources de magie dans cet eau, nous traversons sans grande difficulté vers le fond de la pièce.
 
Rendus de l’autre côté, nous réalisons que les ruines semblent quelque peux effondrées, et nous arriverions tous à passer, en rempant… Je pars donc seule, transformée en araignée afin d’assurer qu’aucune mauvaise surprise nous attendrait de l’autre côté, et pour avoir une idée de la distance à parcourir avant d’arriver quelque part. Ce que j’y ai découvert, ouf! Toute une maternité de magnifiques araignées (du moins, c’est ce que je croyais… Jusqu’à ce que je réalise la malédiction qui les envenimait) , bref, je me suis aventuré suffisamment pour constater qu’un peu plus loin, nous avions accès à la suite des ruines, je retournai donc auprès de mes collègues pour leur préciser ce que j’ai vu. Rapidement, la décision a été de tout cramer… Et ce n’est qu’à ce moment précis que j’ai pu constater qu’elles étaient toutes couvertes de spores étranges, je peux donc dire que nous les avons libérées de leur malheur, et j’ai pensé très fort aux esprits de la nature afin que ces araignées ne soient pas mortes en vain.
 
Nous circulons donc à nouveau sur un sol en brique, dans diverses pièces où des toiles d’araignées s’empilent, toutes plus sèches les unes que les autres, bien entourées de spores un peu inquiétants. Nous remarquons plusieurs ouvertures menant à diverses pièces, et Lexie mène la marche vers un corridor où fougères s’entassent et visiblement, la nature n’a pas chômé pour reprendre cet endroit. C’est donc en fauchant les herbes que nous parvenons à traverser ce long couloir, menant tout droit vers une « embuscade » ou des êtres assez répugnants, mais fascinants, flottaient librement dans les airs. Étant la dernière du rang, j’étais toujours camouflée dans le corridor pour éviter les coups de ces êtres étranges qui suite à un ou deux coups seulement explosaient, plutôt étrange!
 
Les créatures étant éliminées, nous poursuivons un peu notre exploration dans les ruines… mais nous commençons à être épuisé de toutes ces démarches dans une même journée… Nous nous séparons donc pour nous répartir entre les diverses ouvertures encore inexplorées… Certains ont fait face à des ouvertures menant à des chemins complètements écroulés, sauf Ko’lek et moi, nous tombons face à face avec une tisseuse, assez impressionnante en taille. Considérant rapidement l’état physique de nos co-équipiers, il ne suffit que d’échanger un regard pour comprendre que nous n’aurions peut-être pas fait le poids face à une bête de cette envergure, nous décidons donc d’utiliser les forces de la nature pour nous assurer qu’elle demeure dans ses « appartements » et nous quittons rapidement cette pièce, avertissant nos collègues de ce qui se trouvait derrière l’éboulement que nous venions de causer. Nous déterminons donc qu’il serait le bon moment de rebrousser chemin et de sortir des ruines afin de monter un campement pour la nuit.
 
Nous remontons donc le petit chemin de terre afin de revenir dans la pièce remplie d’eau. Repassons par les parois où nos cordes étaient toujours en place. Lexie décida avec son agilité, et sa croyance de passer en dernier et de récupérer nos cordes au passage… Ainsi, ce qui dû arriver arriva (pas étonnant venant d’une humaine, de surévaluer ses capacités réelles) elle se retrouva à l’eau. Point positif, ça nous aura permis à Solairik et moi, de constater toute la puissance qui était enfermée dans cette eau! Impressionnant. Trêve d’observation, nous tentons d’aider notre compagnonne à se sortir de cette emprise, et nous finissons par réussir… Qu’aurait pensé Merrick de perdre sa scribe principale, et aventurière aguérie, sans compter les répercussions que ça aurait pu avoir contre les hommes lézards… La seule humaine de l’équipe… La seule à ne pas revenir, enfin bref, je m’égare dans mes pensées et je suis bien heureuse qu’elle s’en soit sortie «indemne».
 
Au fur et à mesure que nous nous approchions d’une plaine où monter notre camp pour la nuit, mes compagnons commençaient à avoir une drôle de mine… Tous les quatre! Rapidement, ils semblent souffrir de la même chose qui avait été infligé aux malheureuses araignées… Surement une maladie étrange attrapée dans les ruines, et pour une raison obscure, je n’en ai pas été infectée. Solairik, fidèle à lui-même a pris soins de soigner Lexie et lui-même, priorisant ainsi les membres de la guilde… Ce n’était pas tellement appétissant à voir, tous les deux se vidaient de leurs entrailles… Leurs vomissements étaient liquides, bruns, et parsemés de petits vers et de champignon. C’était ignoble. Maintenant épuisé, Solairik n’a plus l’énergie pour aider les deux hommes-lézards, je prends donc une partie de la soirée pour me concentrer et appeler la nature afin de venir en aide à au moins un des deux hommes-lézards. Ainsi, au matin, apercevant la maladie s’emparer de plus en plus des deux reptiles, avec des champignons qui commencent à soulever leurs écailles, nous constatons qu’ils sont complètement paralysés. Je m’approche donc de Ko’lek et j’en appelle à la nature afin de le libérer de cet état lamentable. Ce qui fonctionne, et le scénario d’hier se répète, mais encore plus intensément, l’homme-lézard se vide les entrailles et ce qui en sort est beaucoup trop immonde pour que je le décrive une seconde fois dans mon récit.
 
L’autre druide étant ainsi libéré de cette maladie, il peut prendre soin de son frère. L’équipe complète pourra donc reprendre la route vers la Nouvelle-Audarque, sains et saufs.
 
Ce que je retiens de cette aventure, c’est que malgré qu’ils soient un peu instables, les hommes-lézards peuvent réfléchir, ce qui remet en question mes connaissances à leur sujet puisqu’ils ne peuvent être considérés comme de simples bêtes. Je garde cela en tête, et me dit que je devrai repartir en expédition avec eux afin de valider ces observations.
 
-Meriel

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  1. Arrivée dans les Terres Sauvages
  2. Première aventure - Ép. XLVIII
  3. Sanctuaire et orcs du sud - Episode LVII
  4. Les hommes-lézards peuvent réfléchir ? - Épisode LXVI
  5. Des marins, un bateau, la forêt morte et un chêne... qui n'est plus! - Épisode LXVII
  6. Une palissade dans la forêt morte! - Épisode LXXII
  7. Des kilomètres de toiles d’araignées, d’autres lézards et la côte-Nord - Épisode LXXIII
  8. Des brûmes effrayantes, un gland explosif et un vieux druide solitaire - Épisode LXXIX
  9. Une pour dix et dix pour la bastille - Épisode LXXXIII
  10. Un demi-plan au coeur de la forêt morte - Épisode LXXXVI
  11. Équipée pour battre des orcs, se retrouver dans un tombeau d’homme-serpent - Épisode XCI
  12. Un monolithe, une invitation à souper, la frigide et une invitation à prendre le thé - Épisode XCV
  13. Enfin une foutue trêve, 1ère partie - épisode 120
  14. Enfin une foutue trêve, 2e partie - Épisode 126
  15. Memento Mori - Épisode 155
  16. Encore des humains… Trop d’humains… On était bien pourtant
  17. Les araignées en trois temps
  18. Morte en dedans et rencontrer un spectre - Épisode CLXIII
  19. Possibles conséquences d’un travail inachevé - Épisode CLXVIII
  20. La mère louve n’est plus - CL
  21. Une grenouille vue de l’intérieur et la reprise trop simple du camp Marcil - XCIX
  22. Gorgok et Mailiw... du moins ce qu'il en reste - Ep. CV
  23. Un autre lieutenant et l’ultime expédition des lézards
  24. Initiation 101 et perte de temps dans les brumes - Épisode CXIV
  25. Journal d'une exilée
  26. Exilés et envoutés
  27. Vladimir... (Ou la naissance d'un nouveau tyran)
  28. Meriel, ce qu'elle est, maintenant.
    01-11-978
  29. Lettre au juge