Patrouilleurs ruraux
Peu après que Sigmar eut ordonné la construction des routes menant à Talabheim et à Nuln, il devint évident qu’à moins que des soldats ne protègent ces itinéraires, les voyages y seraient impossibles. À cette époque, la menace la plus grave était celle des peaux-vertes qui constituaient une source de problèmes constante pour les humains et les nains. Mais l’Empereur, dans sa sagesse, réalisa également que toutes les provinces n’étaient pas aussi densément peuplées qu'Altdorf, et que beaucoup manquaient de main-d’oeuvre et de ressources pour assurer une sécurité de tous les instants. Aussi, l’Empereur dépêcha ses soldats personnels pour patrouiller sur les routes pendant leur construction, leur donnant l’autorité nécessaire pour faire régner la justice en accord avec la loi.
Depuis l’époque grisante des premiers jours de l'Empire, les gardiens des routes et des cours d’eau ont changé, ils sont essentiellement les agents du guet hors des villes, où ils surveillent les routes de campagne et veillent à la sécurité des auberges et des fermes isolées. Ces hommes et ces femmes ne sont plus les instruments directs de la volonté de l’Empereur : ils sont mandatés par une autorité supérieure, qu’il s’agisse d’une cité franche, d’un noble local ou même d’un électeur, qui les financent sur leurs propres deniers, et qui leur confie la mission de conserver ses territoires libres de tous brigands et autres dangers. et progressivement, les patrouilleurs ruraux, ainsi qu’on a fini par les appeler, sont devenus les forces de l’ordre qu’on connaît aujourd’hui. D’un certain point de vue, les patrouilleurs forment l’armée officielle des terres sauvages. Ils patrouillent sur les routes en petits groupes, à l’affût des signes de la présence des hommes-bêtes et des hors-la-loi, faisant de leur mieux pour établir un semblant d’ordre dans le pays.
Contrairement aux membres du guet, ils sont fréquemment habilités à rendre la justice sur-le-champ, en organisant des tribunaux informels dans une auberge ou la mairie d’un village ou même sur le bas-côté de la route, sur le lieu même de l’infraction. Malheureusement, ils sont trop peu nombreux pour réprimer efficacement le Chaos et les périls des terres sauvages. Par conséquent, la plupart recrutent les milices et garnisons locales pour les aider. Sans cela, les patrouilleurs doivent combattre seuls les ténèbres, ce qui a pour effet de réduire un peu plus leurs effectifs…
Combattre les horreurs de la nuit est un métier dangereux et les effets d’un long service se font sentir chez ces hommes. En ces temps troublés, leurs ressources sont bien maigres et ils succombent fréquemment à la tentation de rendre une justice expéditive, à la suite d’un procès des plus sommaires dont l’issue se trouve souvent dans le nœud coulant du bourreau, et bien des patrouilleurs deviennent de cruels extrémistes, condamnant à mort les accusés sur des preuves bien légères. Chaque échec moral ajoute à la suspicion et au manque de confiance des habitants du Vieux Monde, ce qui rend le travail des soldats intègres encore plus difficile.
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