La Chanson des Errants Myth in Weltilim | World Anvil
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La Chanson des Errants

La Chanson des Errants est un chant de groupe traditionnel parmi les elfes Errants, qui la chantent lorsqu'une Chasse est en déplacement ou lors de certains événements. Il s'agit d'une variante de la Genèse concernant la création des elfes.   Cette chanson reprend des extraits de plusieurs chapitres de la Genèse, mettant en avant le rôle des Errants.   En langage commun, la traduction de la chanson est la suivante :   "Lorsque les éladrins quittèrent le monde, Corellon désira de nouveaux enfants. Il chercha celle qui lui avait donné ses premiers-nés, Mais Sunie la Belle avait disparu.   Dans un bosquet, les cris de la Sublime  résonnèrent jusqu'aux oreilles de Corellon. L'Infidèle s'ébattait dans les bras d'Orion. L'affront devait être vengé D'une flèche plantée dans le cœur des amants.   Alors la Belle, par quelques mots fourbes, Dissuada Corellon de se venger. S'il tuait Orion, dit-elle, Il devrait tuer tous les autres dieux Avec qui elle avait connu de coupables plaisirs.   Se sachant entouré de traîtres, Corellon Répudia l'Infidèle. Il fit la promesse qu'aucun rejeton Issu de ce ventre traître Ne vivrait plus d'un jour.   La Catin mit au monde Le fruit de son union avec le Orion. Les gnomes ridicules furent cachés dans les bois Par leur père le Chasseur.   L'ire de Corellon était telle Que le dieu ravagea les forêts d'Orion. Il arracha arbres et branchages Et les tailla avec colère Par son couteau d'argent.   Le dieu avait sculpté là Une armée de bois noble. Houx et charme; Érable, cerisier, amandier; Et la vigne.   Il donna vie aux figures De bois blanc. Ceux-là devinrent les Favoris. Destinés à régner sur le monde Au nom de leur Père.   Il donna vie aux figures De bois brun. Ceux là devinrent les Errants. Destinés à venger leur Père Sans connaître de frontières.   Il réserva les figures De bois de vigne Dans une grotte. Il en avait honte Car elles étaient tordues.       Arrivant à la forge de son père, Corellon en escalada la charpente avec légèreté et se glissa au dessus de Moradin, dissimulé par les ombres. En contrebas, le dieu des nains et Kord s’affairaient à leurs projets, leurs visages baignés par la lueur rouge de l’âtre. Moradin façonnait des nains à l’aide d’un métal nouveau qu’il nommait acier. Kord récupérait ensuite les nains d’acier et leur apportait les derniers détails, les rendant plus robustes et forts. Un à un, les nains prenaient vie entre les mains des deux dieux, et on leur inculquait alors les techniques d’artisanat et les méthodes de guerre. Chaque nain forgeait ensuite ses propres armes et assistait ses semblables, donnant naissance à une armée née pour le combat. Mais une dispute éclata, car Moradin trouvait que Kord avait de plus en plus tendance à dénaturer les nains pour en faire des créatures à sa propre convenance. Furieux, Kord se jeta sur Moradin et le roua de coups, et le forgeron se défendit et lui brisa la jambe d’un coup de marteau. Ulcéré, le dieu de la guerre déroba une part de l’acier de Moradin et s’enfuit avec. Le dieu des nains se releva et reprit son travail, ignorant que Corellon se tenait toujours au dessus de lui. Pendant plusieurs heures l’acier fut forgé et apprêté en toujours plus de nains. La fatigue vint voiler le regard de Moradin qui tituba tout en continuant de marteler et de ciseler son oeuvre. Sentant l’heure de sa vengeance venue, Corellon empoigna son couteau d’argent et se laissa tomber sur son père. Dans un cri de colère, il le poignarda dans le dos, répétant inlassablement ce geste parricide. Moradin s’effondra dans une mare de sang, soufflant comme un boeuf agonisant. Au même moment la porte de l’atelier s’ouvrit. Kord découvrit la scène immonde : les nains maculés du sang de leur créateur, Moradin gisant au milieu d’une large flaque vermeil, et Corellon debout au dessus du corps du dieu de la forge, un long couteau d’argent ensanglanté à la main. L’assassin s’enfuit à toutes jambes, laissant là son père gravement blessé. Kord se précipita auprès du dieu artisan et lui demanda pardon pour l’avoir abandonné, pour s’être laissé emporter par la colère. De sa voix rendue sifflante par le sang, Moradin lui répondit qu’il était fier des nains d’acier qu’ils avaient créé ensemble. Kord révéla alors qu’il avait commis une erreur plus grave encore : de l’acier qu’il avait volé, il avait formé des créatures terribles destinées à régner sur le monde sans partage. Ces créatures étaient les géants, et il leur avait insufflé toute sa colère guerrière ainsi qu’une part des forces élémentaires de l’univers. Souriant alors que son étincelle de vie le quittait, Moradin dit alors que les nains d’acier répareraient l’erreur de Kord en débarassant le monde des géants.   Au coucher du soleil, lassés d’attendre les retardataires et pressés de rendre la justice, les anges, les nains et les dragons se dirigèrent vers les plaines d’Ordmuin où se cachaient Baine et les siens. Tout à coup, venant de l’est, un puissant cor de cuivre retentit et cent mille nains d’acier rejoignirent l’armée sous la direction du puissant Kord. Majira s’approcha du dieu de la guerre et lui demanda pourquoi son mari Moradin n’accompagnait pas les nains au combat. Kord lui révéla alors l’infamie commise par Corellon qui avait tué son père après avoir appris que Sunie avait couché avec lui. Frappée de stupeur, Majira s’effondra aux pieds du dieu guerrier, lui expliquant que jamais Moradin n’aurait pu commettre un tel acte, car il n’avait jamais quitté son lit. Par dessus tout, il aimait profondément sa femme et son fils et ne se serait jamais couvert de honte de cette façon. Sur la crête d’une falaise proche se découpa alors la silhouette de Corellon. Les cheveux blonds du dieu des elfes étaient roussis par le sang de son père, et il tenait toujours fermement le couteau d’argent du parricide. A ses côtés apparurent ses nouveaux enfants. Favoris et Errants se révélèrent aux yeux de tous, fiers et avides d’accomplir la volonté de leur père. Le dieu des arts se présenta lui-même comme Corellon le Sans-Père, dieu de la folie et des elfes. S’assurant que chacun puisse l’entendre, il fit la promesse d’aider l’armée du bien à triompher des infectes engeances de Baine. Ensuite, il poursuivrait sa mission purificatrice en éliminant tous les dieux traîtres ayant abusé de sa confiance en couchant avec Sunie. Sa vengeance commencerait par le meutre de sa mère Majira, puis il continuerait en tuant Kord, Lathandre, Séluné, et ainsi de suite jusqu’à égorger Sunie la catin après qu’elle ait vu tout le mal que son infidélité aurait provoqué. Se tordant les mains en pleurant, la déesse de l’automne tenta de ramener son fils à la raison, de lui expliquer que Sunie ne pouvait que lui avoir menti pour essayer d’arranger son sort. Mais la raison de Corellon l’avait définitivement quitté, et aucune parole de Majira ne put lui ouvrir les yeux sur l’horrible malentendu qui l’avait poussé à massacrer son propre père. Se placant à la tête de l’armée, Corellon déclara qu’il n’accomplirait sa vengeance qu’après avoir vengé la mémoire de Bahamut, seul dieu ayant réellement fait preuve de sagesse et d’intégrité. Les autres dieux hésitèrent à suivre le fils de Moradin dont le regard fou n’appelait qu’au meurtre et à la vengeance, mais il était accompagné d’un grand nombre des elfes, ces successeurs des éladrins à la fois plus robustes et disposés aux arts de la guerre. L’armée se mit en marche et, au coeur de la nuit, parvint aux portes du domaine de Baine.   L’armée du bien pénétra sur les terres de Baine, où les orques et les gobelins s’assemblèrent rapidement pour faire face aux intrus. Gruumsh et Maglubiyet vinrent à la tête de leurs créatures. Bhaal sortit de sa forteresse d’airain, deux lames monstrueuses aux poings. Loviatar apparut ensuite, portée sur un char tiré par des animaux dont les sangles étaient accrochées à même leurs chairs par des crocs de boucher. Puis Baine descendit du trône d’or d’où il dominait toute la région, serrant un long fouet d’épines dans sa main griffue. Tyr s’avanca seul entre les deux armées et énonca le jugement qu’il avait rendu. Le fracas d’un tambour retentit, et la bataille débuta. Les hauts-elfes obscurcirent les étoiles par leurs volées de flèches, tandis que les nains de fer se lancèrent au coeur du combat accompagnés des nains d’acier et des elfes. Aussitôt les orques lancèrent une contre-charge avec le soutien des gobelours et des hobgobelins, tandis que les gobelins restaient en arrière et répondaients aux tirs des hauts-elfes par leurs propres salves de flèches. L’armée de Baine était moins nombreuse mais plus brutale que l’armée de la justice, et bientôt les nains et les elfes découvrirent que les armes de l’ennemi étaient enduites d’un poison mortel. A chaque coup reçu, les blessures se mettaient à saigner abondamment tout en dégageant une odeur de putréfaction insoutenable. Tous reconnurent le poison qui avait eut raison de Bahamut. Les forces s’équilibrèrent puis l’avantage fut pris par Baine. Au coeur de la bataille, le dieu tyran affrontait Kord et Tyr à lui seul. A ses côtés Maglubiyet et Gruumsh fauchaient les nains et les elfes par brassées entières, jusqu’à ce que Corellon vienne s’interposer. Majira et Lathandre combattaient ensemble, virevoltant comme des rapaces autour de leurs ennemis. Mélana et Oghma ne participaient pas au combat, car ils tenaient à conserver leur neutralité. D’autre part, leur mort aurait privé l’univers de la magie et du savoir nécessaire à sa survie ; quant à Séluné et Pélor, les astres de la Nuit et du Jour, ils ne pouvaient s’écarter de leur course et se contentaient de soutenir les leurs.   Orion fit irruption à la cîme d’un arbre desséché, et il vint en aide à Corellon en tuant d’une flèche un gobelours qui s’apprêtait à le frapper dans le dos. A la vue du dieu des forêts, la folie de Corellon se raviva. Courant à la vitesse du vent jusqu’à Orion, il fut arrêté dans son élan lorsqu’il vit celui qui l’avait trahi tomber de son arbre, criblé de flèches. Se retournant vers ses hauts-elfes, Corellon constata qu’ils n’étaient pas responsables de cette attaque, car leurs tirs nourris étaient concentrés sur les orques. Un rire venimeux parvint aux oreilles du dieu des elfes : Lolth était arrivée sur le champ de bataille. A ses côtés se trouvaient toujours ses nuées d’araignées, mais Corellon s’effondra dans un rire dément lorsqu’il vit quelles autres créatures accompagnaient la déesse des poisons. Equipés d’armes perverses, des milliers d’elfes aux cheveux blancs et à la peau sombre étaient là. Immédiatement, Corellon reconnut les elfes à qui il n’avait pas donné la vie, préférant cacher leurs statuettes dans une grotte. Lolth se délecta de la détresse dans le regard de son ennemi. Elle se présenta comme la mère des drows, les elfes noirs qu’il avait décidé d’abandonner alors qu’elle leur avait donné la vie. Elle abaissa son bras, et une volée de cent flèches empoisonnées filèrent à travers le corps de Corellon qui fut cloué au sol. Les Favoris et les Errants virent leur père tomber et se précipitèrent à son secours, mais les drows leur coupèrent la route. Alors qu’il agonisait en éructant un sang noirci par le poison et l’amertume, Corellon vit Lolth se diriger vers lui. La déesse prit l’apparence envoûtante d’une elfe noire et retroussa sa robe. Elle ôta les vêtements du dieu des elfes et l’enfourcha, abusant de lui dans une étreinte morbide. Son affaire conclue, Lolth prit le couteau argenté à la ceinture de Corellon et lui trancha la gorge sans qu’il n’ait pu se défendre. Ainsi s’éteignit Corellon, dieu des éladrins, des elfes, de la beauté, des arts et de la folie. Les anges et les dragons dispersèrent les drows, permettant aux elfes de rejoindre le cadavre de Corellon. Ce dernier avait déjà commencé à pourrir et dégageait une odeur insoutenable. Les Favoris et les Errants quittèrent alors les combats et se lancèrent à la poursuite de Lolth et de ses drows, déterminés à tuer la déesse et ses protégés.

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