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Pôle

La cité de Pôle fut érigée pour les elfes par leurs esclaves nains. Ici, l’héritage des magiciens reste évident, même après plus d’un millénaire d’absence. Des grandes portes blanches jusqu’aux coupoles du palais, les traces des chimères se mêlent à l’histoire de l’Empire pour composer un étrange patchwork.
Pour bien imaginer Pôle, il faut d’abord savoir qu’elle est bâtie sur un ensemble de hautes collines modelées par les elfes. Rocailleux, détrempé par le fleuve qui serpente entre les pentes, l’endroit n’aurait sûrement jamais intéressé les hommes s’il n’y avait eu les vestiges de la ville chimérique. Pôle est donc bien plus haute et accidentée qu’aucune autre cité du continent. Le paysage ressemble en fait à ces cultures en terrasses, chères aux Vorozions du Versan. Chaque quartier est fermé par ses propres murailles, imbriquées dans un étrange escalier dansant sur les collines et autour du palais.

La cité mesure environ 11 km d'Est en Ouest, et 9 km du Nord au Sud.

Les Tranches Historiques

Pôle est traditionnellement divisée en trois zones correspondant aux différentes phases historiques de l’extension de la cité.

Article détaillé : Quartiers, Blocs et Secteurs

Article détaillé : Pôle, différentes Époques

Article détaillé : Ponts, remparts et voies de Pôle

Article détaillé : Les canaux souterrains de Pôle

Les secteurs de la ville datant de l’âge des légendes sont assez faciles à repérer. Ils sont bâtis dans cette pierre blanche, lumineuse et indestructible, qu’on appelle albâtre elfique. Ces quartiers sont protégés par de hauts murs à l’apparence presque irréelle, plus lisses et solides qu’un acier poli. Surélevées par leurs Remparts extérieur, ces sections sont traditionnellement appelées les Éminences.

Lorsque les Dérigions arrivèrent à Pôle, ils prirent possession des Éminences et installèrent entre elles des camps militaires et de nombreuses réserves et entrepôts. La ville grandit peu à peu, la population bâtissant de nouveaux blocs en imitant l’organisation en quartiers des elfes. L’empereur Alinovin décida finalement d’unir ces quartiers en un seul bloc en 431 dN, en érigeant une nouvelle ceinture de remparts. Les quartiers de la Couronne étaient nés, ainsi que le Mur d'Alino qui se voulait la frontière de la grande Pôle dérigione.

Pourtant, la cité continua à s’étendre, ses frontières fluctuant avec la richesse de l’Empire et les attaques subies. Après la grande révolte vorozione de 658, l’impératrice Alicéa décida de fixer de nouveau les limites de la Pôle « officielle » afin de consolider les défenses de la ville. Il s’agissait surtout de faciliter le travail de l’armée pour dégager les troupes requises aux frontières. Cette décision sauva probablement la ville lorsqu’elle fut ensuite attaquée directement. Les quartiers les plus populaires et les plus agités se trouvent ici, dans l’Anneau. C’est aussi dans ces quartiers que se trouvent les enclaves « étrangères » comme la petite Durville ou les pontons des gens du fleuve.

Il existe évidemment des installations à l’extérieur des remparts, mais ce sont de petits blocs informels, obéissant à une autre logique que celles des quartiers de Pôle.

L’Organisation des Quartiers

Chaque quartier est séparé du reste de la capitale par des murs, parfois hauts et solides, d’autres fois branlants et à peine entretenus. Un chef de quartier gère tout ce qui se passe entre ses murs, s’occupant aussi bien des grandes décisions que du quotidien des sujets. Il existe toutes sortes de chefs de quartiers, du noble dévoué à sa charge jusqu’au marchand véreux faisant marcher le secteur à la baguette. Autrefois, c’est l’Empereur qui attribuait la direction des quartiers aux grandes familles. Ces charges sont aujourd’hui achetées ou transmises, selon des règles fluctuantes et imprécises. Une commission administrative est chargée de la répartition de ces postes, mais le clientélisme et les pots de vin sont encore maîtres de la place.

Article détaillé : Ciculer à Pôle

Pour passer d’un quartier à un autre, il faut utiliser les portes ouvertes dans les murailles ou les remparts, avec toujours un risque d’engorgement ou de contrôle inopiné. Cela rend la circulation dans Pôle assez aléatoire et les guides spécialisés s’avèrent très utiles. Même un sujet habitué ne sait jamais s’il mettra une heure ou une demi-journée à rallier le marché aux poissons du fleuve, ni s’il sera de retour à temps pour le dîner. Seules les grandes voies, des axes dégagés et soigneusement entretenus par l’armée, sont toujours praticables. Elles ne desservent qu’une quarantaine de quartiers, mais cela suffit à faire de ceux-là des points de rendez-vous privilégiés et les artères de la vie commerciale de Pôle.

Chaque quartier dispose de sa propre milice, de son service de voirie et de son escouade de pompiers. Le reste est confié par le chef de quartier aux guildes ou aux artisans locaux. Bien sûr, la qualité des services dépend très largement de la richesse des lieux. Les conditions de vie peuvent donc changer du tout au tout des deux côtés d’une même muraille. Certains quartiers défavorisés sont de véritables cloaques, alors qu’ils côtoient de luxueuses terrasses et des quartiers commerçants prospères.

Si un quartier devient trop dangereux ou si une épidémie éclate, les agents de Murs et Marches interviennent.

Des Quartiers en tout Genre

Il existe un peu moins de trois cent quartiers, de formes et de tailles variées, mais quelques grands styles surnagent tout de même.

Article détaillé : Architecture : Variété, métissage et bordel organisé

Les quartiers des loges sont surtout des zones résidentielles, des plus sordides aux plus bourgeoises. Il y a des commerces et quelques ateliers bien sûr, mais tout juste l’essentiel, aussi les habitants sont-ils obligés de fréquenter les marchés proches. Cela provoque régulièrement des heurts et des bouchons dans les rues pentues, sur les escaliers et aux abords des portes.

Les quartiers de marché sont tournés vers le commerce sous toutes ses formes. Certains alignent des rues remplies d’échoppes, alors que d’autres tournent tout entiers autour de quelques places de marché animées. Les commerçants les plus riches vivent dans les loges proches, laissant les petites rues du quartier de marché aux habitations exiguës des petits commerçants et du personnel.

Les quartiers administratifs sont de petites enclaves où les fonctionnaires en tous genres travaillent à la grandeur impériale, ou au moins à la sauvegarde de leurs petits privilèges. Surnommée « la pieuvre » par tous ceux qui ont affaire à elle, l’administration est un foutoir sans pareil. Malgré les efforts du palais pour remettre les choses au propre, une visite dans ces quartiers à la recherche d’un papier ou d’une autorisation reste un véritable cauchemar.

Les rues de papier sont une bizarrerie de Pôle. Elles rassemblent les universités, les archives et les bibliothèques. Ailleurs sur le continent, il est inimaginable qu’autant de gens s’entassent pour étudier de vieilles paperasses, écouter un érudit pérorer, ou voir un sculpteur expliquer la technique du brosser-casser à l’ancienne. Toutes sortes de matières sont enseignées dans les vastes amphithéâtres des « rues de papiers ». La politique et l’histoire bien sûr, mais aussi l’art ou les arcanes de l’astrologie. Si, par hasard, il n’y a pas de professeur pour le sujet particulier qui vous intéresse, les bibliothèques des annales contiennent plus de livres que l’on n’en trouverait en écumant tout le reste du continent.

Les quartiers de plaisance ressemblent beaucoup aux marchés, mais ne vendent que des plaisirs passagers. Les rues les plus sages proposent des théâtres, des bouges calmes et des restaurants de toutes sortes. Dans les ruelles, fumeries, bordels et tripots s’entassent. Les allées chaudes croisent les « rues de la soif » et il est facile de se ruiner en une nuit tant les offres sont variées et alléchantes. La grande spécialité de Pôle, côté loisir, se trouve aussi dans ces quartiers : les arènes. Les gladiateurs sont ici de véritables vedettes, adulés par tous jusqu’à ce qu’ils meurent au combat ou soient évincés au profit d’un nouvel élu.

Les manufactures sont des quartiers plus industrieux, souvent situés à proximité des portes ou des marchés. Ils rassemblent de petits artisans aussi bien que de grands ateliers. Les produits issus des manufactures de Pôle sont réputés sur tout le continent et une foule de choses sortent de ces quartiers. Certains objets ne sont que des produits de qualité moyenne, profitant juste de la mention « Fabriqué à Pôle » pour tripler leurs prix. D’autres sont de vraies merveilles de qualité ou de luxe, associant les meilleurs matériaux aux mains les plus expertes.

Les quartiers étrangers sont ceux où des communautés non-dérigiones sont installées et actives. Les artisans, artistes et commerçants de ces peuples animent les rues et les marchés locaux. On trouve ici des produits plus exotiques qu’ailleurs et un délicieux parfum exotique flotte dans l’air. Les Batranobans, Gadhars, Piorads et Thunks se sont tous offert un bout du gâteau. Pourtant, la gestion du quartier et les fonctions officielles sont le plus souvent aux mains de Dérigions ou de demi-sang. Seuls la petite Durville et le Souk sont réellement sous le contrôle de Batranobans de pure souche.

Les garnisons, autrefois situées à l’extérieur de Pôle, se sont installées dans des quartiers mal entretenus ou frappés par les pillards. Elles sont devenues de véritables camps militaires formant les Noblesses à la défense de l’Empire et au combat urbain. La plus célèbre d’entre elles est la garnison de la Claire-égide, qui défend l’accès au palais. Les officiers les plus dévoués, les suradars et les varandars les plus proches de l’Empereur résident ici et travaillent au renouveau dérigion.

Les terrasses blanches sont réservées à la noblesse et à ses protégés. Ces quartiers sont d’une beauté sans pareil, les pairs de l’Empire vivant dans les bâtisses héritées des elfes eux-mêmes. Bien sûr, de nombreux aménagements ont été réalisés et le temps n’a pas épargné les terrasses. Ces quartiers sont tout de même les endroits les plus sûrs et les plus agréables à vivre du monde connu.

Les hauteurs du Palais sont entièrement bâties en albâtre elfique. Rien n’a vraiment changé ici depuis l’âge des légendes, chaque nouvel Empereur ajoutant simplement ses décorations favorites, de nouveaux trophées, ou remplissant quelques salles pour l’un ou l’autre de ses hobbies. Ils ne sont pourtant pas parvenus à remplir les coupoles, au point que quelques érudits se demandent si les plans du palais respectent tout à fait les principes logiques et physiques essentiels.
Les enterres sont plus des secteurs que de vrais quartiers, mais il y en a tant qu’on ne peut les passer sous silence. Le terme rassemble les caves ouvertes, les égouts et les bâtiments recouverts lors des aménagements et réfections de quartiers. Véritable labyrinthe pour l’imprudent, ces endroits bruissent pourtant d’une intense vie secrète. On y trouve des marchés discret, affranchis des règlements les plus gênants de la surface. On peut accéder a une foule de services « décalés », reflet vicié des quartiers du dehors. La pègre utilise aussi les enterres pour se glisser sous les murs les mieux gardés. Quelques enterres sont assez salubres pour accueillir des logements presque sympathiques, mais l’essentiel de la population est composé de pauvres hères incapables de s’offrir une vie au grand air.

Une promenade ?

Il y a très peu de rues planes dans Pôle. Certaines rues sont à peine pentues, alors que d’autres sont de vrais cols de montagne. Les escaliers sont innombrables et on a même fini par installer de solides échelles au fond de certaines impasses ou sur le bord de hautes terrasses pour créer de nouveaux axes « piétons ». Même en évitant ces excentricités, la variété des angles à affronter rend la circulation dans Pôle éreintante.

Seules les montures solides et bien dressées supportent longtemps ce genre de varappe. Vu l’agitation et le bruit qui règnent dans les quartiers commerçants, les mules et les polacs ne sont efficaces qu’aux heures les plus calmes de la nuit. En journée ou pour des livraisons légères, ce sont des porteurs humains, souvent des esclaves, qui assurent le transport des marchandises. Une guilde spécialisée gère les transports intra-muros, veillant jalousement sur son monopole.

Le transport des personnes peut se faire en litière ou en chaise à porteurs. La noblesse utilise ses propres esclaves et de somptueuses litières. Les sujets et les visiteurs disposent de chaises à porteurs publiques, affectueusement surnommées « les caisses ». Les porteurs de caisses forment une caste bien à part, considérant les rues comme leur domaine exclusif, et dont l’agressivité et la vulgarité sont devenues proverbiales.

Maps

  • Carte de Pôle

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