Épisode 57
23 et 24 juillet de l'an 36 de la 3e ère.
+Ludivine +Candide+ Regimbald + Ll'Ÿel
Rencontre à la grange, quelques échanges de plainsanteries. Llyel a passé du temps à la Capitale. Et Regimbald revient du domaine des Mier, avec un oiseau-messager.
Selon Llyel, on a attenté à la vie de Ludivine lors de son séjour à la Nouvelle-Audarque. Il mentionne également l'interception d'une cargaison d'artifices explosifs. Il possède un autre type d'artifice, qui emet une lumière de couleur violet.
À l'arrivée de Ludivine, Regimbald réacapitule sa mésaventure. Le chef avait mis la main sur un bouffon, lié à la tentative de meurtre contre Ludivine et le barronet Gregoire Mier. Mais une bande de spadassins ont menacé Regimbald et ont récupéré le bouffon avant qu'il n'atteigne le Puits-de-l'Ours.
Llyel partage des renseignements sur Benild, un ancien de la Ligue. Également, le démon Mabon aurait deux frères, dont un qui est mort.
Les brigands rescapés du camp des Kellines sont toujours aux cachots, en période d'évaluation en vue de prendre les armes. On les retient en attendant de savoir s'ils sont atteints de la flétrissure.
Après s'être entendu sur l'objectif de retrouver l'arbre de promesse situé dans le bois d'Émeraude, nous décidons de passer par Auricourt, pour le bénéfice de Ludivine.
Les forces prévues pour la défense de la frontière sont assemblées autour d'Auricourt. Le nombre est tout de même petit. L'avenir d'Auricourt semble compromis.
En discutant avec les habitants actuels de la ville, nous apprenons que c'est plutôt calme depuis les trois dernières semaines. Cependant, certains faits saillants nous sont révélés : bruits étranges et intimidant au sud du boisée de l'Arantèle, à l'ouest d'ici; du côté est, près de la grande rivière, des odeurs de brulage laisse penser qu'il y a civilisation.
Nos indications mènent nos pas vers l'ouest, là où se trouverait le Bois d'Émeraude.
Dans les Brumes, le poids des lieux se dépose sur nos épaules. La fraicheur nous enveloppe. Le monde disparait pour faire place à un voile diaphane. La végéation envahit la route qui, autrement, ne semble pas subir les effets délétères du passage du temps.
Au moment où le soleil est au plus haut (si on le voyait), une troupe d'ankhegs surgit du sol pour nous prendre en proie. Deux bestioles gigantesques foncent sur le premier venu. Une troisième se joint aux autres. La bande se défend et repousse l'assaut des insectes géants, qui, sans prédateurs naturels, ont infesté la région.
Le groupe quitte encuite la relative sécurité de la route pour bifurquer vers le sud. Après quelques moments, l'amulet commence à vibrer, indiquant qu'un nexus se trouve devant nous. Candide repère un chemin qui va dans la direction qui nous intéresse.
L'environnement change progressivement pour passer de la forêt mixte à une foret d'arbres feuillus, grands et anciens.
Ludivine hume l'odeur du bois humide qui brûle. Strixie est envoyée en reconnaissance vers la source de l'odeur pendant que nous continuons vers l'arbre.
Elle revient en indiquant qu'il y a un feu qui consume de la chair, au centre d'un hameau de huttes habitées.
Des indices sous forme de champignons indiquent des lieux, en langage druidique, Arbre et Sanctuaire, à la croisée de deux chemins.
L'Arbre présente une forme manifestement étrange. Des grosses racines s'étendent d'un point central, sur lesquels poussent des saules matures, de taille habituelle, comme le ferait des champignons à partir du mycélium. Au centre, le tronc est bas, de forme conique. Il est vide en son centre formant un puits qui s'enfonce à plusieurs centaines de pieds sous le sol. L'arbre dégage une aura de transmutation, écho d'un puissant sortilège lancé il y a plusieurs années. Une faible aura de conjuration persiste également.
L'étrangeté de l'arbre de promesse nous pousse à la rencontre les habitants du hameau voisin, en espérant obtenir des réponses.
Plus nous nous rapprochons du Sanctuaire, plus il y a de champignons qui parsèment le sol, la plupart sont connus. Curieusement, les colonies s'entremêlent.
La forêt laisse place à un hameau de six huttes autour d'un feu. Un vieil homme est assis près de la flamme, où un corps humanoide y brule.
L'homme semble avoir été délaissé par sa propre vie, mais sur lui poussent des champignons. Il s'exprime bien, dans la langue de Neustrie, par une voix surnaturelle.
Se joignent à lui d'autres habitants du hameau, des morts-vivants doué d'intelligence et d'agentivité.
Un des druides raconte que le bosquet a été assailli, il y a plusieurs années, par un puissant ennemi provenant d'Al'carianin, la cité des morts. Une malédiction afflige les druides du bois d'émeraude. Elle leur a pris la vie, mais par leur esprit.
Malgré l'Oubli, les druides continuent de protéger l'arbre, même s'il a été profané. Ils le protègent d'un dessein malveillant, en éliminant les intrus aux mauvaises intentions.
Coincé par les Brumes, entourés par la pourriture, la malédiction se perpétue. Les druides attendaient un changement, une solution à leur situation, amené par un vivant.
Leur mission est d'empêcher les morts-vivants de s'accaparer la puissance du nexus.
Les rites druidiques du cercle des spores semble préserver l'intégrité des pensées des druides, tandis que leur corps supportent des colonies fongiques.
Les druides connaissent le pacte noble comme moyen de repousser les Brumes. Ils mentionnent également l'existence d'une cité elfique qui détiendraitle moyen de se préserver des Brumes.
Auprès des druides, je m'engage à tout mettre en oeuvre pour libérer le bois d'Émeraude de sa chape brumeuse, dans l'espoir d'annuler la malédiction qui afflige les druides.
Avec cet engagement, les druides nous accordent le libre passage jusqu'à l'arbre, et l'hospitalité autour de leur feu.
La situtation actuelle de l'arbre n'est pas l'effet attendu par le profanateur, mais bien le résultat d'une collision avec la magie du bosquet. Cette même magie protège l'entrée du puits de l'arbre. Mais les druides nous offrent un champignon bleu, qui a la propriété d'immuniser la personne qui l'ingère contre les effets de la magie qui garde le nexus.
Les druides nous offrent l'hospitalité, et une soupe aux champignons (rouges) qui allègeraient l'esprit de l'effet des Brumes.
Le groupe préfère reprendre la route vers le Puits-de-l'Ours.
J'évoque l'idée d'une rencotnre entre les aieuls du phalanstère et les druides du bosquet d'émeraude. Les druides y sont ouvert.
Nous sommes escortés par 4 rodeurs squelettiques jusqu'aux limites du bosquet. La marche prolongée nous épuise, mais nous sortons des Brumes avant le crépuscule. La chaleur estivale remplace la fraicheur des Brumes. L'air du soir, empli d'odeur soulage l'âme de la pesanteur de la lourde atmosphère du voile blanchâtre.
Alors que le reste de la bande rejoint Auricourt avant retourner au Puits-de-l'Ours, je prends le chemin de l'ouest pour revenir au boisée de l'Arantèle.
Les aieuls du phalanstère seront intéressés d'apprendre le sort des druides du bosquet d'Émeraude. Je leur ferai part de mon engagement, de notre engagement, si telle est la volonté des aieuls, de travailler à libérer la région des Brumes qui s'y avancent.