22 juin 36TE - Lettre au Juge by Ludivine | World Anvil
22 juin 36TE

22 juin 36TE - Lettre au Juge

by Dame Ludivine D'Auralé

22 juin 36TE
La clairière brumeuse et les brigands des Kellines

Votre excellence,
 
Afin de poursuivre nos recherches sur ce qui s’est produit dans la clairière parsemée de brumes et tenter d’en retrouver le responsable afin de nous assurer que ça arrive à nouveau, nous avons décidé d’investiguer davantage sur ce type de rite.
 
À mon grand bonheur, le retour d’Emirion en ville m’aura permis de lui remettre un outil druidique qu’il a su identifier. Ce focus arcane appartient à un druide du Bosquet du Faucon. Ce bosquet est relativement connu dans l’histoire de la Neustrie et divers arbres (dont ce Saule) ont été plantés par Rawls lui-même. (Sans vouloir m’éloigner du sujet initial, je trouvais important de préciser que ces arbres étaient à la base pour y enfermer des faes et protéger les hommes)
 
Cet endroit a été profané et possiblement que le sacrifice du cheval a permis de créer un destrier pratiquement immortel à celui qui l’a fait, mais par cet évènement, il a potentiellement corrompu le fae dans l’arbre et ce que nous avons affronté la dernière fois serait la corruption du fae fusionné à l’essence du cheval (c’est un peu trop poussé pour moi mais c’est ce que je crois en avoir compris !?
 
Sous votre conseil, nous sommes allé à la rencontre d’Éclat de lune, elle semble d’une bienveillance assez grande malgré sa réticence à répondre à toutes nos questions. Elle connait ce sorcier et semblait satisfaite que nous investiguions davantage à savoir si ces brigands sont réellement sous l’emprise de celui-ci. S’il s’avère que le liquide d’initiation qu’ils boivent est bel et bien la salive de leur maitre, la seule solution de les en départir serait la mort. Et si leur maître meurt, ils meurent aussi. Si c’est bien cela, il s’agirait de la salive même du démon. Démon qui ère depuis 2 à 300 ans. Voilà ce que nous avons pu apprendre auprès de cette druidesse. Si je puis me permettre, elle semblait dire que si c’était le cas, ils ne pourraient œuvrer à l’encontre des demandes de ce dernier, or je crois qu’il ne nous aurait pas été possible d’en capturer ou d’en convaincre de se refaire une vie. J’ai bien l’impression que ces brigands sont maintenus par la peur simplement. Du moins je l’espère fort!
 
Pour en revenir à la clairière, le bracelet appartenait à son apprenti, un certain Thalandir. Il se pratiquait avec Jerfo, le défunt gnome de la clairière. Nous croyons qu’il serait peut-être toujours en vie, soit captif par les brigands ou errant tentant de retrouver son chemin dans la forêt. Il faudra investiguer davantage.
 
Nous avons appris que ces arbres sont des catalyseurs, des genres de nexus entre les mondes. Le couper n’était peut-être pas la meilleure idée avec du recul, mais le laisser en place avec un fae corrompu à l’intérieur n’aurait pas été mieux. Nous avons donc opté pour le moindre mal…sans même le savoir.
Après avoir tiré le maximum d’informations possibles auprès de la druidesse, nous avons décidé de retourner à la clairière. Avant même de nous y rendre nous sommes arrivés devant un sinistre spectacle, les cadavres de trois brigands, manipulés tel des marionnettes semblaient couper du bois. Le tronc du saule avait été trainé jusque-là. Trois faes cachés dans les bosquets semblaient se réjouir de manipuler des cadavres ainsi. Nous avons combattu et éliminé deux d’entre eux et questionné le troisième, mais vous connaissez les faes. Je ne lui ai pas donné la chance de prendre la fuite et lui ai offert deux flèches de mon arbalète qui semble avoir atteint leur cible.
 
Les brigands ont pris des parties de l’arbre, ils ont confectionné une canne et de ce que j’ai compris, le sorcier lui-même serait passé la prendre. J’en ai aussi rapporté un échantillon afin d’en découvrir les propriétés, ne serait-ce que pour en apprendre plus sur les capacités d’objets conçus à même ce bois.
 
Je m’engage à poursuivre les investigations dans les Kellines, tant pour trouver une solution à la clairière profanée qu’au brigandage.
 
Pax essentiam victoriae est.
Votre Ludivine