La Ferliesse Tradition / Ritual in Les Voileterres | World Anvil
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La Ferliesse

Chaque année, à la fin de la saison froide, se tient à Nepo une grande fête citadine qui fait sortir dans les rues l’ensemble des citoyens : c’est la Ferliesse. On célèbre ainsi la date anniversaire de la fondation de la ville, marquée par la réunion symbolique de la toute première assemblée.   Chacun enfile des costumes colorés censés représenter des créatures ou bien des brumes et un long défilé turbulent sinue toute la journée depuis la tour Athane jusqu’aux rives du lac de Mayhar, composé de chars tractés par des créatures peintes pour l’occasion. On se réjouit de la vie népéenne et de son chaos identitaire, qui est alors parodié dans son extrême.    

Modalités

  Tout le monde est invité à fêter la Ferliesse, que ce soient les natifs de la cité ou les étrangers en visite. Le mot d’ordre est la folie douce et la créativité exacerbée : les participants rivalisent d’inventivité en ce qui concerne les costumes et diverses décorations des façades. On met en scène des spectacles improvisés retraçant des clichés aventuriers ou des grands jalons de l’Histoire, on incarne tel ou tel personnage ou créature légendaire… Les rues se transforment en théâtre vivant, où les habitants pour la plupart masqués reproduisent des paysages fantasmés et des batailles épiques.   La Ferliesse elle-même dure quatre jours. Le premier jour, c’est le défilé où on étrenne son costume pour la parade. Le soir, de grands banquets sont montés un peu partout sur les étangs artificiels des immenses vasques de la ville et celle-ci ne s’endort jamais. La danse est ensuite prépondérante, alors que toutes les troupes de saltimbanques du Refuge ont convergé vers Nepo pour cette occasion. Partout la musique retentit et on se trémousse en s'enivrant jusqu’aux petites heures du troisième jour. L’intensité décroît légèrement et se concentre à partir de là sur les quartiers inférieurs, tandis que s’organisent des jeux nautiques à bord de petites embarcations à voile qui filent sur le lac en traînant de drôles de queues entoilées de couleurs vives. Le quatrième et dernier jour est consacré à la prise de drogues psychotropes et ne concerne que les citadins les plus extrêmes. La musique s’adoucit et on voit des foules entières se prélasser paisiblement sur les berges du lac à l’ombre de grandes tonnelles bariolées. Pendant ce temps se tient une assemblée des guildes, tout en haut sous le kioske de Mayhar. Celle-ci est en général plus symbolique qu’efficace.   Après la Ferliesse, deux jours chômés sont octroyés à la plupart des travailleurs de la ville. Il faut bien se remettre de toutes ces émotions.    

Traditions

  La coutume la plus marquante de la Ferliesse est la nourriture que l’on sert pour un prix dérisoire sur les banquets. Il s’agit en majorité de petites boules de pain de spoura fourrés à la viande de bodre, cuisinés avec des épices Cenns qui rendent le tout… parfaitement immangeable. On appelle cela le boun. Tous ceux qui ont goûté sont unanimes sur le sujet : c’est infect. La raison pour laquelle on ressort cette vieille recette impopulaire est que les ouvriers qui bâtirent les prémices de la ville il y a 350 ans étaient soumis à ce régime affreux. En effet, en plus d’être très peu cher et facile à la fabrication, le boun procure un effet légèrement euphorisant et énergisant qui stimulait l’efficacité des travailleurs. En consommer lors de la Ferliesse, aussi désagréable soit l’expérience, est un hommage à leur ouvrage acharné.   Une autre tradition notable est celle concernant les relations charnelles. Il est entendu par la plupart des participants que pendant la Ferliesse, les promesses de fidélité romantique sont déclarées caduques. Chacun peut de fait se laisser aller à s’abandonner dans les bras d’un ou d’une inconnue sans que cela ne pose problème à qui que ce soit, du moins en théorie. La plupart poussent même l’usage jusqu’à consommer ces relations sans ôter ni masque ni costume. Ainsi on s’unit, non pas avec un individu, mais avec ce qu’il représente. L’acte se distancie de la réalité et adopte alors une dimension symbolique. La ville connait neuf mois plus tard un pic de natalité relativement conséquent, on appelle les enfants issus de ces unions les Fermômes.
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Cover image: by Flora Silve

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