Metz

Confluent de la Moselle et de la Seille. Saint Empire romain germanique.

Principauté épiscopale de Metz

XIIe Corporation des changeurs organisée par évêques.
1180 Bertram, évêque de Metz.
1189 Metz Reichsstadt. Les évêques de Metz déménagent à Vic-sur-Seille dans forteresse nouvellement construite. Haute justice déléguée au Grand Voué, compte de Dabo, qui la délègue à 13 jurés.
XIIIe Construction des remparts et Porte des Allemands.
1200 Mort de Bertram, Conrad de Scharfenberg (déjà évêque de Spire et chancelier de Frédéric II), évêque de Metz.
1209-1210 Face au prix des travaux de fortification entrepris à cause de la croissance urbaine, mise en place d'une taxe générale touchant aussi les clercs. Le clergé s'y oppose : premier soulèvement des bourgeois et des 13 jurés, mais échouent.
1214 Frairies (anciennes corporations) dissoutes par Frédéric II mais se reforment tout de suite comme Francs-Métiers.
1215 Deuxième soulèvement des bourgeois et des 13 jurés, intervention de l'Empereur.
1220 Fin construction de la chapelle des Templiers.
1221 Conrad de Scharfenberg, toujours absent, ne participe pas à défense de la ville contre Champagne et Luxembourg.
1225 Mort de Gertrude de Dabo, comtesse de Metz.
1226 Reprise du conflit entre bourgeois et évêques, toujours à cause de la contribution cléricale à l'entretien des murs : la bourgerie met en place un impôt indirect sur l'ensemble des marchandises, qui que soit l'acheteur. L'évêque ne s'oppose pas.
1227 La Porte Moselle, rendue inutile par l'agrandissement des remparts, est détruite. Quelque part au cours du XIIIe siècle la même chose arrive à la porte de Port-Sailly. La porte Serpenois est également reconstruite.
1231-1234 Guerre des Amis (guerre de la succession de Gertrude), évêque Jean d'Apremont (ceux de Porsaillis) contre Metz. Lorraine et Bar, pour ne rien changer, sont contre Metz, mais Bar acheté par la ville, puis Lorraine.

République messine

Collège d'échevins (21), maître-échevin élu pour un an, chambre des bourgeois. Cercle de familles riches des six paraiges. Foires fréquentées, monnaie forte. Cultivent double crédit auprès des grands
1234 Devient clairement indépendante à l'issue de la guerre.
1235 Renforcement des remparts : 6km de long, 38 tours carrées ou rondes, entretenues par corporations ; 19 portes et poternes (Serpenoise, Saint-Thiébaud, en Chandellerue, des Repenties, Saint-Nicolas, à Maizelle, des Allemands, Sainte-Barbe, du point Dame-Colette, du Haut-Champé, de France, du Pont Renmont de la Saux-en-Rhimport, de Chambière, de l'Hôtel-Iambert, d'Outre-seille, du Pontiffroy, du pont des Morts, d'Anglemur, de Patar) montées progressivement.
1244 Création de l'office des prud'hommes (à l'origine 26, puis la moitié).
1283 Métiers tentent de participer au pouvoir, 23 sont bannis à perpétuité, bannières brûlées, bien confisqués.

XIVe Fait inhabituel, le patriciat tient bon face aux corporations.
1304 Création des Sept du trésor.
1315 Edouard Ier de Bar emprunte 19 000 livres tournes et 112 sols d'or à Dame Poince, épouse de Nicolas de la Court.
1316 Atour modifie régime d'élection du maître-échevin.
1323 Création des Sept de la guerre, deviennent progressivement le ministère le plus important.
1324 Guerre des Quatre Seigneurs (Bohême, Luxembourg, Bar, Lorraine contre Metz). Très coûteuse, met les métiers dans posture difficile.
1325 Suppression des prud'homme suite à traité avec l'évêque Henri Dauphin. Plus tard réélus, mais tirés des paraiges.
1326 Métiers chassent le Maître Echevin, forment nouveau gouvernement : 10 gouverneurs issus des principaux métiers + grand-meître (boulangers, 175 + 50 meuniers ; pêcheurs ; lainiers, arceniers + batteurs + drapiers ; charpentiers ; maçons ; bouchers, 70 ; fèbvres = forgerons ; vignerons ; tanneurs ; cordonniers)
27 juin 1327 Retour des paraiges (l'office de grand-maître est maintenu)
1336 Situation stabilisés, suppression de l'office de grand maître
1343 Fin construction du Pont des Morts.
1347 Complot du boucher Huiguignon, échec
1354 Diète de Charles IV à Metz
1356 Révolte des bouchers, échec
25 décembre 1356 Diète. Charles IV promulgue la Bulle d'Or à Metz. Se considérant indépendante, se sépare des Etats impériaux, refuse de payer les impôts impériaux et de se rendre aux diètes.
1360 Maîtrise du franc-métier abolie
1363 et 1365 Arnaud de Cervole et ses pillards anglais tentent d'assiéger la ville.
1385 Création des eswardours (13), font exécuter les jugements et préparent procès.
1393 Atour : Si évêque refuse de confirmer les Treize, on passerait outre.
1398 Ferry de Bitche (prince de Lorraine) reçoit titre de bourgeois et pension en échange de se tenir tranquille et de ne pas attaquer Metz, la prévenir des menace et fournir en vivres les troupes de Metz en cas qu'elles passent près de chez lui.
vers 1400 Installation d'une horloge publique.
1405 Les eswardours sont remplacés par les prud'hommes.
1406 Les prud'hommes sont supprimés, les eswardours ne sont pas rétablis.
1422 L'office d'aman est désormais vendu.
1423 La peste passe à Metz, 16 000 morts.
1427 Construction de la flèche de la Cathédrale de Metz.
1428 Siège de Metz au cours de la guerre de la Hottée de pommes ; Metz tient.
1437 Début des travaux de construction de la Tour Camoufle (une des tours d'enceinte).
1444 Nouveau siège de Metz par Charles VII, rançon de Metz.
1445 Deuxième grand renforcement des murailles.
1466 Les amans ne sont plus tenus de résider toute la vie dans la paroisse en question.
1473 Nicolas de Lorraine tente d'assiéger Metz ; Metz tient.
1482 Premiers imprimeurs s'installent à Metz, Jean Colini et Gérard de Villeneuve.
1490-1491 Guerre avec la Lorraine de René II. Selon les règles de l'art, des habitants sont capturés et rançonnés, comme Philippe de Vigneulles.
Déclin de la république messine fin XVe : épidémies, guerre continuelle, insécurité durable. Guerre quasi-permanente avec la Lorraine.

Sources

Depuis février 1408 Comptes de la Cité
1446-1524 Comptes des Sept de la Guerre (les Sept existent depuis 1323 ; en 1444 la ville a été assiégée, en 1444-1445 s'ensuit un chantier de renforcement des murailles)
1470-1542 Comptes des Gouverneurs des Murs

Chronique de Metz par Philippe de Vigneulles, Jean Aubrion, Jacomin Husson, Jean le Châtelain, Jacques Desch

Compilation de chroniques de Metz(note à moi-même : aussi en disque local)

Si nous avons paix dedans, nous aurons paix au-dehors

— Dicton gravé sur une porte de la cité

Si Francfort était mien, je le dépenserais à Metz

— proverbe allemand

Alternative Name(s)

XVe : "La Pucelle" et "L'Unviolée" (après avoir résisté à moult sièges), "Le Riche" (pour sa force bancaire)

Population

30 000 habitants (XIIIe-XIVe siècles), première ville de Lorraine.

Inhabitant Demonym

Messin(e)(s)

Characters in Location

• Jean Aubrion
• Philippe de Vigneulles

Maîtres échevins célèbres Jehan Baudoche (XVe siècle).
Familles notables :
Faucons (éleveurs-vendeurs de faucons, de façon très originale), Malebouche (dentistes), Louve (droit de passage au pont de la louve), Barbe (coiffeurs-barbiers), de la Poterne, Boucher, Piedechaux, Masson.
Familles troyennes : Gournais, Baudoche, Renguillon, Chauverson, Blanchard.
Paraiges : appellation géographique mais basée sur parenté. Porte-Muzelle, de Jurue, de Saint-Martin, de Port-Sailly / Portsaillis, d'Outre-Seille (cf. blasons). Plus tard ajoute Commun (utilise le blason de la famille De Heu). Les premiers paraiges possèdent hôtel crénelé et entouré de tours, principal appartement revient au chef du paraige. 4 de chaque paraiges + 6 du Commun âgés d'au moins 20 ans désignés, d'où sont tirés au sort les Treize. D'abord confirmés par évêque, puis non (1393).
Petites gens et forains :
Forains font serment à la bourgerie à partir de 5 ans intra-muros. Habitants normaux "manants", lieu où ils habitent "démourance" ou "ménandie". Corporations.
Obtenir droit de bourgerie :
Habiter à Metz, avoir femme messive, être de nation de Metz, puis demande d'admission. Si accepté, serment sur l'autel et abandonner le 20e de ses biens pour l'entretien des murs de la cité. Dressement de l'acte de serment, déposé dans "l'arche d'Aman" (infra). Briser ce serment > éviscération à vif.
Les bourgeois de Metz peuvent tenir fief pour lesquels sont libres d'impôt (comme nobles). La plupart vivent à la française et envoient leurs enfants étudier le cas échéant à Paris.
Date des élections maître-échevin, le 12 mars à la Saint-Benoît (à partir de 1180). De 1179 à 1316, à la pluralité des voix, puis six électeurs ecclésiastiques dits électeurs perpétuels : princier de la cathédrale, abbés de Gorze, Saint-Arnould, Saint-Clément, Saint-Symphorien et Saint-Vincent (doivent avoir 30+ ans et faire partie paroisse Sain--Etienne ; écrivent six noms de personnes différentes dans six boîtes dans chapeau d'où princier tire au hasard. On élit aussi 25 comtes jurés dans le peuple, hors des paraiges, pour les assemblées du Grand Conseil.
Ministères = septeries : Sept des portes (détiennent les clefs), Sept de la guerre (créés 1323, renouvelés tous les deux ans), Sept officiers du trésor (créés 1304), Sept paveurs et des rivières (entretien des routes et eaux), Sept de la bullette (perception des droits d'enregistrement), Sept de maltoste (impôts sur consommation), Sept de la monnaie (battent monnaie), Sept des murs et fortifications, Sept des ponts, Sept des moulins municipaux, Sept maistres de l'hospital.
Les septeries, pardezours (préparent procès), eswardours (exécutent sentences), et wardours (procédures d'appel) renouvelés chaque année et tirés des paraiges.
Sergents des Treize 13-14 fin XVe, dirigés par maître sergent. Prêtent serment annuellement aux Treize. En pratique servent à toutes procédures, pas juste celles lancées par la Treizerie.
Les amans tiennent amendellerie = "arches" (archives). Elus par paroisse. Ont 30+ ans, légitimes, deux parents messins.
Mayours au nombre de trois, à Porte-Muzelle, Portsaillies, d'Outre-Seille, assistent les Treize.
Grandes foires : Saint-Clément (5 au 8 mai), Saint-Etienne (3 août), Sainte-Marie (15 août), Saint Arnould (16 août et 11 octobre), Grande Foire d'octobre.