Les Résistants du Périsert - E01
General Summary
Notre histoire commence en l'année 498, dans le désert périphérique de la Bordure, aussi connu sous le nom de Périsert. Trois fiers gaillards, aux allures de héros du peuple, arpentent fièrement la route dont il sont en charge de la protection. Avoir le privilège de porter une arme dans ce coin était quelque chose d'assez rare. Le Périsert est une région très peu peuplée et relativement pauvre, pas très fertile et soumise régulièrement à des attaques de monstres. Mais c'était pour ça que nos trois héros avaient intégré la milice paysanne Duéganir, pour défendre la veuve et l'orphelin.... et surtout pour occuper leurs journées. Il ne se passe pas souvent quelque chose d'intéressant dans le Périsert.
Mais nos héros ignoraient alors qu'aujourd'hui allait commencer la plus grande aventure de leur vie.
Acte 1 - Le drame d'une vie, la naissance de héros
La journée avait été longue et nos héros, membres de la milice paysanne Duéganir, avaient quitté Bourgsec pour retourner dans leur village natal Timanor. Quelques heures avant le coucher du soleil, ils aperçurent au loin de la fumée s'élevée de Timanor, une épaisse fumée noire qui montait en colonne. Nos héros tentèrent d'apercevoir ce qu'il se passait là-bas et, après quelques secondes d'observation attentives, ils en vinrent à la conclusion maligne que ce bon vieux boulanger Bardeid avait encore fait crâmer les petits pains que tout le village adorait tant. Quel bon à rien celui-là !
Ils reprirent leur marche, tentant à plusieurs reprises de deviner quelle pouvait être la source de cette fumée, mais rien de concluant ne leur vint malheureusement en tête. A deux kilomètres du village, alors que le soleil était sur le point de se coucher, ils réalisèrent que le village avait brûlé. Jean, le géant au crâne rasé, eut alors très peur pour sa chienne et écouta attentivement. Au milieu des peurs et des gémissements des villageois (qui venaient parasiter son écoute), il reconnu les lamentations de sa chienne, Maga. Ni une ni deux, il se mit alors à courir à toute vitesse vers le village, sitôt suivi par Simono Duretello le fier guerrier qui avait pris un peu trop de coups de bâton sur la tête durant son entraînement, et Harald, cette brave brute au torse nu dont la hache immense pendait dans son dos.
La chienne de Jean gisait au milieu du village, éventrée mais encore vivante. Jean vit rouge et hurla de toutes ses forces, il se dirigea vers un des nombreux cadavres qui jonchaient la place (celui de ce brave Cornecorneille, paysan et père de famille) et lui arracha sa chemise fraichement lavée pour en faire un pansement. Jean réussit à faire quelque chose d'assez propre pour octroyer quelques jours de vie supplémentaire à sa chienne.
Pendant ce temps, Harald le vif d'esprit, compris soudainement que le village avait été attaqué et il se mit à hurler le nom de sa bien-aimée "Jasmine !". Jusqu'à ce qu'une naine, habitante du village à la barbe développée, se jette dans ses bras.
« Jasmine ! Jasmiiiiiiiiiine !
- Oh Harald, mon Harald !
- Mais, dit-il en la regardant dans les yeux, tu n'es pas ma Jasmine !
- Mais je m'appelle Jasmine....
- Oui, bon, hum. Laisse mon tranquille, je dois retrouver ma vraie Jasmine.»
C'est à ce moment dramatique qu'il trouva le cadavre d'une femme, gisant au sol et sur qui il se jeta. Les villageois survivants le regardèrent avec pitié, il semblerait bien que cette femme n'était pas Jasmine et que, comme l'expliquerait plus tard Simono qui connaissait Harald depuis l'enfance, Jasmine n'était qu'une construction de l'esprit d'Harald, sa chimère et son idéal.
Quant à Simono, il parti à la recherche de sa famille. Il trouva d'abord sa soeur Yasheira qui avait reçu un coup sur la tête mais qui était toujours vivante et demanda alors:
« Papoune ! Mamoune ! Ou qui sont ??!
- Tu ferais mieux de t'occuper de ta soeur, lui répondit un villageois avec compassion.
- Mais Papouuune, Mamouuune !
- Je suis désolé...»
A ces mots le guerrier n'y tint plus et se précipita en hurlant vers la maison de ses parents, elle était au centre du village car son père en étant le maire. Il trouva la bâtisse en cendres et les cadavres décapités de ceux qui l'avaient élevé. Il tenta vainement de réunir têtes et corps, mais cela n'eut malheureusement pas l'effet escompté. Soudain, se tournant vers son frère jumeau invisible, il lui tendit la tête de son père et s'en alla retrouver ses autres compagnons, avec un seul mot à la bouche :
« VENGEAAAAANCE !!!! »
Alors que Harald s'en prenait violemment à Bardeid le boulanger, pour aucune raison raisonnable (notons quand même qu'il s'arrêta quand ce dernier se mit à cracher du sang), le brave Jean s'était fait interpeler par deux adolescents d'une quinzaine d'année : Dorian et Nila.
« Vous devez nous aider, nous protéger. Nos parents sont morts, comme de nombreux autres adultes. Nous sommes sans défense et nous ne savons même pas nous battre ! Regroupez le village, mettez nous à l'abris, nous devons nous cacher avant que la nuit ne tombe et que nous soyons à la merci des monstres ! supplia Dorian.
- Oui, et puis les soldats qui nous ont attaqués, ils pourraient revenir et finir de nous massacrer. renchérit Nila.
- Oui, nous partons pour les tuer et venger ma chienne Maga ! répondit Jean. Nous les tuerons tous !
- Vengeance !!! rajouta Simono.
- Non, pas vengeance, ca ne sert à rien, vous allez vous faire tuer et nous serons toujours sans défense ! cria Nila.
- Si, nous les tuerons tous, il ne nous resisteront pas !
- Mais que pouvez-vous contre une vingtaine de cavaliers en armure ?
- Si vous partez au lieu de rester, vous nous abandonnez !
- Ils ont tué Papoune et Mamoune ! objecta Simono.
- Ils peuvent revenir, ils étaient à la recherche de soldats du Roi qui s'étaient cachés dans la taverne. Mais il en manquait un, peut-être qu'ils vont vouloir nous punir de nouveau s'il ne le trouvent pas. insista Dorian. - Tiens, toi un homme maintenant. reprit Jean. A ton âge j'étais soldat depuis au moins dix ans. Tu prends cette épée (il tendit une épée courte à Dorian), et tu défends le village. Et tu prends aussi ma chienne, et tu la soignes. Allez, houste, sois un homme !
- Bande de lâches, vous nous abandonnez ! » pesta Nila pour conclure.
Le soleil se couchait alors que nos héros quittaient le vilage, abandonnant les survivants, blessés et sans défense, à leur propre sort. Nila avait suggéré qu'ils partiraient se cacher dans les Collines des Trolls, mais seraient-ils réellement plus en sécurité ? Simono ne dit même pas aurevoir à sa soeur de qui Dorn, la femme de Bardeid le boulanger, prenait soin. Jean quitta le village en courant à toute allure, suivi par ses deux comparses. Seule la voix du vieux Mumed, ancien milicien à la retraite qui les avait formés, retentissait dans la plaine.
«Sacs à foutre, raclures de bidet, tas de merde. C'est ça cassez-vous, laissez-nous seuls, n'assumez pas vos responsabilités !! J'aurais du y réfléchir à deux fois avant d'engrosser vos mères ! Oui, je suis votre père, et ca ne m'inspire que le dégoût. Allez, déguerpissez et allez vous faire tuer bande de lâches ! Bon débaras ! »
Acte 2 - Rien n'arrête un coeur pur
Nos héros n'entendaient que leur courage, leur bravoure et leur sens du devoir (et ils n'entendaient certainement pas les reproches que leur avait adressé l'ensemble des villageois). Ils s'essouflaient en courant sur la route d'Anthir au Sud-Est, où ils pensaient pouvoir trouver les mystérieux cavaliers. Mais encore une fois, ils ne songeaient pas à faire de pause où à s'arrêter.
Après quelques heures, Jean dont l'ouïe était fine, entendit les cris de gnolls, mais il préférera ne pas en tenir compte. Pourtant les cris se rapprochaient et il semblait bien que les gnolls avaient pour projet de tendre une ambuscade. Simono s'en rendit compte aussi, mais comme son camarade il préféra ne pas y penser. De manière générale il préférait ne pas penser du tout. Puis, finalement, ce qui devait arriver arriva et le groupe fut pris en tenaille dans une ambuscade. Cependant, à quelques dizaines de mètres devant eux se battait déjà une jeune moine, Kiba la halfeline, contre un demi-ogre imposant.
Nos héros étaient assoifés de sang et le combat ne les mit pas en difficulté, ils surent faire face à la menace des gnolls, aussi bien que du demi-ogre très facilement. Mais c'était sans compter qu'une fois le mastodonte évincé, la famille demi-ogre rappliqua en entier. Papoune, Mamoune et Pitchoune, d'immenses demi-ogres, venaient venger leur fils et frère. Malheureusement pour eux, ils connurent une fin funeste également.
Il est à noter que deux de nos héros eurent à se confronter à une épreuve de vérité qui les ébranla profondément. Le premier fut Harald qui compris soudainement que Papoune aimait Mamoune, au moment où cette dernière venait de se faire occir. Il s'appropria toute la douleur que ressentait Papoune et il se roula en boule au sol.
La seconde fût Kiba qui, pleine d'espoir, proposa à Pitchoune, dernière survivante de sa famille, de s'enfuir sans lui faire de mal. Cette dernière la crut, mais à peine eut-elle tourné le dos à Jean que celui-ci lui enfonça ses griffes dans le crâne. Pitchoune lança un dernier regard accusateur à Kiba avant d'expirer.
Nos trois héros firent la connaissance de Kiba, la halfeline qui avait abbatu un demi-ogre seulement avec ses poings. Elle venait du Pandapai et était ici à la demande de son maître pour enquêter sur les mystérieux guerriers qui avaient débarqué sur les côtes de la Bordure et de qui l'on savait encore très peu. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle fût décontenancée par l'esprit et les décisions de nos trois héros. Elle choisit cependant de se joindre à eux, ce disant qu'elle aurait l'opportunité d'en apprendre plus en leur compagnie. Elle observa avec attention, et sans jugement, la scène où Harald alla s'isoler dans un bosquet et qu'il enfila la robe rose à pois blancs que lui avait donné Dorn, la femme du boulanger, en lui disant qu'elle avait appartenu à Jasmine. Harald s'était serré dans ses propres bras en témoignant son amour pour Jasmine. Puis il avait enlevé la robe, persuadé que personne ne l'avait vu, et était retourné auprès de ses compagnons.
Vers trois ou quatre heure du matin, alors qu'ils auraient du être épuisés, nos héros avançaient toujours sur la route d'Anthir et il trouvèrent une femme seule qui tenait le cadavre de son compagnon. Elle s'appelait Jamsine et le défunt avait porté le nom de Bjorn. Elle leur implora protection et Jean, pensant être généreux, lui offrit une épée courte. Elle voulait qu'ils la raccompagne vers un endroit sûr mais ils refusèrent et ils lui dirent de partir à Timanor, sans vraiment préciser que le village avait été brûlé, et que là-bas on s'occuperait d'elle. Dubitative, elle partit seule dans la nuit, une torche dans la main, sur la route de Timanor.
C'est aussi ça la vie de héros, aider des demoiselles en détresse sans demander de paiement.
Récompenses Accordées
Géographie du Périsert
Avant toute chose, il est important de donner quelques éléments de géographie pour comprendre l'environnement dans lequel évoluaient nos trois héros. Ceux-ci sont nés et ont grandi dans le village de Timanor et, au début des évènements, ils arpentaient la route entre Bourgsec et Timanor.
Les villages
- Timanor était un village de taille moyenne pour le Périsert, qui comptaot une soixantaine d'habitants et était situé sur la Rivière Verte. Le site comptait comme lieux notables une minuscule taverne et une boulangerie.
- Plus à l'Ouest, en remontant la rivière verte, le village de Modrak comptait une centaine d'habitants, dont un avant-poste avec quelques soldats royaux en faction.
- Ces soldats étaient rattachés au château de Kalamtor, encore plus à l'Ouest. Le terme de château ferait rire n'importe quel barde ayant voyagé un peu dans Abrasia, car les fortifications en terre et les douves pleines de boue représentent de piètres défenses. Mais pour le Périsert, c'était vraiment ce qu'il y avait de mieux en termes d'architecture militaire. Nos héros ignoraient tout de ce château appartenant à l'élite de la noblesse locale. La seule chose qu'ils savaient était qu'il était gouverné par Jonas d'Arvois, un seigneur au service du Roi Fufynn Cyri'Andil, et qu'au-delà commençait la route vers Saline.
- Plus au sud se trouvait le grenier à blé de la région : Bourgsec. C'était le foyer d'environ 130 paysans, la vraie ville de la région, le centre culturel du Périsert ! En effet, la taverne possédait une cythare que les clients pouvaient emprunter pour régaler le public emerveillé d'entendre de la musique. Malheureusement, personne ne savait jouer de la cythare.
- Au sud-ouest, le village d'Evan-en-Lisière était une implantation d'un groupe d'hommes et de femmes qui avaient décidé de tourner le dos aux affres de la civilisation et des grandes villes comme Bourgsec. Evan-en-Lisière comptait une cinquantaine d'habitants qui vivaient principalement de la chasse et, parfois, de la vente de peaux de bêtes.
- Enfin, Anthir, au Sud-est, était le dernier village avant le Désert Aride. C'était aussi le plus cosmopolite, on y trouvait plusieurs races mélangées et c'était de là que partait la route descendant jusqu'à Emésir et les Plaines de Qamah. Près d'une centaine de personnes vivaient là, et quand une caravane arrivait pour commercer, ce nombre pouvait monter jusqu'à 120. Ce qui est vraiment quelque chose pour la région.
Les zones sauvages
- Au nord-est du Périsert, les Collines des Trolls sont un lieu dotées d'une beauté contrastante avec le reste de la région. Bénificiant d'une irrigation et d'un ensoleillement avantageux, les collines sont verdoyantes et extrêmement plaisantes. Que dire de plus que ces lieux sont calmes et paisibles... la plupart du temps. Evidemment, le jour où vous croiserez un troll cela sera beaucoup moins plaisant.
- Les Terres Arides au sud-est sont le début du Désert de la Bordure. On ne sait jamais de quelle manière on va y mourir, de déshydratation ou attaqué par une guivre des sables.
- La Forêt aux Hiboux est un bois sauvage où il vaut mieux entrer armé. Bien que la forêt soit arpentée par les chasseur d'Evan-en-Lisière, ceux-ci n'ont jamais réussi (ni même tenté) de devenir les maîtres des lieux.
- Les Prairies Gnomes portent ce nom car auparavant elle était habitée par ces petites créatures. Bien sûr il en reste toujours quelques-uns, enterrés dans leurs terriers, mais les loups et autres bêtes sauvages qui ont envahi les lieux sont toujours à l'affût de ces bêtes qu'ils trouvent succulentes.
- Enfin, les Plaines Duergar dérivent également leur nom de leurs habitants. A la différence que dans ces plaines, les duergars n'ont pas disparus. Ils franchissent rarement la Rivière Verte, mais s'en prennent fréquemment au voyageur isolés sur les routes. C'est d'ailleurs pour leur faire face que fût créée la milice paysanne Dueganir.
- A noter, pour finir, la Rivière Bleue, prenant sa source plus au nord et qui se jette dans la Rivière Verte, au pied des Collines des Trolls. Les noms de ces cours d'eau viennent évidemment de leurs couleurs. A l'image des habitants de la région, les noms de lieux sont simples.
Commentaires