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Journal des dames et des modes, n°.57

No. 57.
( 6e. Année. )
15 Messidor, an 10.

Journal des dames
et
des modes.


Ce Journal paroît avec une gravure coloriée, tous les cinq jours ; le 15, avec deux gravures. ( 9 fr. pour trois mois, 18 fr. pour six, et 36 fr. pour un an. ) Les abonnem. datent du 1er ou du 15.

Bons Mots.

  On demandoit à Mlle C.*** pourquoi Mad. de Staël avoit plus d'esprit en conversation que dans ses écrits. C'est, répondit la célèbre Actrice, que Mad. de Staël, quand elle parle, n'a pas le tems de faire des phrases de ses mots.   Un Poëte sucré avoit énuméré tous les baisers possibles dans une dissertation galante qu'il avoit faite à ce sujet. Le baiser d'Amour, d'Amitié, de Zéphir, de Flore, de Vénus ; il croyait les avoir tous comptés, quand une Dame de la nouvelle fabrique se lève et lui dit : Monsieur, vous avez oublié, je crois, le baiser de Judas. On ne s'attendoit guère à voir Judas en cette affaire.   Louis XV étoit à table, vis-à-vis de la célèbre Dubarry, et le Ministre de la guerre assistoit à ce tête-à-tête galant. Pendant le souper, Dubarry lançoit des boulettes au Roi : Que feriez-vous, dit Sa Majesté en se tournant vers le Ministre, si l'on tiroit ainsi sur vous à boulet rouge : Sire, j'enclouerois la pièce.   Mad. M.***, célèbre Actrice de l'Opéra, attendoit sa voiture à la sortie du spectacle. Une jeune homme étoit à ses côtés attendant la sienne de même. Comme les deux voitures ne se pressoient pas d'arriver, l'Actrice et le jeune homme lient conversation. La diligence de ce dernier se présente la première. Il offre à Mad. M.*** de la reconduire ; elle accepte, et témoigne, pendant le chemin, tant de reconnoissance à son cavalier, qu'il est obligé de baisser les stores et de se servir de sa voiture comme d'un boudoir et du siège de derrière comme d'un canapé. Cependant on arrive devant la maison de la belle : le jeune homme s'élance le premier à terre et lui donne la main. Permettez-moi, lui dit-il d'un air affectueux, de me présenter demain chez vous : Je le voudrois bien, dit-elle ; mais c'est impossible ; j'ai juré de ne pas faire de nouvelles connoissances. Là-dessus elle ferme sa porte au jeune homme, qui, tout stupéfait de cette aventure, l'a racontée cent fois sans être encore revenu de son étonnement.   On venoit de donner le Mariage de Nina Vernon : la pièce, très-prônée avant la représentation, tomba. Un Poëte fit à ce sujet, le quatrain suivant :
Nina Vernon, malgré son âge,
Parvient à trouver un amant :
Je croyais voir son mariage,
J'assiste à son enterrement.
  On demandoit à Massieu, ce célèbre élève de Sicard, plus célèbre encore : Qu'est-ce que la reconnoissance ? Le sourd et muet écrivit aussitôt : C'est la mémoire du cœur.
Qu'est-ce que l'éternité, lui demanda-t-on encore ? C'est, répondit-il, un grand jour sans hier et sans lendemain.
  Le Duc de L***, quoiqu'arrêté au plus fort de la terreur et menacé de la mort, n'avoit pu faire le sacrifice de ses titres : il y tenoit même tant, qu'il ne répondoit pas si on l'appelloit M. le Marquis ou M. le Comte ; et pour obtenir de lui une réponse, il falloit le qualifier de Duc. Cependant la municipalité devoit procéder à son interrogatoire, et désiroit avoir, par son canal, des renseignemens du plus grand intérêt. Le maire, chargé de porter la parole, étoit dans le plus grand embarras : si la dignité républicaine répugnoit à prononcer des titres de féodalité, la gravité nobiliaire ne pouvoit s'abbaisser au niveau de l'égalité. Cependant il falloit partager le différent, et par un accommodement ménagé avec beaucoup d'adresser, M. de L*** consentit à répondre, à condition qu'on l'appellerot Citoyen Duc.   Un Avare avoit un domestique qui avoit coutume de s'enivrer. Un jour que ce dernier étoit pris de vin, il tombe et se blesse au visage. Que fais-tu là, lui dit son maître, qui le voit se relevant : Ce n'est rien, dit l'adroit valet, ce n'est rien, je ramasse un sou marqué.   Madame de N***, qui avoit au moins cinquante ans, montroit encore sa gorge comme une fille de quinze. Peut-on à cet âge faire voir son sein, s'écria une de ses amies ? Vous vous trompez, reprit alors quelqu'un ; ce n'est pas son saint qu'elle montre, ce sont ses reliques.   Madame C*** disoit avec dépit, en voyant les yeux battus de Madame H*** : J'envie fort le sort de cette femme ; elle a les yeux tous les jours comme je les ai quelquefois.   Le fameux marquis de B*** devoit donner le lendemain une superbe fête à son château de Brissac. Déjà toute sa société étoit rendue, et cependant son valet-de-chambre lui annonçoit toujours M. le comte tel, M. le comte tel, tous gens dont le nom étoit absolument nouveau. Comme il en arrivoit à chaque instant, le valet dit à son maître : Mais, Monsieur, où coucherons-nous donc tous ces comtes ? nous n'avons plus de lits. Sois tranquille, dit le marquis sans s'émouvoir, ce sont des contes à dormir debout.   Un nouveau riche reçoit en sortant de dîner une invitation à souper pour le soir même. Comme il avoit beaucoup mangé, il s'empresse d'aller se promener pour faire la digestion et avoir plus d'appétit à souper. Un pauvre l'accoste et lui tendant la main : Ayez pitié de moi, disoit-il, je meurs de faim. Heureux coquin, s'écrit Mondor, de quoi te plains-tu, je voudrois bien être à ta place.
C**. N*****.
 
 

Le Trésor bien aventuré.

. Garde bien ta virginité,
Disoit à chaque instant une mère à sa fille ;
. C'est un trésor qui, dans notre famille,
Par les femmes en dot fut toujours apporté ;
Et tu ne voudrois pas à l'usage contraire. . . .
— Je suivrai, si je peux, vos bons conseils, ma mère ;
. Mais je vous dois dire la vérité :
. Sur mon trésor je ne suis pas tranquille,
Et franchement je crains qu'il ne me soit volé.
Un trésor à garder n'est pas chose facile,
. Quand tant de gens en ont la clé.  
Gobet.
 
 

Persuasion et Séduction.

  Sans être synonimes, ces deux mots ont une telle affinité dans la pensée, que l'on peut être tenté de chercher leurs différences et leurs rapports.   La persuasion agit sur la raison ; la séduction sur l'esprit et le sentiment.   Bossuet persuade plus qu'il ne séduit ; Voltaire séduit plus qu'il ne persuade.   La persuasion produit un calme mutuel, un contentement égal entre la personne entraînée et celle qui entraîne.   Il n'en est pas de même de la séduction ; la douce ivresse qu'elle cause à l'un, l'orgueil qu'elle donne à l'autre, empêche deux ames de jouir de cet accord, de cette entente secrette qui fait le délice de l'union.   Il y a dans la séduction trop d'avantage pour celui qui l'exerce sur celui qui l'éprouve ; la persuasion établit une égalité plus touchante.   La séduction est une sorte de tyrannie, c'est presqu'un ordre de se rendre, fort doux il est vrai, mais enfin c'est un ordre, une puissance : on cède presque malgré soi, sans savoir si l'on est convaincu.   Dans la persuasion au contraire, les fils nombreux qui nous attirent sont si délicats, passent par des routes si secrettes, qu'en faisant ce que veut un autre, on a la douce illusion de croire qu'on suit son propre vouloir ; c'est un déplacement de pensée, mais tel que l'on croit n'avoit jamais eu d'autre idée que celle qu'on reçoit. Citerai-je Damon ? Personne ne possède mieux que lui cet art précieux de persuader ; vous l'écoutez d'abord avec attention, l'attention se change en plaisir ; le plaisir devient du charme, bientôt ce n'est plus votre oreille qui écoute, c'est votre cœur qui entend, votre ame qui se pénètre ; toutes vos facultés sont suspendues par le seul bonheur de saisir chaque pensée, chaque mot, chaque son ; vos regards même en se fixant, viennent aider votre oreille ; le silence n'est jamais assez profond autour de vous ; le moindre bruit vous déplaît et semble vous distraire ; votre situation est une douce extase, vous n'en sortez que lorsque la bouche éloquente qui vous enchantoit s'est fermée. « Nestor avoit cessé de parler, dit Homère, on l'écoutoit encore ». Enfin, vous rentrez en vous-même, vous n'y retrouvez plus la même opinion ; le changement s'est opéré insensiblement, sans secousses ; vous ne vous en étiez pas apperçu.   Voilà, je crois, l'effet de la persuasion. On peut remarquer souvent que, même sans parler d'amour, on séduit plus les femmes qu'on ne les persuade. Leur irritabilité naturelle les porte, lorsqu'on commence à leur faire goûter l'idée qu'on leur propose, à voler d'elles-mêmes au-devant de leur but : impatientes, imprévoyantes, trop actives pour réfléchir, elles se passionnent pour une opinion, une pensée, un systême ; elles sont séduites, entraînées et pas encore persuadées. De-là, la source de beaucoup de chagrins pour elles. Combien il en existe à qui le roman de l'amour a souvent plus davantage que l'amant lui-même ! Une d'elles, de très-bonne foi, dit un jour devant moi à un homme dont elle s'éloignoit :   « Je croyois vous aimer, mais ce n'étoit qu'un charme passager. Enivrée par votre tendresse, par les soins qu'elle vous inspiroit, j'allois prendre votre pensée pour la mienne. Je me réveille à tems pour tous deux du songe dangereux que je vous dois. Ne regrettez pas ce que le retour de ma raison vous a fait perdre ; nous n'eussions été heureux ni l'un ni l'autre. Par amour-propre, j'aurois peut-être tenu plus long-tems à une situation à laquelle mon sacrifice m'eût attachée ; mais malgré moi, tôt ou tard, vous m'auriez toujours perdue. Je ne romps qu'un rapport, j'aurois brisé une chaîne ; j'emporte plus 'estime, et vous laisse moins de malheur ; voilà toute la différence. »   Cette femme avoit raison. En l'admirant, je réfléchis sur sa conduite très-rare, et je me dis que, pour notre bonheur, non seulement nous ne devons pas chercher à séduire celle qui n'a pas un véritable attrait pour nous, mais que par un rafinement de délicatesse, même étant aimés, nous devons craindre de hâter, à force d'art, des momens fortunés qui perdent de leurs délices en les déplaçant. Chaque chose a son époque marquée dans la nature ; on est toujours puni lorsqu'on la dérange. Voyez ces fleurs qui dans une serre chaude, au milieu des hyvers, devancent le printems : leurs couleurs et leurs parfums se ressentent des efforts de l'art qui a voulu violer la nature : c'est bien une rose que vous voyez ; mais ce n'est point celle de la saison des roses : comme elle est languissante en ayant changé de berceau ! Sous ce verre, dans cette atmosphère factice, elle a pour vous quelqu'illusion ; mais l'impression de l'air la frappe, la flétrit, et, sans pouvoir soutenir même le premier rayon pâle du soleil d'hyver, elle s'effeuille dans la main qui veut vous l'offrir.   Ennemis des efforts en tous genres, sans commander ni séduire, tâchons de persuader. Est-ce une maîtresse qu'on attire, un jeune homme qu'on dirige, un esprit égaré qu'on ramène ? Qui peut nous répondre d'eux, si ce n'est la pure conviction ? Il est aisé à l'art de marcher entouré de prestiges ; mais c'est une fausse lumière qui ne fait qu'éblouir. Le flambeau de la persuasion est celui de la vérité : celui de la séduction tient du phosphore : l'ombre seule lui est favorable ; la clarté du jour lui dérobe sa lumière. L'imposteur séduit : l'homme vrai persuade. Le but, la forme et la durée, voilà les trois points sur lesquels diffèrent la persuasion et la séduction. Mahomet séduisit long-tems ; Jésus-Christ persuade. En un mot, la séduction est une force déguisée, peut-être plus coupable que le despotisme lui-même : au moins, celui-ci marche à visage découvert ; si l'on ne peut s'en défendre, on s'attend à ses chaînes : mais la séduction vous entraîne pas des routes aimables qui vous font encore plus haïr vos erreurs, quand vous ouvrez les yeux.   Malheureusement, il faut plus de tems et de pureté pour l'une que pour l'autre ; toujours on séduira plus qu'on ne persuadera.  
SÉGUR, le cadet.
 
 

Perfidie de l'Amour, fable.

  A force de montrer l'impatient desir
D'être écouté du Dieu qui fait trembler la terre,
L'Amour obtint de lui le barbare plaisir
De rougir au feu du tonnerre
De ses traits le plus délié,
Pour enflammer le coeur d'une beauté cruelle,
Qui des tourmens secrets qu'on enduroit pour elle
N'avoit pas la moindre pitié.
Notre nouvelle Alcimadure
Passoit déjà cet âge où, cessant d'être enfant,
On éprouve un desir pressant,
Un besoin de céder au vœu de la nature ;
Mais plus elle alloit grandissant,
Plus son ame devenoit dure.
Elle avoit repoussé sur-tout un jeune amant,
Favori du Dieu de Cythère,
Beau comme Endymion, tendre comme Adonis,
Qui, par ses soins constans pour l'ingrate bergère,
Comptoit vaincre enfin ses mépris.
L'Amour flattant l'espoir de cet amant fidèle,
Sans lui révéler son secret,
Soudain droit au cœur de la belle
Fit voler le funeste trait.
Mais voyez l'admirable effet
De sa cruelle perfidie !
Ce cœur s'embrâsa tellement
Que, de tous les bergers chérie,
L'insensible brûla pour tous également :
Ce feu devint un incendie,
Qui de vertu, d'honneur, le reste de sa vie,
Lui fit perdre tout sentiment.
Dès-lors l'affreuse jalousie,
Qu'à grands pas suit le repentir,
Vint empoisonner l'ame aigrie
Du berger que l'Amour avoit feint de servir.
Hélas ! à cette belle il espéroit s'unir
Dès que l'Amour l'auroit pour lui seul attendrie ;
De son cœur à présent il la lui faut bannir ;
Il lui faut, pour son infamie,
Chasser jusqu'à son souvenir.
« Le beau moyen de la guérir,
S'écria cet amant en répandant des larmes !
» Sous mes yeux désormais prodigue de ses charmes,
» Par ma honte et la sienne elle va les flétrir ».   L'Amour sentant combien au succès de ses armes
Le trait dont il s'agit pouvoit seul ajouter,
Résolut de s'en contenter
Pour ne plus trouver de rebelles
Chez ce sexe autrefois difficile à dompter :
C'est celui qu'on lui voit jeter
Aujourd'hui sur toutes nos belles.
Il en est cependant que l'on doit excepter.
 
L. AUBERT.
 
 

Fragment d'un article inséré le 13 messidor dans le Journal de Paris.

  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Une parente à laquelle j'étois fort attaché, malade depuis long-tems, avoit payé le tribut à la nature. Je lui ai rendu les derniers devoirs, en accompagnant à sa dernière demeure ce qu'elle avoit de mortel.   Cette triste cérémonie achevée, le silence des tombeaux, des marbres gravés, des fleurs fraîchement écloses sur des restes précieux, attirèrent mon attention.   Je parcourus lentement ce séjour de tranquillité, je lus attentivement les suscriptions de ces marbres rangés avec ordre, et qui expriment tous les plus justes regrets.   Sur soixante de ces monumens funèbres posés depuis un an, plus du tiers renferme les restes inanimés de cette belle moitié de l'humanité, à laquelle nous offrons journellement notre hommage, et près de laquelle notre sexe goûte le vrai bonheur. La plus âgée de ces infortunées avoit 31 ans.   Je ne parlerai ni de la mode plus forte que la raison, ni du costume de nos jolies Parisiennes ; mais j'engagerai les pères de famille, les époux qui prennent à leurs femmes l'intérêt qu'elles inspirent toutes, et sur-tout les jeunes femmes, à se rendre au bas de Montmartre, à la sépulture commune. Je ne me permettrai aucune réflexion, mais je livrerai chacune d'elles à celles qu'elle voudra faire.   Heureux si ces observations, plus que certaines, peuvent être utiles aux femmes charmantes que nous voyons journellement, et qui, esclaves de la mode, en détruisant leur santé, préparent de justes et longs regrets à leurs parents, à leurs époux, à tous ceux enfin qui s'intéressent à leur conservation.  
CAILLY.
 
  Lambert, coëffeur de Dames, rue de la Monnoie, n°.19, près celle Bétizy, coëffe à la grecque dans les gôuts les plus nouveaux, pose plumes, fleurs, fichus, fait des perruques d'hommes et de femmes, tient classe, et se charge pour les départemens, de toute espèce de commissions tant pour la parfumerie que pour les modes. Il ne reçoit que les lettres franches.  
  EXPLICATION DES GRAVURES, NOS. 396 ET 397.   Les cheveux à la Titus et les voiles conservent des partisans, mais les coeffures les plus nombreuses sont, depuis quelques jours, les fichus de dentelle, en marmotte et les chapeaux de paille noire. On porte ces fichus très-grands, ensorte que la pointe de derrière descend fort bas et on les noue sans précaution tantôt sur une joue tantôt sous le menton. On met sur les chapeaux de paille noir, à grand bort rabattu, des rubans de toutes couleurs, mais plus particulièrement des rubans lilas, unis, rayés ou chinés, des rubans rose, des rubans gros-vert et des rubans jonquille, unis. Les capotes, peu nombreuses actuellement, sont toujours bordées d'un tulle plissé. Les bonnets du matin, en crêpe blanc, outre la garniture de tulle plissé, ont une large mentonnière dont les bords sont enjolivés d'un tulle, également plissé. On voit assez souvent une fleur sur le devant de ces bonnets ; depuis quelques jours, cette fleur est un pavot, qui imite le naturel pour les couleurs et la grosseur. Les peignes riches dont le ceintre a été long-tems fait en diadême, a, dans quelques magasins, des échancrures qui suivent l'inégalité des camées-coquilles dont il est orné. Les couturières fagottent toujours les plis à la façon anglaise, elles n'emploient presque que des mousselines. Les brodeuses à qui les canezous, les fichus-chemises et les bouts de manches ont manqué à la fois, trouvent encore assez d'occupation dans les larges broderies de bas de chemises.   — Les jabots plissés à plis ronds sont toujours d'usage pour les petits-maîtres. Ceux qui ont conservé les chapeaux à trois cornes, les portent à long poil. Les chapeaux ronds sont à demi poil, de deux pouces et un quart de bord et ont la forme haute de 5 pouces, à demi ballon, c'est-à-dire, plus large du haut que du bas : la bourdaloue est très-étroite.  
  Tout ce qui est relatif à ce Journal, doit être adressé, port franc, au citoyen Lamésangère, rue Montmartre, n°132, près celle du Mail, vis-à-vis le café de la Victoire.

Dans ce numéro :
  • bons mots historiques & d'actualité.
  • Sortie de la pièce Le Mariage de Nina Vernon, le dernier bébé de Michel Dieulafoy, Jean-Baptiste Dubois et René de Chazet. Mot célèbre de Jean Massieu.
  • Poème de Gobet, sur la difficulté de rester vierge au bal.
  • Essai sur la persuasion et la séduction, de Ségur, le cadet.
  • Fable de Louis Aubert, ou comment l'Amour s'est vengé d'une femme sans sentiment en lui en donnant pour tous.
  • Fragment de Cailly, l'ami admiré de Chazet, qui vient d'enterrer une parente trop jeune : protégez vos corps des modes insalubres.
  • Publicité : Lambert, coiffeur.


Type
Text, Magazine

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