La Prophétie du Dragon Mourant

Résumé

“Mes enfants, ne pleurez pas ma mort car c’est là le seul plaisir de ma sœur. Malgré les avertissements, malgré son enfermement, elle a fomenté le plus abject des crimes : le meurtre de sa famille. Elle ne reviendra jamais parmi les siens, car sa haine ne fait que croître à mesure que l’on tente de lui faire expier ses fautes. Elle n’est que perfidie et colère, et aucun emprisonnement ne pourra la ramener à la raison. Sachez ceci : le monde est condamné à périr de sa main. Qu’elle soit libérée sur l’heure ou bien dans mille ans, sa rancœur restera intacte. Ses rejetons tenteront par tous les moyens d’avilir le monde et de libérer leur mère. Enfermez-là sous terre, enfermez-là dans n’importe quelle prison, elle trouvera le moyen de revenir accomplir sa vengeance. Ce monde est condamné à moins qu’elle ne meurt, et je vous interdit de la tuer. Soyez dignes de mes enseignements et préservez Weltilim aussi longtemps que vous le pourrez. Partout où vous irez, assurez-vous que la justice et l’honnêteté prévalent sur la haine, le meurtre et le mensonge. Et lorsqu'elle viendra détruire l’univers, affrontez-là avec vaillance, et mourez dignement. Me faites-vous cette promesse ?” Bahamut, Dragon de Platine et créateur de Weltilim, tint ces paroles avant de s'éteindre après avoir été frappé par la dague empoisonnée de Lolth.

Perception Culturelle

A travers les siècles et les millénaires, les dragons s'assurèrent de transmettre les derniers mots de leur père afin que nul n'oublie son devoir et que le monde se prépare à l'affrontement final. Lorsque les dragons commencèrent à dégénérer, la prophétie devint le pilier central de la culture des Drakéide . Toutefois, comme les dragons de la légende, les drakéides se divisèrent autour de l'interprétation et de l'application de la prophétie. Certains fondèrent l'école de pensée Orthodoxe, désireux d'appliquer à la lettre les dernières volontés du dieu défunt. Les représentants de cette pensée développèrent un mode de vie martial tout en étant résolument tournés vers le reste du monde et les créatures intelligentes capables de les rejoindre dans la grande bataille finale. D'autres adoptèrent la pensée d'Haemoras, le dragon d'airain. Furieux à la mort de son père, Haemoras déclara qu'il mettrait tout en oeuvre pour venger Bahamut, faisant fi de la prophétie en menant une vie entièrement dédiée à la traque et à l'élimination de Tiamat et ses serviteurs. Les adeptes haemoriens devinrent aussitôt des parias, se coupant à la fois des orthodoxes et des ennemis de Bahamut. Kuprarazax, le dragon de cuivre, donna naissance au courant de pensée Optimiste à travers ses paroles pleines d'espoir. Il déclara qu'il trouverait un moyen d'empêcher définitivement Tiamat de détruire le monde sans tuer la dragonne, respectant ainsi le désir de paix de Bahamut tout en empêchant la prophétie de s'accomplir. Les optimistes furent aussitôt rejetés par les orthodoxes, car leur interprétation signifiait que Bahamut aurait commit une erreur ou menti. Les haemoriens se moquèrent ouvertement des optimistes, les accusant de mollesse et de couardise. Enfin, un dernier courant apparut auprès des drakéides chez qui le doute avait prit racines. Le Nihilisme attira tout ceux qui, convaincus par la prophétie, comprirent que la victoire de Tiamat était inéluctable et celle des fidèles de Bahamut impossible. Ce faisant, toute prolongation de l'existence du monde ne serait que vanité, et le seul acte de véritable liberté serait de précipiter la fin du monde en favorisant le retour de la dragonne. Les nihilistes devinrent les plus farouches opposants des orthodoxes et des haemoriens, et développèrent eux aussi un style de vie martial et ouvert sur le monde, avec pour objectif de faire fleurir le chaos en attendant leur infâme maîtresse.

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