Milice du Père
Guaniel Fitzord dirige les forces entre l’Abysse et le royaume de Chokmah, où se développent la grande majorité des chérubins des Cieux. Ces derniers doivent être protégés, notamment parce qu’els sont ceux qui arment les puissances. Chokmah accueille les plus importants centres de recherche des Cieux, ainsi qu’une grande industrie militaire. Guaniel protège donc le royaume avec la milice du Père.
Stratégie et tactiques
Puissance de feu et suprématie technologique
Les combattants de la Milice du Père se distinguent par leur maîtrise d’un arsenal avancé, hérité de leur relation privilégiée avec les chérubins de Chokmah. Là où d'autres milices privilégient le combat rapproché, les puissances du Père aiment inonder leurs ennemis de projectiles et d’énergie concentrée. Leur stratégie repose sur la saturation du champ de bataille à l’aide d’armes lourdes, telles que des canons laser, des lanceurs à plasma ou encore des armes gravitationnelles. Leur approche est claire : affaiblir l’ennemi par une puissance de feu écrasante avant d’achever toute résistance résiduelle.
Augmentations biologiques et chimérisme
Précurseurs dans le domaine des augmentations corporelles, les guerriers du Père ont initié l’usage du chimérisme chérubin dans les milices célestes. Membres, organes, même leurs os peuvent être remplacés par des structures cristallines artificielles, rendant leurs corps plus endurants, résistants aux blessures, et moins sujets à la fatigue. Leur apparence est souvent marquée par ces mutations visibles, affirmant leur appartenance à une élite techno-martiale. Si toutes les milices profitent aujourd’hui de ces technologies, la Milice du Père en reste le plus fervent et perfectionné défenseur.
Résilience et occupation du terrain
La Milice du Père est réputée pour sa résilience exceptionnelle. Grâce à leurs armures lourdes, leurs blindages et leurs augmentations biologiques, leurs guerriers tiennent des positions que d’autres abandonneraient. Els s’illustrent dans la défense de points stratégiques, où leur puissance de feu et leur capacité à encaisser les assauts leur permettent de tenir jusqu’au bout, même sous pression intense. Leur style de guerre est marqué par la lenteur, la précision et l’endurance, contrastant avec les stratégies plus mobiles d’autres milices.
Guerre mécanisée et soutien chérubin
La puissance de la Milice du Père repose aussi sur ses vaisseaux blindés, véritables bastions mobiles faits de cristal vivant. Ces engins, conçus et entretenus par des chérubins spécialisés, constituent l’épine dorsale des opérations offensives et défensives. Grâce à ces partenariats, chaque unité dispose de machines toujours au sommet de leur performance. La symbiose entre puissances et chérubins garantit une efficacité sans faille et des campagnes longues et soutenues.
Culture militaire : pragmatisme et stoïcisme
Les guerriers du Père ne recherchent ni la gloire ni la grandeur : seul compte le résultat. Ils sont pragmatiques, disciplinés, et d’une efficacité redoutable. Leurs décisions sont prises collectivement, dans le respect d’un code de mission rigoureux. Peu expressifs, concentrés sur leur objectif, els incarnent une forme d’ascèse martiale, où la technologie devient une extension du devoir. La science chérubine est pour eux une force sacrée, au service du Grand Dessein.
Conclusion
La Milice du Père se définit par une stratégie axée sur la supériorité technologique, l’usage d’une puissance de feu écrasante, et une rigueur quasi mécanique. Leur alliance avec les chérubins et leur attachement aux valeurs de pragmatisme, de discipline et de résilience font d’eux une force de frappe lourde et implacable dans la défense de la Création.
Histoire
Guaniel Fitzord et la Création de la Milice du Père
Lorsque Guaniel Fitzord tomba dans le royaume de Chokmah, el trouva un monde bien différent des autres royaumes célestes. Chokmah était un royaume de pensée, de calcul et d’invention. Les chérubins, habitants naturels du royaume, n’étaient ni guerriers, ni prophètes, ni artistes : ils étaient des scientifiques, des ingénieurs, des architectes du réel.
Mais ce monde de savoir n’était pas un havre de paix. Les démons cherchaient à ravager les forges, à détruire les laboratoires, à briser les recherches et inventions qui auraient pu assurer la victoire des Cieux. Les chérubins n’étaient pas des combattants, et leurs protections reposaient sur la Milice de Chokmah, composée de puissances affectées à la défense du royaume.
Mais dès le départ, la collaboration entre les puissances et les chérubins fut difficile. Les chérubins vénéraient la pensée logique, la science, la technologie. Les puissances, elles, étaient des êtres de force et de discipline martiale. Ils se méprisaient mutuellement. Les chérubins voyaient les puissances comme des brutes sans cervelle, incapables de saisir les subtilités de la technologie. Les puissances considéraient les chérubins comme des êtres faibles et inutiles, incapables de se battre sans leurs machines.
Malgré cela, une relation s’établit : en échange de leur protection, les chérubins fournissaient aux puissances des armes et des armures de pointe. Mais il ne s’agissait que d’un échange transactionnel, sans véritable collaboration.
Tout changea le jour où Guaniel sauva la vie de Fée Fitzpomp.
L’Alliance entre Guaniel et Fée Fitzpomp
Fée Fitzpomp n’était pas un chérubin ordinaire. El était le souverain excentrique de Chokmah, un génie scientifique au tempérament fantasque, connu pour ses expérimentations osées et sa curiosité sans limites.
Lors d’une de ses nombreuses promenades insouciantes à travers le royaume, Fée fut pris en embuscade par des démons. Guaniel, posté non loin, intervint immédiatement, abattant les créatures avant qu’elles ne puissent s’approcher davantage.
Cet incident créa un lien inattendu entre les deux élohim. Pendant plusieurs jours, Fée et Guaniel discutèrent longuement. Guaniel, d’abord méfiant, fut surpris par la vision du chérubin. Fée ne voulait pas simplement équiper les puissances, il voulait les transcender.
Les armes et les armures ne suffisaient pas : et si les corps des puissances eux-mêmes devenaient des armes ?
Les chérubins maîtrisaient déjà le chimérisme, leur permettant de transformer leur chair en n’importe quelle structure. Pourquoi ne pas appliquer cette science aux puissances ?
Guaniel hésita. Les puissances étaient des êtres divins, leur chair était sacrée. Pouvait-on modifier le corps d’un élohim ? Mais Fée insista. Cette avancée ne serait pas une trahison de leur nature, mais une amélioration, une révolution. Finalement, Guaniel se porta volontaire pour être le premier sujet d’expérimentation.
Les Expérimentations de Guaniel
Les premiers tests furent un mélange d’échecs et de succès. Certaines modifications furent des désastres, causant douleur et instabilité corporelle. D’autres offrirent à Guaniel une force décuplée, une résistance inégalée et une vitesse impossible à atteindre naturellement.
Avec le temps, Guaniel devint un guerrier unique. Son corps n’était plus seulement un corps, mais une machine de guerre perfectionnée par la science chérubinique. D’autres puissances, intriguées par son succès, acceptèrent à leur tour les augmentations. D’autres, plus conservateurs, les méprisèrent. Mais le résultat était sans appel : les guerriers modifiés surpassaient largement les autres.
Ainsi, Guaniel s’imposa naturellement comme chef de la Milice du Père.
L’Influence de Guaniel et la Milice Céleste
Lorsque l’Ordre des Astres unifia toutes les milices sous une seule bannière, la Milice Céleste, Guaniel devint un acteur central de cette nouvelle ère. Conscient de la valeur des technologies de Chokmah, il les partagea avec tous les royaumes. Bientôt, les puissances de toute la Création furent augmentées par les chérubins, fusionnant le biologique et le technologique. Mais cet essor technologique déclencha un autre mouvement : la quête d’Interracs.
La Quête d’Interracs et la Lutte contre les Corporations de Chokmah
Interracs était un chérubin visionnaire, qui rêvait de voir la technologie accessible à tous. Mais les chérubins étaient divisés. Le savoir était jalousement gardé par des corporations rivales, en perpétuelle compétition. Chaque nouvelle avancée était un secret industriel, chaque progrès une arme économique.
Ces corporations engageaient des unités de la Milice du Père pour protéger leurs secrets et empêcher toute fuite d’informations. Mais Guaniel, ayant lui-même bénéficié de ces technologies, ne pouvait se résoudre à laisser ces savoirs enfermés. En secret, il aida Interracs. Grâce à son influence, il facilita la transmission des connaissances, permit à Interracs de récupérer des données essentielles et affaiblit le pouvoir des corporations.
Finalement, Interracs fonda l’Institut, un organisme destiné à centraliser et partager le savoir technologique des chérubins. Ce fut l’un des événements majeurs qui propulsa les Cieux dans l’Âge d’Or du Tikkun.
La Chute et la Renaissance de la Milice du Père
Mais cette ère dorée ne dura pas éternellement. Lors de la Seconde Brisure, Guaniel et la Milice du Père disparurent, balayés comme tant d’autres par le cataclysme.
Lorsque la guerre prit fin, Chokmah n’était plus qu’une ombre de ce qu’elle avait été. Haelenel, nouveau souverain du royaume, s’empressa de refonder la Milice du Père. Mais elle ne ressemblait plus à l’ancienne.
La technologie avancée des temps anciens avait disparu. Les connaissances accumulées par des millénaires de recherche étaient perdues. Euthanatos, dirigeant de l’Institut, tenta de relancer les augmentations biologiques. Mais sans les données d’avant la Seconde Brisure, la Milice du Père passa plusieurs millénaires à tenter de retrouver son niveau d’autrefois. Certains élohim doutaient même qu’elle puisse jamais redevenir ce qu’elle était.
La Milice du Père Aujourd’hui
Aujourd’hui, la Milice du Père reste fortement liée à l’Institut. Elle n’est plus la force implacable de l’Âge d’Or, mais elle veille toujours sur les industries de Chokmah, protégeant les avancées scientifiques du royaume.
Ses guerriers sont toujours augmentés, mais avec des connaissances incomplètes, des technologies récupérées et fragmentées. Le rêve de Guaniel, d’un monde où la technologie transcenderait la nature des élohim, est-il perdu à jamais ? Ou bien la Milice du Père retrouvera-t-elle un jour sa gloire passée ?
Commentaires