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Les Piorads

La première image que les peuples de Tanæphis gardèrent des Piorads, ce fut leur débarquement dans de massifs vaisseaux de guerre. Venus d’une terre inconnue, brutaux et assoiffés de sang, ils furent un cauchemar pour le continent jusqu’à ce qu’ils décident d’émigrer vers les terres du nord. Ils établirent là une société stable, quoi que toujours marquée par le culte de la force et de la violence.

Population

Malgré plus d’un millénaire de présence sur le continent et de nombreux métissages avec les populations indigènes, le sang piorad reste particulier. Les Nordiques sont le peuple le plus grand et le plus massif de Tanæphis. Leur teint est rosé, clair et souvent taché de son. Il est rehaussé par un crin blond ou roux flamboyant, épais et vivace. Les hommes portent des barbes ou d’épaisses bacchantes dès l’adolescence, pendant que les femmes rivalisent sur la longueur de leur chevelure. Les traits piorads sont tout en courbes et la beauté locale s’accommode sans souci de quelques rondeurs.
Moins marqués par la peur des chimères, les Piorads sont très tolérants en ce qui concerne les traits hysnatons et les marqués sont souvent très bien intégrés. Quelques traits physiques particuliers, spécifiques aux Piorads, existent aussi et les différencient de la population du continent.

Politique

La société piorade repose sur une structure féodale assez simple. Chaque village, chaque petite vallée, est commandé par un jarl. Il s’agit d’un homme choisi par les habitants ou assez solide pour s’imposer par la force.
Le jarl assume à la fois les fonctions de maire, d’officier de milice et d’administrateur en chef. Il prélève des impôts en nature ou en klidors selon le secteur. Lorsqu’un jarl dispose d’assez d’hommes ou d’influence pour étendre son domaine, il prend sous sa coupe d’autres villages, d’autres régions, tout en laissant en place les jarls locaux. Ceux-ci deviennent ses vassaux, et lui versent alors une part de leurs impôts. Ces liens s’empilent jusqu’au niveau du royaume et le roi n’est jamais que le plus puissant des jarls de chaque domaine. Ces alliances sont appelées jarlfarbänd, souvent abrégé en bänd. Chaque Piorad appartient donc à une bänd, qui est généralement celle de son village. S’il part s’installer ailleurs ou entre dans les troupes d’un jarl plus puissant, il devient aussitôt un membre de sa jarlfarbänd. À bien des égards, ce système ressemble à celui des familles nobles du sud, à ceci près qu’il concerne chaque homme et femme des royaumes.
L’organisation militaire piorade repose sur la même architecture, les jarls étant à la fois chef de village et chef de guerre. Certains emploient des lieutenants auxquels ils délèguent la conduite de certaines opérations. Mais on ne reste pas longtemps un leader dans le nord sans se salir un peu les mains. Lorsqu’un jarl réunit ses troupes et fait appel à des renforts de ses vassaux pour une opération, il prend le titre de warjarl. Seuls les rois portent ce titre en permanence, ayant toujours des troupes en activité à un endroit ou un autre des territoires.
C’est le jarl qui rend la justice sur ces terres. La justice est basée sur la tradition, sans loi écrite ni longue procédure. Les plaignants se présentent devant le jarl, exposent leur soucis, et reçoivent un jugement définitif. Si le jarl lui-même est impliqué dans une affaire, on peut faire appel à son suzerain, mais au risque de créer une crise de pouvoir dans la bänd.

Mode de vie

Les territoires piorads sont en majorité des terres chaotiques, entre collines sillonnées de ravines et vallées labyrinthiques. Ajoutez à cela le froid qui règne en maître la majeure partie de l’année et vous aurez une idée des conditions de vie de ce peuple. La plupart des habitants vivent dans de petits villages plus ou moins isolés, rassemblant les habitants d’une vallée et ceux des fermes alentour. Quelques nœuds urbains sont nés sur les pistes importantes, mais elles sont rares dans le nord. Seules les basses-terres de Ross sortent un peu de ce canevas, mais les locaux gardent l’instinct grégaire et peu confiant des nordiques.
Les Piorads sont très attachés à leur lieu de naissance et à leur bänd, et cherchent très tôt à s’y faire une place. Les hommes reprennent le plus souvent le métier de leur père, tout en suivant les entraînements martiaux et militaires qui sont la base de l’éducation piorade. Ceux qui se distinguent dans ce domaine peuvent trouver des places de soldat ou de lieutenant auprès des jarls. Les autres s’insèrent dans la vie civile, tout en sachant qu’on peut les appeler, en cas de besoin, pour une guerre, un raid ou la défense de la région. Les combats entre jarls sont en effet fréquents, même au sein d’un royaume. La guerre est, après tout, une chose simple qui ne choque ni ne dégoûte personne.
Du côté des femmes, on apprend à faire tourner une maison, à entretenir le matériel courant et à gérer le village sans que les hommes ne fichent tout par terre – et ce n’est pas une mince affaire avec de gros bourrins pareils. Les guerriers abandonnant parfois le village brusquement pour régler un problème militaire ou une affaire d’honneur, les femmes ont pris l’habitude de tout gérer de leur côté. Cela convient très bien à tout le monde, et chacun connaît l’importance de ce partage des tâches. Ne le racontez à personne, mais il n’est pas rare qu’un jarl consulte son épouse ou sa mère avant une décision importante, pour s’assurer qu’il ne risque pas d’interférer avec la vie courante du village.
Une femme intègre la famille de son époux après les noces, mais continue de fréquenter sa famille natale – on la consulte des deux côtés sur les sujets importants et elle assure un lien permanent entre les familles. C’est une charge importante, mais vécue avec calme et sérieux. Le réseau des femmes est plus discret, mais bien plus solide, moins concurrentiel, que celui des mâles. Au final, les réunions en cuisine ou autour du feu ont souvent autant de poids que les dictats du conseil de guerre.
Quelques femmes se passionnent pour le métier des armes, et décident de suivre cette voie. Si elles en sont capables, elles sont vite considérées comme des mâles à part entière et intègrent le monde des hommes. Elles mènent alors des vies parfaitement normales, mais auront le plus grand mal à fonder une famille. Seules les Varniriennes concilient efficacement ces deux tâches, ce qui fait beaucoup pour leur réputation au sein des royaumes.
Enfin, l’esclavage est assez différent en terres piorades de ce qu’il est ailleurs. On achète peu d’esclaves, mais en revanche on n’hésite pas à ramener des prisonniers lors de raids ou de missions dans le sud – il est hors de question d’asservir un autre Piorad lors de combats entre bänds. Les captifs appartiennent à la famille de leur ravisseur et sont des esclaves à plus d’un titre. On peut les forcer à travailler, les punir en cas de désobéissance ou de fuite, et ils sont soumis aux désirs de leur maître. En revanche, ils restent des êtres humains auxquels on parle, qui vivent dans les mêmes maisons et mangent aux mêmes tables que les Piorads. Après quelques années, ils sont souvent parfaitement intégrés au village et beaucoup d’entre eux se font des amis, se marient ou s’installent. Ils obtiennent souvent ainsi le statut d’homme libre et deviennent des membres du village à part entière. De même, l’enfant d’un esclave, s’il a un parent piorad, est un Piorad de plein droit sans que sa bâtardise choque qui que ce soit.

Cultures

Autrefois, on appelait glaiseux les habitants des basses-terres de Ross. Avec le temps, ce sobriquet s’étendit pour finir par designer tous ceux qui n’appartiennent pas au corps militaire et vivent du travail de la terre. Le terme n’est pas particulièrement glorieux, c’est vrai, mais il désigne tout de même une bonne part de la population du nord. La plupart des glaiseux sont conscients que la vie dans le nord ne serait pas possible sans eux. Que seraient la gloire du combat et l’intérêt de la guerre si, de retour au pays, on ne trouvait que des villages froids et des maisons vides ? Il n’y a pas d’opposition ni de mépris entre guerrier et glaiseux : simplement une conscience de l’intérêt du travail de l’autre et une hiérarchie bien établie. De toute façon, la plupart des guerriers se sont fait les muscles, enfants, en déterrant les patates dans un sol presque gelé, alors…
Les citadins sont les habitants des villes et des gros bourgs piorads. Ils ont une vie assez épanouie et variée en comparaison des gens des campagnes. Ayant accès à un peu plus de loisirs, ils n’ont guère à s’inquiéter de leur sécurité, les Thunks seuls osant s’attaquer au cœur des terres piorades. Cette tranquillité se paye en temps de travail au service du jarl local et en service milicien ou militaire dans ses osts. Les deux servitudes peuvent bien sûr se régler en métal sonnant et trébuchant, mais rares sont ceux qui ne laissent pas parler de temps en temps leur soif de sang.
Dans les cités, les grands villages et les régions riches, une caste particulière s’est formée au fil des siècles : les Nordhs. Il s’agit de familles ayant accumulé assez de prestige et de richesse pour ne plus avoir à s’inquiéter de grand-chose. Ailleurs, de tels privilégiés se laisseraient sûrement aller à l’oisiveté ou à la débauche. En terres piorades, ils ont fondé des écoles de guerre et des camps d’entraînement. Les enfants nés dans ce milieu reçoivent une formation exemplaire et fréquentent les autres familles nordhes dès leur plus jeune âge. Dans un pays sans aristocratie, les Piorads ont forgé une élite guerrière et sociale, tout entière dévouée au culte de la guerre. Les rois de Byrd et Rockford, les jarls des plus grandes cités, font partie de cette caste. Les Nordhs sont une influence stabilisatrice pour les Piorads, mais certainement pas des pacificateurs.
Les pillards forment une masse hétéroclite, rassemblant les tribus les plus agressives des marches, des troupes fauchées en quête de butin, et les quelques rares nomades maraudant parfois les royaumes piorads eux-mêmes. Ces gens s’attaquent aux terres du sud, par de courts raids ou de longues campagnes. Leur butin alimente les marchés et les boutiques des royaumes, et ils servent d’éclaireurs aux troupes des warjarls lorsque ceux-ci organisent une descente vers Pôle, vers le nord de la Nation ou sur les frontières de l’Hégémone. Personne ne fréquente volontiers les pillards, mais on ne crache pas non plus sur leur butin, d’autant qu’ils l’ont acquis noblement : par la force.
Les montagnards sont une portion particulière de la faune locale, que la plupart des Piorads considèrent comme «  de gros cons agressifs et dangereux ». Cela en dit déjà long sur le style de ces animaux-là. Vivant dans les vallées d’altitude, dans les sommets boisés, les montagnards sont mineurs, bûcherons ou charbonniers. Ils ont presque tout oublié de leur héritage et se sont réfugiés dans une quasi-animalité pour affronter la dureté de leur condition de vie. Leurs hameaux sont de vrais cloaques et ils ne reconnaissent aucune autorité. Ils ne sont généralement soumis à aucun jarl extérieur, ceux-ci ne voulant pas s’encombrer de vassaux aussi dangereux qu’indisciplinés.
Malgré tout, peu de chefs de guerre rejettent les montagnards quand ils décident de se joindre à un raid. Ils ne le font que pour le butin, ou épancher leurs bouffées de folie furieuse. Ce sont alors de formidables armes, mais aussi des bêtes féroces à manier avec précaution.

Naming Traditions

Noms féminins

Busla, Dagma, Edda, Fiann, Grimhild, Nissa, Særid, Sudri, Virvi

Noms masculins

Bjorn, Einar, Folker, Geirrod, Harald, Nero, Nigel, Rolf, Solrun

Noms de famille

Nom de la jarlfarbänd : une bänd porte le nom du lieu où se tient le jarl. Cela peut être le nom d’une agglomération, d’une forteresse, ou d’un lieu remarquable de son fief.

Lorsqu’il se présente de manière formelle un Piorad citera son ascendant ainsi que la jarlfarbänd à laquelle il appartient. La plupart du temps, cependant, il se contentera de l’un des deux.

Exemple formel : Svargan fils de Mengiss, de la jarlfarbänd de Palav

Exemples usuels : Svargan de la bänd de Palav ; Svargan de Palav ; Svargan fils de Mengiss ; Svargan neveu de Rolf-poing-de-fer (mais là, Mengiss va faire la gueule à son fils).

Il arrive qu’un Piorad se revendique de son grand-père ou de son oncle, si celui-ci est plus célèbre que son père. Cette pratique est cependant une belle source de tension au sein de la famille.

Par tradition, les grand jarls et les rois piorads sont dotés d’un surnom choisi par les gens de leur cour ou par eux-mêmes dans certains cas.

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