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Chocolat

Est-il encore besoin d'introduire ce brevage merveilleux ? Y a-t-il quelqu'un dans cette sale qui ne le connaisse pas ? ... Ah, ah bon. Baissez les mains, baissez les mains. Je vais faire les présentations.  

Le chocolat à Conquista

  Les premières fèves de cacao arrivent en Espagne en 1528, mais l'intérêt du cours du temps n'est pas immédiat. Le Belvédère Conquista serait très arrangé de pouvoir dès lors rapporter des cargaisons entières, mais ils ont parfois du mal à convaincre les capitaines du flot de l'intérêt de la chose, et quant à pirater un vaisseau, il y a souvent conflit d'intérêt avec d'autres équipes vides de temps. Un équipage cependant, dirigé par Micaela de Araújo da Ferreyra, a construit patiemment une caravelle dont l'équipage entier est issu des eaux temporelles, et fait continuellement le voyage, délivrant une à deux cargaisons par an.  

Le chocolat à Escargots

  Escargots est un Belvédère sis entre 1580 et 1680 environ en Espagne pyrénéenne, France méridionale, et îles proches. De part cette localisation, il aurait également une position privilégiée pour se lier en direction du Portugal et du sud de l'Espagne, dont il touche de fait une partie, mais il y est voisin également de l'avant-poste Mirandais, une entité pas tout à fait reconnue comme Belvédère, issue de Conquista, peuplé en très grande majorité de navigateurs, navigatrices, aventuriers et aventurières qui tiennent fermement les ports.   La première cargaison commerciale du cours du temps débarque à Séville en 1585. Escargots fait la majeure partie de son identité et de son économie sur les spécialités culinaires, aussi, cette cargaison et celles qui suivent ensuite représentent pour eux une ressource de choix. Ceci est la source de conflits fréquents avec Mirandais qui juge qu'il y a probablement mieux à faire avec le cours du temps que de manger.   Escargots cependant persiste, profitant pleinement de l'essor du chocolat en Europe qui s'ensuit. Les événements symboliques et les "premières fois" s'enchaînent : le premier chocolat à la cour de France en 1615, pour le mariage de Louis XIII et Anne d'Autriche ; l'arrivée de deux cuisiniers italiens spécialistes du chocolat à cette même cours en 1657...  

Le chocolat à Lumen

  Lumen a un rapport un tantinet moins culinaire avec le chocolat, mais il en reconnaît néanmoins l'impact culturel. Marie-Noëlle Leroy, gouvernante du Palais des Sens (le jeu de mot est volontaire), a parmi sa rotation une exposition sur le chocolat, et ce dernier a également une place de choix dans ses expositions sur les petits-déjeuners, les produits coloniaux ou encore les desserts ou le sucré. Le rez-de-chaussée de son hôtel abrite également une bibliothèque dont une des particularités est de proposer des anthologies, des compilations de sources historiques pour la plupart des aliments : le volume sur le chocolat, qui comprend aussi bien la première apparition du mot "chocolat" dans un dictionnaire français en 1680 que les recettes de Ménon ou encore l'article correspondant dans l'Encyclopédie, est un des plus appréciés.  
CHOCOLATE, s.m. Composition de Cacaos & d’autres choses dont on fait un breuvage qu’on boit fort chaud, & qui, à ce qu’on prétend, entretient la chaleur de l’estomac, & aide à la digestion. [Prendre du chocolate.] Le chocolate est aussi une petite sorte de patisserie delicate où il y entre du chocolat.   Chocolatiere, s.f. Vase de métal où l’on acommode le chocolate lorsqu’on le veut prendre.
— "Chocolat" dans le dictionnaire de Richelet, 1re édition, 1680
  Chocolat, Œconomie domestique & Diete, dans l'Encyclopédie, en 1753. Chocolat, économie domestique et diète, avec la recette du chocolat façon Antilles, par Diderot
CHOCOLAT, s.m. (Œcon. domest. & Diete.) espece de gâteau ou tablette préparée de différens ingrédiens, dont la base est la noix de cacao. Voyez CACAO. La boisson qu'on fait avec cette tablette, revient le même nom ; elle est originairement Américaine : les Espagnols la trouverent fort en usage au Mexique, lorsqu'ils en firent la conquête vers l'an 1520.   Les Indiens qui usoient de cette boisson de tems immémorla, la préparoient d'une maniere fort simple : ils rôtissoient leur cacao dans des pots de terre, & le broyoient entre deux pierres après l'avoir mondé, le délayoient dans de l'eau chaude, & l'assaisonnoient avec le piment, voyez PIMENT ; ceux qui y faisoient un peu de façon, y ajoûtoient l'achiote (voyez ROUCOU) pour lui donner de la couleur, & l'atolle pour en augmenter le volume. L'atolle est une bouillie de farine de may ou blé d'inde, assaisonnée de piment par les Mexicains, mais relevée de goût par les religieuses & dames Espagnoles, qui ont substitué au piment le sucre, la canelle, les eaux de senteur, l'ambre, le musc, &c. On fait dans ces pays le même usage de l'atolle, que de la creme de ris au Levant. Tout cela joint ensemble donnoit à cette composition un air si brute & un goût si sauvage, qu'un soldat Espagnol disoit qu'elle était plus proche à être jettée aux cochons, que d'être présentée à des hommes ; & qu'il n'auroit jamais pû s'y accoûtumer, si le manque de vin ne l'avoit contraint à se faire cette violence, pour n'être pas obligé à boire toûjours de l'eau pure.   Les Espagnols instruits par les Mexicains, & convaincus par leur propre expérience que cette boisson rustique étoit un aliment salutaire, s'étudierent à en corriger les desagrémens par l'addition du sucre, de quelques aromates de l'Orient, & de plusieurs drogues du pays, dont il seroit inutile de faire ici le dénombrement, puisque nous n'en connoissons guere que le nom, & que de tant d'ingrédiens il n'y a presque que la seule vanille qui soit parvenue jusqu'à nous (de même que la canelle est le seul aromate qui ait eu l'approbation générale) & qui soit restée dans la composition du chocolat.   La vanille est une gousse de couleur brune, & d'une odeur fort suave ; elle est plus plate & plus longue que nos haricots, & renferme une substance mielleuse, pleine de petites graines noires, & luissantes. On doit la choisir nouvelle, grasse, & bien nourrie, & prendre garde qu'elle n'ait été ni frottée de baume, ni mise en lieu humide. Voyez VANILLE.   L'odeur agréable & le goût relevé qu'elle communique au chocolat, l'ont rendu très-recommandable ; mais une longue expérience ayant appris qu'elle échauffe extrèmement, son usage est devenu moins fréquent ; & des personnes qui préferent le soin de leur santé au plaisir de leurs sens, s'en abstiennent même tout-à-fait. En Espagne & en Italie le chocolat préparé sans vanille, s'appelle présentement chocolat de santé ; & dans nos îles Françoises de l'Amérique, où la vanille n'est ni rare ni chere, comme en Europe, on n'en use point du tout, quoiqu'on y fasse une consommation de chocolat aussi grande qu'en aucun autre endroit du monde.   Cependant comme il y a encore bien des gens qui sont prévenus en faveur de la vanille, & qu'il est juste de déférer en quelque façon à leur sentiment, on va employer la vanille dans la composition du chocolat, qui paraît la meilleure & la mieux dosée. On dit seulement qu'elle paroît telle ; car comme il y a dans les goûts une diversité infinie d'opinions, chacun veut qu'on ait égard au sien, & l'un ajoûte ce que l'autre retranche ; quand même on conviendroit des choses à mélanger, il n'est pas possible de fixer entr'elles des proportions universellement approuvées ; & il suffira de les choisir telles qu'elles conviennent au plus grand nombre, & qu'elles forment par conséquent le goût le plus suivi.   Lorsque la pâte du cacao est bien affinée sur la pierre (voyez l’article CACAO.), on y ajoûte le sucre en poudre passé au tamis de soie ; la véritable proportion du cacao & du sucre est de mettre le poids égal de l’un & de l’autre : on diminue pourtant d’un quart la dose du sucre, pour empêcher qu’il ne desseche trop la pâte, & ne la rende aussi trop susceptible des impressions de l’air, & plus sujette ensuite à être piquée de vers. Mais ce quart de sucre supprimé est remplacé quand il s’agit de préparer en boisson le chocolat.   Le sucre étant bien mêlé avec la pâte de cacao, on y ajoûte une poudre très-fine, faite avec des gousses de vanille & des bâtons de canelle pilés & tamisés ensemble : on repasse encore ce mêlange sur la pierre ; & le tout bien incorporé, on met la pâte dans des moules de fer blanc, où elle prend la forme qu’on a voulu lui donner, & sa dureté naturelle. Quand on aime les odeurs, on y verse un peu d’essence d’ambre avant que de la mettre dans les moules.   Lorsque le chocolat se fait sans vanille, la proportion de la canelle est de deux dragmes par livre de cacao ; mais lorsqu’on y employe la vanille, il faut diminuer au moins la moitié de cette dose de la canelle. A l’égard de la vanille, la dose en est arbitraire ; une, deux, ou trois gousses, & même davantage, par livre de cacao, suivant la fantaisie.   Les ouvriers en chocolat pour faire paroître qu’ils y ont employé beaucoup de vanille, y mêlent le poivre, le gingembre, &c. Il y a même des gens accoûtumés aux choses de haut goût, qui ne le veulent point autrement ; mais ces épiceries n’étant capables que de mettre le feu dans le corps, les gens sages ne donneront pas dans ces excès, & seront attentifs à n’user jamais de chocolat qu’ils n’en sachent sûrement la composition.   Le chocolat composé de cette maniere a cela de commode, que lorsqu’on est pressé de sortir du logis, ou qu’en voyage on n’a pas le tems de le mettre en boisson, on peut en manger une tablette d’une once, & boire un coup par dessus ; laissant agir l’estomac pour faire la dissolution de ce déjeûné à l’inpromptu.   Aux Antilles on fait les pains de cacao pur & sans addition. V. CACAO. Et quand on veut prendre le chocolat réduit en boisson, voici comme on y procede.   Préparation du chocolat à la maniere des îles Françoises de l’Amérique. On ratisse légerement les pains de cacao avec un couteau, ou plûtôt avec une rape plate, quand ils sont assez secs, pour ne pas l’engraisser ; quand on a ratissé la quantité qu’on souhaite, (par exemple quatre grandes cueillerées combles qui pesent environ une once) on y mêle deux ou trois pincées de canelle en poudre passée au tamis de soie, & environ deux grandes cueillerées du sucre en poudre.   On met ce mêlange dans une chocolatiere avec un œuf frais entier, c’est-à-dire jaune & blanc ; on mêle bien le tout avec le moulinet, on le réduit en consistance de miel liquide ; surquoi ensuite on se fait verser la liqueur bouillante (eau ou lait, suivant la fantaisie) pendant qu’on fait rouler soi-même le moulinet avec force, pour bien incorporer le tout ensemble.   Enfin on met la chocolatiere sur le feu, ou au bain-marie dans un chauderon plein d’eau bouillante ; & dès que le chocolat monte, on en retire la chocolatiere ; & après avoir fortement agité le chocolat avec le moulinet, on le verse à diverses reprises & bien moussé dans les tasses. Pour en relever le goût on peut avant que de le verser y ajoûter une cueillerée d’eau de fleur d’orange, où on a fait dissoudre une goutte ou deux d’essence d’ambre.​   Cette maniere de faire le chocolat a plusieurs avantages qui lui sont propres, & qui la rendent préférable à toute autre.   En premier lieu, on peut s’assûrer qu’étant bien exécutée, le chocolat est d’un parfum exquis & d’une grande délicatesse de goût ; il est d’ailleurs très-leger sur l’estomac, & ne laisse aucune résidence ni dans la chocolatiere, ni dans les tasses.   En second lieu, on a l’agrément de le préparer soi-même & selon son goût, d’augmenter & de diminuer à sa volonté les doses du sucre & de la canelle, d’y ajoûter ou d’en retrancher l’eau de fleur d’orange, & l’essence d’ambre ; en un mot d’y faire tel autre changement qu’on aura pour agréable.   En troisieme lieu, en n’y substituant rien qui puisse détruire les bonnes qualités du cacao, il est si tempéré qu’on le peut prendre à toute heure & à tout âge, en été comme en hyver, sans en craindre la moindre incommodité : au lieu que le chocolat assaisonné de vanille & d’autres ingrédiens acres & chauds, peut quelquefois être dangereux, sur-tout en été, aux jeunes gens & aux constitutions vives & seches. Le verre d’eau fraîche qu’on a coûtume de lui faire précéder ou succéder, ne fait que pallier pour un tems l’impression de feu qu’il laisse dans le sang & dans les visceres, après que l’eau s’est écoulée par les voies ordinaires.   En quatrieme lieu, ce chocolat est à si bon marché que la tasse ne revient presqu’à un sou. Si les artisans en étoient une fois instruits, il y en a peu qui ne missent à profit un moyen si aisé & si gracieux de déjeûner à peu de frais, & de se soûtenir avec vigueur jusqu’au dîner sans autre aliment solide ni liquide. Hist. nat. du cacao. Voyez CACAO.  
 
Diete du chocolat, par Venel
CHOCOLAT. (Diete.)​​ L’usage du chocolat ne mérite ni tout le bien ni tout le mal qu’on en a dit : cette espece d’aliment devient à-peu-près indifférent par l’habitude, comme tant d’autres. Une nation entiere en vit presque : manquer de chocolat chez les Espagnols, c’est être réduit au même point de misere que manquer de pain parmi nous ; & l’on ne voit pas que ce peuple tire de grandes utilités de cet usage, ni qu’il en éprouve des maux sensibles.   Il y a long-tems qu’on a appellé le chocolat le lait des vieillards : on le regarde comme très-nourrissant, & comme très-propre à réveiller les forces languissantes de l’estomac. Ces prétentions s’accordent assez avec ce qu’on connoît de la nature des différens ingrédiens de notre chocolat, & elles sont confirmées par l’expérience. Effectivement le cacao contient une substance farineuse, & une quantité considérable d’une matiere huileuse ou butyreuse, qui peuvent fournir abondamment l’une & l’autre une substance propre à la réparation de nos humeurs ou à la nutrition. Le sucre qui entre dans la composition du chocolat, & le jaune d’œuf ou le lait avec lequel on le prend ordinairement, sont encore des matieres très-nourrissantes.   La vanille, la canelle, & les autres aromates dont on l’anime, sont capables d’exciter l’appétit, fortifier l’estomac, &c.   Le chocolat de santé même, c’est-à-dire celui qui est préparé sans aromate, n’est pas absolument privé de cette propriété tonique & stomachique : on observe assez communément qu’après en avoir pris le matin, on attend le dîner avec plus d’impatience que si on étoit resté à jeûn. Mais ce sont les gens peu habitués à son usage chez qui il produit cet effet ; il soûtient assez bien au contraire ceux qui en prennent journellement le matin, pour ne manger ensuite que le soir. C’est encore ici, comme on voit, une affaire d’habitude.
Enquêter sur le chocolat Classe de 4e, Semaine du goût : Présentez l'arrivée du chocolat en France dans une affiche ! Pour cela, réalisez une carte mentale organisée, puis décorez votre feuille. Vous devez répondre à trois questions :   Quand et comment le chocolat est-il arrivé en France et en Europe (cf. chronologie) ?   D'où vient le chocolat et dans quelles conditions est-il produit (cf. carte du commerce triangulaire + image de cacaoyer dans l'Encyclopédie + extrait de Grataloup, Le Monde dans nos tasses ?   Comment et par qui le chocolat est-il consommé au XVIIIe siècle (cf. extrait du Ménon + tableau La tasse de chocolat par Charpentier) ?   Crédits de l'activité : Nathan, 2016.
Type
Organic
Odor
Alléchant
Taste
Délicieux
Color
Cacao
Melting / Freezing Point
Dans du lait, ou de l'eau à l'oeuf...
Common State
Fèves, transformé en tablettes, et de là en pâtisseries, bonbons ou boissons

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Cover image: Molière lisant son Tartuffe chez Ninon by Nicolas André Monsiau
  • 1528 AD


    Arrivée des premières fèves de chocolat en Espagne
    Cultural event

    Additional timelines
  • 1585 AD


    Première cargaison commerciale de chocolat
    Financial Event

    à Séville, en Espagne

    Additional timelines
  • 1615 AD


    Première apparition du chocolat à la cour de France
    Cultural event

    lors du mariage du roi Louis XIII et d'Anne d'Autriche, fille du roi d'Espagne

    Additional timelines
  • 1657 AD


    Cuisiniers du chocolat à la cour de France
    Cultural event

    Ils sont deux, viennent d'Italie, et sont hautement spécialisés.

    Additional timelines
  • 1680 AD


    "Chocolat" apparaît pour la première fois dans un dictionnaire français
    Cultural event

    Additional timelines
  • 1753 AD


    3e volume de l'Encyclopédie
    Cultural event

    L'article "chocolat" évoque l'évolution des modes de consommation du cacao et son succès.

  • 1755 AD


    Les Soupers de la Cour
    Cultural event

    ou l'Art de travailler toutes sortes d'aliments pour servir les meilleures tables suivant les quatre saisons, par Joseph Menon.


      "Vous mettez autant de tablettes de chocolat que de tasses d'eau dans une cafetière et les faites bouillir à petit feu quelques bouillons ; lorsque vous êtes prêts à le servir, vous y mettez un jeune d’œuf pour quatre tasses et le remuez avec le bâton sur un petit feu sans bouillir. Si on le fait la veille pour le lendemain, il est meilleur, ceux qui en prennent tous les jours laissent un levain pour celui qu'ils font le lendemain ; l'on peut à la place d'un jaune d’œuf y mettre le blanc fouetté après avoir ôté la première mousse, vous le délayez dans un peu de chocolat, de celui qui est dans la cafetière, et le mettez dans la cafetière et finissez comme avec le jaune."

    Additional timelines
  • 1768 AD


    La Tasse de chocolat
    Artistic creation

    ou La Famille du duc de Penthièvre, par Jean-Baptiste Charpentier. Musée de Versailles.


      Le duc de Penthièvre est Louis de Bourbon (le personnage le plus à gauche), petit-fils du roi Louis XV, accompagné de sa mère (tout à droite), de sa femme (au milieu) et de ses deux enfants (derrière), dans un salon du château de Versailles.

    Additional timelines

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