Église romaine

Le christianisme romain (ou augustinien) a été introduit plus tardivement en Bretagne, et a progressivement pris le contrôle d'un vaste réseau administratif à travers l'Empire romain en déclin. Sa caractéristique la plus réussie est son organisation centralisée, qui tente continuellement de prendre le contrôle de l'ensemble des chrétiens en Bretagne.   La hiérarchie sacerdotale suit les ordres du Pape à Rome (« Un seul Dieu, un seul Évêque, une seule Église »). Les zélotes de cette foi sont connus pour leur piété féroce et leur énergie inépuisable à prêcher la damnation qui attend tous les pécheurs et les incroyants.   Les Églises romaine et celtique partagent l'immense majorité de leurs croyances et coutumes, mais elles peuvent différer dans leur manière de s'habiller, de prier, de partager les sacrements et d'interagir avec les seigneurs laïcs. L'Église romaine est une organisation hiérarchique dont la tête se trouve à Rome. Au début du règne d'Arthur, la primauté du Pape n'a pas encore deux siècles, ayant été établie par le Concile de Nicée. L'Église romaine se distingue de l'organisation féodale et se déclare indépendante du pouvoir temporel des rois, barons et chevaliers. De même, les suivants de Rome n'acceptent que l'autorité du pape pour nommer leurs évêques, qui à leur tour nomment les abbés et sont guidés par la doctrine du Credo de Nicée qui s'étend à tout l'empire. Cette différence doctrinale sur la question de l'autorité est majeure : dans l'Église celtique, un monastère est toujours associé à une tribu, un clan ou un seigneur local, et l'abbatiat est hérité par les descendants de la famille régnante. Les abbés celtiques ne sont pas loyaux envers la hiérarchie de l'Eglise de Rome, et notamment pas envers l'évêque, mais envers les seigneurs qui ont initialement accordé les terres de leur abbaye. Ainsi, ils sont parfois influencés par les préjugés et les intérêts personnels de leurs suzerains laïcs, et l'Église celtique manque de certaines qualités de cohésion et d'universalisme de l'Église romaine. Des querelles locales peuvent parfois survenir, créant de nombreuses divisions.   Sur les questions de théologie et d'organisation du culte, il existe un différend visible entre les Églises celtique et romaine concernant la date correcte de Pâques. Les chrétiens celtiques rejettent la date de Pâques établie par le Concile de Nicée. Les raisons de ce différend sont particulièrement ésotériques, mais puisque Pâques est le jour saint le plus important pour les deux Églises, ce différend est une source de friction notable. D'autres différences incluent un Testament de Joseph d'Arimathie, que les celtiques mettent au même pied que les Actes des Apôtres ; des saints locaux non reconnus par Rome ; et la vénération du Saint Graal et d'autres reliques apportées par les Joséphites en Bretagne il y a de nombreux siècles.   Enfin, l'influence du pélagianisme sur l'Église celtique a conduit à de nombreux désaccords sur la légitimité de certaines réformes de Constantin. De nombreux abbés celtiques ont conservé l'idée pélagienne selon laquelle l'humanité n'a pas été maudite par le Péché Originel et que le baptême et d'autres sacrements ne sont pas entièrement nécessaires pour le salut. Cela s'oppose frontalement à l'orthodoxie romaine, qui considère le Péché Originel comme un événement fondateur de la foi, et les sacrements comme incontournables. Cela fait plus d'un siècle que Pélage fut déclaré "hérétique" par Rome, mais canonisé par les celtiques ; de nombreux suivants de l'Eglise romaine pensent respirer le soufre lorsqu'ils regardent attentivement le fonctionnement de l'Eglise celtique.
Type
Religious, Organised Religion
Organismes Subsidiaires
Mythes Associés