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Le système monétaire

Il existe différents types de pièces de monnaie dont la valeur relative dépend du métal dans lequel elles ont été frappées. Cette norme a été peu à peu imposée par les marchands de la Cité Franche et les royaumes Nains. Elle est aujourd’hui largement acceptée de par le monde. Les régions qui ne sont pas insérées dans son réseau commercial sont susceptibles de refuser la monnaie acceptée ailleurs et de n’accepter que le troc – à leur avantage.   Les trois plus courantes sont la pièce d’or (po), la pièce d’argent (pa) et la pièce de cuivre (pc). Une pièce de monnaie ordinaire pèse 5 grammes pour un diamètre de 20 millimètres ; 200 pièces représentent donc un poids d’un kilogramme.
La pièce d’or sert d’unité monétaire de référence, même si ce n’est pas la monnaie la plus couramment utilisée. Quand des marchands traitent une affaire concernant des biens ou des services dont la valeur se monte à plusieurs centaines ou milliers de pièces d’or, la transaction ne se traduit généralement pas par un paiement en pièces sonnantes et trébuchantes, mais plutôt en lingots d’or, en lettres de crédit ou en marchandises précieuses. Une pièce d’or équivaut à dix pièces d’argent, qui reste la monnaie la plus utilisée dans la vie courante.   Un ouvrier (de niveau de vie « pauvre ») gagne 2 à 3 pa par jour de travail. Une pièce d’argent équivaut à dix pièces de cuivre, plus petite monnaie en circulation, celle qu’on trouve dans les bourses des journaliers et les sébiles des mendiants. En plus de ces monnaies courantes, des pièces frappées dans d’autres métaux précieux se rencontrent parfois dans les anciens trésors. La pièce d’électrum (pe) et la pièce de platine (pp) remontent au temps d’empires déchus et de royaumes disparus. Elles suscitent parfois une certaine méfiance lorsque l’on s’en sert pour régler une transaction. Une pièce d’électrum équivaut à cinq pièces d’argent et une pièce de platine équivaut à dix pièces d’or.      

Monnaie et politique

La terminologie « pièce d’or », « pièce d’argent » et « pièce de cuivre » est surtout une dénomination pratique, car en réalité, chacune de ces pièces est constituée d’un alliage. Il serait de toute façon difficile pour les plus pauvres de payer avec de grandes quantités d’or ou d’argent.  

La pesée de la monnaie

La part de métaux précieux devrait en principe être constante pour chaque pièce, du fait de l’accord de la Pesée auquel ont adhéré l’essentiel des partenaires commerciaux de la Cité Franche voilà plus d’un siècle. Aux termes de cet accord, 1 pièce d’argent de la Cité Franche vaut 1 pièce d’argent d’Arolavie ou 1 pièce d’argent de l’empire Kaan. Les choses sont moins simples dans la pratique. Un état en difficulté, dont les réserves de métaux précieux ont diminué, sera souvent contraint de réduire la quantité d’or ou d’argent dans chaque pièce. Cette monnaie de moindre qualité sert pour payer les serviteurs ou acheter des biens aux artisans locaux, mais elle ne plaît pas du tout aux grands marchands internationaux qui augmentent leurs prix de vente pour compenser la dévaluation. Il en résulte que le pays sera de plus en plus isolé, parfois même proche de l’autarcie. Quand vous vous rendez dans ces pays, vous pouvez être confrontés à des prix très différents de vos habitudes. Les biens d’importation peuvent être jusqu’à 50 % plus chers tandis que les biens produits localement sont nominalement au même prix que dans la Cité Franche…  

La fausse monnaie

Les pièces sont frappées par les états et leurs représentants (princes, ducs, villes franches, etc.). On reconnaît l’origine et la date d’une pièce aux motifs représentés. Les monnaies de pays relativement pauvres comme la Lothrienne sont considérées avec méfiance par les marchands de la Cité Franche. Au contraire, tout le monde est preneur de pièces frappées dans la Cité Franche ou les royaumes nains. Les faux-monnayeurs ne s’y sont pas trompés et s’efforcent d’imiter les monnaies qui s’échangent le plus facilement, avec le moins de vérifications possible. Il existe de grands types de fausse monnaie :
  • La vraie monnaie rognée. Cette pièce était authentique, mais elle a été limée sur ses bords. Le but des faux-monnayeurs est
  • ici de récupérer de la poudre d’or et d’argent sur des pièces à haute teneur en métal précieux. Pour mener à bien leurs opérations, les malfrats s’associent à des commerçants, par exemple des aubergistes du port. Le flux de monnaies entrantes et sortantes étant important, il est relativement facile de dissimuler l’opération qui s’étend dans la durée.
  • L’imitation de faussaire. Les faussaires utilisent un alliage d’un aspect aussi proche que possible de la véritable monnaie précieuse. Beaucoup de faux sont assez grossiers, de sorte qu’un test d’Intelligence (Investigation) DD 10 suffit à les identifier. Il
  • existe cependant de véritables artistes de la contrefaçon. Si ces individus parviennent à noyer le marché sous de fausses pièces d’or ou d’argent de la Cité Franche, sitôt que la nouvelle sera connue, c’est la réputation et la valeur de cette monnaie qui s’effondrera.
  • L’imitation presque officielle. Quand un état est en difficulté, il commence généralement par réduire discrètement la
  • proportion d’or ou d’argent dans sa monnaie. Parfois, il emploie des moyens plus étonnants, en fabriquant de la fausse monnaie dans ses ateliers, en copiant des pièces qui donnent confiance aux marchands étrangers afin de pouvoir effectuer des achats stratégiques, une grosse commande aux ingénieurs gnomes des Éoliennes par exemple. Autant dire qu’il est inutile dans ce cas d’aller se plaindre au gouvernement de la circulation de fausse-monnaie sur son territoire… Ceux qui voudraient révéler le problème pourraient même disparaître brutalement !  

    Les steinbanken

    Les nains bâtisseurs se sont illustrés par la mise en place de réseaux de banques hautement sécurisées connues sous le nom de steinbanken (prononcez ch-ta-i-nn-ban-ken-ne ; singulier : steinbank) – banque de pierre en référence à la solidité et à la durabilité des rochers.   Mis à part les nains, peu de personnes parviennent à bien prononcer ce nom. Les bourgeois parlent de la banque de pierre ou simplement de « la » banque. Le commun des mortels a créé des désignations plus variées. Voici quelques expressions argotiques de la Cité Franche : aller aux pierreux, marquer la borne, gratter la dalle… Les banquiers eux-mêmes sont qualifiés de pierreux, d’hommes de fer, ou décrits comme Les inflexibles. Leur uniforme anthracite participe à la sensation d’austérité qui ne manque de frapper celui qui entre dans le bâtiment.  
    Comptoirs
    Les nains ont des comptoirs dans chaque grande ville en affaire avec la Cité Franche. L’accueil y est habituellement glacial et les banquiers sont connus pour leur absence complète de sens de l’humour. Ils sont néanmoins les seuls à pouvoir garantir un système de lettres de change en fonctionnement y compris dans des régions déstabilisées, comme la Cyrillane en proie à la guerre civile.  
    Les lettres de change
    Pour éviter de transporter de grandes quantités d’or et risquer d’attirer inutilement l’attention, les marchands utilisent régulièrement des lettres de change. Ils confient une quantité d’or à une banque, paient pour la transaction, et obtiennent en retour une lettre de change par laquelle ils pourront retirer le tout dans une banque du même réseau. Les banques peuvent donner la somme sous plusieurs formes : monnaie de la Cité Franche, monnaie locale, pierres précieuses, etc. Les choix disponibles dépendent bien évidemment du type de richesses stockées dans la banque.   Faire appel à la steinbank coûte de l’ordre de 5 % sur toutes les transactions, mais les grands voyageurs savent qu’il est difficile d’en faire l’économie.

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