Oshtur Tharim
Sur la côte Ouest des creusets se trouve un port à la fois accueillant et secret. Les nains l’appellent Oshtur Tharim, les humains Osthaven, et quantités d’autres noms qui signifient tous « le Havre de l’Ouest ». Construite il y a seulement quelques siècles devant une grande Arche d’Etoile dont les pierres émergent de la mer, il s’agit d’une forteresse aux hautes murailles d’un seul bloc dont on dit qu’elles sont sorties du sol toutes formées grâce à la magie de ses habitants.
L’immense majorité des résidents permanents de la ville sont en effet des Genasi, mais la ville accueille aussi les Tieffelins et autres laissés-pour-compte : les races nomades ou qui n’ont que peu d’endroits permanents où vivre, particulièrement ceux qui se disent « primordiaux » ou « descendants des Génies ».
En effet, Oshtur Tharim fut, comme son nom l’indique, conçue comme un havre pour accueillir tous les exilés, les bâtards, ceux qui n’ont pas de foyer ou qui sont opprimés malgré la fin des Guerres du Sang. Ce sont des Genasi de la terre et du feu fuyant la cité de Xarkul et les diverses guerres de la région qui ont été les premiers habitants du lieu, rejoints par ceux venus des principautés de Doradur, puis des descendants des Génies de Tor Kathorra et du désert Aman T’Aemse… et tous les hybrides qui ne trouvaient pas leur place en Arcavios, des Strates à Pinzan. Là, ils se marient entre eux, et ont plus encore qu’ailleurs formé une véritable ethnie, une vraie culture. Leur littérature, leur peinture, leur architecture, leur artisanat, leur philosophie et leur magie sont pour eux des arts égaux, qu’ils pratiquent tous avec un esthétisme savant, tant dans le calme que la passion.
La Ville Intérieure accueille les étrangers seulement depuis quelques décennies, et il leur est interdit d’y dormir : les cinq grandes portes se ferment à la nuit tombée, interdisant l’accès à tous sauf aux invités les plus prestigieux du Satrape (gouverneur) ou des riches marchands dans leurs villas aux jardins clos, paradis fermés pleins de fontaines, d’arbres fruitiers et d’animaux rares. On raconte qu’on assiste à des prodiges magiques au son de l’oud et de la poésie des rubaiyat, sorcellerie soutenue par les lignes Ley qui offrent à la cité la vue magnifique de son Arche d’Etoile à demi immergée.
Car la ville est riche de son commerce, tant maritime que terrestre, en tant que l’une des rares cités côtières des creusets de Maderrar. Cela, on le doit au fait que si l’enceinte intérieure est un havre réservé aux Genasi et leurs proches amis, il est tout à fait possible de loger et commercer dans les faubourgs. Jadis une ville de tentes, elle est à présent construite « en dur », et possède son ghetto gnome, son « trolltown », une « petite Grimbuldur » (quartier nain aux bâtiments mobiles), et autres quartiers culturels ayant crû comme des champignons autour des Fondouks.
Ces Fondouks, ou Caravansérails, sont de vastes auberges qui louent des suites et des chambres organisées autour d’une grande cour. Chaque chambre donne sur une galerie autour de ladite cour, et au rez-de-chaussée se trouvent des entrepôts ou les marchands qui logent ici mettent leurs marchandises. Si tous accueillent tout le monde, en pratique, il existe un caravansérail presque attitré pour chaque communauté, ce qui favorise un certain entre-soi.
Nom(s) Aternatif(s)
Osthaven
Type
Caravan
Gentilé
Oshtes
Lieu situé sous
Titre du Gouverneur / Posseseur
Commentaires