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Société pour l'Instruction élémentaire

La Société pour l'Instruction élémentaire a pour but d'encourager l'éducation et de développer des outils et des sciences pédagogiques. Elle publie le Journal d'éducation populaire ou Bulletin mensuel de la Société pour l'instruction élémentaire, distribué gratuitement à ses adhérents.   1er mars 1815 La Société d'encouragement pour l'industrie nationale, active depuis 1802, se voit proposer le projet de la création d'une association ayant pour but "de rassembler et de répandre les lumières propres à procurer à la classe inférieure du peuple le genre d'éducation intellectuelle et morale le plus approprié à ses besoins".   20 mars Au sein de la commission qui examine ce projet, lecture d'un rapport sur les nouvelles écoles pour les pauvres. La Société y souscrit une somme de 500 francs en faveur de l'association dont la fondation est décidée. Rapidement, de nombreuses souscriptions supplémentaires s'y ajoutent, dont Carnot alors ministre de l'Intérieur. A cette période, la Société cherche à favoriser l'enseignement mutuel, une technique destinée à permettre à un seul professeur de s'occuper de nombreux enfants poussés à s'entraider dans l'apprentissage, développée par Joseph Lancaster en Angleterre depuis 1798 et qui vient d'arriver en France par le voyage de plusieurs des collaborateurs de Lancaster à l'issue du traité de Paris (1814) ; elle conserve des liens avec des sociétés étrangères d'ordre analogue afin de mieux communiquer ses informations scientifiques.   La société pour l'instruction élémentaire se trouve ainsi validée par l’État, mais elle reste indépendante. Les premiers numéros de son Journal expliquent ainsi qu'elle veut rester un outil consultatif pour toutes les personnes intéressées par l'éducation, y compris l’État, mais non pas s'insérer à l'intérieur de ce dernier pour prendre des décisions nationales. Rapidement, cependant, elle fonde ses propres écoles, forcées en décembre 1815 d'adopter les exercices du culte catholique pour complaire à une opinion publique échaudée par une lettre ouverte de l'archevêque Talleyrand, ce qui pousse à la démission plusieurs membres protestants ; et elle dépose au cours du XIXe siècle plusieurs projets de loi. La Société propose également des prix pour les meilleurs ouvrages et objets publiés ou fabriqués pour être utilisés dans les écoles, en particulier les écoles primaires de filles et de garçons, et tout le matériel pédagogique. Elle participe à plusieurs Expositions dans la seconde moitié du XIXe siècle où elle gagne autant de prix. Enfin, elle insiste pour la formation professionnelle des instituteurs et institutrices dans des cours normaux, dont elle fonde un certain nombre ; et organise de nombreuses conférences comme De l'égalité d'éducation de Jules Ferry. Plusieurs de ses membres ont ou accèdent à des responsabilités élevées qui favorisent encore la propagation des idées de la Société.   En matière d'enseignement féminin, la Société juge que les filles doivent être instruites, mais n'est pas révolutionnaire par rapport à son temps. Elle ne parle pas réellement en faveur d'un enseignement mixte au XIXe siècle, et elle juge que les travaux d'aiguille restent une matière essentielle de l'éducation féminine. Elle promeut également la gymnastique pour les filles et les garçons, mais avec un succès mitigé. A la fin du siècle, on cite beaucoup parmi les premiers membres la duchesse de Duras, "qui présida le premier comité de dames pour la propagation de l'enseignement nouveau dans les écoles de filles de Paris".
17 juin 1815 Première séance
18 mars 1831 Reconnue d'utilité publique
1883, "Les débuts de la société pour l'instruction élémentaire (1815)", Charles Defodin, in Revue pédagogique. Fidèle à l'époque, cite beaucoup les ouvrages qu'il a lu pour constituer son article ; membre de la société, il est peut-être un peu partial dans le poids énorme qu'il lui accorde dans les décisions de l’État.   1911, Nouveau dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire, Ferdinand Buisson (dir.), copie abrégée de l'article de M. Defodon.   2017, "Vers l'éducation universelle", Caroline Fayolle, in Revue d'histoire du XIXe siècle. Aborde en particulier les relations entre la Société et l'étranger. Fait également un point sur l'apport des sociétaires Marc-Antoine JULLIEN et Charles-Philibert de LASTEYRIE.   Notice comportant les fiches prosopographiques de Denis BOURIAT, Adrien DUVAND, Joseph Marie de GERANDO, Ferdinant HEROLD, François POMPEE et Philibert POMPER, personnalités liées à la Société.   Fiche Data BNF   Quelques conférences et mémoires de la Société :
  • 1815, Sur les avantages de la méthode d'éducation de Pestalozzi, François Amoros
  • 1841, Bulletin de la société pour l'instruction élémentaire, à titre d'échantillon. Beaucoup de numéros se contentent de noter les publications récentes, certains y ajoutent des mémoires ou articles
  • 1881, De l'égalité d'éducation, Jules Ferry (WorldAnvil)
  • Sujets annexes :
  • présentation de la Société pour l'encouragement de l'Instruction primaire parmi les protestants de France (SEIPPF), fondée en 1829 et dissoute en 1894. C'est vers elle que se tournent les pédagogues protestants qui refusent l'enseignement catholique imposé pour la Société pour l'instruction élémentaire ; comme cette dernière, elle adopte l'enseignement mutuel cherche à développer les facultés pédagogiques tout en procurant aux enfants une instruction élémentaire.

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