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Louise de Savoie

Mental characteristics

Education

Louise est la fille de Philippe, comte de Bresse, et de Marguerite de Bourbon, la sœur de Pierre de Beaujeu. Elle naît à Pont-d'Ain, le 11 septembre 1476. Alors qu'elle n'est encore âgée que d'un an, Louis XI souhaite engage sa main à Charles d'Angoulême, pair de France, hostile au roi, qu'il s'agit d'empêcher d'épouser Marie de Bourgogne, héritière du duché. Philippe de Bresse a beau être le fils du duc Louis Ier de Savoie qui s'était éteint douze ans plus tôt, il n'est que quatrième dans l'ordre de succession actuel, et cet écart a de grandes chances de se creuser. De plus, Philippe de Bresse, dit sans Terre, est... pauvre. Mais Philippe de Bresse a le nez jusqu'au cou dans les intrigues bourguignonnes et savoyardes, et c'est un chef de guerre remarquable. Par ce mariage, Louis XI bloque donc Charles d'Angoulême, tout en accordant à la fille de Philippe de Bresse un pair de France, contentant le vieux briscard qui n'est pas exactement un inconditionnel du roi.   A la mort de sa mère, en 1483, à l'âge de sept ans, elle est envoyée avec son frère Philibert à Amboise, où leur tante, la régente Anne de France, bibliophile et femme de pouvoir avisée, se charge de leur éducation. Elle y lit et y apprend les Miroirs et Traités de Christine de Pizan, elle y observe le gouvernement effectué par Anne de France.   L'intérêt pour la nourriture des enfants est d'autant plus grande que, depuis la naissance de Louise, la situation dynastique a changé. En 1483, la couronne ducale est passée à Charles Ier (qui avait 15 ans), et l'oncle Louis est déjà mort. Philippe de Bresse n'est plus que second sur l'ordre de succession. Lorsque Jacques-Louis meurt à son tour en 1485, Philippe de Bresse passe héritier présomptif du duché de Savoie. Anne de France se félicite d'avoir pris soin d'élever Louise et Philibert, et les négociations de mariage s'annoncent intéressantes.

Accomplishments & Achievements

Le 16 février 1488, à l'âge de 12 ans, Louise épouse Charles d'Orléans, comte d'Angoulême et chef d'une branche cadette de la maison de Valois. Le parti est devenu fort intéressant, Philippe de Bresse est exceptionnellement bien en cour à l'issue de la Guerre Folle alors que Charles a des choses à se faire pardonner. Cerise sur le gâteau, on sort ainsi Charles des candidats aux épousailles d'Anne de Bretagne, la jeune duchesse de 11 ans.   Louise s'installa alors à Cognac, dont la seigneurie est son cadeau de mariage, et où naîtront Marguerite (le 11 avril 1492, Louise ayant 16 ans) et François (le 12 septembre 1494). On lui confie également une des bâtardes de son mari, Souveraine, née en 1487 et qui a donc seulement 11 ans de moins que Louise elle-même. La jeune fille devient une des filles de la suite de Louise et ne sera légitimée que bien, bien plus tard.   La cour de Cognac est modeste, assurément, les lettres y trouvent tout de même une place de choix : les époux d'Angoulême enrichissent la bibliothèque familial, ils soutiennent aussi le travail des frères Jean et Octovien de Saint-Gelais, du copiste Jean Michel ou celui de l'enlumineur Robinet Testard. A la mort précoce de son époux Charles, en janvier 1496, Louise est encore trop jeune pour disposer seule de la tutelle de ses enfants : elle a 19 ans, or, l'âge légal minimum de tutelle est de 25 ans. Quelques mois plus tard, son père devient duc de Savoie, puis meurt en 1497, succédé par son fils Philibert, le frère qui avait été envoyé avec Louise à la cour d'Anne de France.   Du fait cependant de son âge, après avoir vainement essayé de s'y opposer, Louise de Savoie est contrainte d'accepter le partage de cette tutelle avec Louis d'Orléans, le plus proche parent mâle de François et de Marguerite. En 1498, lorsqu'il devient Louis XII, elle n'a donc toujours pas cette âge légal minimum de tutelle (elle a seulement 22 ans). Son fils François, lui, vient de devenir l'héritier présomptif de la couronne. Elle monte de Cognac à Paris pour lui demander le transfert des possessions de la branche aînée des Orléans, ce qu'il refuse. En revanche, il nomme Pierre de Rohan, le maréchal de Gié, gouverneurs des deux enfants ; celui-ci emmène d'abord la famille à Blois, mais les travaux rendant le lieu malcommode, il demande et obtient l'autorisation de les transférer à Amboise. Il veut contrôler la maisonnée : cela lui vaut de se mettre Louise à dos, et quelques incidents diplomatiques enveniment l'affaire (une fois, un serviteur de Gié entre sans frapper dans la chambre de Louise...). En 1499, Louis XII complète l'accueil des enfants de Louise en créant le duché de Valois pour François.   La comtesse veille à leur éducation : elle suscite leur intérêt pour la littérature et les arts ; elle enseigne l'italien et l'espagnol à son fils ; elle commande et reçoit, pour soutenir cette entreprise, plusieurs ouvrages manuscrits et imprimés, spécialement des livres d'histoire et de dévotion. Elle engage François Demoulins de Rochefort, humaniste, admirateur d'Erasme et ami de Lefèvre d'Etaples et de Guillaume Budé, comme précepteur de son fils. Le petit François maîtrise cependant peu le latin et le grec moins encore, mais il compense par un goût éclairé pour la peinture. Marguerite, qui partage l'éducation de son frère, sera considérée comme particulièrement lettrée, elle touche même à la théologie dans les grandes bibliothèques auxquelles sa mère lui assure un accès entièrement libre.   Même si elle habite principalement à Amboise, elle commet aussi quelques voyages, notamment un long séjour de huit mois à Romorantin, dont Louise est désormais seigneur, en 1499, et où la cour royale la rejoint même pour éviter une peste, où aussi Anne de Bretagne accouche de Claude. Un peu plus tard, en 1501, François est à la cour à Blois, avec le roi, la reine et leurs principaux conseillers, pour accueillir l'archiduc d'Autriche Philippe le Beau et son épouse Jeanne de Castille, qui viennent préparer le mariage de Claude et leur fils Charles de Gand. Louise de Savoie siège parmi les princesses, et Marguerite est avec la petite Claude. Louise revient ensuite à Amboise pour y accueillir l'ambassade. Elle retourne à Romorantin, où elle a lancé de grands travaux (elle fait construire un deuxième palais, relié au premier par un pont-galerie au-dessus des fossés transformés en canaux) en mai 1502 pour offrir l'hospitalité à Anne de Foix, nouvellement mariée au roi de Hongrie et en route vers son nouveau domaine, puis au roi Louis en route vers l'Italie. Elle retourne ensuite à Amboise qu'elle doit rapidement quitter pour Bléré, à quelques kilomètres, pour éviter une peste. Elle rend de nouveau une courte visite à la cour royale à Blois en février 1503. C'est l'époque du procès du maréchal Gié, auquel elle est emmenée à témoigner plusieurs fois. Elle fait alors des allers-retours en la cour (itinérante, mais souvent à Blois) et Amboise. Elle est devenue très proche de la cour, Louis XII lui fait confiance et prévoit d'en faire la co-régente avec Anne de Bretagne s'il devait mourir avant la majorité de François, qu'il confirme vouloir marier à Claude, pas Charles de Gand. Il demande instamment aux deux femmes de ne pas s'entretuer.   Ainsi, Louise ne s'enferme pas dans l'éducation de ses enfants et les lettres : elle est à la cour, elle parle, elle discute, comme chacun. Elle se brouille progressivement avec Anne de Bretagne sur la question du mariage des enfants royaux : Louise est en faveur de marier son François et la jeune Claude de France ; Anne de Bretagne préférerait l'option Charles de Gand.   En 1506, Louise a désormais 30 ans, et Louis XII la tient en haute estime. Il annonce les fiançailles de sa propre fille, Claude, avec François (12 ans), un projet cher à Louise. De son côté, en 1508, Marguerite (16 ans) épouse le duc d'Alençon. Le 3 août de la même année, François (14 ans) décide de quitter sa mère et de s'installer en permanence à la cour. Louise retourne alors à Cognac, attendant avec un grande anxiété l'avènement de son César. Là encore, elle ne se claustre pas, mais revient pour les mariages, les fiançailles, les naissances. Elle apprend à Cognac la mort de la reine Anne de Bretagne en 1514, qui rend possible le mariage officiel de François et Claude, puis assiste au remariage du roi avec Marie d'Angleterre. L'avènement de François survint en janvier 1515. Elle se précipite à Paris le rejoindre, part en pleine nuit de Romorantin.   Devenu François Ier, le fils couvre la mère de bénéfices : il érige le comté d'Angoulême en duché et lui donne le duché d'Anjou, les comtés de Maine et de Beaufort-en-Vallée ainsi que la baronnie d'Amboise. Il la nomme aussi régente, une première fois dès juillet 1515 (régence restreinte toutefois puisque le roi emporte en Italie le grand sceau, sans lequel les documents officiels ne peuvent être identifiés).   En 1519, elle se démène pour que son fils et Henry VIII se rencontrent : c'est l'entrevue du camp du Drap d'Or. Elle fait forte impression sur les ambassadeurs, que François Ier envoie vers elle, comme Louis XII les envoyait vers Anne de Bretagne. C'est au point qu'en juillet 1520 le pape l'accuse de corruption - accusation qui reste sans suite. Le travail de Louise de Savoie permet à François Ier d'aller à la chasse et de travailler d'autres loisirs et clientèles. Quelquefois ils sont en désaccord - elle a souvent gain de cause, pas toujours.   En 1521, Suzanne de Beaujeu, duchesse de Bourbon, meurt à 30 ans, après une série de couches ratées. Le duché de Bourbon cherche héritier. Normalement, étant un apanage, il aurait déjà dû faire retour à la couronne à la mort du père de Suzanne, Pierre de Beaujeu, ou bien aller à un descendant mâle, mais la transmission à Suzanne crée un précédent : il est tentant désormais de traiter ce domaine comme n'importe quel autre. La transmission à l'époux ou à un parent féminin est donc possible, et le testament de Suzanne fait le choix de son mari le connétable Charles de Bourbon, qui est également un descendant des anciens ducs de Bourbon, quoique bien plus éloigné. Louise de Savoie, cependant, si l'on compte les femmes, est le plus proche parent de Suzanne : leurs parents étaient frères et sœurs, Louise et Suzanne sont cousines. Et les testaments... qui les respecte lorsqu'il s'agit de haute noblesse ? Louise conteste le testament, et face au refus du connétable Charles, l'affaire passe en procès. François Ier, un peu trop vite, accorde la victoire à Louise, sans attendre le verdict du Parlement. D'incident en incident, de pression en pression, le connétable Charles choisit de trahir plutôt que de céder : il rejoint le camp de Charles Quint.   Elle est régente une seconde fois en 1524, à la descente du roi en Italie et lors de sa captivité : régence exceptionnelle durant laquelle Louise, installée à l'abbaye de Saint-Just, près de Lyon, règne véritablement sur le Conseil. A l'automne, apprenant les nouvelles de la guerre et la défaite en Provence, elle comprend que la poursuite de la guerre pourrait être contraire aux intérêts de la France et elle tente de rejoindre son fils pour le convaincre de ne pas pousser vers l'Italie, en vain. Ce sera Pavie et la capture du roi.   En 1525, donc, Pavie. La circonstance n'est plus la même : le roi n'est pas seulement absent, il est prisonnier. La domination de Louise est interrompue : malgré les précédents, malgré le souvenir d'Anne de France, la grandeur régnante d'Anne de Savoie, les déclarations du roi en faveur de la prudence de Louise de Savoie, il est encore difficile à certains princes du sang d'accepter que la régence leur passe sous le nez, alors que selon certaines conceptions qui commencent à vieillir (le gouvernement d'Anne de France date de 1483... il y a plus de quarante ans), aux femmes revient certes la nourriture et soin du roi, mais au plus proche parent mâle doit revenir la régence et le gouvernement. Charles de Bourbon-Vendôme est donc désigné par eux pour prendre la régence. Fidèle au trône et refusant d'encourager la guerre civile, pensant à la guerre folle sous Anne de France, il décline et remet la responsabilité de la régence à Louise de Savoie. François Ier, de son côté, lui envoie les propositions de paix de Charles Quint, la laisse décider.   Elle écarte la menace d'une invasion anglaise, brise l'alliance anglo-impériale en négociant le traité de More avec l'Angleterre. De là se développe une coalition internationale dont le but est de faire pression sur Charles Quint pour qu'il libère François aux meilleures conditions possibles. Louise tente aussi d'obtenir l'aide du sultan Soliman II le Magnifique, initiative qui est suivie par une alliance militaire contre l'empereur en Méditerranée. La tâche de Louise n'est pas facilitée par le Parlement de Paris qui, profitant de l'absence du roi, tente de renverser certaines mesures qu'il avait prises depuis son avènement : en particulier, ils veulent annuler le Concordat de Bologne signé avec le pape Léon X en 1516. Cet accord avait été fort mal reçu par l'église gallicane qui se trouvait menacée de perdre ses privilèges, notamment le droit d'élire les supérieurs de certaines églises et abbayes. Louise nomme son chancelier, Duprat, archevêque de Sens et abbé de Saint-Benoît-sur-Loire à l'encontre des chapitres de ces deux églises. Son action déclenche un violent affrontement avec le Parlement qui essaie même de poursuivre le chevalier en justice. Louise cependant reste ferme et François, à son retour de captivité, confirme toutes les actions qu'elle avait prises en son absence.   L'influence de Louise ne se réduit toutefois pas à ces périodes de régence. L'omniprésente mère bénéficie de l'oreille de son fils, elle domine le Conseil et pèse d'un poids considérable sur la politique de François Ier. La correspondance du temps en témoigne : François signe certaines de ses lettres par les mots "le roi et Madame", tandis que Louise ponctue ses propres missives par "à mon seul plaisir", une expression ordinairement réservée au souverain. Dans les affaires étrangères également le pouvoir de Louise est manifeste : en 1529 par exemple, les négociations avec Marguerite d'Autriche conduisent au traité de Cambrai, dénommé la "Paix des Dames".   Louise meurt à l'âge de 54 ans, le 22 septembre 1531, à Grez-sur-Loing, près de Fontainebleau. Marguerite était à son chevet, mais pas son fils. Ses funérailles, ordonnées par François Ier, inconsolable, ont quasiment été royales : une effigie, honneur traditionnellement réservé au cérémonial funèbre des rois et des reines de France, reposait sur le cercueil, mais cette effigie portait un manteau ducal et une couronne ducale.
Honorary & Occupational Titles
Mère et nourrice de Paix
Prudence
Life
1476 AD 1531 AD 55 years old
Birthplace
Château de Pont-d'Ain (duché de Savoie)
Place of Death
Grez-sur-Loing (royaume de France)
Children
Gender
Femme
Eyes
Bleus
Hair
blonds et ondulants, mais porte un attifet (coiffe de veuve) dès ses 19 ans et jusqu'à la fin
Belief/Deity
Catholique

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