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La mort lente

Parmi les brumes endémiques du Llahe, la plus commune est l’Indolente. Elle est facilement reconnaissable à sa couleur dorée, légèrement scintillante au soleil, et à son comportement statique en bancs étendus mais peu hauts - une soixantaine de centimètres.   Ses effets sont très populaires dans le Refuge : brume médicinale par excellence, elle apaise de façon très efficace les maux les plus violents et endort d’un sommeil sain et réparateur lorsqu’elle est bien dosée. En revanche il est aisé d’en faire un mauvais usage et l’Indolente révèle alors le revers de son aspect paisible pour se transformer en un poison insidieux. Les victimes de tels abus subissent ce qu’on appelle la mort lente.

Causes

Il ne suffit pas de savoir mélanger le contenu de deux flacons pour se dire alchimiste, c’est ce que martèle l’Athanor depuis sa création. L’adage s’est notamment vérifié avec les mauvaises utilisations de l’Indolente, car si efficace soit-elle, il s’agit d’une brume délicate qu’il convient de traiter avec la plus grande précision. Trop peu de réactif est sans effet, mais dépasser la dose de l’équilibre revient à condamner le patient à gérer une addiction néfaste dont il est très difficile de se défaire. De ce fait, seuls les alchimistes avérés sont théoriquement habilités à la manipuler, et surtout à l’administrer aux malades et aux blessés.

Symptômes

En cas de surdosage, le patient va tout d’abord dormir beaucoup, car l’Indolente plonge son consommateur dans une torpeur épaisse et douce. Comme il s’agit souvent d’individus malades, ces signes sont souvent confondus avec le sommeil inhérent à la guérison des corps et on ne constate pas l’erreur commise tout de suite.   Dans les semaines qui suivent, c’est l’insistance du patient à recevoir davantage de traitement alchimique qui met généralement la puce à l’oreille de son entourage. L’état d’éveil lui devient difficile, ses mouvements se font lourds et il peine à se lever et à se mouvoir, il préfère la position assise ou allongée, les yeux fermés. Par ailleurs aucune partie de son corps ne semble altérée par la brume, les individus touchés par ces symptômes se trouvent être en parfaite condition physique. C’est comme si au lieu de ronger les organes - comme le font les célèbres poisons brumiques de Vertoile - la brume grignotait plutôt la volonté. Ces phases végétative sont entrecoupées de moments très actifs durant lesquels le patient fait montre d’une grande énergie mais également d’un manque de discernement flagrant. Ces regains de vigueur sont de plus en plus courts et espacés au fur et à mesure que l’addiction s’installe.   Si rien n’est fait pour sevrer la victime et l’empêcher de se procurer d’avantage d’Indolente, celle-ci sombre doucement dans une routine de vie de plus en plus amorphe. Ses phases de sommeil s’allongent et finissent par concerner l’entièreté de sa vie. Cela se fait relativement lentement, et parfois les concernés parviennent à dissimuler leur état à leur entourage pendant des années, jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour leur porter assistance. La perte de poids - masse musculaire, puis graisses - l’oeil torve, les absences répétées et l’hyperactivité soudaine sont de bons indicateurs de la maladie. La mort survient généralement par inanition ou déshydratation lorsque la victime n’est plus capable de se déplacer suffisamment pour veiller à ces besoin essentiels.

Traitement

Il n’existe guère d’autre traitement efficace que le sevrage. Celui-ci est relativement aisé si la maladie est déclarée très tôt : il suffira de surveiller étroitement le patient pendant une dizaine de jours pour empêcher toute consommation d’Indolente supplémentaire. Au terme de cette période, son addiction disparaît complètement. Cette surveillance est devenue un réflexe pour les guérisseurs expérimentés, qui dans le doute partent du principe qu’ils ont peut être surdosé.   Si on laisse la maladie s’installer néanmoins, il devient beaucoup plus difficile de soigner l’individu concerné et la période de sevrage s’allonge en conséquence. Il existe plusieurs seuils reconnus. Au bout de trois mois, peu importe le sevrage, le patient conservera toute sa vie une inclinaison particulière pour l’Indolente et aura plus de risques que les autres de replonger - la dose d’équilibre pour lui d’un remède à base cette brume se réduit drastiquement. Au bout de neuf mois, un patient sevré ne pourra plus jamais en consommer sans retomber immédiatement dans l’addiction. Enfin, le point de non-retour est atteint à un an environ. Il est alors considéré qu’il est impossible de soigner la victime car un sevrage la tuerait. La seule façon de la maintenir en vie est de veiller à ses besoins primaires, mais même cela devient extrêmement difficile quand elle ne dispose plus de temps d’éveil.   Tout le processus en général est très long, que ce soit vers la guérison ou vers le pire. C’est de là que l’on tire le nom de cette maladie, qui est en général extrêmement pénible pour les victimes et pour leur entourage.

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Cover image: by Flora Silve

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