Shelyn

Shélyn est la déesse des arts, de la beauté, l'amour, et la musique, ainsi que la demi-sœur de Zon-Kuthon. Elle commença sa vie comme une divinité mineure de la beauté, de l'art et de la musique, mais avec la destruction de son père, Silf l'ancien dieu de l'amour, Shélyn obtint son domaine. Elle continue de se concentrer sur la beauté et les domaines proches de l'art et de la musique, et s'est appropriée la vue relativement étroite qu'avait son père de l'amour pour y inclure toutes les formes d'émotions.  

Histoire

  La déesse Shélyn est née de Silf, après que les Dieux originels- incluant son demi-frère Zon-Kuthon - eurent emprisonné Rovagug et se soient mis d'accord pour laisser l'humanité à son propre sort. Pendant un temps, elle et Zon-Kuthon (qui se faisait appeler Dou-Bral à l'époque) partagèrent les thèmes de la beauté, de l'amour et des arts, et furent vénérés par les premiers humains de l'âge d'or, jusqu'au moment où ils se disputèrent et que Dou-Bral abandonna les Terres De Feu pour les lieux sombres entre les plans.   Lorsque Dou-Bral revint, il était devenu le dieu de la mutilation, de la misère, et de la torture : Zon-Kuthon. Croyant que Dou-Bral existait encore en Zon-Kuthon, Shélyn tenta de l'atteindre, mais il lui perça la main de ses clous noirs. Lorsque Silf, leur père, tenta de l'accueillir, Zon-Kuthon captura et tortura l'Esprit-Loup jusqu'à le rendre méconnaissable. Ce fut pour ces crimes, et pour d'autres actes terribles qu'il avait commis contre Shélyn et son oeuvre, que les dieux bannirent Zon-Kuthon dans le Plan de l'Ombre, où il devait résider aussi longtemps que le soleil brillerait dans le ciel.   Plus tard, certainement après L'âge de la dérive , la fratrie se querella de nouveau, Zon-Kuthon répondant aux larmes de Shélyn et à son plaidoyer par la violence, jusqu'à ce qu'elle s'empare de sa pernicieuse arme et qu'une paix fragile de silence et d'évitement soit établie. En effet, dans une tentative de rédimer son frère, elle vola le Murmure des Âmes, une coutille d'or, mais fut finalement incapable de le ramener à la lumière. Elle garda la coutille par amour pour lui, malgré son influence négative, et l'utilise même comme arme de prédilection.  

Le murmure des âmes

  Shélyn transporte la coutille offerte à son demi-frère appelé le Murmure des Âmes. L'arme fut conçue par l'ancien dieu de la forge, qui tomba durant la même folie meurtrière qui emporta la famille de Shélyn. Lorsqu'il la reçut, l'arme corrompit Dou-Bral et le convainquit de partir en guerre contre les autres divinités. Ce fut durant cette guerre que Shélyn perdit sa mère et devint déesse de l'amour. Lors de sa création, le Murmure des Âmes se vit confié la capacité d'absorber les âmes, et une fois qu'il aura absorbé 100 puissantes âmes - pas celle de n'importe qui - l'arme deviendra un dieu à part entière et amènera une ère de meurtre et de mort. Lorsque Zon-Kuthon reçut l'arme, elle ne contenait aucune âme ; d'ici à ce que Shélyn vole le Murmure des Âmes il avait déjà presque tout le nécessaire. Depuis lors, Shélyn a réussi à libérer la plupart des âmes grâce à l'aide de Néthys et de courageux aventuriers. A la grande frustration du Murmure des Âmes, il ne semble pas capable de corrompre Shélyn ou l'influencer de quelque façon que ce soit, ce qui lui valut d'être surnommée "l'Incorruptible". Au contraire, lorsque Shélyn vola l'arme il s'agissait d'une cauchemardesque et hideuse pièce d'artisanat, mais dans le millénaire qui suivit, Shélyn la changea en une splendide oeuvre d'art. Elle porte encore quelques affreux restes, mais ils deviennent moins prononcés à chaque âme qu'elle libère.  

Doctrine

  Shélyn est bonne et aimante. Elle déplacerait des montagnes ou prendrait de grands risques pour ceux qu’elle aime, et sa dévotion envers son demi-frère possédé et hostile en est la preuve. C’est une artiste passionnée et créative, aussi bien en matière de cœur que d’art, qui essaie de rendre le monde plus beau par ses actes. Elle prêche par l’exemple que la vraie beauté vient de l’intérieur et elle protège les relations qui ne sont pas uniquement basées sur le désir charnel, ce qui l’oppose souvent à Calistria. Elle n’est pas contre ce genre de relations entre les mortels mais espère seulement que quelque chose de plus sérieux en naîtra.   On compte parmi ses adorateurs les artistes, les jeunes amants, les vieux couples toujours très amoureux, les musiciens, ceux qui attendent un mariage arrangé, les cœurs brisés et les romantiques de tous poils. Les amants maudits prient pour être réunis, les jeunes hommes pour attirer le regard d’une belle fille, et les jeunes femmes pour trouver un époux aimant et joli garçon. Un homme promis à un mariage politique prie pour que sa femme ne rencontre jamais sa maîtresse adorée, tandis que sa femme demandera à ce que son mari ne soupçonne jamais le paysan dont elle se languit. Shélyn est également réputée pour offrir des pactes divins aux mortels qui réalisent finalement l'importance de la beauté au cœur de la bataille. En échange d'une faible dose de sa protection divine, Shélyn encourage ces convertis à donner à chaque créature vivante la chance de trouver la beauté intérieure et les laisse étrangement réticents à donner le premier coup dans un combat. Les Chevaliers de Shélyn sont dévoués à l'amour courtois, mais sont également prêts à défendre les innocents. Nombreux servent pour apaiser la douleur de leur cœur brisé par la perte. Ils désirent protéger autrui de vivre les même peines.   Les paladins de Shélyn sont rares, mais il y en a eu quelques-uns, tels que Saint Marcus Odeber fils d'Arn Odeber, premier de la lignée des Odeber. Les paladins de Shélyn sont de paisibles promoteurs de l'art et de la beauté. Ils voient la laideur du Mal, même dissimulée sous la forme de la beauté, et leur travail est d'empêcher les faibles et les idiots d'être séduits par de fausses promesses. Leur doctrine inclue :
  • Je suis en paix. Je viens d'abord avec une rose. J'agis pour empêcher le conflit avant qu'il ne fleurisse.
  • Je ne frappe jamais en premier, à moins que ce soit la seule façon de protéger un innocent.
  • J'accepte la reddition si mon opposant peut se repentir et je ne présume jamais qu'il ne le puisse pas. Toutes les choses vivantes aiment la beauté, et je leur montrerais la voie de la beauté.
  • Je ne détruirais jamais une œuvre d'art, ni ne permettrait à l'un d'elles d'être abîmée à moins qu'un plus grand art ne provienne de sa perte. Je ne sacrifierais l'art seulement si cela me sauve la vie, car une beauté inconnue peut s'élever d'une âme éveillée.
  • Je vois la beauté dans les autres. Comme une pierre brute cache un diamant, un visage morne peut cacher le cœur d'un saint.
  • Je dirige par l'exemple, non par ma lame. Où ma lame passe, une vie est abrégée, et le potentiel mondial de beauté en est diminué.
  • Je vis ma vie comme de l'art. Je choisirais un art et le perfectionnerais. Lorsque je l'aurais maîtrisé, j'en choisirais un autre. Les œuvres que je laisse derrière rendent la vie plus riche pour ceux qui suivront.
Les prêtres de Shélyn doivent chaque jour faire leur possible pour créer une belle chose - en général une œuvre d’art ou une pièce de musique, mais ils peuvent aussi faire appel à d’autres compétences, comme un jardinier s’occupant de fleurs. Ils savent que les autres mortels peuvent être superficiels et rejeter de bonnes personnes parce qu’elles ont la malchance de ne pas être séduisantes. Ils aident donc ces vilains petits canards à trouver des façons de souligner leurs meilleures qualités, souvent grâce aux vêtements et à la coiffure. Le clergé est dans son ensemble désorganisé mais comme il n’y a guère besoin d’efforts collectifs conjugués, cela ne handicape pas vraiment ses activités. Le statut des prêtres évolue selon leur sagesse - en particulier lorsqu’il s’agit de résoudre les problèmes des amoureux - et de leur sens artistique. En dehors de cela, le temple prend des décisions communes. Les prêtres qui se mettent d’accord sur une solution en particulier œuvrent à son accomplissement ; ceux qui ne sont pas d’accord essaient autre chose ou restent en dehors de l’affaire.   Les vêtements de cérémonie sont constitués d’une paire de collants et d’une longue tunique pour les hommes, et d’une robe s’arrêtant au mollet pour les femmes, taillés et cousus pour rendre séduisant celui ou celle qui les porte sans être ouvertement sexuels. Les cérémonies religieuses sont calmes et lentes tout comme elles peuvent être bruyantes et joyeuses, mais elles sont toujours sincères. La danse et la musique sont au cœur de tous les rituels.  

Temples

  Les temples de Shélyn sont spacieux et entourés de jardins et de statues, dont l’intérieur est décoré de peintures et de sculptures et résonnent souvent de musiques et de chants. Ils tendent à être des merveilles architecturales, et les architectes et constructeurs se pressent fréquemment pour l'honneur de construire ou réparer un temple de Shélyn afin de démontrer leur talent. La plupart des colonies ont au moins un autel dédié à Shélyn, mais seules les plus grandes cités peuvent réellement s'offrir un temple spécifique. Refuges des jeunes amants, ils sont le théâtre de nombreux mariages. Dans beaucoup de cas, les œuvres d’art ont été offertes, créées ou parrainées par ceux qui ont trouvé l’amour et l’approbation du culte quand le reste du monde s’opposaient à eux. Les rituels dédiés à Shélyn incluent des chants, peu importe le talent ou l'atonalité des participants. Seuls ceux qui jouent un instrument à vent ou un cuivre - ou encore un instrument porté au menton comme le violon - sont excusés de chants. Si un rituel ne peut être tenu à un autel ou temple de Shélyn, il devra être tenu dans un endroit entouré de beauté, qu'elle soit naturelle ou humaine.  

Textes sacrés

  "Les Mélodies de la Beauté Intérieure" forment le texte sacré de l'église de Shélyn. Ce livre contient l'histoire de la déesse, incluant sa famille, bien que voilant les pires éléments à propos de Zon-Kuthon. Le livre raconte des histoires à propos de Shélyn et parle des dogmes de son église. La musique est utilisée au travers, nombre d'histoires étant conçues comme des chansons et des hymnes. D'autres façons artistiques d'interpréter les mots sont aussi utilisées, comme la danse et la poésie.
Symbole sacré de Shélyn