L'amour d'une reine

Après avoir été convaincue que l'accession au trône de son fils Ho Il-Sung allait se solder par une violente révolte, la régente du royaume de Kyong, Eoh Eun-Joo craint pour la sûreté de sa famille. Elle décide d'écrire à son frère, le chancelier Eoh Sang-Chul afin de lui rapporter la situation qui gangrène le royaume et risque de les mener tous deux à leur perte.
Par amour pour sa famille ainsi que son royaume, la régente prend le risque de faire confiance à Lie Yindan qui menaçait pourtant sa vie et celle de sa servante quelques minutes après leur rencontre. La jeune guerrière, partisane de Ho Sung-Ki dans la lutte pour la succession de Kyong, est au fait de ce qui se passe réellement dans le royaume et sait que le destin de la famille Eoh est intimement lié à la conclusion de cette lutte intestine. Elle se charge aussi de délivrer en personne la lettre au chancelier afin que ces informations capitales ne soient pas mises entre des mains indésirables.

Objectif

Par le moyen de cette lettre et des documents qui l'accompagnent, la reine tente de convaincre le chancelier d'abandonner son neveu et souverain afin d'éviter que la révolte à venir ne soit plus longue et sanglante que nécessaire.

Document Structure

État de la publication

La lettre est écrite et envoyée dans le plus grand des secrets et ne doit être vue que par le chancelier.

Historical Details

Contexte

Le royaume de Kyong vient de perdre son souverain et son successeur est en passe de devenir un tyran incompétent. Séparé en deux par le Fleuve Orin, le royaume s'apprête à être déchiré par un conflit interne et cette lettre de la reine a la possibilité de changer l'issue du conflit.

Historique

Convaincu par sa lecture, le chancelier décide d'accepter la proposition de Lie Yindan par le biais de la reine et quitte la faction de son neveu. En conséquence, ses proches collaborateurs et membres important de l'aristocratie Kyong se retirent aussi et se concentre sur la protection des frontière que des seigneurs étrangers observent probablement avec intérêt. Les forces du nouveau souverain s'en trouvent réduites de moitié et les deux camps sont à peu près de force égale.

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L'amour d'une reine

Mon très cher frère,
J'ai reçu la visite de la jeune femme qui vous a remis ces lettres et pris une décision que vous allez peut-être trouver déplacée. Avant de vous en faire part, je tiens à ce que vous lisiez les autres lettres qui accompagnent celle-ci. Elle rapportent en détail tout ce qui ce passe dans le royaume depuis ces derniers mois et dont vous n'avez peut-être eu vent. Le royaume que vous et mon cher roi avez mis tant d'années à bâtir est sur le point de vivre une révolte que nous, au nord du fleuve, n'avions jamais pu voir.
Si vous avez lu les autre lettres, vous comprendrez que la menace est réelle. Le peuple meurt de faim et souffre de la misère, mais cela n'est rien au vu de la souffrance que leur cause les collecteurs de taxe. J'ai cru comprendre qu'ils inventent de nouvelles taxes afin d'opprimer nos paysans et commencent à causer des problèmes aux seigneurs dans le sud du royaume. Vous n'êtes pas sans savoir qu'une grande partie des seigneurs supportant le prince Sung-Ki vivent dans cette partie du royaume. J'ai bien peur que le responsable ne soit personne d'autre que ton bien-aimé neveu qui s'est laissé convaincre par les jeunes nobles dont il s'est entouré et que, s'il monte sur le trône, notre fin serait actée, la pire des morts réservée.
Mon très cher frère, je t'en supplie, prend note des conseils que nous prodigue cette jeune femme du nom de Lie Yindan et trouve un moyen de sauver notre famille. Mon tendre souverain a déjà entamé son voyage pour le Pays des Morts et nous devons protéger notre peuple quand bien même il est sur le point de se déchirer. Lie Yindan m'a juré de trouver un moyen pour nous de garder notre vie sauve, mais la décision de reviens. Mon jeune Il-Sung s'est écarté de la voie que nous avions tracé pour lui, mais cela reste son choix. Il est désormais notre devoir de choisir entre le supporter dans son entreprise et laisser le peuple décider de son souverain. Devenir mère de souverain est l'accomplissement d'une vie d'efforts, mais ne me vois cependant pas vivre dans l’opulence alors que notre peuple se traine misérablement dans la boue.
Mon très cher frère, je te le répète, notre devoir doit désormais prendre le pas sur nos ambitions familiales et personnelles. Même si mon fils passe le reste de ses jours à nous haïr, je préfère que nous restions en vie et que notre peuple connaisse de nouveau des beaux jours. Je prie pour que Buddha illumine ta Voie et que ta santé reste aussi forte que les flots de l'Orin.
Ta très chère soeur, Ho Eun-Joo

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Type

Text, Letter

Média

Paper

Date d'autorisation

Début d'hiver 112

Auteurs

• Eoh Eun-Joo