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Arménie

Antiquité tardive
Le plateau arménien, au sud et sud-ouest du Caucase, est un lieu stratégique : la majorité du trafic du Moyen-Orient vers l'Asie mineure la traverse et il est proche des passes stratégiques du Caucase. En plus d'être un lieu de passage, l'Arménie possède une ressource de poids : les mines d'or de Pharangion. On y trouve des marchands de Perse, de Syrie et de Palestine.  

Armenia Major Minorque

 
Armenia Maior
  Dvīn, fondée sous le règne de Khosrov III Kotayk (330-338), en est l'une des principales villes. Le roi y construit une citadelle et elle attire rapidement de la population. Elle est entourée de plaines fertiles où l'on élève des chevaux.   Le roi, doté de ressources personnelles, y gouverne à la tête d'une noblesse héréditaire, les naxarars. Ils sont liés par certains devoirs mais les naxarars n'en sont pas moins relativement indépendants. Ces familles princières sont marquées par une compétition interne et entre elle ; leur prestige et leurs domaines varient mais sont souvent immenses. En-dessous des naxarars, la population est principalement composée de paysans qui doivent des services militaires et de travail aux familles auxquelles ils sont liés et à la couronne. Le roi possède une armée tirée à la fois de son domaine et des contributions financières tirées des naxarars.   Bien que dotée, donc, d'un roi, l'Armenia Maior est un prétexte récurrent des conflits entre Rome et Perse.  

Armenia Minor

  Située à l'ouest de l'Euphrate, l'Armenia Minor dépend de l'Empire Romain. Depuis Dioclétien et Constantin, elle est divisée en deux provinces, Armenia I et Armenia II.  

Coup d'oeil historique

  En 63, sous Néron, l'empereur romain se présente aux portes de l'Arménie pour en faire la conquête. Il obtient suffisamment de victoires pour être reconnu, mais subit trop de pertes dans une région trop loin de ses bases pour en être véritablement le maître ; l'Arménie devient un genre de royaume-client où les rois sont toujours désignés par les Parthes, même si les empereurs romains font leur investiture officielle.   Trajan profite d'une de ces successions pour attaquer les Parthes et faire la conquête de la Mésopotamie.   En 224, les Parthes sont vaincus et passent sous la domination des Perses Sassanides. Le roi d'Arménie est alors Xusrō ; frère de l'ancien roi parthe, il refuse dans un premier temps ce changement de pouvoir et rassemble une armée et des ambassades. Malgré le nombre de ses alliés et les dégâts qu'il produit, il ne parvient pas à infléchir ni à repousser le roi sassanide Ardašīr et la résistance se dissout rapidement.   Le successeur de Xusrō, son fils Tiridates, doit fuir et se réfugier à Rome. Après quelques tentatives, l'Armenia Maior passe sous contrôle sassanide en 252/253, et la nouvelle dynastie réitère la tradition parthe de désigner comme roi d'Arménie un membre de leur propre famille : Hormizd-Ardašīr, le fils aîné de Šāpūr Ier (second roi sassanide), devient Grand Roi d'Arménie, ce qui fait de lui le seul membre de la famille autorisé à utiliser le titre de Grand Roi. Ce fait révèle l'importance de l'Arménie pour la dynastie. Durant le règne du successeur de Šāpūr Ier, soit Hormizd Ier, l'Arménie continue à être dirigée par un roi satellite sassanide, probablement le plus jeune fils de Šāpūr Ier, à savoir Narsē. C'est une phase de stabilité intérieure, marquée par une association de la religion locale avec le mazdaïsme orthodoxe.   La fin du IIIe siècle apporte de nouveaux changements. Barhām II (276-293) doit accepter que Dioclétien investisse Tiridate III, un descendant arsacide, même si sa domination est limitée à l'Armenia Minor. Puis en 298, Galerius inflige une défaite catastrophique à Narsē. Des régions stratégiques du sud de l'Arménie passent sous domination romaine ; et le roi-client romano-arsacide Tiridate III le Grand, qui avait été installé en Armenia Minor par Diocletien, étend sa domination à toute l'Arménie. Il y instaure le christianisme, malgré l'opposition des naxarars, et ouvre progressivement le pays à l'influence occidentale.   Les Perses ne sont pas excessivement heureux du rapprochement entre l'Arménie et Rome, et les évêques sollicitent Constantius Augustus (le fils de Constantinus) pour protéger la succession de Tiridates III à son fils Xusrō. La situation est pour le moins explosive.  
 

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