La Descente
Il n'y a pas de retour arrière
La dégénérescence finit toujours par nous rattraper, si jamais on survit suffisamment longtemps. Lorsque les premiers symptômes apparaissent, on peut nier la réalité encore un temps, mais tôt ou tard il faut se résigner à descendre dans l'abri. Et c'est souvent l'occasion de faire la fête.
Le passage à l'âge adulte
Peu importe votre âge, si vous vivez à la surface de Detroit, vous êtes un enfant de la brume. Lorsqu'elle vous rejette, c'est le signe qu'il faut grandir, laisser l'enfance derrière soi pour devenir adulte. Vivre sous terre, rejoindre une société rigide, terne et morne. C'est pourquoi avant de partir, il faut organiser littéralement la plus grosse fête de sa vie.
Chaque guilde à sa façon de fêter la Descente, mais pour des raisons de papier limité, seules les traditions des guildes majeures seront détaillées ici.
Chez les guildes majeures
CRAB
Au vu de la taille du CRAB, il n'est pas possible d'organiser une grande cérémonie pour chaque Descente, ou bien il y en aurait plusieurs par mois, avec un impact dévastateur sur la productivité et le foie des membres. A la place, celui dont c'est la dernière journée et 10 personnes de son choix ont une journée de libre, où ils ont accès à tous les lieux de relaxation, et sont exempts de toute tâche. Ils peuvent également demander des sucreries, et jusqu'à trois bouteilles d'alcool.
En général, cette dernière journée est passée à faire ses derniers adieux, revendre les propriétés devenues inutiles et celles qui ne peuvent rejoindre l'abri, avant de louer une salle à une guilde — voire au CRAB — et d'y passer le reste de la journée à festoyer.
Lorsque des exécutifs ou des personnalités mémorables descendent, un évènement peut être organisé, comme une soirée festive au CRAB. À de telles occasions, la guilde entière s'arrête, le temps de faire la fête.
La Communauté
La façon de faire de la Communauté est diamétralement opposée à celle du CRAB sur de nombreux points, la cérémonie de la Descente ne fait pas exception. C'est l'excuse parfaite pour organiser une énorme fête. Enfin, ce n'est pas comme s'ils en avaient réellement besoin, de cette excuse. Leur vie n'est-elle pas qu'une longue fête ?
Lorsque quelqu'un accepte de descendre, la "Fête Descendante" est lancée. Le but est de s'éclater jusqu'à l'épuisement, le coma ou dans des cas très extrêmes, la mort. À force de boisson artisanale, de sexe et de drogues, ils s'épuisent progressivement. Dès qu'une personne s'évanouit, elle est tiré hors du grand hall, jusqu'à ce qu'un seul ne soit conscient, souvent dans un état déplorable. Il est alors honoré du titre de vainqueur de la Descente jusqu'à la prochaine fête. Si le vainqueur est aussi celui qui s'apprête à descendre, une œuvre de son chiox (dessin, photo, sculpture, poèmes, etc...) le représentant est accrochée dans le grand hall pour toujours. Jusqu'ici, seuls deux personnes ont eu cet honneur : Lorel Jones et Manhattan Man.
Les sorciers de Wayne
Les sorciers descendent-ils ? Si c'est le cas, à l'image de tout ce qui les entoure, leur façon de procéder est gardée secrète.
Le Zoo
[à écrire quand j'aurais le temps]Les rôdeurs
Rares sont ceux qui arrivent à l'âge de descendre parmi les rôdeurs. Alors, quand ça arrive, c'est un grand évènement. D'abord, le rôdeur prend le temps de consigner toutes les informations qu'il possède. Ensuite, chaque autre rôdeur lui offre un objet ou ne anecdote obtenu à l'extérieur. Le vétéran a ensuite la possibilité de garder ceux qu'ils veut et de redistribuer le reste comme il le souhaite. Le reste des célébrations est gardé sous silence, mais il s'agit d'un évènement qu'aucun rôdeur n'aime manquer.
Les chiens brumeux
La Descente n'est pas toujours sujet à la fête. Pour ces chiens fous, vivre dans la brume, se battre et dépasser sans cesse les limites de leur Don est toute ce qui importe. Descendre est considéré à la fois comme un aveu de faiblesse et une insulte à la guilde. Ce n'est pas l'esprit, tout simplement. Ceux qui décident quand même de faire défection par peur de la dégénérescence le font discrètement, sous peine de finir lynché ou donné en pâture aux créatures du coin. Voire les deux.
Chez les guildes mineures
Guildes de grande envergure
Ces guildes comptent plus de 150 de membres. Bien que mineures, leur taille est parfois trop importante pour pouvoir se réunir à chaque Descente. Pour ces guildes, la façon de fêter la Descente se rapproche de celle du CRAB, notamment à cause des ressources limitées auxquelles ces guildes ont accès
Guildes de faible envergure
Comportant d'une dizaine à environ 150 membres, ces guildes font souvent des Descentes de grands évènements. Célébrant leur compagnon pendant parfois plusieurs jours, ces manifestations sont beaucoup plus fortes en émotions que celles des guildes majeures (à l'exception sans doute des rôdeurs). Perdre un membre aussi expérimenté pour ces organisations peut avoir un impact sévère, en plus de voir disparaître un membre de leur famille.
Et après ?
Une fois descendu dans l'abri, une nouvelle vie commence. Pour commencer, une scolarisation est obligatoire pour pallier au manque d'enseignements de la surface. Ensuite, des cursus sont proposés pour emprunter une voie d'ingénieur agricole, technique, de recherche ou agent administratif pour les plus compétents, et un destin de mineur ou agent polyvalent pour les autres. Honnêtement, je n'ai pas la moindre idée de ce que veulent dire la moitié de ses termes, mais ils ont tous l'air ennuyeux à mourir.
Il y a des exceptions, évidemment. Les sorciers de Wayne continuent de l'être même dans l'abri, les fidèles de l'Église adoptent souvent une carrière de prêtres, et les dignitaires du CRAB se voient offrir des postes dans les hautes sphères du gouvernement.
Il est impossible de remonter une fois descendu, le voyage ne s'effectue que dans un seul sens. Là encore, les sorciers font exception grâce à leur connaissance de passages secrets connus d'eux seuls.
En bref, la vie en bas est beaucoup plus rigide et étriquée qu'elle ne l'est à la surface. Des gens disent quoi faire, et les ordres s'accompagnent des méthodes avec lesquelles ils doivent impérativement être exécutés. C'est une vie bien plus routinière, mais aussi bien plus tranquille que celle à la surface, à laquelle nous finiront tous par nous conformer. À moins de préférer la mort, bien sûr.
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