Le Royaume de Frévalie
Structure
Structure du Royaume de Frévalie
Le Roi (ou la Reine) de Frévalie
Souverain couronné, héritier d’une dynastie mi-légendaire, considéré comme le gardien du Pacte des Gloires — l’union sacrée entre les peuples libres et les valeurs incarnées par le Héros de la Baie.
Il (ou elle) règne depuis la Citadelle d’Écluse, près du rivage où le Héros aurait terrassé le dernier géant.
Son pouvoir est réel, mais équilibré par d’autres forces institutionnelles.
La Table des Exploits
Conseil royal composé :
- de ducs et duchesses des provinces,
- de hauts dignitaires des cultes reconnus,
- de champions élus (ou acclamés) ayant accompli des exploits notables (héros de guerre, sauveurs, découvreurs…).
Ce conseil débat des lois, valide les nominations et peut, dans les cas extrêmes, remettre en cause la légitimité du monarque s’il “trahit l’esprit de Frévalie”.
Les Chevaliers des Voix
Ordre de chevalerie royal chargé de protéger les routes, les oratoires, et les lieux de mémoire du royaume.
Ils sont nommés par mérite, jamais par naissance, et prêtent serment sur les “Chroniques du Héros”.
Leurs rapports ont un poids moral dans les décisions de justice et d’administration.
Les Cultes Libres Unis
Organe souple qui réunit les représentants des différents cultes autorisés (à l’exception de ceux jugés corrompus ou violents).
Bien que le culte du Héros de la Baie soit le plus célébré, chacun dispose d’un droit de parole sur les fêtes nationales, l’enseignement spirituel et les lieux sacrés.
Les Gouverneurs de Marche
Nommés par la Couronne ou élus localement, ils gèrent les provinces en son nom. Leur pouvoir varie : certains sont grands seigneurs féodaux, d'autres représentants élus par les villes libres.
Leur fidélité à la couronne repose sur des serments de prestige, souvent renforcés par des cadeaux symboliques liés à la légende nationale.
Les Bardes-Archivistes
Tiers-pouvoir officieux mais très influent : ce sont les conteurs, chroniqueurs et gardiens de la mémoire vivante.
Un récit validé par un Barde-Archiviste peut changer le destin d’un procès, d’une élection ou d’une guerre, car en Frévalie, “la gloire prouvée par les mots vaut autant que l’acier.”
Culture
Culture de Frévalie
Valeur centrale : “L’acte forge la légende”
Le mérite ne se hérite pas, il se gagne par les faits. Toute personne, qu’elle soit noble, roturière, étrangère ou marginale, peut s’élever socialement par un exploit reconnu : un acte de bravoure, un secours public, une victoire éclatante, ou même une création artistique inoubliable.
C’est une société où l’inspiration remplace la hiérarchie stricte.
Pluralisme religieux et philosophique
Frévalie autorise de nombreux cultes tant qu’ils ne menacent pas l’unité ou la paix civile. Le plus respecté est celui du Héros de la Baie, figure mythique aux mille visages : guerrier, poète, sauveur, marin, amoureux, justicier... Chaque région ou famille raconte “son” Héros, et tous coexistent dans une sorte de pacte moral vivant.
Récit vivant et mémoire émotionnelle
Le récit tient lieu d’acte légal : un exploit bien raconté vaut recommandation, preuve ou bénédiction. Les bardes, conteurs, chroniqueurs et chanteurs ont donc un statut presque sacré.
Chaque Frévallois rêve de “laisser trace”, d’avoir son nom chanté — même pour un temps.
Ouverture, mais pas naïveté
Les Frévallois accueillent volontiers les étrangers, du moment qu’ils respectent la liberté et ne trahissent pas l’esprit héroïque du royaume. Ils se méfient cependant des dogmatismes (comme celui d’Ordalie) ou des manipulations sournoises (comme celles prêtées à la République). Ils préféreront toujours un traître flamboyant à un faux ami silencieux.
Rapport au travail et à l’artisanat
Le travail n’est pas vu comme un devoir austère, mais comme un moyen de s’accomplir. Un forgeron qui nomme chaque lame, un potier qui grave des vers au fond de ses bols, un fermier qui chante ses récoltes — tous participent à l’âme glorieuse de Frévalie.
Rapport aux races et peuples
- Les elfes sont vus comme beaux mais distants. Certains Frévallois rêvent d’être reconnus par eux comme égaux en grâce ou en sagesse.
- Les nains de la Petite-Chaîne sont partenaires commerciaux respectés, et parfois invités à raconter leurs propres “exploits de forge”.
- Les tieffelins et drakéides peuvent être acclamés s’ils accomplissent des hauts faits — malgré certains préjugés populaires.
- Les ordaliens sont regardés avec fascination hostile : ils sont vus comme rigides, froids, et envieux de la liberté frévalloise.
Public Agenda
Agenda public du Royaume de Frévalie
« Inspirer par l’exemple. »
Frévalie veut être un modèle de vertu vivante, non par la contrainte, mais par l’inspiration. Elle valorise les héros, les créateurs, les bâtisseurs de paix et de beauté. Son objectif est que chaque citoyen puisse devenir légende, à son échelle.
« Défendre la liberté des voix. »
Le royaume s’engage à protéger la pluralité des cultes, des récits et des idées, tant qu’ils ne versent pas dans la violence ou la corruption. Cette liberté est encadrée par le respect du Pacte d’Union autour du Héros de la Baie, figure commune à tous les Frévallois.
« Honorer les exploits, pas les lignages. »
Le mérite prime sur l’origine : les chevaliers sont faits pour leurs actes, les titres peuvent être révoqués en cas d’indignité. C’est un royaume où l’élévation sociale est possible, mais elle doit être gagnée, et surtout récitée, reconnue, transmise.
« Nouer des alliances sans se soumettre. »
Frévalie recherche la paix et le commerce, notamment avec la République et les Nains de la Petite-Chaîne. Elle refuse cependant toute vassalisation, domination religieuse ou commerciale, surtout venant d’Ordalie. Elle veut être partenaire, jamais subordonnée.
« Protéger les terres de la Baie. »
Enfin, Frévalie entend défendre la mémoire du Héros, les sites sacrés de ses exploits, et les terres que son souffle aurait libérées. Cela passe par la surveillance des ruines géantes, la lutte contre les maraudeurs, et parfois... par des tensions frontalières avec Ordalie ou Valdoryne.
Assets
Assets du Royaume de Frévalie
Ressources économiques
- Trésor de la Couronne : alimenté par les taxes sur les routes de la Baie, les ports, les titres de chevalerie, et les contributions volontaires lors des Fêtes de l’Exploit.
- Redevances des Villes Libres : plusieurs cités (portuaires, marchandes, agricoles) contribuent à la couronne tout en gardant leur autonomie : elles sont la colonne vertébrale économique du royaume.
- Offrandes des cultes : bien que non obligatoires, les cultes reversent souvent une part de leurs dons à la couronne lors des grands événements.
Infrastructures royales
- La Citadelle d’Écluse : siège de la royauté, bâtie au bord de la mer, mêlant fortifications, salles d’audience et amphithéâtres pour les récits publics.
- Les Fortins de Gloire : chaînes de petites forteresses, chacune rattachée à un ancien haut fait militaire ou légendaire.
- Les Oratoires de la Baie : sanctuaires dispersés où l’on rend hommage au Héros sous ses nombreuses formes ; parfois gardés par des ordres semi-militaires.
Forces armées
- Chevaliers des Voix : environ 2 000 chevaliers rattachés à la Couronne ou à de grands seigneurs. Ils sont choisis sur actes reconnus, et peuvent être destitués en cas de déshonneur.
- Milices de Marche : levées locales formées par les gouverneurs de province. Leur efficacité varie, mais leur loyauté repose sur le prestige local plus que la paie.
- Champions Errants : individus acclamés, parfois solitaires, reconnus officiellement par le royaume et appelés en cas de crise.
Flotte et routes
- Flotte de la Baie : petite flotte défensive et de transport, maintenue pour protéger les côtes et les pèlerinages.
- Routes d’Exploits : routes entretenues et protégées, jalonnées de statues, de stèles ou de légendes locales. Elles relient les villes, les sites héroïques et les grands temples.
Armement et équipement
- Armes marquées : chaque chevalier frévallois reçoit une arme frappée du symbole du Héros (souvent une comète, une main levée ou une épée ailée).
- Armures personnelles : souvent décorées de symboles de leurs propres récits. Il n’existe pas d’uniforme fixe : l’individualité est encouragée.
- Bannières vivantes : certaines compagnies d’élite portent des bannières enchantées qui s’animent pour rejouer leurs exploits.
Patrimoine et lieux vivants
- Sites sacrés du Héros : lieux de mémoire autour desquels se bâtissent des fortins, des villages ou des académies.
- Collèges de Légende : établissements où l’on forme les bardes-archivistes, les historiens, et les futurs champions.
- Trésors de légende : artefacts transmis d’un héros à l’autre — sabres chantants, capes étoilées, luths magiques, etc.
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