DXXXV a.D. - St Michel de la Cluse

Stat rosa pristina nomine, nomina nuda tenemus

General Summary

Afin d'en savoir plus sur le contenu des Disques de Panacée, nos chevaliers aventureux se rendent à l'abbaye de St Michel de la Cluse, dans les Alpes italiennes, connue dans toute la chrétienté pour sa bibliothèque très garnie.  

Prime

  C'est un voyage long, pénible et enneigé à travers la France et les Alpes qui attend les chevaliers, qui sont attendus à Pâques dans les Alpes italiennes : de Rydychan, jusqu'à Sarum et à Hantonne, où attend une petite nef, commandée par le père de sire Agorix. Mais après... Une fois débarqués à Barfleur, il faut passer par Paris, le Morvan, Lugdunum et Brigantium, pour grimper enfin le col du Montgenèvre par l'antique Via Domitia, et arriver à l'abbaye de St Michel de la Cluse, qui se dresse fièrement, au-dessus d'une épaisse chape de nuages. Juste à temps : c'est le Jeudi Saint.  
L'accueil des bons pères est à l'image de l'ensemble de l'abbaye : austère, guindé, préoccupé d'abord de la bonne marche de l'abbaye. Le Père Abbon ne manque d'ailleurs pas de vous faire savoir que, s'il est heureux de la stimulation intellectuelle que va constituer, sans aucun doute, la disputation entre l'Eglise (dans son esprit, la seule) et "nos ouailles éloignées"... il n'en souhaite pas moins que la rencontre avec les envoyés de la Curie se passe dans la sérénité qui sied au travail intellectuel qui prévaut ici. Lesdits envoyés de la Curie ne sont, d'ailleurs, pas encore arrivés.  
Les chevaliers ainsi que Lleud Aur sont installés à la petite hostellerie, tandis que le père Giraud de Barri et son novice, Pertoines, sont logés dans une cellule. Les écuyers, quant à eux, dorment avec les chevaux dans l'écurie, ce qui ne manque pas de faire dire à certains esprits chafouins que les écuyers sont installés plus confortablement que les chevaliers. Le frère hôtelier, Remigio de Varagine, et son moine-à-tout-faire, Salvatore, se montrent accueillants, y compris envers Lleud Aur, "dame de qualité". Le premier repas du soir, dans le réfectoire, donne le ton du séjour : la lecture de l'évangile de la Passion, qui appelle tous les chrétiens au recueillement et à l'introspection, se fait dans un silence glacial.   Le lendemain matin, Vendredi Saint, une nouvelle desquiétante parvient à tous, avant même l'office de prime : un moine est tombé du mur d'enceinte, se fracassant la tête sur les rochers une vingtaine de mètres en contrebas. Sire Galadon, arrivé parmi les premiers sur les lieux, fait les constats suivants :
  • le malheureux, Adelme d'Otrante, est un jeune moine miniaturiste. Il n'a pas participé à l'office liturgique des laudes, qui marque le début de la journée des moines ; c'est pour cela que les autres moines sont partis à sa recherche.
  • frère Adelme est tombé d'une échauguette installée au milieu du mur d'enceinte ouest. Sur le parapet, de l'échauguette, la neige a été défaite, montrant clairement par là où est passé le corps. Les traces de pas dans la neige autour et dans l'échauguette ont malheureusement été brouillées par tous ceux qui sont passés depuis que l'accident a eu lieu.
  • son corps gît dans la neige, face contre terre, sans trace sur le mur d'enceinte. Il y a des éclaboussures de sang dans la neige et sur la pierre contre laquelle sa tête a heurté en tombant. Il a les bras écartés, comme s'il avait tenté de se rattraper dans sa chute. Ses vêtements sont en désordre, mais il ne porte aucune trace visible de violence ou de lutte. Par contre, ses mains sont crispées, comme s'il avait tenté de s'agripper à quelque chose. Ses ongles sont cassés et ensanglantés. Son visage est figé dans une expression de terreur.
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