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Nain

Les nains sont une race très stéréotypée par les autres peuples d’Arcavios. On les désigne par le vocable « nain » qui se rapporte à leur petite taille, alors qu’ils sont plus grands que les gnomes, les gobelins et les halfelins (qui ont leur propre problème de nom, de spécisme et d’acculturation, il faut le dire). Si les nains n’ont aucun ressentiment envers ce vocable (ils ne voient pas la petite taille comme une insulte, et appellent volontiers les autres races « Grands »), on aurait pu les nommer de nombreuses autres manières : ceux à longue vie, les artisans, les montagnards, les architectes, les forgerons…   Eux-mêmes ont choisi les termes « Dwergi », signifiant simplement le « peuple », et, lorsqu’ils se désignent à l’exclusion des autres, des analogies comme « notre peuple », voire « les poilus », préférant faire allusion à une caractéristique centrale de leur culture, celle dont ils sont extrêmement fiers et qui est pour eux un marqueur social fort: la barbe.   Historiquement, leurs royaumes s’étendent sous les montagnes, n’émergeant que dans le cadre de forteresses et de cités. Il existe plusieurs ethnies de nains sur Arcavios, les nains des collines, ceux des montagnes et les nains aquatiques, notamment. Les centres de civilisation naines se concentrent principalement dans la région des Creusets de Maderrar.

Basic Information

Traits Biologiques

Les nains sont des humanoïdes trapus et courtauds ne dépassant pas 1m50. Ils peuvent vivre jusqu’à 500 ans environ, et tous les sexes portent volontiers la barbe. Les nains sont capables d’engendrer autour de 20 ans, mais ne sont majeurs sexuellement qu’autour de 30 ou 40 ans, âge auquel beaucoup contractent leur premier mariage ou forment leur première relation.   Les naines étant fertiles jusqu’à 250 ou 300 ans, et les nains toute leur vie (environ 500 ans, même s’il ne faut pas leur en demander trop au cours de leur dernier siècle) cela fait beaucoup d’enfants potentiels. On estime qu’avant 150 ou 180 ans, une naine a « tout le temps devant elle » ! Aussi, cela fait longtemps que les naines maîtrisent la contraception.   Aucune société n’a besoin d’un enfant par an pour chaque femme quand tous vivent au-delà de 400 ans, et l’abondance de nourriture et l’absence relative de conflits armés chez les nains depuis qu’ils commercent avec les gens de la surface (par rapport aux jours anciens des Empires et des Guerres du Sang) ont provoqué un surcroît de population qui renforce encore cette mentalité : avec une moyenne de 6 à 7 enfants par naine (heureusement sur plusieurs siècles), la relève est plus qu’assurée.   Enfin, il faut parler de la « crise de la deux-centaine » qui frappe les nains (et les naines) qui se sentent vieillir. Coïncidant souvent avec un divorce ou le fait que les enfants partent en apprentissage, cette passade peut durer un demi-siècle… cinquante ans de divers projets qui vont plus ou moins loin : changement de carrière et de sexualité, jeter sa gourme sur une nouvelle petite amie qui a un siècle de moins, cours de « hache sportive » avec un coach sexy, bijoux de tresses ostentatoires, nouvelle cotte-de-maille affriolante ou gambison en lin blanc-cassé, chariot de course, vacances prolongées, pilules « miracles » pour la virilité, teinture de barbe, voire même des investissements en « Bith-koïn » (mot nain signifiant « bloque-chaîne », forme de spéculation monétaire dangereuse entre cités), tout cela histoire de se sentir vivant. D'autres encore peuvent vouloir partir à l'aventure, rejoindre un groupe d'aventuriers et se faire une expérience du monde plus large. C’est parfois simplement une pause, une nouvelle jeunesse dans la vie d’un nain, après quoi il reprend sa carrière et ses obligations. Le résultat est souvent un nouveau « mariage de la passion/folie » dit « mariage hors saison » et de nouveaux enfants !

Additional Information

Structure Sociale

Les nains vivent en communautés centrées autour de cités franches (il y a eu jadis un Empire Nain, mais il est tombé). Volontiers souterrains, les nains des montagnes habitent des cavernes et des galeries, et même ceux des collines creusent sous terre et construisent de vastes forteresses.   Si la vie d’un nain n’est pas toujours familiale (toute la partie « apprentissage » et « compagnonnage » se fait loin des siens, dans des logements éloignés, et beaucoup de métiers imposent des expéditions au fond des mines, sur les terres d’autres peuples, dans les montagnes, voire de longues campagnes guerrières ou la migration dans une autre cité où se trouvent des maîtres et des ressources), la famille reste une des valeurs de la société naine. Dans les cavernes, environnement dangereux et au sol peu fertile, l’union fait la force.   Depuis le temps où les nains vêtus de peaux se réchauffaient dans leurs grottes à l’abri des géants de la surface, et où sont nées les premières affinités et spécialisations tribales, les premières « familles-métiers » qui allaient donner naissance aux clans, la famille dite « étendue » a été source de force, de lien social, de ressources, mais aussi d’amour et de réconfort.   Bien que l’on ait des traces de toutes sortes de cellules familiales dans les temps lointains, les nains des creusets de Maderrar ne pratiquent pas aujourd’hui strictement ce qu’on peut appeler la « famille nucléaire », mais bien polynucléaire. Beaucoup de générations (généralement quatre, souvent six, au vu de la longue vie des nains !) vivent sous le même toit, beaucoup de fratries, issues de plusieurs mariages différents des mêmes personnes, ainsi que les cousins et cousines, voire les relations et amis de la famille.   Même ailleurs, comme chez les nains aquatiques qui ont une famille plus « choisie » qu’héritée et vivent en communautés volontiers polyamoureuses, aucun nain n’est une île, aucun nain ne vit seul, ou presque. Comme dit le proverbe nain, « Rares sont les monts solitaires, toutes les montagnes forment une chaîne ». S’il existe bien entendu des périodes d’intimité, de célibat et d’indépendance dans la vie d’un nain, ils naissent et meurent bien entourés.   Plus souvent monogames, la fidélité est pour les nains une valeur positive et largement respectée, pour des raisons historiques et traditionnelles. Les mariages monogames sont à la fois une facilité pour des questions d’héritage, et permettent les alliances entre clans et familles. Même si ce n’est plus le cas, il fallait jadis un mariage pour que quelqu’un puisse changer de clan, et donc de métier !   S’il n’y a que peu de « trouples » ou autres types de relations, il existe des mariages « ouverts ». C’est depuis longtemps la solution lorsqu’on veut que les mariages durent plus longtemps (ce qui est important pour des êtres avec une vie aussi longue), qu’il s’agit d’un mariage arrangé pour forger une alliance entre clans ou familles, et aussi pour permettre d’avoir des enfants s’il y a des problèmes de fertilité.   Il est bon de signaler que, comme les nains vivent longtemps, il n’y a aucun stigmate associé aux relations homosexuelles (les mariages sont courants entre tous les genres), et presque aucune pression à procréer.   Les enfants sont élevés en commun et l’école est pour les nains un concept très moderne et venu de l’étranger : les familles naines sont grandes, les enfants apprennent tous à lire, écrire, compter, réciter, voire les bases des métiers de ceux qui les entourent, et on estime que vouloir retirer les enfants de la maison avant 30 ans est une coutume barbare.   On a des traces d’anciennes cités naines matriarcales, ou la femme choisit ses partenaires comme elle le souhaite et peut engendrer des enfants avec qui elle veut. Encore aujourd’hui, c’est la mère qui doit décréter que tel enfant est de son mari, ou d’un autre, car si les filles héritent toutes du clan de leur mère, les fils héritent du clan de leur père. Seule la mère est réputée savoir l’identité de ses partenaires.   La famille traditionnelle naine n’est pas « indépendante » : les célibataires vivent « en apprentis » (expression consacrée) dans des appartements ou de petits mas dévolus aux ouvriers et artisans, près de leur lieu de travail. Ce genre de coron est construit par les maîtres de mine ou de forge (ou autre) et constituent un élément du capital d’un clan, même si, de nos jours, on déplace ou construit des bâtiments grâce à un investissement bancaire ou un « joint-venture » (terme troll). C’est globalement le seul moment où un nain vit seul ou « juste » en couple : ses études, son apprentissage, son premier travail, ses 150 premières années au maximum.   On estime que lorsqu’on se marie ou qu’on fonde une famille, il faut retourner dans la maison de ses ancêtres, ou au moins habiter avec ses parents : Les nains n’aiment pas déménager, et les liens de famille et de clan ne sont pas pour eux un vain mot. Tout le clan doit un minimum de soutien au plus faible de ses membres, une idée qui date de l’époque ou les nains se terraient sous les montagnes et devaient s’entraider ou mourir face aux invasions de géants et aux monstres du sous-sol.   On dit les nains « avares » parce qu’ils connaissent la valeur des minerais et sont très têtus, mais rien n’est plus faux : il existe en nain le mot « Grimmelr » qui signifie « Géode » (sous-entendu : « toi, quand on te demande un truc de valeur, on a l’impression qu’il faut te fendre en deux »). Il est utilisé pour qualifier ceux qui n’aident pas leur famille, ou ne font que le minimum en la matière.   Chez les nains, TOUTE la maisonnée s’entraide et élève les enfants. La norme actuelle est d’être élevé entre cousins, avec oncles et tantes de plusieurs générations : les maisons naines sont vastes, construites pour durer des millénaires, et on peut toujours creuser une pièce de plus ! Même lorsqu’une seule famille y habite, les fratries de deux ou trois mariages différents y cohabiteront presque fatalement. Même les adultes et les anciens reviennent, en période facile ou difficile. Pas d’argent ? Ton clan te nourrira sans compter. Tu le rembourseras avec ton travail et ton expertise. En revanche, les faveurs restent dues, et les dettes des étrangers au clan aussi.   Seuls les riches ou ceux qui sont en froid avec leur clan ont les moyens ou l’envie d’être loin de leur famille et de loger séparément. Les riches font, de ce fait, moins d’enfants, et ont opéré une sorte de « transition démographique » : les héritiers multiples leurs sont plus encombrants qu’autre chose, surtout s’ils ne souhaitent pas reprendre l’affaire familiale (davantage un problème pour les riches que pour les pauvres). Un proverbe désobligeant dit : « Les riches sont comme les gemmes de leur couronne : quand ils se taillent un héritier, on dirait qu’on leur a enlevé un éclat au burin ». Comme on l’a dit, « Grimmelr », c’est plus court.   C’est une habitude qui est née en temps de paix et de prospérité, mais qui pose un réel problème de manque d’héritiers majeurs en cas d’accident soudain. Dans ce cas, il est permis à des héritiers d’un genre différent de celui du parent, ou au conjoint, de se réclamer du clan en question pour exercer une forme de « régence ».   Ce mode de vie carriériste et plus indépendant séduit toutefois de plus en plus, et davantage dans les grandes villes ou la vie en appartement est de mise, mais ce sont surtout les nains célibataires ou sans enfants qui logent dans ces « maisons d’ouvriers ». Heureusement, la popularisation des immeubles à géométrie variable permet aux nains d’agrandir leur logis sans déménager !   Les nains meurent tard, et, selon sa place dans une fratrie et les accidents de la vie, il est très possible que les parents d’un nain restent en vie pendant plus de quatre siècles (auquel cas, les chances qu’ils vous enterrent sont bien plus élevées que chez les humains), ou moins de cent ans. Et les nains sont extrêmement résistants au poison, aux chocs, et à toutes sortes d’accidents. Ainsi donc, les nains comptent rarement sur un héritage physique ou numéraire qui les « aide » dans la vie, à moins qu’ils ne soient nés dans le dernier tiers de la vie de celui de leurs parents dont ils pourraient hériter (peu de chances donc, alors que c’est presque automatique chez les humains), mais plutôt sur le statut que peut leur apporter leur famille, leur clan, en termes d’opportunités de carrière du vivant de ces gens. Une fois encore, c’est l’entraide qui prime.   Lorsque la mort survient, il n’y a pas de discrimination professionnelle, clanique ou « droit d’aînesse » en fonction du genre des héritiers : les filles héritent de leur mère à la fois leur clan et leurs biens, partagés à part égale (sauf exception traditionnelle locale ou disposition spéciale dans le testament), les fils de leur père de la même manière. Le conjoint n’hérite que de la maison (réputée appartenir à toute la famille, de toutes les manières). S’il n’y a pas d’héritage « commun », ou très peu, les personnes ni fille ni garçon héritent généralement en fonction des affinités pour l’un ou l’autre clan.   Néanmoins, cette tradition fort rigide ne prend pas en compte la vie naine moderne : de nos jours, chacun veut se chercher un métier en fonction de ses affinités, et s’affilier à un clan après apprentissage. Même si beaucoup d’enfants adoptent encore les métiers avec lesquels ils ont été en contact depuis leur plus jeune âge, ce type d’héritage professionnel clanique strict n’a plus cours, et n’existe plus que pour départager les biens du défunt. Beaucoup de filles veulent intégrer le clan de leur père, et de fils celui de leur mère, par exemple, ou bien une profession complètement différente de leur choix… cela ne les empêche heureusement pas de recevoir quelque bien en souvenir de leurs ancêtres.

Civilization and Culture

Idéaux de Beauté

La Barbe des Nains   A l’instar des orques et des elfes, les nains ont de nombreuses règles culturelles concernant leur pilosité. Si beaucoup de cultures elfiques croient que couper les cheveux au lieu de les laisser pousser est une honte, ou les orques qui se coupent les cheveux avant la bataille, les nains entretiennent leurs poils régulièrement. Contrairement à ce que pensent la plupart des gens, si raser totalement sa barbe est souvent considéré comme une honte chez les nains et les naines, la coupe et l’entretien régulier sont non seulement un signe d’hygiène et de bonne tenue, mais aussi un symbole et un marqueur culturel complexe. Il en va de même pour les cheveux.   Les nains sont une race velue, et ce n’est pas leur coutume que de s’épiler le corps ou de raser les poils qui leur poussent un peu partout. Ils taillent cependant volontiers une pilosité qui deviendrait sinon anarchique. La rumeur sur les « tresses intimes » des naines ou sur le fait qu’on ne peut pas différencier les naines des nains (car toutes portent la barbe) ne sont que fantasmes spécistes répandus principalement par les elfes : même si les nains de tous les genres portent la barbe, et que certain.e.s aiment à « brouiller les pistes », la pilosité n’a jamais été le seul signe distinctif des genres.   Les enfants nains naissent sans trop de barbe, comme la plupart des enfants. Les vingt premières années de leur vie (ou ils ont un âge apparent comparable à des enfants humains de 0 à 12 ans), la barbe leur pousse progressivement, y compris chez les filles. Vers 30 à 50 ans (certains mûrissent tôt, d’autres tard), leur barbe ne peut souvent être distinguée de celle d’un nain adulte que par les autres nains. Les filles ont souvent une barbe plus fine et plus menue, de sorte qu’elles portent leurs imposantes et distinctives tresses familiales à leurs cheveux plutôt qu’à leur visage, mais cela ne les empêche pas de mettre leur barbe en valeur.   Les passages importants pour tous les nains   Les nains changent de coiffure ou de taille de barbe lors des initiations, cérémonies ou étapes importantes de leur vie, y compris (mais pas uniquement) l’âge adulte, la majorité légale, les fiançailles, le mariage, un deuil, une victoire ou une défaite majeure sur le champ de bataille, etc. Ajoutons que chaque corps de métier, clan ou grande famille possède souvent une coiffure et une taille de barbe distincte (qui peut varier en fonction de la cité) mais au style suffisamment vaste pour laisser libre cours aux variantes personnelles. Seuls les « sans clan » et « sans métier » ne portent volontairement aucune tresse, perle, anneau, ruban, dreadlock ou autre élément de style distinctif.   L’enfance   Les enfants dont la barbe n’est pas encore pleine n’ont souvent aucune perle ou tresse, et portent leurs cheveux longs, en bataille ou en queue de cheval. Lors des grandes occasions, les enfants portent des rubans dans les cheveux ou leur barbe naissante afin de reproduire à leur échelle les tresses familiales des adultes.   Les enfants ont le droit de porter leur première perle de barbe (ou de cheveux) à l’âge de raison (une vingtaine d’années), qui s’accompagne généralement d’une petite cérémonie en plus de leur anniversaire. C’est aussi l’occasion pour eux de goûter pour la première fois à l’alcool.   La jeunesse   Lorsque la barbe du jeune nain le permet, on s’attend à ce qu’il la tresse en respectant un tant soit peu le style de sa famille. Cela arrive au plus tard vers 40 ans, mais entre 20 et 30 la plupart du temps.   Il est important de noter que si la barbe d’un nain n’a pas encore poussé, même à 50 ans passé, il est considéré comme un enfant par tradition ! Il peut y avoir des raisons médicales à cette situation rare, et il est bon de faire examiner ses enfants s’ils sont anormalement glabres autour de 15 ou 20 ans.   C’est l’âge ou un nain gagne ses premières perles de barbe et ses premières tresses, qui symbolisent les événements de sa vie : une première bataille, un deuil, une fête mémorable, un accomplissement précoce, une rupture difficile… Il n’est ni poli ni bienséant de porter ses cheveux non coiffés ou stylés à cet âge, sans tresse ni queue, ou sans coupe de cheveux correcte, mais les adolescents sont souvent rebelles !   Une coutume respectée par les traditionnalistes mais qui tend à disparaître (du fait que cela n’est pas pratique pour le travail d’un apprenti de cet âge, notamment) est que le cheveu doit rester long jusqu’au mariage (ou au moins jusqu’à la première relation d’un nain ou d’une naine).   L’âge adulte   Un nain est considéré comme adulte dés qu’il porte une barbe digne de ce nom. Vers 40 ans il n’y a plus de doute, et la plupart des nains ont une vie de famille, une vie amoureuse, un travail, une vocation, bref, une vie bien remplie depuis une ou deux décennies. Ils ont acquis leur propre style de barbe personnel, et gagné quelques tresses et perles en fonction des événements de leur vie. Ils continueront toute leur existence.   A la majorité légale (qui vient vers 120 ans, donc bien après la majorité sexuelle dans la plupart des cultures naines, plutôt vers l’âge ou le nain a passé le grade de compagnon dans son métier et ne travaille plus sous un maître, ou en tout cas en autonomie), la coutume veut que, longs ou courts, les cheveux ne traînent plus partout : on les relève en chignon, tresse, brosse, crête, ou autre.   Si les cheveux sont courts pour des raisons pratiques, des rubans, des crins ou plumes d’animaux, de la laine ou du tissu seront utilisés pour créer des coiffures émulant les styles capillaires des clans, familles et corps de métier lors de cérémonies ou de grandes occasions… sans toutefois faire illusion ! Ce ne sont pas des postiches. Enfin, à 120 ans, on cesse d’excuser les nains dont la barbe est « brouillonne » lorsqu’ils sont en public, au travail, ou pire, lors de grandes occasions. Même si tous ne sont pas aussi soigneux, on repère vite un nain qui a trop de mèches folles, et on l’étiquette comme quelqu’un de rebelle ou de peu soigneux. A un âge plus avancé, cela devient de l’excentricité, ou la fameuse « crise de la deux-centaine ».   La vieillesse   Passé 200 ou 300 ans, rares sont les nains sans poil argenté ou blanc. Les « barbes d’argent » et les « barbes de neige » sont très respectées, ainsi les nains n’utilisent-ils pas les teintures pour cacher leur âge.   Plus la barbe est longue et plus elle est respectable, et, sauf si cela est indispensable à la pratique d’un métier (auquel cas on peut toujours faire des tresses temporaires) ou comme style de clan spécifique, la barbe peut aller jusqu’à terre, et être passée dans la ceinture ou par-dessus l’épaule.   A l’âge ou la calvitie a souvent dégarni les hommes, c’est la barbe qui prime dans le style du nain… ou l’immense chevelure de la naine dont les poils de barbe se sont généralement affinés. Plus que jamais, la pilosité est un symbole de statut chez les nains et naines de grand âge, qui sont de tous les plus à cheval sur la tradition.   Mais nous verrons comment les prochaines générations voient les choses : de plus en plus de nains modernes portent des barbes ou des cheveux raccourcis pour des raisons pratiques, voire rasent leurs joues, réduisant le format de leurs tresses et de leurs perles pour ne garder qu’un hommage symbolique à leurs traditions tout en s’intégrant aux communautés cosmopolites.   Les grands événements   On l’a dit, les accomplissements et événements d’un nain sont marqués par l’obtention de tresses, perles et autres ornements. Elles ne sont que rarement conférées par une autorité (sauf dans le cas très précis des perles conférées par un supérieur militaire ou d’un maître à un apprenti lors d’une cérémonie), et c’est le nain lui-même qui décide de ce qui est important pour lui, ainsi que des ornements qu’il décide d’abandonner.   Si les cheveux sont généralement coupés, la barbe d’un nain n’est JAMAIS coupée ou tondue, simplement épointée entretenue, égalisée, et ainsi de suite. La coupe d’une tresse ou d’un élément de la barbe est traditionnellement vu comme un signe de deuil ou de honte. Se couper entièrement les cheveux ou les tresses est signe d’une lourde perte, et cela porte malheur de ne rien couper lors d’un deuil ou d’une défaite : c’est un manque de respect, et c’est attirer la vengeance du sort.   Défaire ses tresses temporairement est une alternative à la coupe pour les pertes mineures (un match sportif par exemple), ou lorsqu’un nain a trempé dans une affaire à laquelle il ne désire pas mêler sa famille. C’est parfois une période de transition entre deux métiers, lorsqu’un nain se cherche, ou qu’il part en voyage dans des contrées ou il ne rencontrera pas de nains.   Le rasage total est vu comme un signe de honte ou de deuil puissant, s’il est volontaire, ou une punition publique imposée à certains criminels afin de, symboliquement, leur retirer toute appartenance à un métier, à une famille et à la race naine.   Un nain nouvellement marié coupe aussi ses cheveux (ou au moins l’arrière) afin de signifier son engagement, et son sacrifice pour l’autre. Les nains ne peuvent pas divorcer tant que les cheveux n’ont pas repoussé (ce qui prend environ deux mois).   Lors d’une victoire ou d’un accomplissement particulier (passage de grade, découverte, invention, naissance, combat important, survivre à une maladie…), les nains ornent leur barbe et leur chevelure de manière excessive et ostentatoire, avec de multiples tresses, perles, plumes ou autres bijoux rappelant ce qu’ils ont fait. Cette coiffure est portée pendant deux semaines environ, après quoi on est en droit de les traiter de vantards. Une fois revenu à leur style habituel, ils auront simplement ajouté une nouvelle perle ou une nouvelle tresse à leur coiffure/barbe pour symboliser leur accomplissement.   Même si un nain change de style de barbe (changement de carrière, de clan, de famille, revirement particulier ou simplement pour varier son style), il trouvera moyen de garder les perles et les tresses importantes qu’il a gagné au cours de sa vie : ce sont ses souvenirs, son identité.   Chaque cité naine a ses propres variantes, et les styles de chaque métier ou clan évoluent avec les générations… néanmoins, chacun à sa philosophie directrice et ses traditions, autour desquelles fleurissent les variations personnelles.   Seuls les nains en deuil, criminels ou « sans clan » ne portent aucune ornementation dans la barbe ou la chevelure. Ne porter aucune perle ou tresse d’accomplissement personnel est un rejet des traditions, un signe de rébellion, de grand deuil ou de honte.   Certains nains, qui ont rejeté leur héritage ou qui n’en ont pas connaissance parce qu’ils habitent dans des communautés étrangères où ils sont aculturés, ont un style soigné mais sans perles traditionnelles.   On en trouve parfois chez les marchands et les nains « de la surface » ou « hors-la-ville » qui adoptent ce style lorsqu’ils vivent dans les autres communautés, mais retrouvent leurs tresses et leurs perles lorsqu’ils rentrent au pays : pour eux, les étrangers n’ont pas à voir leurs accomplissements, même si peu d’entre eux sont capables de déchiffrer la barbe d’un nain.   Plus le nain est âgé, plus il a eu une vie mouvementée, et plus sa barbe risque d’être ornée de tresses complexes et de bijoux. Style de tresse, nombre de mèches, disposition, couleur, forme et nombre des ornements, tout compte lorsqu’il s’agit de « lire » une barbe, et c’est un exercice aussi complexe que de la coiffer.   C’est un véritable langage, et, comme tous les langages, il laisse place à l’expression personnelle, à l’art… et aux problèmes de communication. Certaines mèches sont volontairement indéchiffrables, signifiant un événement personnel que seule le nain et ses proches connaissent.   Ultimement, les tresses naines ne sont pas, en majorité, faites pour être déchiffrées par les non-nains… ni-même par tous les nains. Elles sont en grande partie l’expression personnelle d’un nain pour lui-même ou pour ses proches, et n’indiquent son métier, son statut social ou familial que s’il en a envie ou si cela est opportun.   Les styles de clan ou de grand corps de métier, voire les styles régionaux, forment un cadre utile, mais c’est à chaque nain de savoir s’il veut montrer son appartenance à sa famille, à son métier ou à autre chose en priorité.   Les différents types de tresses que l’on emploie pour divers faits marquants et âges de la vie, jamais si spécifiques qu’il n’en existe qu’une par type d’événement, sont des règles qui peuvent paraître restrictives aux étrangers… mais la contrainte est féconde, et en définitive aucun nain n’a la même barbe qu’un autre, ou porte la même coiffure de la même manière.

Niveau Technologique Moyen

Profession et Artisanat : une société spécialisée   Puisque les nains sont un peuple normalement fertile, très résistant aux maladies, et qui vit longtemps, la plupart des nains restent pendant plusieurs siècles dans la tranche de population capable de produire et contribuer à la société. Les capacités physiques des nains ne commencent à sérieusement décliner que dans leurs cinquante dernières années, aussi un nain reste dans la population active environ quatre siècles, sauf accident. De ce fait, le peuple nain respecte immensément l’expertise et l’ancienneté, car la différence est grande entre l’apprenti et quelqu’un qui a passé des siècles à pratiquer sans que sa force, sa vue ou sa dextérité ne déclinent.   Peuple industrieux et diligent, qui aime comprendre, construire et travailler de ses mains, les nains ont le temps de consacrer soixante ans consécutifs à leur passion ou à leur carrière, avant de consacrer les trente années suivantes à faire un ou deux enfants, et recommencer ! Même lorsqu’ils « papillonnent », ils peuvent (s’ils s’appliquent) se rendre meilleurs que la plupart des humains entre 15 et 50 ans ne le seront jamais (du moins sans aide), et ont même le temps de revenir à leurs anciennes passions. Cela en fait de formidables artisans, réputés à juste titre pour leur force de travail colossale et leur expertise souvent cultivée pendant plusieurs siècles.   Il n’existe pas véritablement d’école ou d’université naine, ce qui s’en rapproche le plus sont les classes qui travaillent sous les linguistes, juristes, comptables, architectes et maîtres des runes… ou bien sûr les laboratoires et ateliers de recherche. Elles comptent rarement plus de dix individus, comme un maître a rarement plus de cinq ou six apprentis en même temps. La relation maître-apprenti est précieuse aux nains, presque sacrée, de même que la coutume du « tour » d’un compagnon chez d’autres maîtres, et ce n’est que depuis la fin des guerres du sang que la coutume s’est répandue de s’essayer parfois aux systèmes éducatifs des autres peuples, particulièrement les fameuses « académies » et « universités » des humains. Les nains supposent que les humains ont besoin d’un système aussi autoritaire et de parquer les élèves en grand nombre afin de leur faire ingurgiter de la théorie au lieu de pratiquer : leur vie est trop courte pour autre chose !

Culture et Héritage Culturel

L’Art Nain : le goût du beau   Bien que pratiques, les nains ont un sens de l’esthétique très développé. Leurs moindres outils, meubles et objets usuels sont de préférence aussi durables qu’eux, et vont au-delà de la simple commodité d’une fonction. Même les objets décoratifs des nains sont utiles : plutôt qu’un tableau de maître, un nain préfère une tapisserie, car elle est aussi jolie mais remplit la fonction de garder son lieu de vie au chaud. Plutôt qu’une sculpture, un nain préfèrera un trophée qui représente un accomplissement ou un titre.   Les styles nains les plus reconnaissables auprès des autres peuples sont ce qu’on appelle les « arts décoratifs », les artisanats, et non les « beaux-arts ». Bien qu’ils n’ignorent pas ceux-ci, les nains les exportent peu et, parfois, s’en méfient. En revanche, la contrepartie culturelle naine est que leurs demeures et tous leurs objets, et leurs cités dans leur ensemble, sont pratiquement des « œuvres d’art totales » dans lesquelles ils vivent, travaillent et habitent.   L’exigence naine :   L’art « pour l’art » est souvent jugé superfétatoire par les nains, qui préfèrent que tous les objets et les surfaces de leur foyer soient beaux et ornés en eux-mêmes plutôt que d’accrocher des tableaux et poser des sculptures qui prendront sans rime ni raison la place de choses utiles. Ils ont aussi le goût des choses monumentales, à la fois pratiques et édifiantes pour le public, et ont le temps et l’expertise pour construire en grand : lorsqu’on va vivre 500 ans quelque part, on fait en sorte de ne pas avoir à tout retaper ou agrandir sans cesse. Leur amour de l’architecture et de la pierre vient sans doute de là.   Certains ont le goût de la thésaurisation, et pas forcément celle de l’or ou des richesses. Ils rassemblent des « humaineries », des « trolleries », des « elferies », objets d’arts et antiquités de différentes cultures. Des nains collectionnent les pépites, les trophées ou encore des souvenirs de voyage, mais tout cela est exposé dans une pièce spéciale ou rangé dans des coffres : c’est une collection, elle a du sens, elle n’est pas uniquement là pour « faire joli ». Antiquités, souvenirs ou curiosités scientifiques, les objets racontent une histoire. Il existe même des musées ou ce genre de collections minéralogiques ou historiques se visitent, mais peu de nains s’intéressent à un musée « des Beaux Arts » comme une galerie de peinture ou un pavillon de sculpture.   Les Beaux-Arts selon les nains :   Les arts nains très développés mais qui s’exportent le moins sont ceux des tissus, de la tapisserie (indispensables pour réchauffer ces froides halles), et de la musique (l’acoustique parfaite des cavernes, des salles et des théâtres conçues par les meilleurs architectes ont formé l’oreille de maints virtuoses). La musique est chez-eux presque exclusivement savante, interprétée mais reproductible, alors qu’elle est surtout improvisée à partir de motifs courants chez la plupart des autres peuples : les nains, pour qui le summum du beau est la pierre qui dure, le mot écrit qui reste, ne comprennent pas les arts « éphémères ». La cuisine naine, par exemple, est roborative, réconfortante, pratique, elle se conserve longtemps et se réchauffe bien, mais elle est bien loin du raffinement de la gastronomie elfique, et les autres peuples la qualifient volontiers de monotone, rustique, voire lourde comme les pierres de leurs montagnes.   Leur littérature est d’une profondeur et d’un raffinement que peu connaissent en dehors des cités naines. Réciter ou lire collectivement est une tradition familiale, de même qu’aller au théâtre ou voir des pièces musicales. Elle fait partie de l’éducation des enfants, qui apprennent à lire et exercent ainsi leur mémoire, et sont très jeunes confrontés à de nombreux concepts qui leur seraient autrement étrangers. Peut-être est-ce parce que les nains aiment ce qui dure et que la période d’apprentissage des enfants nains dure vingt ans qu’ils ont un langage très unifié, et très peu de dialectes (Dethek, Khazalid, Khuzdul, Dwemer et Dawrinol notamment, mais seuls deux ou trois sont encore parlés de nos jours). Seul le nain runique d’il y a 7000 ou 8000 ans commence à devenir incompréhensible aux nains modernes.   Les romans nains ne sont considérés comme sérieux que s’ils ont une dizaine de tomes (tout ce qui se lit à haute voix en moins d’un an est assimilé à une simple « nouvelle »), et les nains sont les auteurs des plus incroyables sagas versifiées d’Arcavios. Seuls les « vedas » et les « yantras » elfes peuvent rivaliser en termes de musicalité… et de longueur.   Les nains ne sont pas connus pour leur peinture, dont les pigments vieilliraient trop vite pour eux, et que la lumière faible des sous-sols ne leur permet par d’apprécier à leur juste valeur… les nains préfèrent à la limite les bas-reliefs polychromes. Ils n’aiment pas trop ce qui vient de la surface, ce qui dure peu et ce qui nécessite de l’agilité, comme l’art des jardins et du paysagisme, les bouquets de fleurs, la danse, la mode (si la coiffure varie sans cesse parce qu’elle est pour eux un langage social, soit un vêtement est beau et on le portera tant qu’il durera, soit il ne l’est pas !), l’improvisation musicale ou théâtrale. Ce ne sont pour eux que des arts mineurs.   Le beau et l’utile :   Tous les objets nains ou presque sont soit décorés, soit conçus avec un sens esthétique prodigieux. Ils sont conçus pour être non seulement utiles, mais ergonomiques, avec quantité de petits ajouts et détails qui font qu’ils sont un plaisir à utiliser. Cela passe évidemment par le fait de les rendre beaux : un objet beau donne envie qu’on l’utilise, un objet bricolé casse trop vite. Mais la beauté n’est pas une fin en soi : un objet fragile, purement décoratif et non conçu pour être utilisé ou bien symboliser quelque chose, à quoi ça sert ? Pour la plupart des nains, à rien.   Par exemple, un marteau de forge humain est un manche simple avec un morceau de métal rectangulaire au bout. Peut-être que le maréchal ferrant se sert de la panne de son marteau pour retirer les clous des fers à cheval.   Un marteau de forge nain est un manche ergonomique dont les stries et décorations géométriques empêchent la vibration des coups de se propager dans le poignet et de fragiliser les os du forgeron ; l’extrémité du manche porte une boule afin qu’il soit équilibré ; il est entouré de cuir et possède une dragonne, le tout ignifugé, pour le confort de la main, spécifiquement à certains endroits susceptibles de développer des cales… La tête du marteau nain est une succession de couches d’alliages spécifiques conçus pour qu’il frappe mieux (généralement pas tous les types de métaux et d’alliages), la table du marteau est d’une forme spécifique aux types de projets, et son centre est plus dur, la panne est d’une forme spécifique pour accrocher et tremper les lames, et les décorations et stries tout autour sont là pour renforcer la structure et canaliser les étincelles et l’aération du métal. S’il y a une encoche, un coin aplani, une bosse ou autre chose, vous pouvez parier que c’est afin d’équilibrer l’ensemble, ou le fruit du vieillissement d’un objet qui a déjà mille ans. L’objet est d’une beauté incroyable, il est immaculé et entretenu avec amour, fait par le forgeron ou son maître exactement pour le bras d’un nain ou une famille particulière, et porte sans doute un nom.   Les objets standardisés et produits en série, c’est pour la piétaille des soldats, les apprentis, et les étrangers. Et même ceux-là sont d’une qualité exceptionnelle.   Un Art intégré à la vie depuis toujours :   Les styles décoratifs nains sont variés et beaucoup ont une portée mondiale. Les artisans nains sont réputés partout, et leur savoir-faire se vend très cher. Les réalisations des nains dans les domaines de la forge, de l’orfèvrerie, de la sculpture monumentale et de l’architecture sont particulièrement recherchées, mais ils brillent aussi par leur compréhension de la magie runique axée sur l’enchantement des objets et la divination, et par leur amour du brassage et de la distillation. Autant d’arts qui nécessitent une certaine patience, un apprentissage long, et dont les fruits sont faits pour durer, voire se bonifier avec le temps.   Depuis toujours, le « beau » n’est pas réservé à l’élite chez les nains, puisque même les petits artisans ont des siècles d’expérience, mais c’est bel et bien l’élite des temps anciens qui a pu se permettre d’avoir le « beau » et le « précieux » chez-elle. C’est pourquoi l’architecture et la sculpture de monuments sont des arts révérés chez les nains depuis des temps immémoriaux : ils ont valeur publique, et rendent le beau visible et accessible à tous. Ils sont source de grand prestige pour les artistes comme pour les commanditaires ou les héros que les statues représentent, et exaltent les vertus naines non seulement par leur contenu, mais par la réussite technique de la forme elle-même.   Les bâtiments nains sont TOUS conçus selon une esthétique réfléchie, et aucun n’est dépourvu d’ornement, pour trois raisons : premièrement, il est hors de question qu’un nain vive pendant 5 siècles en se réveillant en face de quelque chose de déprimant et laid. Deuxièmement, les maçons et architectes apprennent à construire pendant des décennies avant de se voir confier leur premier projet, ils ne font rien à la va-vite. Enfin, tout chez les nains est construit pour durer : si ça doit s’effondrer dans dix ans, pas de souci, mais sinon ça a intérêt à être beau !   Origine des styles nains contemporains :   Les ruines naines de l’Empire et des autres cultures naines d’Arcavios ne ressemblent pas toujours stylistiquement à ce qu’on peut voir depuis 1000 ou 500 ans. Jadis, le style nain a subi de nombreuses influences : celui des géants, avec lesquels ils partagent un alphabet, tout en pierre brute et naturelle, mais aussi celui des maîtres elfiques qui les avaient réduits en esclavage, et pour lesquels ils ont construit de vastes cités. Certaines antiques cités naines et géantes, comme celles excavées sur le campus de Lorehold, comportent des pyramides à faces triangulaires lisses, des péristyles de colonnes circulaires, des frontispices isocèles, des aqueducs, des arches et des voûtes circulaires, autant d’éléments que l’on retrouvera très peu dans le style nain d’après les Guerres du Sang.   Bien que fort beaux et encore utilisés pour certaines structures volontairement « à l’antique », les nains estiment que ce type d’architecture est dépassé : pas assez solide, et ne permettant pas de structures assez hautes à moins de se confronter à de grandes difficultés. Si certains regrettent les courbes délicates et le réalisme de la statuaire de l’époque, et ses proportions idéales, il n’en reste pas moins qu’il appartient au passé.   Le style le plus contemporain et le plus connu des nains des creusets de Maderrar est né (ou a véritablement pris son identité visuelle et philosophique) pendant et juste après les Guerres du Sang. Il faut comprendre que les guerres ont duré très longtemps, et qu’elles ont vu les nains émerger à la surface, développer des techniques nouvelles pour la construction, et découvrir de nouveaux matériaux grâce à des échanges commerciaux dans un Empire Nain unifié et avec des étrangers en plus grand nombre.   Avec la chute de l’Empire et des clans nobles militaires, c’est l’artisan qui est devenu le « roi » de la société naine, aussi l’exaltation de celui-ci et de ses techniques toujours plus impressionnantes jouit d’une popularité semble-t-il éternelle dans l’iconographie naine. On a vu la création d’une classe moyenne plus étendue, mieux éduquée, mieux nourrie, plus ouverte aux nouveaux matériaux et traditions, et de ce fait susceptible d’acheter et d’apprécier le « beau » dans son domicile. Les pauvres ne sont plus obligés de se contenter des outils de basse qualité : les artisans créent pour eux-mêmes et vendent à tous, plutôt que d’être corvéables et de ne pouvoir que remplir les commandes des nobles. Toute la population peut avoir, dans une certaine mesure, les fruits du travail de tous, et non plus seulement les très riches.   L’itération la plus raffinée de ce style n’a que quelques siècles, et prend en compte les nouvelles techniques de construction à l’aide de pierre liquide armée, les nouvelles sources d’énergie, la mécanisation et l’industrialisation de la société naine, et son nouvel appétit pour la vie urbaine moderne et ses conforts. Cette société multiculturelle est de plus en plus basée sur les échanges, et de plus en plus amoureuse de sa modernité. C’est l’univers visuel des gratte-ciels, des véhicules et des cités mobiles, qui reprend de manière stylisée des motifs venus de l’étranger tout en étant directement issu des sobres colonnes géométriques de cités comme l’ancienne Mundun ou la Grimbuldur historique… mais qui métamorphose l’aspect de la ville naine moderne.     Caractéristiques du style « Maderrar » :   Même si chaque cité a ses propres divergences dans ce mouvement artistique, il y a de nombreuses caractéristiques communes, notamment héritées de la plus haute antiquité impériale. L’exemple le plus parlant est celui de l’architecture, mais les mêmes règles s’appliquent aux objets les plus divers, des armes et armures à la vaisselle, en passant par les meubles et les outils. En ce sens, les nains sont les inventeurs d’une nouvelle philosophie de l’ornement et du confort de vie : le « design ».   La première caractéristique de l’architecture naine est l’échelle. Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, les nains voient GRAND. Même les petites demeures au plafond de 1m80 (adapté à des êtres de 1m40) creusées traditionnellement dans la roche ont au moins une grande salle de réception sur deux niveaux. En dehors des logements d’apprentis, les maisons sont construites avec la place de loger plusieurs couples (par nécessité), et agrandies au fil des générations : les nains peuvent toujours creuser une pièce en plus, et quand ils ne le peuvent plus, il est temps de déménager pour céder la place à une famille plus petite !   Extérieurement, l’architecture naine est immense. Qu’elle soit taillée dans une montagne, dans la paroi d’une caverne, ou construite en extérieur, elle fait usage des surfaces lisses pour édifier quiconque contemple l’ouvrage. Les structures sont hautes, voire même élancées pour les plus récentes, grâce aux nouvelles pierres armées. Les immeubles possèdent des ornements et des degrés réguliers sur toute leur hauteur, alliant la stabilité de la structure pyramidale à l’esthétisme typiquement nain des frises géométriques.   Les forteresses et les poternes séculaires donnent une impression de masse et en imposent au voyageur qui franchit les portes monumentales des cités, tandis que les gratte-ciels sont des aiguilles pointant vers le haut dont les lignes pures accentuent la légèreté. Les immenses halles de plusieurs dizaines de mètres de hauteur sous plafond, soutenues de colonnades de pierres octogonales de cinq mètres de diamètre, ainsi que les escaliers cyclopéens des anciens palais et des forges au-dessus des puits de lave, les statues de pierre et de métal anguleuses plus hautes que des châteaux, les pans de montagnes entièrement sculptés et transformés en cités ou en statues géantes simplement afin de servir d’entrée à une mine… autant de poèmes nains à leur amour du gigantisme.   Ces constructions très techniques, que d’aucuns jugeraient impossibles, révèlent l’amour des nains pour l’ingénierie et les mathématiques. Des calculs de forces savants permettent aux nains de déterminer comment faire tenir debout des monuments aux hauteurs spectaculaires, mais aussi comment étayer leurs mines, creuser leurs maisons sans qu’elles ne s’effondrent… et le style des ornements nains contemporains est une véritable ode à la géométrie.   Jouant sur les contrastes plein/vide, les murs de pierre dure polis comme des miroirs ou encore laissés bruts pour mettre en valeur leur texture (encore un témoignage de technicité fantastique) s’ornent de carrelages, de mosaïques, de parements, de plaques et de décors gravés. Des frises sérielles parfois trompeusement simples basées sur une géométrie complexe, au relief faible mais qui jouent avec la lumière rasante et faible des sous-sols sans dissimuler les motifs naturels de la pierre et du métal que les nains affectionnent (les surfaces, murs, sols et plafonds, sont très rarement enduits ou peints : les nains aiment leur pierre). Cette géométrie leur sert aussi dans l’écriture des runes sur le frontispice des bâtiments, graphie formelle qui s’harmonise avec l’ornementation naine.   Le résultat est très souvent élégant, épuré, tout en angles, et doté de légères « projections » autour des ouvertures comme les portes ou les fenêtres. Nombre de ces motifs nains sont abstraits, mais le programme iconographique varie selon les lieux : Grimbuldur a stylisé les motifs végétaux et le style « fausse voûte en escalier » et « pyramides à degrés » des anciennes cités trolles, Mundun garde un style résolument traditionnel aux motifs abstraits en dehors de bas-reliefs historiques et de statues de nains, alors que Xarkul a adopté un style d’une sobriété exemplaire, aux lignes verticales intimidantes remplaçant volontiers les fenêtres et les ornements par des bannières nationalistes.

Coutumes, Traditions et Rites Communs

Clans et castes, une hiérarchie :   Les anciens royaumes nains de l'époque clanique possédaient un système de castes lié au monopole d’un corps de métier par une seule famille, celui des « clans majeurs », autrefois rigide, et encore en partie en activité dans la cité de Mundun. Il n’a heureusement plus cours, et même les cités au gouvernement autoritaire comme Xarkul ont assoupli ce genre de règles : s’il existe une hiérarchie informelle entre les professions, il est devenu possible d’intégrer chaque corps de métier en fonction de ses compétences, et non plus en fonction de sa naissance ou de son mariage. Néanmoins, la tradition veut toujours que les filles naines héritent du clan de leur mère, et les fils nains du clan de leur père (celleux qui ne rentrent pas dans ce genre de case allant simplement là où ils ont des affinités).   Même s’il n’y a que dans les cités les plus isolationnistes et traditionnalistes que certaines professions sont jugées « inférieures », les métiers qui travaillent le métal et la pierre sont toujours, et de loin, les plus respectés chez les nains : mineurs, forgerons et bâtisseurs sont la triade des corporations les plus honorées, avec leurs dérivés comme les tailleurs de pierre, les sculpteurs, les orfèvres, les joaillers, etc.   Ceux qui défendent la cité forment l’ancienne « noblesse de hache » et sont respectés pour des raisons historiques, mais beaucoup en sont venus à réévaluer le rôle d’une telle caste en temps de paix, à présent que les anciens empires sont tombés. Viennent ensuite le clergé ou équivalent, qui, généralement, s’occupe des ancêtres, des runes et des archives (donc de la pierre aussi, en quelque sorte). Cette caste varie selon les cités : dans l’une, ceux qui « parlent aux ancêtres » dominent (fossoyeurs et clergé qui rythme les âges de la vie), dans une autre il s’agit des « maîtres des runes » (mages et artisans d’armes magiques), dans une troisième il s’agit des « gardiens de la loi » (juristes et archivistes).   Les autres artisans, des bourreliers aux tonneliers en passant par les souffleurs de verre, mais aussi les tailleurs et les brasseurs, sont la dernière des classes sociales à être vraiment respectée dans les sociétés naines de l’ancien temps.   Les professions de ceux qui travaillent à la surface, comme les marchands, les fermiers et les éleveurs, ou ceux qui travaillent le bois, sont appelés « brouteurs », « errants », ou encore « nourrisseurs » de manière péjorative, et même le vocable nain qui les désigne les appelle Vorduraz, littéralement « loin de la pierre ». Bien qu’indispensables, ces métiers ne sont pas socialement très considérés. Le négoce était jadis dévolu aux « sans clans » (et c’est encore souvent le cas), car imposant une vie à la surface et un contact avec les non-nains. Les fermiers étaient, au temps de l’Empire Nain, taillables et corvéables à merci : c’étaient des serfs au service de l’état ou même des artisans (boulangers, brasseurs, tailleurs, charpentiers, etc.) à qui ils devaient livrer leurs matières premières.   Les limites d’un système archaïque :   Il existe une véritable division de statut social, implicite aujourd’hui mais jadis écrite dans les textes de lois, qui sépare ceux qui travaillent les matières premières qui ne sont pas issues des montagnes (métaux et minéraux) et ceux qui les récoltent. Ceux qui achètent le houblon, le blé, le cuir, la viande ou le bois pour les travailler sont respectables (moins que les tailleurs de pierre ou les archivistes, mais tout de même), ceux qui sont forcés d’aller à la surface pour les récolter ou les vendre ne le sont pas.   Il y a beaucoup d’absurdités : Les médecins sont moins bien considérés que les juristes, parce qu’ils « travaillent la viande ». Les éleveurs et les fermiers de la surface sont déconsidérés alors que ceux qui chassent les rats dans les tréfonds ou cultivent les champignons en cave, bien que d’un rendement moindre et d’une hygiène parfois douteuse, sont historiquement plus respectés. Les banquiers et usuriers sont mieux considérés que les marchands, parce qu’ils travaillent aux registres et aux coffres, et ne s’occupent pas de « gagner » l’argent, simplement de le stocker dans la pierre. La monnaie est d’ailleurs considérée comme un simple outil, plus sale que le métal pur dont elle est issue… mais c’est elle qui fait tourner les cités modernes comme Grimbuldur.   Il existe une vraie faille dans l’esprit des gens entre les « négociants » qui parcourent les routes et les « marchands » qui vendent en ville ou financent les expéditions, mais ce sont les mêmes individus et le même métier. Les marchands ont tous été négociants, et leurs enfants se forment dans le négoce avant d’avoir leur propre comptoir ! La Banque de Pierre est l’une des grandes institutions des creusets, garantissant des prêts aux étrangers (acheter à crédit rebute le pragmatisme nain, mais la banque est un investisseur de premier plan dans les cités, mines et infrastructures générant des revenus), mais elle est moins prestigieuse que les clans de mineurs parce qu’elle s’occupe de « négoce », de spéculation et de transport de capitaux en tous genres.   Les travailleurs du bois ont besoin d’aller à la surface pour choisir leurs arbres, les bons distillateurs n’hésitent pas à s’impliquer dans la culture des plantes nécessaires... les limites ne sont pas aussi nettes que les nains aimeraient le croire. Le potier qui travaille et cuit l’argile des rivières travaille-t-il à la surface ou travaille-t-il la pierre ? C’est encore plus vrai dans les professions plus modernes, comme imprimeur, ingénieur, journaliste ou autre : qui peut dire qu’il travaille encore la pierre et le métal moins que la graisse, le cuir, le latex, le papier, le bois ou les énergies intangibles comme les mathématiques, la loi, la magie, le feu, la vapeur ou l’électricité ? Tous les nains ou presque ont besoin de matières premières importées et composites, et la modernisation des techniques est essentielle à leur société.   Même les tailleurs de pierre et les forgerons ont besoin qu’on achemine des matériaux venus de montagnes lointaines, tous les artisans sont dépendants des producteurs, aucun nain ne peut survivre sans nourriture, et les cités aujourd’hui les plus prospères sont celles qui ne se sont pas tenues à cet ancien système de caste : Grimbuldur n’aurait pas survécu sans les trolls qui constituent presque la moitié de sa population, Mundun n’aurait pas prospéré sans s’être affranchie du joug de la noblesse armée, et même les cités reculées et à demi souterraines des montagnes enneigées dépendent des denrées issues du commerce. Si les nains peuvent survivre dans les cavernes, la prospérité passe par la surface.   C’est la grande hypocrisie de la culture naine que d’encore posséder cette hiérarchie arbitraire, même officieusement : la pression parentale est toujours là, les « chefs de clans » existent toujours, il y a toujours de « grandes familles » même si elles ne sont pas toujours dans les mêmes professions, et le système politique de la plupart des cités fonctionne en consultant des représentants du peuple classés par corps de métier… donc « clan ». On encourage encore les nains à se marier « au-dessus » de leur clan et on décourage les « mésalliances », ce qui divise encore plus la société.   Spécialisation et interdépendance, bon gré, mal gré :   La seule manière pour les nains de conserver ce système et cette mentalité, et d’avoir une société ou personne ne veut de tel métier et ou tout le monde désire tel autre, est de déléguer ces tâches « peu respectables » ou « peu naines » aux étrangers. Etrangers qui, s’ils ne sont pas racisés et sont accueillis avec énormément de plaisir de nos jours, le sont beaucoup moins lorsqu’ils désirent se former aux « métiers de la pierre et du métal ». Même si les gnomes sont mieux acceptés, beaucoup d’artisans jaloux et secrets refusent encore des apprentis humains, loxodons ou trolls parce que leur trop courte vie « ne suffirait pas ».   C’est un prétexte : il est possible de faire gagner du temps à un humain en lui enseignant les fruits de l’expérience, dans une certaine mesure : c’est ainsi que les humains progressent plus rapidement que les nains sur beaucoup de points. Ils s’appuient sur l’expertise de leurs ancêtres, et se tiennent « sur les épaules de géants », n’hésitant pas à faire fi des traditions pour innover… chose que les nains font lentement.   Les elfes sont refusés pour… d’autres raisons, notamment le fait qu’ils aient jadis réduit en esclavage le continent entier. Mais lorsqu’elles partagent leurs savoirs-faires, ces deux races réalisent de véritables miracles.   Toujours est-il que les étrangers font chez les nains des métiers « d’étrangers ». Ils délèguent le négoce et le transport aux trolls, les caravanes aux puissants loxodons, les fermes et les sortilèges aux humains, le savoir économique aux ghettos gnomes, prennent certaines innovations des autres peuples pour les appliquer à leurs propres métiers, et ainsi de suite. Autant de solutions basées sur l’alliance, la cohabitation ou le commerce qui font que les nains sont bien plus prospères et ont bien plus de nourriture et de matières premières qu’avant… mais qu’ils ne peuvent plus se permettre de vivre indépendants et en autarcie. C’est uniquement ce genre de collaboration qui a permis l’industrialisation des creusets de Maderrar. Depuis la fin des guerres du sang, un monde d’échanges de plus en plus diversifiés a émergé pour la plupart des nains, et c’est heureusement quelque chose qui érode peu à peu les préjugés.   Force est de constater que, dans l’ancien empire nain de Kal Sharok, dirigé par et pour les militaires, le commun des nains ne mangeait que du gruau de champignons. On peut dire que ça ne rigolait pas tous les jours. Quant aux Vorduraz, ils n’avaient pas le droit de construire (donc de vivre dans) des bâtiments en pierre, de porter les armes ou certains vêtements, ou même d’entrer dans les cités proprement dites. La caste nobiliaire, qui mangeait bien, était servie par un système de tributs provenant de tous les clans et du butin des peuples conquis. Seule la cité de Xarkul est encore dirigée par ses militaires, et sa « solution » pour préserver son autarcie (et ses ambitions de conquête) a été de réduire plusieurs races en esclavage et de recourir à la plus noire des magies.   Personne ne peut plus… ne VEUT plus faire machine arrière.

Histoire

Les origines des nains se perdent dans la nuit des temps. Dans les premiers temps, les légendes racontent que les nains étaient entièrement souterrains, à tel point qu'aucune histoire ne fait état d'observations du ciel avant la fusion des plans: on ne peut pas véritablement savoir si les nains provenaient d'un plan, de l'autre ou des deux. Ils n'ont émergé à la surface que lorsqu'il y avait déjà deux soleil.   Cette "période des cavernes", d'une durée indéterminée mais très longue, durant laquelle les nains portaient des peaux de bêtes pour faire face à une longue glaciation, a pourtant vu l'émergence des premières coutumes naines: l'animisme, le culte des ancêtres, le culte des Voix, ainsi que l'alphabet runique et la guerre contre les Géants.   Après la fusion et l'émergence des nains à l'air libre s'étend une période dite "clanique", ou plusieurs royaumes nains émergent, chacun dirigé par un clan regroupant tous les corps de métier (bien que chacun ait ses secrets, sa sous-culture et sa spécialité).   Pendant les guerres du Sang, les communautés naines menèrent de nombreuses guerres entre elles et contre les autres peuples, indépendamment les unes des autres. Puis, la majeure partie des nains se retrouvèrent réduits en esclavage par les elfes Vetalas pendant une période très longue, suffisante pour que les elfes aient le temps de détruire et effacer nombre de textes, et tuer nombre d'érudits dont le savoir oral et les savoir-faire sont désormais perdus.   En réaction à cet affront, les nains qui avaient survécu sous des montagnes reculées, ainsi que ceux qui s'étaient échappé, formèrent l'Empire de Kal Sharok sous les montagnes du même nom. Cet empire s'inspirait à la fois du système féodal elfe et de son architecture, créée par les anciens esclaves de ce peuple: dirigé par les militaires, il s'agissait d'une autocratie qui utilisait une religion réinventée et réformée pour mieux contrôler le peuple nain. Il eut l'avantage de l'unir et de structurer sa société.   A la chute de l'Empire, les nains retrouvèrent une organisation en cités franches. Aujourd'hui, les cités naines (principalement situées dans la région des creusets de Maderrar) se trouvent dirigées par des assemblées de clans, chaque clan regroupant plusieurs familles et surtout un corps de métier. Chaque cité possède son propre système politique, mais la région des creusets est officieusement sous l'autorité de l'Archiroi (actuellement le roi nain de la cité de Mundun) et du Conseil des Grands, un conseil consultatif qui regroupe les plus grands sages et experts dans tous les métiers parmi les cités de Maderrar (pas forcément des nains).

Mythes et Légendes Communs

Les nains suivent les traditions du Sadr, leur forme de religion/spiritualité. Bien que tous ne soient pas croyants et que leur assiduité varie, ces traditions sont indissociables de la "nanité", et tous les connaissent et les respectent à défaut de les pratiquer.
Longévité
400 ans
Taille Moyenne
1m40
Poids Moyen
90kg
Distribution Géographique
Mythes Associés

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