Compte rendu de session #3
General Summary
Après avoir obtenu les plans du manoir de Mr. Amwana, il était tant pour notre équipe de cambrioleurs de réfléchir à leur plan d'action d'autant plus qu'il était maintenant hors de question pour eux de quitter le manoir sans le corbeau ET le contenu de la réserve du riche marchand qui se trouvait derrière la porte blindée indiquée sur le plan, ce qui compliquait grandement le casse. Après des jours et des jours de réflexions, de collecte d'informations en ville et de repérages, ils finirent par trouver un plan qui, bien que risqué, avait toutes ses chances de fonctionner.
Jinn et Maeve se rendraient à la fête en tant qu'invités, se feraient enfermer dans le Grand Salon, invisibles, au moment ou la vente en enchère commencerait et ils voleraient le corbeau quand le signal retentirait.
Le signal ? Une explosion, déclenchée dans les cuisines par Vito, qui prendra le rôle d'un serveur et Léda, qui prendra le rôle de commis.
Le but de la manœuvre ? Atteindre la réserve située juste au dessus et voler le corbeau, le tout de manière coordonnée. En fouinant en ville, nos jeunes amis ont appris qu'il manquait du personnel pour la fête et ont évidemment sautés sur l'occasion. Il ont contacté Victor Kernell, l'alchimiste de la vieille Ville, qui fut ravit de leur fournir des explosifs et qui leur appris d'ailleurs qu'il quittait la ville pour quelques temps, ayant été rappelé par la Société des Alchimistes de Tricadis. Ils se sont aussi procurés une quantité impressionnante de Cigüe et tenterons d'envoyer bon nombre de gardes, d'invités et d'employés à l'hospice afin de créer la zizanie dans le manoir. Ils ont tout de même dilué la Cigüe afin d'éviter de tuer tout le monde. Ils mettront aussi le feu à l'aile sud-ouest juste avant le moment fatidique. Enfin… C'est en imaginant que tout se passe comme prévu. C'était la dernière ligne droite et rien ne devait être laissé au hasard. Vito et Léda se rendirent donc à L'écrevisse bleuie, l'établissement du grand chef Marcello Figatelli (dont l'équipe assurera le service et la cuisine lors de la soirée de Mr. Amwana), afin de se faire employer. A grand renfort de baratin et de flatteries, ils arrivèrent à se faire embaucher; Vito se faisant passer pour un as du service possédant une grande expériences et Léda pour une cuisinière avertie versée dans l'art délicat des sauces. Ils furent durant quelques jours formés aux usages du restaurant puis vint le moment de la préparation pour la soirée. Le chef Marcello, un homme dans la fleur de l'âge, bourru et incroyablement gros, fit un discours parlant de la cuisine comme d'un "combat" et employant même le terme "champ de bataille" pour définir sa zone de travail. Pendant que le chef et ses commis empaquetaient le matériel, Léda réussit à cacher des armes ainsi que les potions parmi les paquets grâce à un habile tour de passe passe, sachant qu'ils ne seraient pas fouillés à l'entrée. Vint ensuite Jebedens, le maître d'hôtel du restaurant. Il s'agissait d'un homme blond et fin au regard vicieux possédant une coupe au carré. Il prit les serveurs à part et les sermonna durant de nombreuses minutes sur ce qu'était un service de qualité. Il leur dit qu'ils étaient le reflet de l'établissement aux yeux des convives et qu'au moindre faux pas ils seraient mis à la porte, même si cela devait se produire au milieu de la fête. Décidément, il faudra vraiment qu'ils fassent profil bas, le chef et son maître d'hôtel n'ayant pas l'air commodes. Il était temps pour eux de se rendre dans la demeure de Mr. Amwana. Ils arrivèrent devant la grille du magnifique manoir mais leur carriole continua le long de celles-ci jusqu'à arriver sur le coté gauche, devant un grillage plus petit gardé par seulement un homme. Le chef se présenta et l'homme ouvrit la porte. Le garde les accompagna et leur indiqua la cuisine. Le chef se mit immédiatement au travail, accompagné par Léda et les autres commis tandis que Jebedens, Vito et les deux autres serveurs repéraient les lieux et commençaient à s'organiser. Pendant ce temps, Jinn et Maeve avaient pris soin de se déguiser et de s'inventer de nouvelles identités afin de bien s'intégrer dans la soirée et surtout de ne pas se faire trop remarquer. Elles se rendirent Place des Grands Ducs pour 18h, heure à laquelle les portes du manoir de Mr. Amwana devaient s'ouvrir. Il y avait déjà une file d'attente composée de gens bien habillés devant la grande grille en fer forgée ornée des initiales de ce dernier. Deux gardes en habits d'apparats dirigeaient les invités vers un petit cabanon où un garde avec des cernes profonds et une voix monotone contrôlait leurs invitations avant la fouille. Ce fut enfin le tour de Jinn et Maeve qui donnèrent leurs invitation puis furent fouillées rapidement. Heureusement, elles n'avaient rien sur elles, ayant tout laissé à Vito et Léda. Elles empruntèrent ensuite un chemin d'une cinquantaine de mètres à travers un magnifique jardin paysager avant d'arriver en vue des immenses portes ébènes et or du manoir de Mr. Amwana. Elles étaient ouvertes et donnaient sur une pièce carré avec au fond un grand escalier, gardé par deux hommes et surmonté de deux immenses statues en or représentant Abadar, dieu de la loi et du commerce. Au centre de l'antichambre se trouvait un autel à ce dernier. Tout les invités y déposaient respectueusement une offrande avant d'être conduits vers la salle du banquet par les valets. Maeve et Jinn, toujours soucieuses de s'intégrer et de ne pas se faire remarquer les imitèrent. Quatre grandes portes, deux de chaque cotés, semblaient mener vers d'autres parties du manoir mais elles étaient toutes gardées à l'exception d'une seule qui était ouverte, celle vers laquelle les valets emmenaient les invités. En entrant, Maeve et Jinn furent éblouis par le faste qui émanait de la salle du banquet de Mr. Amwana. Des bardes étaient en train de jouer des morceaux dansants tandis que des serveurs passaient entre les convives distribuant petits fours et boissons diverse et variées. Elles aperçurent tout de suite Vito qui semblait prendre son rôle de serveur très au sérieux. Ils prirent contact et Vito parvint, grâce à ses talents d'Escamotage, à leur rendre leurs armes et potions sans que personne ne le remarque. Pendant ce temps, Léda jouait à la cuisinière modèle. Enfin c'est ce qu'on aurait pu croire en la voyant préparer ses petites verrines. Elle ajoutait discrètement dans certaines d'entre elle des doses plus ou moins élevée de Cigüe dilluée. En effet dans l'effervescence de la cuisine elle avait du mal à être totalement en contrôle des dosages. Il est vrai que c'est bien différent d'un atelier d'alchimiste. Une fois qu'elle eut fini elle identifia les verrines en marquant le dessus et les mis de coté. Mais Vito, pressé, sans doute stressé, prit des verrines empoisonnées sur son plateau bien avant le démarrage de leur plan. Il lui faudrait être prudent pour ne pas tout faire capoter. Il était presque 20h et Jinn et Maeve venaient de se faire aborder par un drôle d'individu qui leur reprochait de ne pas danser et réclamait une danse avec l'une d'elle. Il s'agissait d'un homme d'une quarantaine d'année possédant des cheveux bruns mi-long coupés au carré. Il portait des vêtements bleu et dorés magnifiques qui, bien que bouffant, ne suffisaient pas à cacher son embonpoint excessif. Il dit s'appeler Maximilien Althée de Duflo et être un grand industriel de Fieldar spécialisé dans les objets mécaniques et les créatures artificielles. Il leur montra l'une des dernières invention de son atelier, un monocle trois fois plus efficace qu'une longue vue. Leurs discussions se passait bien et Maximilien était amusé et intrigué par les deux jeunes filles. Il leur laissa sa carte en leur faisant promettre de lui rendre visite dans son atelier, à Fieldar, capitale de l'empire. Vito regardait la scène au loin, son plateau de verrines a la main. Il lui semblait que Jinn et Maeve lui faisaient signe et il comprit, à tort, qu'elles lui demandaient d'empoisonner ce gros nigaud pour qu'il leur lâche la grappe. Ainsi il accourut, coupant court à la conversation et proposant des verrines à ces jeunes demoiselles. Elles en prirent une chacune et Maximilien en prit une lui aussi. Vito réussit d'un habile coup de main à s'assurer qu'il prenne une verrine empoisonnée. Mais Maximilien était un homme gourmand (comme on pouvait facilement le deviner à son ventre saillant) et il insista pour en prendre une deuxième. Malheur ! Même si la Cigüe a été diluée, deux doses étaient certainement suffisantes pour paralyser un bœuf… Qui sait ce qu'elle feraient à un homme dans la fleur de l'âge ? Qui plus est, Vito ne pouvait se permettre d'agir de manière trop suspecte car il sentait les yeux perçants de Jebedens braqués sur lui en permanence. Il dut se resigner et prier pour que cette erreur ne soit pas responsable de leur échec. Soudain, les lumières se tamisèrent dans la salle et une douce musique retentit. Une lumière diffuse semblait provenir de la scène ou l'on pouvait apercevoir un gnome très âgée jouant du luth. On aurait presque dit que c'était lui qui produisait cette lumière en jouant. Il s'agissait sans nul doute du fameux Eustache Faragon, fondateur du collège bardique éponyme . Il fut assez vite rejoint sur scène par Rodéric Lachapelle qui commença la lecture de son dernier roman, "La saisissante histoire du morse savant". Il s'agissait de l'histoire d'un morse nommé Intuk qui vivait avec sa tribu dans les régions nordiques des Terres de Feu. Un jour, d'une manière mystérieuses, il obtint le don de conscience et se mit à penser et à ressentir des émotions, comme un humanoïde. Ainsi débuta le voyage initiatique d'Intuk le morse vers Fieldar, capitale de l'empire et cœur du royaume des hommes. Il fut rejeté par les siens, dut braver les dangers des plaines glacés et des lacs gelés, traverser l'immense bois des soupirs, les steppes de Quaza et bien d'autres paysages tous moins accueillant les uns que les autres. Mais le plus grand danger résidait dans sa différence et l'incompréhension qu'il suscitait chez les Hommes. La lecture d'Englebert, qui semblait d'ailleurs avoir réussi à captiver son audience, fut interrompu par un fracas sourd, suivi de hurlements. Maximilien Althée de Duflot venait de s'effondre au centre de la salle du banquet, du vomi au coin des lèvres. Une femme hurla "Gardes, à l'aide, un invité est malade !". Aussitôt, des gardes arrivèrent dans la salle tandis qu'Octavius, le grand prêtre d'Abadar, s'était précipité au secours de l'homme pour l'ausculter. Il conclut à un empoisonnement alimentaire et dit qu'il devait être transporté au temple au plus vite sans quoi il risquait d'en mourir. Il s'en chargerait personnellement en emmenant quelques gardes et sa fille, Brecca, avec lui. Ils ne tardèrent pas et quittèrent la fête avec le pauvre homme sur une civière. Malgré ces déboires, Mr. Amwana ne s'était toujours pas montré. Affolés par les accusations d'Octavius, les gardes se rendirent dans la cuisine accusant Marcello Figatelli d'avoir servi de la nourriture de mauvaise qualité. Mais le chef, qui rappelons le est tout de même reconnu comme l'un des plus grands du Varistan, ne se laissa pas marcher sur les pieds et parvint à convaincre les gardes et les invités que cela ne pouvait venir de sa nourriture qui était fraiche et goutée systématiquement en cuisine et qu'il devait donc s'agir d'une sorte d'allergie. La fête repris donc de plus belle avec l'arrivée d'Amelia Rosenbaum, Grande prêtresse du temple de Shelyn qui accompagna Eustache Faragon à la harpe. Leur musique était presque divine et les invités furent subjugués un bon moment tandis que la prêtresse convoquait des oiseaux multicolores qui dansaient au son de sa harpe et de la voie grave d'Eustache. Vito et Léda faisaient quant à eux profil bas, la cuisine ayant tout de même été fouillée par les gardes. Ils devaient rester prêt pour leur coup d'éclat de 21h. Le concert se termina et Eustache Faragon annonça de sa voie rauque : "Et maintenant mesdames et messieurs, celui que vous attendiez tous, notre très cher hôte et ami, Mr. Amwana". Tout d'un coup, les lumières de la pièce se tamisèrent et la grande porte au fond de la salle s'ouvrit dans un grand fracas. Un homme grand et chauve portant une moustache parfaitement taillée et des vêtements de style Rococo de la plus haute facture se tenait maintenant devant la foule. Il était couvert de bijoux magnifiques et utilisait une canne sertie de pierre précieuse pour s'aider à marcher. Il ne faisait aucun doute pour nos jeunes amis qu'ils étaient en train d'observer Mr. Amwana pour la première fois. Sans prendre de pincettes il proclama "Mes amis, bienvenue dans mon humble demeure. J'espère que vous avez su apprécier les animations que vous ont concocté la fine fleur culturelle de notre belle ville ainsi que les mets délicats de note cher Marcello. J'ai appris pour l'allergie de notre estimé Althée de Duflot, j'espère qu'il s'en remettra mais nous ne saurions gâcher le début du Festival du Poisson Roi pour une affaire aussi risible. Bien, je déclare maintenant ouverte l'exposition du Grand Salon. J'espère que vous saurez vous délecter devant ces magnifiques œuvres et sachez que tout sera mis en vente ensuite, à l'exception de la pièce maîtresse bien entendue". Il tourna les talons et les invités lui emboitèrent rapidement le pas. Si la salle de banquet était déjà une démonstration de luxe et de faste suffisante, le Grand Salon était la définition même de l'expression "étaler sa richesse". Un tapis gigantesque ornait le sol et d'immenses fenêtres en cristal ornées de joyaux laissaient pénétrer la pale lueur de la lune dans la pièce. Un lustre gigantesque semblant fait d'un mélange de cristaux et de diamants baignait la pièce d'une douce lumière. Plusieurs vitrines s'alignaient sur les murs, exposant la collection de trésors de Mr. Amwana. Au centre de la pièce se trouvait une petite vitrine entourée de barrières de velours et contenant un corbeau en argent surveillé un garde à l'air costaud et bien armé. Il devait s'agir ici de Cairn. Mr Amwana se déplaçait entre les riches marchands, les engageant dans de petites conversation et présentant bien entendu les différentes raretés qui seraient mises aux enchères ce soir. Pendant ce temps, l'effervescence de la fête était doucement en train de retomber dans les cuisines. Le chef Marcello Figatelli demanda à ses cuisiniers de préparer un repas pour ceux qui le désirait tandis qu'il irait assister à la vente aux enchère et voir Mr. Amwana afin de le remercier. C'était la l'occasion rêvée. Prétendant un excès de zèle, Léda supplia le chef de la laisser préparer le ragoût pour les cuisiniers et les serveurs. Marcello finit par accepter, lui promettant même une place de commis permanente si ses sous-chefs validait la qualité de son repas. Elle commença donc la préparation et versa, de manière particulièrement discrète, toute la Cigüe qu'il lui restait dans le bouillon. Pendant ce temps, Vito servait les dernières verrines empoisonnées aux soldats du rez-de-chaussée en leur expliquant qu'il "serait idiot de jeter de la nourriture d'une telle qualité". Tout se déroulait selon leur plan; le chef n'était plus en cuisine et à 21h et des poussière, la plupart des membres du personnel de la maison tomberaient dans un profond coma ou pire, subiraient la douce étreinte de Pharasma. Il était 21h. Les laquais de Mr. Amwana étaient en train de déplacer les trésors pour que la vente aux enchères commence. Jinn et Maeve burent leurs potions d'invisibilité et se cachèrent dans la pièce, prêtes à bondir sur Cairn pour voler le corbeau lorsque le signal retentirait. Elles n'auront que quelques minutes, tout comme Vito et Léda. Les gens en cuisines tombaient uns à uns et Vito n'avait même pas attendu que tout le monde soit dans les vapes pour commencer à poser les explosifs. Ils s'étaient déjà répartis les tâches. Il monterait dans la réserve et jetterai dans le trou tout ce qu'il pourrait le temps que Jinn et Maeve arrivent. Pendant ce temps, Léda mettrait le feu à l'aile Sud-Ouest puis protègerait la cuisine des éventuels gardes qui arriveraient. Il était temps. Jinn était prête à convoquer Graou tandis que Maeve, à bout de nerf, était prête à sauter sur Cairn. Soudain, une lourde explosion retentit. Ni une, ni deux, cette dernière sauta sur le chef de la garde et commença à lui taillader la gorge avec sa serpe. Bien qu'elle eut l'élément de surprise de son côté, elle ne parvint pas à l'éliminer instantanément et ilcommença à se débattre vigoureusement tout en se vidant de son sang. Jinn envoya Graou aider Maeve et se chargea de voler le corbeau. La vitre n'était pas particulièrement résistante et elle n'eut aucun mal à s'emparer de l'objet ancien. Elle se rapprocha de la vitre tandis que Cairn tentait de résister tant bien que mal aux assauts incessants de Graou couplés à la serpe de Maeve fermement plantée dans sa gorge. Il finit par s'écrouler dans un gargouillis sanglant inintelligible. Graou brisa la vitre en cristal et les deux jeunes filles filèrent discrètement vers la cuisine, Maeve étant désormais entièrement recouverte de sang. Pendant ce temps, Vito était en train d'escalader les débris menant à la réserve et Léda commença à mettre le feu à l'aile Sud-Ouest. Cela ralentira surement les gardes mais il leur faudra être rapide. Vito arriva dans une pièce peu éclairée et remplie de caisse en bois et en métal. Sur le mur en face, quatre humanoïdes enchainées au mur et bâillonnées le regardait l'air apeurées. Ils étaient touts presque nus et un grand symbole rouge représentant une main était marqué sur leur torse. Ils restaient étrangement silencieux. A côté d'eux se trouvaient un grand bureaux recouvert de documents. Vito était perdu, il avait bien compris qu'il s'agissait la d'esclaves (tout comme sa chère mère) et qu'ils mourraient dans l'incendie que Léda avait provoqué, mais s'il perdait du temps à les libérer il n'aurait guère le temps de voler quoi que ce soit avant de devoir fuir. De plus, il était troublé par le symbole inquiétant tatoué sur leur torse. Il décida de voler les documents en premier, espérant trouver des informations sur sa mère puis de commencer à descendre des caisses. Il avait déjà perdu assez de temps. Il jeta deux caisses en bas puis entendit Léda hurler "On à de la visite". Elle commençait à se battre avec un garde qui avait bravé les flammes naissantes et il était clair que d'autres étaient en train d'arriver. Il jeta une dernière caisse en bas, regarda les esclaves condamnés une dernière fois puis sauta afin d'aider Léda à combattre. Ils combattaient deux gardes lorsque Jinn et Maeve arrivèrent enfin. Elle vidèrent leurs dernières potions d'invisibilité sur la calèche afin de troubler leurs poursuivants tandis que Vito et Léda achevaient leurs adversaires. Ils chargèrent rapidement leurs marchandises puis Léda commença à conduire la calèche, plutôt bien d'ailleurs pour une jeune fille de son âge. Elle était comme dans un moment de grâce, elle sauta de la calèche en marche et, aidée par la forme hybride conférée par son mutagène, parvint à éliminer un garde et ouvrir la porte arrière de la cour en à peine quelques dizaines de secondes. Vito jeta la montre qu'ils avaient dérobés aux frères Wachowski pour tenter de leur faire porter le chapeau ou bien juste leur mettre quelques bâtons dans les roues. Une course poursuite s'engagea ensuite en ville. Léda s'était vraiment trouvée une vocation de pilote, elle évitait les obstacles et les passants d'une main de maître. Pendant ce temps, Maeve faisait pleuvoir des boules de feu sur leurs poursuivants, non sans éprouver un certain plaisir qu'il n'était pas difficile de remarquer. Vito, quant à lui lut rapidement les papiers recensant les dernières ventes d'esclaves et tomba très vite sur le nom de sa mère "Ginevra Trebaldi". Le document comportait plusieurs informations importantes. Sa mère avait été vendue à un certain Mr. De Joong et avait été transporté vers la ville de Tricadis par un bateau nommé "La Caravelle Rouge". Il cache ces informations à ses camarades pour l'instant et commença à ouvrir les caisses avec l'aide de Jinn. Ils trouvèrent dans ces caisses une épée ressemblant à un cimeterre dans laquelle était implantée 10 anneaux, une amulette faite d'onyx représentant une tentacule noire ainsi qu'un orbe rouge marqué de runes dorées. Il devait s'agir de l'orbe incandescente dont leur avait parler Rodéric Lachapelle. Ils avaient donc enfin touché le Jackpot. Pendant qu'elle fouillait dans les caisses avec Vito, Jinn éprouva une sensation étrange sur le bras, comme si quelques chose s'était posé dessus. Elle se tourna afin de regarder et poussa un petit cri d'étonnement. Un corbeau métallique, ressemblant comme deux gouttes à celui qui se trouvait auparavant dans sa main était posé sur son bras. Il semblait cependant bien vivant. Toute l'équipe fut surprise par cette transformation inattendue, d'autant que le corbeau semblait être agressif avec tout le monde sauf Jinn. Ils se mirent d'accord sur le fait qu'ils devaient rester concentrés et qu'ils demanderaient des explications à Constantine. A un moment donné, Jinn tenta de le toucher et lorsqu'elle entra en contact avec la surface métallique composant le corbeau elle eut une vision. Elle se trouvait seule, dans un endroit étrange. Deux lunes éclairaient l'endroit d'une lumière particulière, oscillant entre le bleu et le blanc. Il ne semblait y avoir aucune autre couleur qui se dégageait de cet endroit que celles ci et même les vêtements de Jinn lui semblait terne. Au centre de cette plaine, une boule massive d'énergie noire semblait tout aspirer autour d'elle et elle semblait distordre la lumière autour d'elle. Jinn fut comme fascinée par cette boule d'énergie puis elle repris soudain ses esprits, Vito la dévisageant, se demandant ce qui venait de se passer. Elle lui expliqua, lui avouant qu'elle même ne comprenait pas. Ils finirent par arriver devant l'échoppe tenue par Constantine, "Aux objets trouvés". Ils entrèrent dans la boutique et trouvèrent Constantine dos à eux et accroupi, affairé à ranger des affaires dans un sac. Il portait une tenue différente de ce qu'il portait d'habitude, une sorte d'armure de cuir blanche et noire. Ils furent étonnés de trouver une pièce vide comme si la boutique n'avait jamais été occupée. Il claqua des doigts et la porte disparut derrière eux en un instant puis, il se retourna vers eux en se levant. L'armure de cuir qu'il portait (par ailleurs d'un magnifique ouvrage) était ornée d'un symbole curieux, une sorte de masque portant devant l'emplacement de son œil gauche une étoile à 7 branches. "Vous avez réussi, bravo. L'ancien avait vu juste, moi qui le prenait pour un fou quand il m'a interdit de mener à bien cette entreprise moi-même. Qui plus est le corbeau s'est éveillé en votre présence. Voilà une chose pour le moins… inattendu" Il se mit ensuite à applaudir en rigolant un bon coup. "Vous avez dépassés mes espérances les plus folles mes petits renards, mais le temps viendra pour des félicitations en bonne et due formes. Il nous faut partir, vous pensez bien qu'une personne aussi riche que Mr. Amwana a des moyen pour localiser l'un de ses biens les plus précieux mais mettre de la distance entre soi et l'ennemi est souvent une solution suffisante... Pour une temps. Vous pouvez, bien entendu, rester ici à lutter contre des chimères mais sachez une chose ; le chemin que je vous propose vous mènera par-delà le monde. Vous obtiendrez les moyens d'être libres, les moyens d'accomplir TOUT ce que vous voulez. N'est-ce pas ce dont vous avez toujours rêvés ?" Il se mit à marmonner quelque chose dans un langage que personne parmi les orphelins ne reconnut et une porte de bois apparut sur le mur du fond de la pièce. Il s'agissait d'une porte de bois classique mais de celle ci on pouvait entendre des sons, des éclats de voix, de la musique. Il ne s'agissait quand même pas d'une..... Taverne ?
Le signal ? Une explosion, déclenchée dans les cuisines par Vito, qui prendra le rôle d'un serveur et Léda, qui prendra le rôle de commis.
Le but de la manœuvre ? Atteindre la réserve située juste au dessus et voler le corbeau, le tout de manière coordonnée. En fouinant en ville, nos jeunes amis ont appris qu'il manquait du personnel pour la fête et ont évidemment sautés sur l'occasion. Il ont contacté Victor Kernell, l'alchimiste de la vieille Ville, qui fut ravit de leur fournir des explosifs et qui leur appris d'ailleurs qu'il quittait la ville pour quelques temps, ayant été rappelé par la Société des Alchimistes de Tricadis. Ils se sont aussi procurés une quantité impressionnante de Cigüe et tenterons d'envoyer bon nombre de gardes, d'invités et d'employés à l'hospice afin de créer la zizanie dans le manoir. Ils ont tout de même dilué la Cigüe afin d'éviter de tuer tout le monde. Ils mettront aussi le feu à l'aile sud-ouest juste avant le moment fatidique. Enfin… C'est en imaginant que tout se passe comme prévu. C'était la dernière ligne droite et rien ne devait être laissé au hasard. Vito et Léda se rendirent donc à L'écrevisse bleuie, l'établissement du grand chef Marcello Figatelli (dont l'équipe assurera le service et la cuisine lors de la soirée de Mr. Amwana), afin de se faire employer. A grand renfort de baratin et de flatteries, ils arrivèrent à se faire embaucher; Vito se faisant passer pour un as du service possédant une grande expériences et Léda pour une cuisinière avertie versée dans l'art délicat des sauces. Ils furent durant quelques jours formés aux usages du restaurant puis vint le moment de la préparation pour la soirée. Le chef Marcello, un homme dans la fleur de l'âge, bourru et incroyablement gros, fit un discours parlant de la cuisine comme d'un "combat" et employant même le terme "champ de bataille" pour définir sa zone de travail. Pendant que le chef et ses commis empaquetaient le matériel, Léda réussit à cacher des armes ainsi que les potions parmi les paquets grâce à un habile tour de passe passe, sachant qu'ils ne seraient pas fouillés à l'entrée. Vint ensuite Jebedens, le maître d'hôtel du restaurant. Il s'agissait d'un homme blond et fin au regard vicieux possédant une coupe au carré. Il prit les serveurs à part et les sermonna durant de nombreuses minutes sur ce qu'était un service de qualité. Il leur dit qu'ils étaient le reflet de l'établissement aux yeux des convives et qu'au moindre faux pas ils seraient mis à la porte, même si cela devait se produire au milieu de la fête. Décidément, il faudra vraiment qu'ils fassent profil bas, le chef et son maître d'hôtel n'ayant pas l'air commodes. Il était temps pour eux de se rendre dans la demeure de Mr. Amwana. Ils arrivèrent devant la grille du magnifique manoir mais leur carriole continua le long de celles-ci jusqu'à arriver sur le coté gauche, devant un grillage plus petit gardé par seulement un homme. Le chef se présenta et l'homme ouvrit la porte. Le garde les accompagna et leur indiqua la cuisine. Le chef se mit immédiatement au travail, accompagné par Léda et les autres commis tandis que Jebedens, Vito et les deux autres serveurs repéraient les lieux et commençaient à s'organiser. Pendant ce temps, Jinn et Maeve avaient pris soin de se déguiser et de s'inventer de nouvelles identités afin de bien s'intégrer dans la soirée et surtout de ne pas se faire trop remarquer. Elles se rendirent Place des Grands Ducs pour 18h, heure à laquelle les portes du manoir de Mr. Amwana devaient s'ouvrir. Il y avait déjà une file d'attente composée de gens bien habillés devant la grande grille en fer forgée ornée des initiales de ce dernier. Deux gardes en habits d'apparats dirigeaient les invités vers un petit cabanon où un garde avec des cernes profonds et une voix monotone contrôlait leurs invitations avant la fouille. Ce fut enfin le tour de Jinn et Maeve qui donnèrent leurs invitation puis furent fouillées rapidement. Heureusement, elles n'avaient rien sur elles, ayant tout laissé à Vito et Léda. Elles empruntèrent ensuite un chemin d'une cinquantaine de mètres à travers un magnifique jardin paysager avant d'arriver en vue des immenses portes ébènes et or du manoir de Mr. Amwana. Elles étaient ouvertes et donnaient sur une pièce carré avec au fond un grand escalier, gardé par deux hommes et surmonté de deux immenses statues en or représentant Abadar, dieu de la loi et du commerce. Au centre de l'antichambre se trouvait un autel à ce dernier. Tout les invités y déposaient respectueusement une offrande avant d'être conduits vers la salle du banquet par les valets. Maeve et Jinn, toujours soucieuses de s'intégrer et de ne pas se faire remarquer les imitèrent. Quatre grandes portes, deux de chaque cotés, semblaient mener vers d'autres parties du manoir mais elles étaient toutes gardées à l'exception d'une seule qui était ouverte, celle vers laquelle les valets emmenaient les invités. En entrant, Maeve et Jinn furent éblouis par le faste qui émanait de la salle du banquet de Mr. Amwana. Des bardes étaient en train de jouer des morceaux dansants tandis que des serveurs passaient entre les convives distribuant petits fours et boissons diverse et variées. Elles aperçurent tout de suite Vito qui semblait prendre son rôle de serveur très au sérieux. Ils prirent contact et Vito parvint, grâce à ses talents d'Escamotage, à leur rendre leurs armes et potions sans que personne ne le remarque. Pendant ce temps, Léda jouait à la cuisinière modèle. Enfin c'est ce qu'on aurait pu croire en la voyant préparer ses petites verrines. Elle ajoutait discrètement dans certaines d'entre elle des doses plus ou moins élevée de Cigüe dilluée. En effet dans l'effervescence de la cuisine elle avait du mal à être totalement en contrôle des dosages. Il est vrai que c'est bien différent d'un atelier d'alchimiste. Une fois qu'elle eut fini elle identifia les verrines en marquant le dessus et les mis de coté. Mais Vito, pressé, sans doute stressé, prit des verrines empoisonnées sur son plateau bien avant le démarrage de leur plan. Il lui faudrait être prudent pour ne pas tout faire capoter. Il était presque 20h et Jinn et Maeve venaient de se faire aborder par un drôle d'individu qui leur reprochait de ne pas danser et réclamait une danse avec l'une d'elle. Il s'agissait d'un homme d'une quarantaine d'année possédant des cheveux bruns mi-long coupés au carré. Il portait des vêtements bleu et dorés magnifiques qui, bien que bouffant, ne suffisaient pas à cacher son embonpoint excessif. Il dit s'appeler Maximilien Althée de Duflo et être un grand industriel de Fieldar spécialisé dans les objets mécaniques et les créatures artificielles. Il leur montra l'une des dernières invention de son atelier, un monocle trois fois plus efficace qu'une longue vue. Leurs discussions se passait bien et Maximilien était amusé et intrigué par les deux jeunes filles. Il leur laissa sa carte en leur faisant promettre de lui rendre visite dans son atelier, à Fieldar, capitale de l'empire. Vito regardait la scène au loin, son plateau de verrines a la main. Il lui semblait que Jinn et Maeve lui faisaient signe et il comprit, à tort, qu'elles lui demandaient d'empoisonner ce gros nigaud pour qu'il leur lâche la grappe. Ainsi il accourut, coupant court à la conversation et proposant des verrines à ces jeunes demoiselles. Elles en prirent une chacune et Maximilien en prit une lui aussi. Vito réussit d'un habile coup de main à s'assurer qu'il prenne une verrine empoisonnée. Mais Maximilien était un homme gourmand (comme on pouvait facilement le deviner à son ventre saillant) et il insista pour en prendre une deuxième. Malheur ! Même si la Cigüe a été diluée, deux doses étaient certainement suffisantes pour paralyser un bœuf… Qui sait ce qu'elle feraient à un homme dans la fleur de l'âge ? Qui plus est, Vito ne pouvait se permettre d'agir de manière trop suspecte car il sentait les yeux perçants de Jebedens braqués sur lui en permanence. Il dut se resigner et prier pour que cette erreur ne soit pas responsable de leur échec. Soudain, les lumières se tamisèrent dans la salle et une douce musique retentit. Une lumière diffuse semblait provenir de la scène ou l'on pouvait apercevoir un gnome très âgée jouant du luth. On aurait presque dit que c'était lui qui produisait cette lumière en jouant. Il s'agissait sans nul doute du fameux Eustache Faragon, fondateur du collège bardique éponyme . Il fut assez vite rejoint sur scène par Rodéric Lachapelle qui commença la lecture de son dernier roman, "La saisissante histoire du morse savant". Il s'agissait de l'histoire d'un morse nommé Intuk qui vivait avec sa tribu dans les régions nordiques des Terres de Feu. Un jour, d'une manière mystérieuses, il obtint le don de conscience et se mit à penser et à ressentir des émotions, comme un humanoïde. Ainsi débuta le voyage initiatique d'Intuk le morse vers Fieldar, capitale de l'empire et cœur du royaume des hommes. Il fut rejeté par les siens, dut braver les dangers des plaines glacés et des lacs gelés, traverser l'immense bois des soupirs, les steppes de Quaza et bien d'autres paysages tous moins accueillant les uns que les autres. Mais le plus grand danger résidait dans sa différence et l'incompréhension qu'il suscitait chez les Hommes. La lecture d'Englebert, qui semblait d'ailleurs avoir réussi à captiver son audience, fut interrompu par un fracas sourd, suivi de hurlements. Maximilien Althée de Duflot venait de s'effondre au centre de la salle du banquet, du vomi au coin des lèvres. Une femme hurla "Gardes, à l'aide, un invité est malade !". Aussitôt, des gardes arrivèrent dans la salle tandis qu'Octavius, le grand prêtre d'Abadar, s'était précipité au secours de l'homme pour l'ausculter. Il conclut à un empoisonnement alimentaire et dit qu'il devait être transporté au temple au plus vite sans quoi il risquait d'en mourir. Il s'en chargerait personnellement en emmenant quelques gardes et sa fille, Brecca, avec lui. Ils ne tardèrent pas et quittèrent la fête avec le pauvre homme sur une civière. Malgré ces déboires, Mr. Amwana ne s'était toujours pas montré. Affolés par les accusations d'Octavius, les gardes se rendirent dans la cuisine accusant Marcello Figatelli d'avoir servi de la nourriture de mauvaise qualité. Mais le chef, qui rappelons le est tout de même reconnu comme l'un des plus grands du Varistan, ne se laissa pas marcher sur les pieds et parvint à convaincre les gardes et les invités que cela ne pouvait venir de sa nourriture qui était fraiche et goutée systématiquement en cuisine et qu'il devait donc s'agir d'une sorte d'allergie. La fête repris donc de plus belle avec l'arrivée d'Amelia Rosenbaum, Grande prêtresse du temple de Shelyn qui accompagna Eustache Faragon à la harpe. Leur musique était presque divine et les invités furent subjugués un bon moment tandis que la prêtresse convoquait des oiseaux multicolores qui dansaient au son de sa harpe et de la voie grave d'Eustache. Vito et Léda faisaient quant à eux profil bas, la cuisine ayant tout de même été fouillée par les gardes. Ils devaient rester prêt pour leur coup d'éclat de 21h. Le concert se termina et Eustache Faragon annonça de sa voie rauque : "Et maintenant mesdames et messieurs, celui que vous attendiez tous, notre très cher hôte et ami, Mr. Amwana". Tout d'un coup, les lumières de la pièce se tamisèrent et la grande porte au fond de la salle s'ouvrit dans un grand fracas. Un homme grand et chauve portant une moustache parfaitement taillée et des vêtements de style Rococo de la plus haute facture se tenait maintenant devant la foule. Il était couvert de bijoux magnifiques et utilisait une canne sertie de pierre précieuse pour s'aider à marcher. Il ne faisait aucun doute pour nos jeunes amis qu'ils étaient en train d'observer Mr. Amwana pour la première fois. Sans prendre de pincettes il proclama "Mes amis, bienvenue dans mon humble demeure. J'espère que vous avez su apprécier les animations que vous ont concocté la fine fleur culturelle de notre belle ville ainsi que les mets délicats de note cher Marcello. J'ai appris pour l'allergie de notre estimé Althée de Duflot, j'espère qu'il s'en remettra mais nous ne saurions gâcher le début du Festival du Poisson Roi pour une affaire aussi risible. Bien, je déclare maintenant ouverte l'exposition du Grand Salon. J'espère que vous saurez vous délecter devant ces magnifiques œuvres et sachez que tout sera mis en vente ensuite, à l'exception de la pièce maîtresse bien entendue". Il tourna les talons et les invités lui emboitèrent rapidement le pas. Si la salle de banquet était déjà une démonstration de luxe et de faste suffisante, le Grand Salon était la définition même de l'expression "étaler sa richesse". Un tapis gigantesque ornait le sol et d'immenses fenêtres en cristal ornées de joyaux laissaient pénétrer la pale lueur de la lune dans la pièce. Un lustre gigantesque semblant fait d'un mélange de cristaux et de diamants baignait la pièce d'une douce lumière. Plusieurs vitrines s'alignaient sur les murs, exposant la collection de trésors de Mr. Amwana. Au centre de la pièce se trouvait une petite vitrine entourée de barrières de velours et contenant un corbeau en argent surveillé un garde à l'air costaud et bien armé. Il devait s'agir ici de Cairn. Mr Amwana se déplaçait entre les riches marchands, les engageant dans de petites conversation et présentant bien entendu les différentes raretés qui seraient mises aux enchères ce soir. Pendant ce temps, l'effervescence de la fête était doucement en train de retomber dans les cuisines. Le chef Marcello Figatelli demanda à ses cuisiniers de préparer un repas pour ceux qui le désirait tandis qu'il irait assister à la vente aux enchère et voir Mr. Amwana afin de le remercier. C'était la l'occasion rêvée. Prétendant un excès de zèle, Léda supplia le chef de la laisser préparer le ragoût pour les cuisiniers et les serveurs. Marcello finit par accepter, lui promettant même une place de commis permanente si ses sous-chefs validait la qualité de son repas. Elle commença donc la préparation et versa, de manière particulièrement discrète, toute la Cigüe qu'il lui restait dans le bouillon. Pendant ce temps, Vito servait les dernières verrines empoisonnées aux soldats du rez-de-chaussée en leur expliquant qu'il "serait idiot de jeter de la nourriture d'une telle qualité". Tout se déroulait selon leur plan; le chef n'était plus en cuisine et à 21h et des poussière, la plupart des membres du personnel de la maison tomberaient dans un profond coma ou pire, subiraient la douce étreinte de Pharasma. Il était 21h. Les laquais de Mr. Amwana étaient en train de déplacer les trésors pour que la vente aux enchères commence. Jinn et Maeve burent leurs potions d'invisibilité et se cachèrent dans la pièce, prêtes à bondir sur Cairn pour voler le corbeau lorsque le signal retentirait. Elles n'auront que quelques minutes, tout comme Vito et Léda. Les gens en cuisines tombaient uns à uns et Vito n'avait même pas attendu que tout le monde soit dans les vapes pour commencer à poser les explosifs. Ils s'étaient déjà répartis les tâches. Il monterait dans la réserve et jetterai dans le trou tout ce qu'il pourrait le temps que Jinn et Maeve arrivent. Pendant ce temps, Léda mettrait le feu à l'aile Sud-Ouest puis protègerait la cuisine des éventuels gardes qui arriveraient. Il était temps. Jinn était prête à convoquer Graou tandis que Maeve, à bout de nerf, était prête à sauter sur Cairn. Soudain, une lourde explosion retentit. Ni une, ni deux, cette dernière sauta sur le chef de la garde et commença à lui taillader la gorge avec sa serpe. Bien qu'elle eut l'élément de surprise de son côté, elle ne parvint pas à l'éliminer instantanément et ilcommença à se débattre vigoureusement tout en se vidant de son sang. Jinn envoya Graou aider Maeve et se chargea de voler le corbeau. La vitre n'était pas particulièrement résistante et elle n'eut aucun mal à s'emparer de l'objet ancien. Elle se rapprocha de la vitre tandis que Cairn tentait de résister tant bien que mal aux assauts incessants de Graou couplés à la serpe de Maeve fermement plantée dans sa gorge. Il finit par s'écrouler dans un gargouillis sanglant inintelligible. Graou brisa la vitre en cristal et les deux jeunes filles filèrent discrètement vers la cuisine, Maeve étant désormais entièrement recouverte de sang. Pendant ce temps, Vito était en train d'escalader les débris menant à la réserve et Léda commença à mettre le feu à l'aile Sud-Ouest. Cela ralentira surement les gardes mais il leur faudra être rapide. Vito arriva dans une pièce peu éclairée et remplie de caisse en bois et en métal. Sur le mur en face, quatre humanoïdes enchainées au mur et bâillonnées le regardait l'air apeurées. Ils étaient touts presque nus et un grand symbole rouge représentant une main était marqué sur leur torse. Ils restaient étrangement silencieux. A côté d'eux se trouvaient un grand bureaux recouvert de documents. Vito était perdu, il avait bien compris qu'il s'agissait la d'esclaves (tout comme sa chère mère) et qu'ils mourraient dans l'incendie que Léda avait provoqué, mais s'il perdait du temps à les libérer il n'aurait guère le temps de voler quoi que ce soit avant de devoir fuir. De plus, il était troublé par le symbole inquiétant tatoué sur leur torse. Il décida de voler les documents en premier, espérant trouver des informations sur sa mère puis de commencer à descendre des caisses. Il avait déjà perdu assez de temps. Il jeta deux caisses en bas puis entendit Léda hurler "On à de la visite". Elle commençait à se battre avec un garde qui avait bravé les flammes naissantes et il était clair que d'autres étaient en train d'arriver. Il jeta une dernière caisse en bas, regarda les esclaves condamnés une dernière fois puis sauta afin d'aider Léda à combattre. Ils combattaient deux gardes lorsque Jinn et Maeve arrivèrent enfin. Elle vidèrent leurs dernières potions d'invisibilité sur la calèche afin de troubler leurs poursuivants tandis que Vito et Léda achevaient leurs adversaires. Ils chargèrent rapidement leurs marchandises puis Léda commença à conduire la calèche, plutôt bien d'ailleurs pour une jeune fille de son âge. Elle était comme dans un moment de grâce, elle sauta de la calèche en marche et, aidée par la forme hybride conférée par son mutagène, parvint à éliminer un garde et ouvrir la porte arrière de la cour en à peine quelques dizaines de secondes. Vito jeta la montre qu'ils avaient dérobés aux frères Wachowski pour tenter de leur faire porter le chapeau ou bien juste leur mettre quelques bâtons dans les roues. Une course poursuite s'engagea ensuite en ville. Léda s'était vraiment trouvée une vocation de pilote, elle évitait les obstacles et les passants d'une main de maître. Pendant ce temps, Maeve faisait pleuvoir des boules de feu sur leurs poursuivants, non sans éprouver un certain plaisir qu'il n'était pas difficile de remarquer. Vito, quant à lui lut rapidement les papiers recensant les dernières ventes d'esclaves et tomba très vite sur le nom de sa mère "Ginevra Trebaldi". Le document comportait plusieurs informations importantes. Sa mère avait été vendue à un certain Mr. De Joong et avait été transporté vers la ville de Tricadis par un bateau nommé "La Caravelle Rouge". Il cache ces informations à ses camarades pour l'instant et commença à ouvrir les caisses avec l'aide de Jinn. Ils trouvèrent dans ces caisses une épée ressemblant à un cimeterre dans laquelle était implantée 10 anneaux, une amulette faite d'onyx représentant une tentacule noire ainsi qu'un orbe rouge marqué de runes dorées. Il devait s'agir de l'orbe incandescente dont leur avait parler Rodéric Lachapelle. Ils avaient donc enfin touché le Jackpot. Pendant qu'elle fouillait dans les caisses avec Vito, Jinn éprouva une sensation étrange sur le bras, comme si quelques chose s'était posé dessus. Elle se tourna afin de regarder et poussa un petit cri d'étonnement. Un corbeau métallique, ressemblant comme deux gouttes à celui qui se trouvait auparavant dans sa main était posé sur son bras. Il semblait cependant bien vivant. Toute l'équipe fut surprise par cette transformation inattendue, d'autant que le corbeau semblait être agressif avec tout le monde sauf Jinn. Ils se mirent d'accord sur le fait qu'ils devaient rester concentrés et qu'ils demanderaient des explications à Constantine. A un moment donné, Jinn tenta de le toucher et lorsqu'elle entra en contact avec la surface métallique composant le corbeau elle eut une vision. Elle se trouvait seule, dans un endroit étrange. Deux lunes éclairaient l'endroit d'une lumière particulière, oscillant entre le bleu et le blanc. Il ne semblait y avoir aucune autre couleur qui se dégageait de cet endroit que celles ci et même les vêtements de Jinn lui semblait terne. Au centre de cette plaine, une boule massive d'énergie noire semblait tout aspirer autour d'elle et elle semblait distordre la lumière autour d'elle. Jinn fut comme fascinée par cette boule d'énergie puis elle repris soudain ses esprits, Vito la dévisageant, se demandant ce qui venait de se passer. Elle lui expliqua, lui avouant qu'elle même ne comprenait pas. Ils finirent par arriver devant l'échoppe tenue par Constantine, "Aux objets trouvés". Ils entrèrent dans la boutique et trouvèrent Constantine dos à eux et accroupi, affairé à ranger des affaires dans un sac. Il portait une tenue différente de ce qu'il portait d'habitude, une sorte d'armure de cuir blanche et noire. Ils furent étonnés de trouver une pièce vide comme si la boutique n'avait jamais été occupée. Il claqua des doigts et la porte disparut derrière eux en un instant puis, il se retourna vers eux en se levant. L'armure de cuir qu'il portait (par ailleurs d'un magnifique ouvrage) était ornée d'un symbole curieux, une sorte de masque portant devant l'emplacement de son œil gauche une étoile à 7 branches. "Vous avez réussi, bravo. L'ancien avait vu juste, moi qui le prenait pour un fou quand il m'a interdit de mener à bien cette entreprise moi-même. Qui plus est le corbeau s'est éveillé en votre présence. Voilà une chose pour le moins… inattendu" Il se mit ensuite à applaudir en rigolant un bon coup. "Vous avez dépassés mes espérances les plus folles mes petits renards, mais le temps viendra pour des félicitations en bonne et due formes. Il nous faut partir, vous pensez bien qu'une personne aussi riche que Mr. Amwana a des moyen pour localiser l'un de ses biens les plus précieux mais mettre de la distance entre soi et l'ennemi est souvent une solution suffisante... Pour une temps. Vous pouvez, bien entendu, rester ici à lutter contre des chimères mais sachez une chose ; le chemin que je vous propose vous mènera par-delà le monde. Vous obtiendrez les moyens d'être libres, les moyens d'accomplir TOUT ce que vous voulez. N'est-ce pas ce dont vous avez toujours rêvés ?" Il se mit à marmonner quelque chose dans un langage que personne parmi les orphelins ne reconnut et une porte de bois apparut sur le mur du fond de la pièce. Il s'agissait d'une porte de bois classique mais de celle ci on pouvait entendre des sons, des éclats de voix, de la musique. Il ne s'agissait quand même pas d'une..... Taverne ?
Mr. Amwana
Le corbeau d'argent
Cairn, chef de la garde de Mr. Amwana
Date du Rapport
06 Feb 2023
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