Le Nuum

Le Nuum est l’anniversaire aqonti . Si il est plutôt boudé en ville, sur le Llahe en revanche il donne lieu à une célébration enjouée qui rassemble la majorité du dam.

Modalités

Le Nuum a pour particularité de ne pas fêter le jour mais le mois de naissance de l’individu concerné. Cette pratique permet non seulement de rassembler plusieurs personnes pour une même célébration, mais également de réunir le dam entier une fois par mois. Ainsi ce n’est pas seulement une fête d’anniversaire mais également un rituel hebdomadaire durant lequel les nomades renforcent les liens qui les entremêlent.
Si au sein du groupe personne n’est né durant ce mois, le dam organise tout de même le Nuum, conscient qu’il s’agit d’un événement précieux pour la vie quotidienne. La fête ressemble alors à toutes les autres, à ceci près que personne en particulier n’est mis à l’honneur.
La journée du Nuum débute par la mise en commun des ressources récoltées durant le mois. Tout ce qui est en surplus est susceptible d’être servi pour les réjouissances. L’après-midi est considérée comme un temps de repos alloué à tous les travailleurs du dam sans exception. Chacun se prépare pour le banquet, qui est déployé à la nuit tombée. Les Aqonti allument des lanternes en papier colorées et décorent le petit village éphémère à la hauteur de leurs moyens. Chacun revêt ses plus beaux habits, mais les individus fêtés endossent en sus une parure spéciale : le nuumok, un large collier de coquillages et de breloques métalliques qui s’entrechoquent en une discrète mélodie liquide. Ils sont les premiers à pouvoir se servir à manger, et ont le privilège de réclamer une danse à la personne de leur choix, qui ne peut selon la coutume s’y refuser. Durant la veillée qui suit le repas, chacun dispose d’un temps de parole conséquent pour raconter le bilan de son année écoulée et vanter des éventuels exploits.

Jalons notables

Il existe plusieurs cas pour lesquels le Nuum revêt une importance particulière. Le plus notable est celui qui fête la première décennie d’un enfant : c’est le Nunuum. Au cours de cette soirée spéciale, celui-ci se voit attribuer non seulement sa deuxième syllabe, mais également son nom de lignée - selon lequel de ses deux parents il tient le plus.
Par la suite, chaque décennie d’un individu donne lieu à un Nuum particulier pour celui-ci puisqu’il reçoit une syllabe supplémentaire, qui est décidée par les vétérans du dam.
Le Nuum des cinquante ans est également remarquable, puisque c’est le seul durant lequel l’Aqonti reçoit des cadeaux matériels, de la part de l’ensemble du dam.