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Duché d'Aumont

Grand duché rassemblant en réalité quatre titres Ducaux (le Holzberg, Darmont, Aumont et l'Archevêché de Colène), le Duché d'Aumont est un grand territoire d'une superficie de 230 000 kilomètres carrés, et comptant une population de trois millions d'individus (soit pas loin du quart du Royaume de Dania). C'est un territoire très riche grâce à ses richesses souterraines, bien qu’extrêmement difficile à vivre pour ses habitants. On y rencontre toute sortes de paysages : des plaines fertiles et abondamment cultivées de la plaine de l'Ibren aux pics rocheux du Comté du Holzberg, en passant par les vallons dodus couverts de forêts de conifères et de vignes de la vallée de Hachebourg.   Peuplé d'habitants farouches et résilients, il a toujours été très indépendant du pouvoir royal, et son pouvoir politique est tel que le Duché fut souvent surnommé "La Troisième Couronne" de Dania, en référence aux Couronnes d'Antanarie (dont il fait théoriquement partie) et de Messenie qui composent le Royaume de Dania.   Le prestige, la gloire et la richesse du Duché sont en outre une abondante source d'inspiration pour toutes les grandes familles de la noblesse Franque en Avlägsen, et bien que son seigneur ne soit pas Roi, et qu'il existe un autre Roi Franc en Avlägsen (le Roi Mérovéen), le Duc d'Aumont a néanmoins toujours été considéré comme le leader naturel des Francs. Ainsi, avant la guerre de succession de Dania, les Seigneurs Francs du Vale considéraient déjà très sérieusement l'option de se soulever contre leur Roi aux côtés des Nains et des Elfes pour demander leur rattachement à Dania.

Structure

Le Duché est dirigé par un Duc, naturellement, que l'on appelle parfois Grand Duc par égard pour la puissance qu'il détient entre ses mains. Mais le pouvoir de ce Duc est pondéré par un conseil nobiliaire, à ne pas confondre avec le Conseil restreint.

Le Conseil Nobiliaire

Ainsi le Conseil Nobiliaire se compose de plusieurs grands seigneurs, qui agissent comme une pairie, un parlement, et donnent leur approbation, ou refusent l'application des lois ducale. Cette approbation est loin d'être nécessaire au Duc pour faire valoir sa volonté, d'autant qu'il a largement les moyens de l'appliquer de part sa puissance politique et militaire (en tout cas avant la guerre de succession d'Aumont), mais par tradition, et pour garantir la stabilité de leurs terres, rares sont les ducs à avoir ignoré ce conseil. Il ne s'agit pourtant pas d'une instance permanente et instituée, mais d'avantage du collège des barons, comtes, et de quelques châtelains riches et influents régulièrement présents à la cour, en Aumont. Le Conseil ne détient en outre pas de vrai pouvoir politique. Il est d'avantage un organe consultatif, mais un organe qu'il est coûteux d'ignorer. Les vassaux du Duc sont en effet loin d'être faibles, et ils n'hésitent pas à se soulever quand ils estiment leurs droits bafoués.   La dernière fois que ce conseil fut ignoré, c'était il y a une dizaine d'années, avant la guerre de succession de Dania et le chaos qu'elle occasionna à travers les terres. Le Duc Louis IV Maximilien présenta sa fille, Liana, à la cour, comme son successeur. Naturellement, cela divisa ses vassaux, et s'ils ne se soulevèrent pas immédiatement, beaucoup, à l'image du Comte de Darmont, se ruèrent dans les bras d'Antoine dès l'instant ou les allégeances du Duc furent connues dans la guerre. Et ils n'hésitèrent pas à employer l'attitude du Duc à l'égard du conseil comme un prétexte suffisant pour chercher à le renverser.

Le Conseil restreint

Il est généralement composé de petits nobles, de bourgeois de la baronnie d'Aumont ou des communes de Harlesanje, Maltmoulin, et Hachebourg, et de certains postes fixes, associés à certains titres du Duché. Sa mission est de conseiller le duc, de l'aider à rédiger ses lois et ses décrets et à les faire appliquer. Il ne détient aucun pouvoir législatif mais son influence politique lui permet généralement d'infléchir fortement la politique ducale dans un sens ou un autre. Il comprend sept membres.

Le Chancelier

Le chancelier préside souvent le conseil en l'absence du Seigneur, pour la simple et bonne raison qu'il est souvent le membre le plus riche et le plus influent du conseil. Il s'agit en effet du principal conseiller en matière diplomatique et politique, et donc d'un homme qui dispose de nombreuses connexions et facilités à l'étranger comme au sein du Duché. Ses missions l'amènent par ailleurs à en nouer plus encore et à collecter faveurs et services rendus. On cherche donc généralement à nommer un homme compétent, mais aussi fidèle, à ce poste, afin d'éviter de devoir gérer un vassal trop influent ou trop dangereux. Pendant toute la guerre de succession de Dania, cet homme fut Armand de Norsand, Comte de Norsand, et l'un des grands vassaux du Duché.

L'Intendant

L'intendant du Duché a à sa charge les cordons de la bourse. Il gère les finances, autorise les dépenses, négocie les emprunts et prélève l'impôt. Il existe également un autre titre d'Intendant : celui des forteresses du Duc. Ce dernier ne pouvant être partout à la fois, ses principales places fortes, bien que toujours sa propriété, sont généralement confiées à des hommes qui les géreront à sa place et bénéficieront, en échange de leur assistance, d'une part conséquente des revenus de la place. Ces derniers sont sous l'autorité de l'Intendant du Duché qui assiste à l'administration de la Forteresse d'Aumont elle-même. Aussi, pour tous les différencier, on nomme généralement l'intendant du Duché le "Grand Intendant". Ce poste fut longuement occupé par Alexandre d'Aumont, le propre frère du Duc Louis Maximilien.

Le Maréchal

Commandant des armées, le Maréchal a la charge d'organiser, former, et veiller au bon équipement et au moral des troupes du Duc. En temps de paix, il coordonne l'entrainement des troupes, veille à ce que les réserves des forteresses soient bien remplies, les magasins de flèches approvisionnés, et les sergents d'armes vigilants. Il s'agit généralement d'un membre de la haute noblesse et d'un proche du duc, ou d'un guerrier méritant. Pendant longtemps, c'est Alfric Raenweld de Touare qui occupa ce poste, jusqu'à ce que le Duc décide de transmettre son titre à sa fille, et qu'il charge Alfric de sa formation. Dès lors, c'est Thierry de Saint-Aloys qui prit la place de Maréchal.

Le Maître Espion

Deuxième homme du conseil, on ne saurait ignorer l'influence des maîtres espions ... lorsqu'ils sont doués dans leur art. Un maître espion est souvent responsable de collecter les rumeurs et les informations, de les vérifier et de faire en sorte que le Prince en soit informé et pleinement conscient. Il déjoue les complots contre le trône, mais en trame également d'autres pour permettre au Duc d'avancer ses pièces sur l'échiquier politique local et international. C'est donc aussi un homme d'influence et de pouvoir, même si le sien ne se situe pas forcément au sein de l'aristocratie. Les maîtres espions souvent un certain contrôle sur le peuple. Le dernier maître Espion du Duché était Ludwig de Karlmann, qui était aussi l'intendant de la forteresse de Brisbach.

Le Chapelain

Il gère les affaires religieuses du Duché, s'occupe de l'aumône et de la charité, organise les grandes célébrations religieuses, et il est le représentant du seigneur auprès de l'Eglise en général. Il conseille le Duc sur les questions spirituelles et sur la salvation de son âme, mais aussi sur toutes les questions temporelles, et notamment sur sa politique à l'égard de l’Église. Traditionnellement, ce titre échoie à l'Archevêque de Colène. Même si rien ne force le Duc à nommer ce dernier, ne pas le faire serait généralement prit comme un affront par l'Archevêque en poste. Et l'Archevêque est un homme aussi riche qu'influent, tant au sein du duché qu'auprès du Roi de Dania lui-même. Le dernier en date était l'Archevêque Jean de Wahenhofe.

Le Prévôt

Il est le garant des lois, le capitaine du guet. C'est lui qui fait concrètement appliquer la loi du Duc dans les territoires qu'il administre, qui arrête les criminels, les intrigants et les comploteurs, et c'est lui qui garde les geôles et dirige les forces de sécurité publique du Duché. C'est un homme puissant, et généralement un contrepoids efficace au Maréchal. Lorsque ces deux hommes sont en désaccord, le duc aura généralement facilement la main haute sur le conseil puisqu'il pourra s'appuyer sur l'un ou sur l'autre en fonction des situations pour bénéficier de l'appui d'une force armée. En règle générale, on choisit plutôt un Leute ou un Roturiers pour remplir ce rôle. Il est beaucoup plus rare qu'un noble de haute extraction occupe cette fonction.

Le premier Leute

Il ne s'agit pas d'un conseiller disposant d'un domaine d'attribution autre que celui de la sécurité personnelle du duc. C'est un garde du corps, le premier et traditionnellement le meilleur bretteur d'entre tous. Cependant, sa mission au sein du conseil est en réalité d'apporter une seconde voie, en soutien au duc, afin qu'il ne soit jamais esseulé face à un conseil tourné contre lui. Il est également bien souvent chargé de la formation militaire des enfants du Duc. On sélectionne donc souvent un bon guerrier, tout à fait capable, mais également bon politique et capable de seconder et de comprendre les intrigues qui se déroulent au sein du Conseil. Le dernier des "Premier Leute" d'Aumont était le seigneur de Touare : le Baron Alfric Raenweld de Touare.

La Petite Noblesse ducale

Si le Duc est le plus grand seigneur d'Aumont, et ses principaux vassaux sont des comtes, tout deux relèvent de la haute noblesse, et leurs lignages sont souvent anciens, riches de grands noms, voire mariés à certaines des plus grandes maisons d'Avlägsen (la Maison d'Aumont par exemple, est une maison royale). Les rangs de noblesse inférieure sont, dans l'ordre, les Barons, les Châtelains, les Chevaliers et les Leutes. Et si les Barons font figure de "moyenne noblesse", car ils disposent parfois de lignages prestigieux, et d'alliances matrimoniales avec des Ducs et des Comtes, tout les autres sont de la "petite noblesse".   Cela ne signifie pas pour autant que leurs familles ne sont pas anciennes. La maison de Tiefestahl par exemple, vassale du val d'Aumont, ne dispose d'aucun vrai titre de noblesse, et leurs possessions se chiffrent à une tourelle isolée au milieu d'une vallée encaissée et deux hameaux, pour un total de cinquante familles et cent cinquante têtes de bétail. Pour autant, c'est une lignée ancienne qui peut tracer son héritage familial jusqu'à l'installation des premiers francs dans la région.   Cependant, ces familles sont souvent pauvres (pour des nobles), ne disposent pas de leurs propres forces militaires, ni de véritables forteresses dignes de ce nom, et se rendent personnellement au combat lorsque leur seigneur les appelle à la guerre.   Les châtelains règnent ainsi généralement sur un ou deux villages, et possèdent une petite place forte, légèrement défendue, quelques terres autour de cette dernière et un ou deux hameaux. Leurs forces militaires sont suffisantes pour garnir convenablement leurs défenses, mais ils ne sauraient rassembler plus d'une dizaine de soldats pour partir combattre aux côtés de leur seigneur lorsqu'il assemble le banc et l'arrière banc.   Les chevaliers ne possèdent généralement rien de plus qu'une ferme, et quelques familles qui les leur louent pour les exploiter. Tout juste assez pour payer un cheval, une armure digne de ce nom, et des armes pour eux mêmes. Certains peuvent parfois venir accompagnés d'une suite de pages qui combattront à leurs côtés, mais c'est en général d'avantage de la frime ponctuelle qu'un acte récurrent.   Enfin, les Leutes sont en réalité souvent des paysans libres. Ils sont aussi riches que n'importe quel paysan du duché, mais ont été anoblis parce que les Aumontois sont persuadés que le devoir de la noblesse est de protéger le peuple. Et donc quiconque protège le peuple au moins aussi bien qu'eux mérite d'avoir un peu de sang bleu. Un grand nombre de familles disposent donc de ce privilège, qui n'est néanmoins pas transmis à leur descendance. Ces derniers n'ont donc aucun lignages (hormis certains d'entre eux qui ont put se maintenir pendant deux ou trois générations, et qui finissent alors par obtenir le statut de chevalier). Ces leutes ne sont pour autant pas tout à fait considérés comme les nobles. Le peuple voit en eux des frimeurs, et la haute noblesse des parvenus. Mais comme ils ont bien souvent l'amitié du Duc, ou de leur seigneur immédiat, on ne saurait non plus leur manquer de respect trop ouvertement ... Ils sont en somme, l'équivalent des compagnons d'arme du seigneur.

Ressources

Le Duché d'Aumont détient l'ensemble des territoires du Nord de Dania, à l'exception du comté de Sardes : la vallée de la Flüss, la plaine d'Ibren Septentrionale, le Val de Blambois, et les vals d'Aumont, Hachebourg et Norsand dépendent du Duché que ce soit en bien propre ou en termes de liens d'hommages et de vassalité. Le Duc lui-même est directement propriétaire des places d'Aumont, de Brisbach, de Hersbourg et de Ferlynn. Il détient également les cités de Hachebourg et Maltmoulin de manière directe, et assume la protection du Monastère de Pérenne, ce qui fait de lui, et de très loin, le plus puissant seigneur du Duché d'Aumont, ses vassaux ne détenant en général en propre qu'une seule baronnie.   En terme de biens financiers, le Duché est très certainement l'un des territoires les plus riches de Dania, car il est densément peuplé, surtout pour une région aussi septentrionale en Avlägsen. Les mines d'argent des Vals d'Aumont et de Hachebourg lui assurent qui plus est d'importantes recettes en numéraire, et le Duché s'est développé en s'assurant d'exporter d'avantage de produits finis que de matières premières, de telle sorte qu'il dispose d'importantes richesses, et d'une infrastructure industrielle développée.   Sa puissance militaire enfin, est largement suffisante pour inquiéter la couronne. Sans forcer, et sans dégarnir aucune place fortes, le Duc peut aisément mobiliser six mille hommes. Et s'il choisit de partir vraiment en guerre, sa puissance peut tout à fait rivaliser avec celle du trône, même si une telle mobilisation s'accompagnera forcément de coûts élevés pour la population et l'économie du Duché.

Histoire

Fondation

Dagobert de Ferlynn, jeune chevalier franc venu du Val de Ferlynn, et propriétaire du manoir éponyme, reçoit en 918 la mission du Roi Octave de construire des forteresses le long des montagnes de brume, et de défendre les cols contre les incursions Varègues venues du Val. Il lance donc la construction d'une motte castrale en bois sur l'actuelle site de la forteresse d'Aumont. La place reçoit le nom du "Haut-Mont", car elle est construite sur un piton rocheux qui domine toute la vallée. Il fait complèter le dispositif défensif par les places de Brisbach, Hersbourg, Touare et Saintois, qu'il confie à ses vassaux les plus méritants. Ces derniers prendront également le nom de ces places comme nom de famille et constituent ainsi la toute première noblesse de ce qui constituera les premières "Marches de la Granrive" en 922, puis "Marches du Haut-Mont", lorsque Dagobert abandonne le petit manoir de Ferlynn pour aller s'installer dans sa toute nouvelle forteresse.   Le Haut-Mont ne restera pas une petite motte castrale bien longtemps puisque dès la septième année de son règne en temps que Comte de la Marche, Dagobert ajoute un donjon de pierre à la construction, et remplace les miradors de bois de l'enceinte par de petites tours de pierres carrés. Il bénéficie en effet d'importants revenus du fait des subsides du Roi, mais aussi de sa politique d'abolition du servage et de distribution des terres aux paysans journaliers. Il multiplie ainsi la population du Val de la Granrive par deux, et très rapidement, dispose de fonds suffisants pour entretenir une armée nombreuse au regard de la taille de ses possessions, et renforcer ses forteresses afin qu'elles ressemblent à de vrais châteaux.   Progressivement, dans la langue populaire, on ne dit bientôt plus se rendre "au Haut-Mont", mais "à Haut-Mont", et l'appellation du lieu évolue bientôt pour devenir Haumont tout attaché, puis Aumont tout simplement dès 940. A cette époque, le Comte Dagobert abandonne donc son nom de famille "De Ferlynn" pour devenir le Comte de la Marche d'Aumont.

Développement et expansion

Le Comte Dagobert cherche alors à étendre son pouvoir et son influence plus au Sud, afin, notamment, de renforcer son pouvoir politique face à celui qui reste techniquement son seigneur : le Comte de Darmont. La rivalité entre les deux maisons est en effet forte, et si Darmont est déjà une ville fortifiée, influente et disposant d'une longue histoire, Aumont est un territoire plus rural, mais cinq fois plus vaste, et comptant d'importantes ressources naturelles. Et les cols étant maintenant protégés, le Marquis peut se préoccuper d'étendre son pouvoir personnel et son influence. Il épouse donc en 930 la fille du Comte de Norsand, Jacques VI : Thérèse de Norsand. Cette alliance lui donne soudainement un poids politique très important dans l'équilibre des forces de la vallée de l'Ibren et un certain ascendant sur son seigneur, qui commence doucement à se méfier de ce vassal ombrageux.   Dans le même temps, le développement de la commune de Harlesanje attire toujours plus de population dans le duché, et la politique d'apaisement avec les nains et les seigneurs francs des montagnes de brume offre au Comte de la Marche de nouveaux débouchés commerciaux qui font de Harlesanje un point de passage, et un site de production de laine important dans le nord du duché. La ville se développe et s’accroît, tant et si bien qu'elle dépasse Darmont en terme de population à la mort du Comte.   Mais bien avant d'en arriver là, les succès de Dagobert dans l'administration de la Marche sont tels qu'un peu avant sa mort, en 948, Octave Ier de Dania décide de nommer Dagobert d'Aumont "Duc d'Aumont". Il soustrait alors toute ses terres au Comte de Darmont. Mais non content de réduire son pouvoir, il le rend également inférieur en dignité à son ancien vassal. Afin d'apaiser le jeune Robert, qui succède à Rolland de Darmont, le Roi élève aussi ce dernier au rang de Duc. Mais c'est trop tard : la rivalité politique entre les maisons d'Aumont et de Darmont est devenue personnelle.   Dagobert parvient toutefois à préserver la paix. Il refuse les serments d'allégeance de son allié, le Comte de Norsand, et se montre conciliant avec les exigences Darmontoises. Cependant, tout s'emballe lorsqu'il décède, en 956.

Les guerres Darmontoises

  La première guerre   Le fils de Dagobert, Louis Ier, vit dans l'ombre de ce dernier, et souhaite par dessus l'égaler en augmentant sensiblement la taille du Duché. Sur les autres vassaux du Roi s'il le faut. C'est aussi un homme peu subtil, va-t-en guerre, incisif et sanguin. Le jour même de son sacre, il se tourne vers son grand-père, le Comte de Norsand, invité d'honneur à ce dernier, et lui demande son serment d'allégeance, qu'il obtient sans sourciller. Ce premier geste est perçu comme une agression et une rupture de l'équilibre par les Darmonts qui, le printemps venu, assemblent leur ost et s'apprêtent à marcher sur Aumont. Louis Ier mobilise ses propres forces en conséquence. La guerre n'est toujours pas officiellement déclarée lorsque les armées de Darmont mettent le siège devant la cité de Maltmoulin. Louis Ier l'officialise puis entreprend de marcher au nord, contournant l'Ibren et longeant le fleuve pour traverser dans la place de ses vassaux à Hersbourg. Les armée Darmontoise ne pouvaient en effet assiéger la cité que par l'Est et le Sud du fait de l'imposante rivière, qui rendait toute traversée compliquée. Ils parvinrent néanmoins à faire passer de petits groupes de coursiers et de cavaliers pour harceler et attaquer les caravanes marchandes allant vers Maltmoulin. Hélas, ce faisant, ils séparent leurs armées et le Duc d'Aumont profita de cette occasion. Accéder à la cité étant toujours possible pour une troupe discrète, puisque l'encerclement était loin d'être parfait, Louis transmit ses ordres à la garnison et lorsque ses troupes arrivèrent sur la rive gauche, les Maltmoulinois déploient leur garnison en rangs serrés de l'autre côté. Les Aumontois ont la supériorité numérique et tactique, et Darmont comprend vite qu'il est vaincu. Il ordonne le repli mais ne parvient à se tirer de cette nasse qu'au prix de très lourdes pertes.   Cette première bataille de la première guerre Darmontaise sera suivie par beaucoup d'autres, mais elle définit l'orientation générale du conflit de manière assez définitive. Pendant l'année qui suit, la guerre est unidirectionnelle : les Aumontois assiègent Verval et ravagent la campagne du Duché de Darmont. En 958, Darmont capitule, et le Duc d'Aumont ajoute la forteresse de Hison et celle de Verval à son patrimoine.   La seconde guerre   Mais Robert de Darmont est un vrai Renard, et Louis ne les gardera pas longtemps. En 961, il offre en fiançailles au Duc du Holzberg la main de sa plus jeune fille Elisabeth. Cette dernière n'a que douze ans, et le Duc en a déjà trente. Mais cela lui garantit un allié de taille contre les Aumontois. Le Holzberg est en effet un territoire riche dont le sous-sol regorge certes de gobelins, mais aussi d'argent. Et l'année suivante, le mariage n'est pas du tout établit, mais Darmont et son allié assiègent Verval et Hison simultanément, et prennent le Duc d'Aumont au dépourvu alors qu'il est en voyage à Venian. Louis revient en catastrophe en Aumont, et lorsqu'il arrive, Verval et Hison sont retombés aux mains de Darmont, Maltmoulin est à nouveau assiégé, et cette fois, les forces du Holzberg se trouvent devant Hersbourg.   Louis n'a pas le temps de mobiliser un Ost digne de ce nom, et rassemble donc à la hâte des troupes issues des baronnies et comtés du Val d'Aumont. Il assemble un peu moins de mille hommes pour contre-attaquer et parvient à défaire les troupes de Darmont à Maltmoulin, cette fois-ci en éliminant toute présence Darmontoise rive droite, et en renforçant la garnison de la ville. Darmont, comprenant qu'il ne pourra pas s'emparer de la cité s'il ne contrôle pas les rives de cette dernière, abandonne le siège. Et constatant que son allié à échoué, le Duc du Holzberg, qui n'espérait en réalité pas vraiment s'emparer de Herbsbourg (la place étant un enfer à assiéger), lève le siège à son tour. La guerre est conclue par un statut quo peu après. Darmont récupère ses places fortes, et Louis reste maître des siennes.   Pendant les dix années qui suivent, les deux seigneurs se regardent en chien de faïence, et l'équilibre des forces ne change que très peu. Louis parvient à le préserver en militarisant abondamment le duché, et en créant l'ancienne tradition des leutes : des guerriers paysans anoblis après leurs prouesses au combat. Il repousse les varègues à plusieurs reprises, et fait renforcer les châteaux de Touare et Brisbach en renforçant leurs remparts et en construisant des tours de pierre autour des mottes castrales. De son côté, Darmont, sûr de son alliance, continue de jouer d'influence politique et diplomatique, et parvient à passer une alliance défensive avec les comtes de Försvar et l'Archevêque de Colène.   La troisième guerre   En 973 cependant, les deux seigneurs se trouvent à nouveau engagé dans un conflit lorsque le Comte de Försvar décède. Sa mort conduit deux prétendants à réclamer son trône. Le fils aîné, soutenu par les Darmonts, et le cadet, qui s'en va solliciter l'aide de Louis d'Aumont de part son alliance avec les Comtes de Norsand. Comprenant qu'il peut renverser le cour des choses, Louis marche sur Försvar, qui n'est pas aussi abondamment fortifié qu'aujourd'hui à cette époque, et parvient sans mal à imposer son candidat. Darmont réagit en envoyant une armée de renfort au sud, et en tentant de traverser l'Ibren au sud de Maltmoulin sur de petites galères fluviales. Malheureusement, Louis défait l'armée du sud sur le champ de bataille, et un hiver rude endommage sévèrement les galères Darmontoises de sorte que l'armée déployée de l'autre côté de l'Ibren est coupée de son ravitaillement au printemps. Elle est défaite au cour d'une succession d'embuscade et d'échauffourées au cour des mois de Mai et de Juin 974. Suite à ces deux victoires, Louis se sent en veine et marche directement sur Darmont. Hélas, il est tué dans une embuscade des partisans du Comte aîné de Försvar, mettant un terme à la guerre.

Le règne de Louis II

Son fils, Louis II Maximilien monte alors sur le trône. Il est alors âgé de 17 ans, et son père lui laisse un duché en piteux état. S'il dispose d'une armée puissante et crainte dans la région, les recettes fiscales sont au plus bas, le peuple est affamé des suites des récoltes catastrophiques de l'hiver 973-974, et l'ensemble des seigneurs de la région vouent une haine féroce à sa famille. Il lui faut redoubler d'effort et de diplomatie pour rassurer l'Archevêque de Colène sur ses intentions : il accepte d'abandonner son soutien au cadet des Försvar et en échange, obtient le retrait des Colènois de l'Alliance Darmontoise. Il laisse donc la guerre civile suivre son cour en Försvar, et intrigue même contre son ancien allié en fournissant des fonds et de l'or aux partisans de l'héritier légitime. Louis II a en effet compris qu'il vaut mieux avoir sur le trône de Försvar un ancien ennemi reconnaissant qu'un ancien allié qui s'estime trahit.   La guerre civile prend fin en 978 avec la défaite du cadet, et immédiatement, Louis II reconnaît le nouveau suzerain et insiste pour assister à son sâcre aux côtés du Duc de Darmont. Les deux hommes se rendent donc sur place. Et si l'ambiance est glaciale entre les deux hommes pendant toute la cérémonie, elle finit par se réchauffer ... légèrement, après une soirée bien arrosée. On ne saurait parler d'amitié, mais au moins les deux familles se parlent à nouveau : quelque chose que personne ne croyait plus possible depuis cinquante ans.   Louis continue toutefois de se méfier de Darmont. A raison. Il négocie l'année suivante avec les Försvar pour épouser la nièce du Comte, fille de son frère exécuté, et obtient gain de cause. Et par ce biais, obtient une revendication au trône de Försvar pour leurs futurs enfants. Il ne la pressera jamais, et au contraire, soutiendra son allié du sud contre les bandes d'orcs et de gobelins qui franchissent l'Ibren de ce côté. Naturellement, on se doute qu'au mieux, les relations entre Aloïse et Louis II furent froide, mais le Duc n'avait pas contracté un mariage d'amour, mais une alliance politique.   Sur le front intérieur, l'accalmie des relations diplomatiques dans la région fait beaucoup de bien au Duc d'Aumont, qui parvient ainsi à garantir plusieurs années de paix et de tranquillité à ses paysans. Ses guerriers n'ayant pas d'occupation, il les lâche sur la campagne ou ils donnent la chasse aux brigands et aux soldats en rupture de ban depuis la dernière guerre, accroissant ainsi sensiblement la stabilité de ses possessions. Le commerce reprend, et avec lui, les revenus entrent à nouveau dans les caisses.   On ignore si la mort du Comte de Försvar en 994 fut le fait de Louis II. Mais on est toutefois certain qu'Aloïse de Försvar, sa femme, y joua un rôle, même si personne ne parvînt à le prouver. Et le Comte s'éteignit à l'âge de quarante neuf ans, empoisonné par une prostituée. Il laissait comme héritier potentiel au trône, son petit-neveu, Charles, fils d'Aloïse et de Louis d'Aumont, et une bonne quinzaine de bâtards, mais aucun enfant légitime.   La maison de Darmont, désireuse d'éviter que le trône de Försvar ne soit prit par un Aumont, prit fait et cause pour l'un de ces batards, et menaça de marcher sur Aumont. Le Duc recula, et accepta que Silberen River monte sur le trône de Försvar et prennent le nom de son père. Satisfait, les Darmont n'entrèrent pas en guerre, et le Comté de Försvar redevînt neutre dans le conflit qui opposait les deux familles.   Louis s'éteint à l'âge de cinquante quatre ans, en 1011 AD. On le surnomme alors "L'Habile". Son fils, Charles Ier d'Aumont monte sur le trône du Duché la même année. Mais son règne restera sans réelle importance, et il meurt de la dysenterie en 1016. C'est son frère, Dagobert II, qui hérite alors du trône.

Rattachement du Sud et acquisition de Colène

Dagobert est un homme sage, comme son père. Et il a déjà beaucoup d'expérience quand il monte sur le trône. Père de deux enfants, Louis et Marc, il est aussi marié à la Baronne de Brisbach-Hersbourg. Mais leur union était matrilinéaire à l'origine, et leurs enfants auraient donc quitter la maison d'Aumont. Les liens entre les deux dynasties étaient toutefois nombreux, et de la même manière que les maisons de Brisbach et Hersbourg avaient fusionné il y a de cela quarante ans, lorsque Jean de Brisbach hérita de Hersbourg, le Duc propose donc le même accord à son épouse, et leurs maisons fusionnent complètement, devenant la maison Brisbach-Hersbourg d'Aumont, que l'histoire finira néanmoins par raccourcir en "Maison d'Aumont" à nouveau.   En 1020 cependant, le sud est à nouveau menacé, cette fois-ci par une Waaagh Orc qui saccage Allegrenstein depuis six ans, et semble vouloir prendre la route du nord. Dagobert décide donc qu'il ne peut laisser ses alliés du Sud sans défense et se précipite au secours du Comte de Försvar. Il écrase la Waaagh sur les rives de l'Ibren, et en remerciement, la maison de Försvar, qui comptait déjà sur des renforts Aumontois pour tenir ses frontières depuis prêt de trente ans finit par lui jurer allégeance. A la suite de ces événements, et pour remercier le Duc d'Aumont pour son aide précieuse, le Conseil de Régence, qui gouverne à Ravenelle pendant la minorité du Roi, décide de faire de Dagobert un Grand-Duc. Il lui octroie le titre de Duc de Colène, et la charge de protéger la cité. Ainsi, la maison d'Aumont acquit-elle les terres du Sud et l'archevêché de Colène.   Le Conseil prend toutefois peu de risques, il est en effet conscient que le titre sera partagé à la mort de Dagobert entre Louis et Marc. Et surtout, il entend obtenir l'appui du Duc d'Aumont car les vassaux d'Antanarie sont extrêmement agité à cause de la mauvaise gestion des Sudiens, et notamment du Régent de Guédargent.

Les guerres du Vale

Vers 1024, les incessants raids des Varègues sur le nord du Duché deviennent réellement insupportable pour le Duc d'Aumont qui se plaint à la Pairie de l'inaction du Roi. Ce dernier, qui vient à peine d'être sacré Roi, constate que le conseil de régence a dilapidé toute la fortune du Royaume, mais aussi que bon nombre des paires du Royaume sont au bord de la Rébellion tant l'administration des régents du Sud fut mauvaise. Il répond donc à l'appel du Duc d'Aumont et assemble son ost pour marcher au nord. Rapidement toutefois, on constate que les armées royales seront trop peu nombreuses pour contrôler le Vale, et une large coalition est constituée avec les locaux, le Royaume Mérovéen, et le Saint-Royaume d'Allegrenstein. Les chrétiens engagent également une compagnie mercenaire : la bande saxonne, forte de 20 000 hommes, pour engager la conquête du Vale.   Les guerres du Vale ne prendront fin qu'en 1057, et le Duché d'Aumont ne participa réellement qu'à la première d'entre elle. Le Duc Dagobert espérait en effet obtenir les Duchés francs de l'Est du Vale pendant la conquête, mais ne fut pas récompensé par les Rois à la fin de la guerre. Ces derniers ayant choisi de constituer un nouveau Royaume en anoblissant tout les membres de la Bande Saxonne pour financer leur engagement. Déçu, le Duc n'enverra plus qu'un contingent minimaliste, et ne participe pas personnellement aux guerres ultérieures contre les Varègues. D'autant qu'il a bien d'autres problèmes.

Rivalités Fraternelles

En effet, Dagobert décède en 1040, de sa belle mort, et le Duché est donc partagé entre ses deux fils, comme le veut la tradition. Si Louis III Hadrien obtient le nord et le Duché d'Aumont, Marc hérite de l'Archevêché de Colène, et s'installe à Vitatornet, dont il fait sa capitale, dépossédant au passage le Baron local. Les deux frères règnent en relative bonne intelligence, mais l'un et l'autre ont des vues sur les territoires des Ducs de Darmont et du Holzberg. Et ces vues ne sont pas conciliables. Marc passe alors alliance avec le Duché du Holzberg, et épouse la fille aînée de la maison de Holzberg : Justine. De son côté, Louis enterre la hache de guerre avec les Darmonts pour contrebalancer l'influence de son frère.   La quatrième guerre de Darmont éclate en 1055, lorsque Marc entre finalement avec son allié dans la baronnie de Blambois. Ses troupes saccagent la région et Louis est forcé d'intervenir pour soutenir son allié attaqué. Il brise l'alliance avec son frère et vole au secours des éternels rivaux de sa propre maison. La guerre dure trois ans et se compose principalement de raids et de pillages, agrémentés de sièges épisodiques et souvent calamiteux entre les deux frères. Finalement, Marc est tué en 1058, sous les murs de Darmont, sans laisser d'héritier, et le territoire est donc réunifié.   Suite au conflit, la loi de succession du trône est changée, et la maison de Darmont abandonne enfin sa revendication au trône d'Aumont, qu'elle conservait et brandissait à chaque fois qu'elle en avait l'occasion depuis un siècle. Jacques Ier de Darmont jure allégeance au Duc d'Aumont et lui abandonne son titre de Duc en remboursement de son aide militaire dans le conflit. La loi de succession locale, qui a provoqué ce conflit, est changée et désormais seul l'aîné du Duc héritera de l'ensemble des titres, terres et prérogatives qui y sont attachées. Le Duché ne cessera alors de se renforcer jusqu'à nos jours.

La succession du Holzberg

Avec la mort de Marc, Justine de Lachlay, laissée veuve, épouse un petit chevalier sans importance de la baronnie de Davin. Selon les règles de l'union matrilinéaire, elle devient la première duchesse de toute l'histoire de Dania. Mais l'affaire fait scandale, le royaume étant plutôt réfractaire à ce genre de pratiques depuis la nuit des temps. Les Ducs voisins des deux Antanaries et de Lansace menacent d'envahir le Holzberg pour soutenir chacun un prétendant différent. Ne souhaitant pas plonger ses terres dans un nouveau conflit, Justine se tourne elle aussi vers Louis d'Aumont, et pour garder le titre de Comtesse du Holzberg, accepte de lui céder son titre de Duchesse et de lui jurer allégeance. Ainsi, sous le règne de Louis III Hadrien, dit "Le Grand", le duché atteint-il son extension actuelle.

La maison de Lunegir et la construction d'Aumont

En 1065, Louis III, alors âgé de 55 ans règne sur un territoire immense, et sur prêt de deux millions et demi d'âmes. Et pourtant, il le fait depuis une petite place forte, ridicule et faiblement fortifiée, sur un piton rocheux qui domine la Granrive. Louis III a honte à chaque fois qu'il doit accueillir le Roi en ses terres, et entend donc faire agrandir et améliorer son château. Il engage un architecte de Harlesanje pour cette mission : Alcide Lunegir. Ce dernier dresse les plans d'une forteresse splendide et reçoit l'aval du Duc. Il se lance dans la construction en 1067. Le chantier dure cinq ans au total. Mais Louis s'éteint avant de voir la forteresse terminée. La basse cour était encore en plein chantier lorsqu'une épidémie de fièvre jaune emporte le duc, alors âgé de cinquante sept ans.   Son fils, Marc Ier, monte sur le trône à l'âge de vingt six ans, et s'aperçoit bientôt que son père a largement surévalué les revenus du Duché. Il ne pourra pas payer Alcide. Mais il ne peut interrompre le chantier alors que la forteresse est si proche d'être achevée. En guise de paiement, il offre donc un village de ses terres, comprenant deux mines de fer aux gisements jugés abondants, à l'architecte. Et il l'anoblit. Ainsi naquit la maison de Lunegir. Cette dernière termine la construction de la place sur ses propres fonds et Alcide épouse une Touare, entrant ainsi totalement dans la noblesse du val d'Aumont.   Pendant trente ans, les deux maisons règnent sur leurs terres en bonne intelligence, et en bons alliés. La dette des Aumont à l'égard des Lunegir est considéré comme épongée par Marc. Mais en 1101, les mines de fer des Lunegirs se tarissent, et l'une des deux se trouve bientôt épuisée. Raoul Ier de Lunegir, le fils d'Alcide, se présente alors à Aumont pour exiger le paiement des arriérés de sa dette qui n'auraient pas été versés du fait de l'épuisement de l'une des mines. Mais Marc le déboute, arguant qu'un titre de noblesse comme le sien est un paiement tout aussi valide. C'en est fini de l'alliance et de l'amitié entre les deux maisons. Et cette rancune coure encore de nos jours ...

Le siècle des croisades et la Renaissance Aumontoise

Le XIIeme siècle est marqué par de nombreuses croisades, qui voient de nombreux chevaliers daniens rejoindre les rangs des osts saint pour étendre, ou protéger les frontières du Saint-Royaume de Dyrrachuse. Les Aumontois ne font pas exception à la règle, et nombre de seigneurs de ce duché partent ainsi en Orient pour guerroyer. Ils reviennent les bras chargés de richesses et d'épices et, fidèle à leur réputation, les emploient plus qu'utilement. Le Duché développe de nouvelles cultures, étend les frontières de ses villes, et de manière générale, gagne en influence politique et économique à travers tout le nord d'Avlägsen. Certaines places fortes, telles que Brisbach et Hersbourg sont également renforcées. La forteresse d'Aumont gagne une barbacane, le Baron de Saintois étend sa citadelle troglodyte en y ajoutant des tours et des remparts extérieurs, et le Comte de Darmont agrandit sa cité et ses revenus. Dans l'ensemble, c'est une période riche et faste pour le Duché qui gagne en puissance et en influence.
L'ensemble du XIIe siècle cependant est à cette image. Ainsi, si de menus conflits perdurent entre les maisons mineures du Duché, dans l'ensemble, il correspond à une période de forte croissance commerciale et économique, à l'essor des grandes villes du Duché telles que Verval, Harlesanje, Colène, Darmont et Blambois et à l'affirmation, un peu partout dans le duché, de la culture Aumontoise comme un particularisme local. Le Haut-Danien devient la lingua franca de toutes les cours du Duché et une longue tradition de bardes et de troubadours émerge pour chanter en langue vernaculaire les légendes et les histoires des Francs qui peuplent la région. Plusieurs sous-cultures découlant de celle-ci émergent, notamment un fort particularisme culturel autour du Holzberg, qui devient l'une des régions les plus riches du Duché. D'un point de vue économique, la période, que l'on baptisera plus tard "Renaissance Aumontoise", s'accompagne de l'essor de grandes foires commerciales dans les plus grandes villes du Duché, du développement des routes et d'un fort essor du commerce, et enfin, d'une petite révolution agricole qui favorise la richesse et le développement des communes rurales. Les conflits politiques entre les membres de la noblesse cessent de prendre une forme armé après 1135, lorsque les Ducs d'Aumonts interdisent les guerres féodales et imposent à leurs vassaux de soutenir leur cause devant un tribunal dont le juge principal n'est autre que le Duc lui-même. Cette centralisation du pouvoir politique n'est naturellement possible que parce que la Maison d'Aumont contrôle à elle seule près d'un tiers des terres du Duché, dont les communes majeures de la plaine de l'Ibren, ce qui lui donne un ascendant écrasant sur l'ensemble de ses vassaux. 
En 1190, c'est un nouveau Duc qui monte sur le trône d'Aumont. Louis IV Maximilien, fils d'Edouard Ier, âgé de seize ans, devient Duc à Dyrrachuse, alors que la quatrième croisade tente de reprendre la cité aux Silénides. Son père meurt juste devant lui pendant un assaut, et lui-même, est fait prisonnier par Hamid Al-Nisran, le fils de l'Emir de Rama, en Egurie. Il restera dix ans prisonnier des Al Nisran, avant que sa mère ne parvienne à payer la rançon colossale pour son retour en Aumont (à moins qu'elle n'ait apprécié son poste de régente, et n'ai retardé le paiement au maximum). Mais pendant cette période, Louis, qui est un érudit et un homme de culture, occupe le plus clair de ses journées à s'intéresser aux sciences que maîtrisent les arabes, discute avec Hamid, joute avec lui, et, bien que prisonnier du sarrasin, gagne son amitié. Tant et si bien que lorsqu'Hamid devient Emir en 1200, il libère Louis Maximilien avant même que la rançon n'arrive en Egurie. Homme d'honneur, Louis attend toutefois 1201, que la rançon soit effectivement payée, pour quitter Rama, et rentre en Aumont. Par la suite, les deux hommes continuent néanmoins à entretenir une correspondance, et Louis retourne même en Egurie en 1213, accompagné de ses deux filles Liana et Isabelle, espérant que l'air du sud aidera leur famille meurtrie à digéré l'assassinat de son épouse.   En effet, en 1203, quand Louis arrive en Aumont, il épouse presque immédiatement Jocelyn de Dreniziac, sœur de Justin de Dreniziac, Duc de Grande Antanarie, et les deux maisons passent ainsi une solide alliance. Jocelyn fait une fausse-couche en 1207, puis donne naissance à Liana en 1210, et Isabelle en 1212. Hélas, la même année ont lieu les procès de Ravenelle, à l'instigation d'Antoine de Ruslin. Ce dernier parvient à faire condamner Jocelyn au bûcher en l'accusant d'être une parente d'Ealyndë, la mère du vol d'argent, mais échoue à se débarrasser du Duc de Grande Antanarie et des deux filles de Louis Maximilien grâce à l'intervention du Roi Octave. C'eut été un coup de maître pour le prétendant au trône de Dania, eut-il réussit. En effet, il l'aurait débarrasser d'un seul coup de deux des plus puissantes familles d'Antanarie, et lui aurait offert le trône de Dania sur un plateau d'argent. Mais Octave intervient, et seule Jocelyn est condamnée.   Louis Maximilien part alors six mois "en pèlerinage" à Dyrrachuse avec ses deux filles, soit disant pour les "laver du péché de leur mère", en réalité pour la pleurer. Il revient début 1214 et combat dans la croisade des Darenigeois. C'est pendant cette dernière qu'il jure allégeance à Noémie. Il combat pour la reine huit années durant et meurt en défendant sa revendication au trône et son honneur lors du siège d'Aumont en 1225.   Suivant la mort du dernier Duc d'Aumont, le Duché est aujourd'hui divisé en de nombreuses factions : les Lunegirs alliés aux Darmonts entendent réclamer de vieux héritages, tandis que les Lachlay et les Holzberg appuient leur revendications sur les concessions royales. Et, prise entre deux feux dans ce vaste conflit, la jeune Liana Iere d'Aumont a disparu ... Et Loyalistes comme partisans de Lachlay et de Darmont la recherchent activement dans tout le Duché.

Démographie et Population

Avec une population de trois millions d'habitants au total, essentiellement condensée dans la vallée de l'Ibren et les vallons voisins, le Duché d'Aumont est l'un des territoires les plus densément peuplé d'Avlägsen. Il compte ainsi deux grandes villes : Harlesanje (Soixante-quinze mille habitants) au Nord, et Colène (Soixante mille habitants) au sud, ainsi qu'un certain nombre de bourgs d'envergure moindre telle que Flusstahl (Quarante-mille habitants), Verval (Vingt-cinq mille habitants) ou encore Blambois (Quinze mille habitants). A l'inverse, les territoires montagneux du Duché sont beaucoup moins peuplés et ses hauteurs restent ainsi majoritairement désertes.   Les locaux se partagent en trois ethnies : les Francs Aumontois, qui représentent environ soixante-dix pour cent de la population, les daniens, environ vingt pour cent, essentiellement concentrés dans le Sud et l'Est du Duché, et les Celtes Valiens, qui constituent les dix pour cent restants et vivent principalement au nord, à proximité de la frontière avec le Comté de Sardes ...

Honore. Debito. Robore.

Maps

  • Duché d'Aumont (C. 1225)
Date de Fondation
918
Type
Geopolitical, Duchy
Capitale
Noms Alternatifs
La Troisième Couronne
Gentilé
Aumontois
Chef d'État
Système Gouvernemental
Monarchy, Absolute
Structure de Pouvoir
Feudal state
Système Économique
Traditional
Monnaie
Ducats (Or), Danegelds (Argent), Sous (Cuivre)
Religion d'état
Organisation Mère
Langues Officielles
Ethnies associées

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