Celtes des Atrébates
Les Atrébates (en latin Atrebates) étaient un peuple celte de Gaule belgique (selon la terminologie romaine), dont une partie s’était installée dans l’île de Bretagne. Les Atrébates étaient de langue celtique1,2. En France, un trésor gaulois essentiellement composé de parures en or fut découvert et attribué aux Atrébates3,4,5. Il daterait du IIe – Ier siècle avant J.-C. (voir Trésor des Atrébates). Leur territoire originel se situait dans le nord de la France.
Leur nom est probablement issu du celtique *Adtrebates de *Ad-treba-ti peut-être « ceux qui habitent » ou « ceux qui possèdent des villages » (cf. vieil irlandais ad-treba « il habite, il cultive », verbe dérivé de treb « habitation », cognat du breton tre- « village » cf. trève, gallois tref « habitation »), latinisé en Atrebates6,7.
Dès le IIe siècle av. J.-C., des Atrébates s'installèrent dans l'île de Bretagne (Sussex, Berkshire, Hampshire...)8.
À la suite de ses défaites sur le continent, Commios s'enfuit en Bretagne, où il devint roi des Atrébates insulaires11, comme le raconte Frontin (Strategemata). Les monnaies émises depuis Calleva, l'actuelle Silchester, permettent de déduire qu’il y fonda un nouveau royaume, vers 40.
Après lui, ses trois fils se partageront successivement le pouvoir : Tincomarus conjointement avec son père d’abord, puis sur la moitié nord du royaume, tandis qu’Eppillus prend la moitié sud, et enfin Verica, vers 10 de l'ère chrétienne.
Le royaume atrébate sera conquis par les Catuvellauni, voisin au nord-est (leur capitale était Verulamium, actuelle St Albans), et leur roi Caratacus. Il est possible que l’exil à Rome de Verica figure parmi les motifs de la conquête romaine.
Après la conquête, le territoire atrébate sera englobé dans le royaume de Cogidubnus, entre 43 et environ 80. On estime que c’est vers cette date que la cité passera au stade de municipium.