Ahvielle Alarch ferch Amren
Noble Dame de Bretagne - Femme de Galadon
Ma Femme Ahvielle est une des plus belles femmes du monde et donc de Bretagne, moi-même n’en n’ai jamais rencontré d’équivalente tant par la finesse des traits que par douceur de son âme.
Je l’ai rencontrée lors d’une partie de chasse dans le nord.
L’après-midi tirait sur sa fin et je m’étais perdu lors de la chasse. Loin du tumulte des rabatteurs, je goûtais à un peu de tranquillité lorsque j’entendis crier au secours ainsi qu’un bruit de cavalcade. Faisant ce que n’importe qui eut fait, je poussai mon cheval de manière à me rapprocher de la personne en difficulté. Je vis alors une dame en difficulté sur une jument grise aux longues oreilles, comme je le sus par la suite, cette jument n’était pas née de cheval mais était en fait un lutin farceur et malveillant. La jument était emballée et entraînait sa cavalière à une vitesse folle vers les cahots de la route et menaçait de la précipiter au sol à tout moment et de lui rompre le cou. Je forçai mon cheval comme un dément pour arriver à la hauteur de la dame, mais le fée fit une embardée et envoya la pucelle en contrebas du chemin dans un étang à l’onde pure. La poursuite prit fin, mais pas le sauvetage. La dame en effet était gênée pour nager par sa robe et bien que sa chute se fit sans heurt, la course l’avait commotionnée au point qu’elle était proche de se noyer. La récupérant sans difficulté, je la ramenai sur la berge et lui fournis mon manteau pour l’abriter. Et alors je m’aperçus que je venais de sauver la plus belle dame qui fût. C’est ainsi que nous fîmes connaissance.
Par la suite je ne manquai pas une occasion de lui faire ma cour car c’était une femme qui, bien que païenne (alors que je suis chrétien), était d’une bonté sans borne ainsi que dût l’être son père. Elle avait appris de son père les lois de l’Amour et de la courtoisie, les mêmes lois que j’avait connues en Gannes et que j’avais présentées devant le collège de Bretagne qui présidait au choix du Pendragon avant l’avènement d’Arthur. Son manoir était un lieu de délice, avec les jardin, les plus agréables et parfumés que j’eus jamais vu. Ses gueux même semblaient heureux et bien portants, ayant oublié même jusqu’au nom de guerre.
Après sept ans de cour assidue, elle consentit enfin à m’épouser. Nos noces furent célébrées en grande pompe et nous reçûmes de nombreux grands du royaume.
Bien vite elle me fit des enfants : Llewelin, Fiona et mon fils Finn.
Bien que chrétien, je ne néglige rien de son culte pour Elle car elle est païenne, je participe à toutes ses fêtes et j’accepte de sacrifier aux esprits de la forêt. De même, elle a accepté que je fasse construire une église dans le village et que j’y fasse venir un prêtre. Elle m’accompagne toujours à la messe et aucun de nous ne tente de convertir l’autre. De même, nos enfants sont baptisés et connaissent les deux religions et savent les distinguer (enfin ils sont encore jeunes et nous ferons tout pour qu’il n’y ait pas confusion).
Elle m’a tout donné : avant elle je ne savait pas ce que signifiait aimer. Non pas aimer une personne, mais aimer le monde comme le Christ le fit. L’épée de son père que je porte toujours sur moi est une force qui m’accompagne et un viatique, elle me rappelle le vœu que je fis en en prenant possession, que jamais je ne combatte par haine mais uniquement par amour.
Ahvielle m’a fait découvrir l’amour mais aussi la peur. Avant j’avait déjà connu la crainte et la répulsion, un peu de hantise, mais désormais, je connais la peur à chaque fois que je laisse ma famille pour partir à l’aventure. J’ai peur qu’à mon retour je ne trouve plus que ruines et cadavres par la faute de Bertelot. C’est pourquoi, il me faut le trouver et le vaincre non par haine mais par amour et pour trouver la paix !
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