Lettre à un ami by Ludivine | World Anvil
29 mai 36TE

Lettre à un ami

by Dame Ludivine D'Auralé

Rémi,
 
Je profite de ce moment de tranquilité, en visite en Nouvelle-Audarque, pour vous écrire. Votre chaleur me manque, vous sentir près de moi était si apaisant. Je ne devrais pas vous écrire ainsi, pardonnez mes manières.
 
Il y a un moment que je vous ai écrit, vous m'excuserez. J'ai commencé à pratiquer dans le Faubourg du Puits-de-L'Ours depuis quelques mois, les journées vont et viennent et la routine s'est installée rapidement. J'ai réussi à instaurer des travaux communautaires pour des crimes mineurs au sein du Faubourg, mais disons que je dois rester vigilante... Je sais que ça ne plait pas à tous, particulièrement pas au Capitaine ni à mon oncle Conrad, le Juge... Ayant mis Régimbald (vous vous souvenez, je vous ai déjà écrit à son sujet?) responsable de surveiller les travaux... Semblerait qu'il aille fait un bon boulot, et pour sûr... Ceux qui avaient des travaux à faire l'appellent "chef" depuis ce temps... Je vous laisse deviner comment il se comporte avec ce titre! Je crois enfin avoir trouvé ma voie et ma place auprès du peuple, mais j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose... Comme si les Huits me guidaient vers quelque chose de plus grand! Je vous ai dit qu'ils m'avaient offert une parcelle de leur puissance? Je commence à peine à la comprendre et la maitriser! Je dois faire attention à ce que je fais de mes mains!
 
Il y avait des brigands sur notre route pour nous rendre ici, j'ai réussi à épargner la vie de certains, mais mes camarades avaient la lame acérée, je ne leur en veux pas mais... De pauvres vies enlevées à cause de la pauvreté et de l'espoir de mieux, c'est si triste. Certes je ne défends pas les brigands encore moins leurs actions, mais il me semble que de leur promettre une vie meilleure et un gagne pain honnête en sortiraient certainement quelques uns du monde des criminels.
 
De plus, je vais enfin pouvoir démontrer à mon père que je suis en mesure de mener une de ses demandes à bien... Nous sommes rendus en ville. J'avais une missive à livrer... en fait des gens à escorter... mais ultimement une lettre à remettre à quelqu'un. Elle a été remise en main propre à celui à qui elle était destinée un peu plus tôt ce soir. Je suis fière de moi! J'espère qu'il le remarquera... Reste le retour, mais j'ai confiance. Et puis, de vous écrire me fais le plus grand bien, cela me rappelle ces doux moments à vos côtés.
 
Enfin bref, nous repartirons pour le Puits-de-l'Ours au petit matin, j'avais la simple envie de vous envoyer ces quelques mots, puisque comme chaque fois où je me rend en Nouvelle-Audarque, je pense à vous... davantage.
 
Duas animas invicem invenire nullus oceanus prohibere potest
Bellator et Tempestas simul omnia superant quae in via hominibus obstant
 
Vous me manquez!
 
Bien à vous,
Ludivine