Vétranion
En 350, un dénommé Magnence, officier supérieur dans les troupes palatines, est proclamé Auguste par ses troupes à Autun (Gaules). Magnence progresse rapidement vers Constant, Auguste d'Occident et d'Afrique, et parvient à le tuer. Il est rapidement reconnu par la plupart des provinces.
Dans les provinces illyriennes cependant, précédemment sous la direction de l'Auguste Constant, l'Auguste Constantina voit les troupes sur le point de basculer dans le camp de Magnence. Pour l'empêcher, elle repère un vieil officier, sorti du rang, illettré, un peu borné mais adoré des troupes. C'est Véranion. Elle le fait proclamer César. Élevé à la demi-pourpre, il maintient les troupes illyriennes dans la mouvance de Constantinople. Il reçoit des émissaires de Magnence, se maintient au pouvoir convenablement dans sa zone. Finalement, il se dit qu'il deviendra lui aussi Auguste : c'est la suite logique des opérations.
Pendant ce temps, dans la ville de Constantinople justement, Constantin, Auguste d'Orient, est en grande activité diplomatique. Il a reçu des plénipotentiaires de Magnence qui veulent le faire reconnaître Auguste d'Occident et la main de Constantina. Il correspond également avec celle-ci sur l'opération Vétranion. Lorsqu'il est prêt et que sa soeur lui donne le 'go', il rejoint Vétranion à Naïssos, sur le Danube, et propose de laisser les armées décider lequel des deux est l'Auguste légitime. Vétranion, qui se sait fort apprécié de ses hommes, accepte.
Constance de se lancer dans un grand discours rappelant le souvenir de l'immortel Constantin, la foi jurée, la dynastie... Les troupes ovationnent Constance, le vieux Vétranion se jette à ses pieds pour implorer sa grâce. Constance le relève, le débarrasse des insignes du pouvoir, l'embrasse et l'envoie finir ses jours quelque part dans un confortable palais muni d'une rente de l’État, avec une lettre personnelle le félicitant d'être délivré des lourds tracas du gouvernement.
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