Echevin de la Montagne Noire
L'échevin de la montagne noire est membre de la fédération des comtés d'Egonzasthan et règne sur son comté composé des domaines de Valimell, où se trouve le siège du pouvoir de l'échevin, du domaine de Basse-Tour et du domaine de Vieras. La population du comté est naine dans sa grande majorité.
En l'an 1490, la tête de l'échevin est Dalir Khorbrin Hoysmin, chef des hautes forges de la montagne noire, héritier de la famille Hoysmin de la droite lignée des premiers nains, issue directement du feu des ateliers de Moradin lui-même. Les montagnes noires appartiennent à sa famille avant l’apparition des premiers hommes et ont résisté à toutes les guerres, toutes les invasions. Ils étaient là lorsque les premiers Huvaliniens se sont installés et ont fondé l’Egonzasthan. Ces montagnes sont leur foyer et source d’abondance pour leur peuple. Les mines s’étendent sur des kilomètres de profondeurs, fondant un réseau labyrinthique de grottes et de tunnels, rejoignant parfois des constructions encore plus anciennes.
Le peuple nain des montagnes noires est un peuple de mineurs et d'artisans. Le travail et la création sont au centre de leur culture et leur talent n’est plus à prouver. Cependant, ils sont peu nombreux et peine à augmenter leur démographie. Ils ne parviennent pas à peupler l’ensemble des villes naines dont beaucoup sont aujourd’hui en ruine. Ainsi, chaque vie naine est aujourd’hui précieuse. Ils essaiment le fruit de leur ouvrage par le commerce avec l’ensemble de l’Egonzasthan, sauf les elfes de comté de Verdaïelle, avec lesquels ils entretiennent une rancune cordiale mais tenace, chacun se considérant victime de la troisième guerre d'épuration mené par Agramor. De toute façon, ces derniers refuseraient les ouvrages nains, qu’ils considèrent comme trop… rustique. Les mines leur apportent métaux, pierres et gemmes nécessaires à leur travail, pendant que le charbon et autres combustibles alimentent les forges qui brûlent nuit et jour. Quelques camps de bûcherons et scieries existent aux frontières de la forêt du crépuscule, mais les nains sont hésitants à s’y aventurer plus en profondeur, basés sur des expériences passées malencontreuses.
Le territoire des montagnes noires est, en lui-même, un territoire imprenable. Le col de basse-tour est un mur de roche de plusieurs centaines de mètres de haut dont l’ascension se fait par un fin chemin serpentant sur son flanc. Au nord, les marais de Vieras est un bourbier qui empêchent toute caravane un transport de matériel lourd qui serait nécessaire au siège de la forteresse de Valimell, point d’entrée du véritable royaume nain dans les souterrains. Le reste n’est que montagne acérée. Les peuples nains des montagnes noires n’apprécient pas la guerre, c’est pourquoi ils ont créer cette forteresse. Cependant, en cas de conflit, ils n’hésiteront pas à s’y engager. Ils se rangeront probablement du côté de la fédération par esprit de loyauté. Ils ne sont pas préparés à la guerre. Ils maintiennent leur armée au stricte minimum afin de se consacrer du mieux possible à la mission que leur a confiée Moradin, celle de créer.
Les nains de l’échevin sont très liés au gouvernement central de la fédération. Au delà des liens historiques qui existent avec les huvaliniens, lien auquel les nains accordent une loyauté de principe, les nains sont liés à la fédération par des questions bien plus matérielles. D’une part, ils entretiennent un commerce très intense avec la ville d’Egonzasthan la basse où se trouve la principale clientèle de la plupart de leur marchandise. Ils l’échange souvent contre de la pierre sacrée issue des carrières de la ville lacustre. D’autres parts, les huvaliens ont accordé aux nains le privilège d’avoir la seule religion, celle de Moradin, autorisée sur le territoire en dehors du culte d’Aladhel.
Le peuple nain des montagnes noires est à l’image de tous les nains. Ils sont loyaux, directs et têtus. Si on les aide, ils aident en retour. Si on les trahit, ils se vengent et garderont rancunes sur plusieurs générations. Ainsi, leur diplomatie n’est jamais des plus subtiles et les affronts qu’ils subissent à leurs mœurs ou protocoles seront dûment notés. Ils s’intéressent peu aux problèmes des autres peuples tant qu’ils peuvent vivre en paix. Ils accordent un intérêt parfois absurde au respect des règles et des lois.
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