Journal de Jack - Rencontres

Aujourd’hui, les affiches placardées un peu partout, et les dires des villageois ne laissent pas de place au doute : c’est le début du concours de chasse. Nous nous y retrouvons avec Apo, et écoutons les explications de l'orateur. Nous ne sommes pas dans le besoin, mais s'il nous pouvions y gagner un vrai statut, une vrai maison ou même simplement de la renommée, se serait très intéressant.
L'annonce est faite : la récompense sera une faveur du Consortium et la somme de 1000 Po. C'est notre chance, tout cela pourrait permettre à Apo de retourner lutter contre les hommes-lézard afin de venger le massacre de son peuple. D’un point de vue plus personnel, je ne pense pas que ce Consortium soit assez puissant pour m’aider dans ma vengeance, d’autant plus qu’ils ne m’inspire pas assez confiance pour que je leur révèle mon origine obscure, ils risqueraient de se méfier de moi… Et je ne veux pas ébranler la petite situation que j’ai réussis à obtenir depuis le début du mois.
En nous inscrivant, nous rencontrons un groupe de trois personnes prêtes à faire équipe avec nous. Shjüs est une belle demoiselle aux traits fins et aux yeux en amandes. Même si je ne suis pas sensible à la beauté d’habitude, je ne peux m’empêcher de remarquer sa prestance dans sa tenue très sophistiquée. Elle se bat à l’aide de deux sabres courts de belle facture. Erwin est un moine, sa naïveté est assez drôle, il est à la fois excité de participer au concours mais peureux de ce qu’il pourra y rencontrer. C’est un homme-chat, une race intrigante, comme si la vie ou plutôt la force créatrice de toute chose avait utilisé la même sorte d’énergie qui me permet de changer de forme. A en juger par sa tenue, il est du Monastère du Lotus. Le dernier est un tieffling bleu aux cornes recourbées du nom de Malhal, il combat avec une chaîne comme celle que j’utilise, même si la sienne à l’air d’avoir des propriétés magiques… Il a une cicatrice en forme de chaîne, comme une brûlure sur l’un de ses bras et un masque à la ceinture, qui éveillent ma curiosité. Nous faisons le tour de la ville pour demander conseil et nous préparer aux quatre jours de chasse qui s’annoncent. Au détour d’une ruelle, Malhal me met mal à l’aise à force de questions et je ne contrôle plus rien. Et je me met à me transformer en cheval, révélant ainsi ce que je suis à tout le groupe. Heureusement, ils ont l’air d’être plus intrigués par ce pouvoir que dégoûtés par ce que je suis.
Après un faux-départ, au cours duquel nous partons pour la plaine puis faisons demi-tour voyant que la nuit est déjà là, nous passons la nuit au Port pour un départ le lendemain à l’aube. Avant de nous reposer, Shjüs inspecte mes tatouages et mes cicatrices, selon elle, mes pouvoirs sont liés aux tatouages qui me recouvrent. Elle est très intriguée, peut-être m’aidera-t-elle à retrouver les hommes en blancs...
Le lendemain, nous nous retrouvons dans la vieille ville. Nous décidons de récupérer une des carcasses du cratère des ordures pour attirer un premier prédateur… Suivant la taille de celui-ci, nous en attireront de plus gros, ou, nous estimant satisfaits, nous rentrerons au Port. Suivant les conseils des vieux loups de mer qui font la clientèle de la Taverne du Chat perdu, nous partons pour le littoral, je traîne la carcasse en empruntant la forme d’un cheval. Notre groupe ne tarde pas à attirer des bêtes volantes mais je suis obligée de compter sur mes nouveaux compagnons pour m’avertir du danger. Sous cette forme-ci je ne peux pas surveiller le ciel… Nous atteignons bientôt la côte, et les bêtes volantes se faisant de plus en plus menaçantes, nous nous arrêtons là pour attendre leur assaut !
Ce sont pas moins de trois quetzacoatles qui fondent sur notre groupe, suivis d’un autre plus gros à la crête rouge. Erwin et Shjüs se retrouvent rapidement sur le dos plus gros alors que sous forme d’arbre je protège Apo et Malhal tant bien que mal. De notre côté, sous la protection de mes branches nous parvenons à nous débarrasser des agresseurs sans trop subir de dégâts. Les deux autres, quant à eux, ont l’air bien amochés quand le plus gros finis par tomber. Il s’agit d’un Kongamoto, et alors que nous nous apprêtons à récupérer sa tête comme trophée de chasse pour le concours, une autre bête est aperçue au loin, certainement attirée par le bruit du combat et l’odeur du sang. Un Spinosaure se dirige droit sur nous...