Leshanna Mystralath Character in Les Terres Sauvages | World Anvil
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Leshanna Mystralath

Leshanna Mystralath (a.k.a. Shanna)

Leshanna est une demi-elfe ayant grandi à Vermere, élevée par une mère humaine. Alchimiste de formation, elle quitte son domicile suite à la destruction de son commerce et de sa demeure suite à des émeutes en manifestation contre les non-humains. Selon les rumeurs, les non-humains sont un brin mieux traités en Nouvelle-Sarnale...

Physical Description

Aspect Physique Général

Leshanna est une demi-elfe de taille moyenne à la peau claire, presque blanche, héritage de son père elfique. Elle a de longs cheveux blond platine qui, détachés, lui arrivent au milieu du dos. Autant que possible, ils sont toujours bien placés, pas une mèche de travers.   Elle a une posture bien droite, et se tient la tête bien haute.

Caractéristiques Physiques

Si son visage est libre de cicatrices, ses mains portent de nombreuses traces de coupures et des brulures. Elle porte toujours des gants pour les cacher.

Caractéristiques Faciales

Encore un héritage de son père, elle a les yeux d'un bleu très clair, qui donnent presque l'impression qu'ils illumineraient dans le noir. Les traits de son visage sont fins, définitivement plus elfiques qu'humains. Ses oreilles sont cependant beaucoup plus humaines, avec une petite pointe elfique, pas trop notable si on observe rapidement.

Vêtements et Accessoires

Leshanna porte généralement des vêtements simples mais élégants. Elle prend le temps de bien les entretenir. Autant que possible, elle les tient très propres, sans accrocs, les plis bien placés.   À son cou, un collier simple orné d'un cristal bleuté, bien taillé.

Mental characteristics

Histoire Personnelle

Leshanna est une demi-elfe qui a grandi en ville avec sa mère humaine. Elle n’a malheureusement pas échappé aux injures et autres inconvénients de ne pas être humaine. Elle a tout de même traversé les années la tête haute et avec élégance, fière de ce qu’elle est, même si elle aspirait à mieux. De sa vie moyenne, elle regardait les riches, les nobles et nobliots, et visait à être à leur place un jour, sachant qu’elle devrait sans doute travailler très dur pour y arriver. Elle a appris rapidement comment faire son chemin, en parlant aux bonnes personnes, quitte à les manipuler pour qu’ils fassent ce qu’elle voulait, ou pour qu’ils lui donnent les informations dont elle avait besoin. Elle put ainsi avoir quelques allégements à sa vie de demi-humaine.   Leshanna eut accès à une certaine éducation et trouva une certaine paix dans les livres. Lorsqu’elle lisait, ou même lorsqu’elle étudiait, elle était en paix. Adolescente, elle développa un certain intérêt pour l’alchimie, intriguée par comment des ingrédients simples pouvaient être transformés et se mélanger pour créer des effets intéressants.   Une journée d’été où elle était sortie de la ville pour tenter de trouver des herbes pour ses expérimentations alchimiques, elle aperçut au loin un jeune homme qui semblait faire de même, mais avec bien plus d’assurance qu’elle. Après un moment à l’observer au-dessus de son panier et après avoir remarqué ses oreilles légèrement pointues comme les siennes, elle se décida à aller discuter avec lui. Le courant semblait passer entre les deux demi-elfes, et les rencontres dans le bois se firent de plus en plus fréquentes.   Quelques années passèrent et l’amitié formée entre Leshanna et Ulril, le demi-elfe rencontré hors de la ville, avait évolué en quelque chose de plus. De son côté, Leshanna entra dans une guilde d’artisans en tant qu’alchimiste, puis elle accumula suffisamment d’argent pour ouvrir sa propre échoppe. Ulril s’associa à elle, et ensemble ils montèrent un commerce modeste, mais fonctionnel. Elle alchimiste, lui herboriste.   Malheureusement, leurs origines les rattrapèrent. Leur commerce était régulièrement visé par des actes de vandalisme en tout genre. À force de nettoyer le verre cassé et d’éteindre les petits incendies, les mains de Leshanna étaient couvertes de cicatrices. Mais elle continuait de garder la tête haute malgré la fatigue, malgré la douleur.   Puis vinrent les temps plus violents, puis des émeutes. Un établissement détruit et les elfes qui s’y trouvaient furent exécutés. Un trio d’énergumènes non-humains qui attaquèrent des civils… Puis qui firent un massacre parmi les gardes en s'évadant de l’endroit où ils étaient enfermés. Et les émeutes qui s'ensuivirent. La population de Vermere était déchaînée. Des incendies sont allumés dans plusieurs endroits, dans plusieurs commerces, surtout ceux reliés aux non-humains.   Cette fois, Leshanna et Ulril ne furent pas en mesure de contenir celui qui a visé leur commerce. En voyant qu’elle n’y arriverait pas cette fois, les deux demi-elfes récupèrent ce qu’ils pouvaient, et se sauvèrent. Heureusement, Leshanna était appréciée par les autres membres de sa guilde et elle avait de bons contacts. Ils se réfugient dans le quartier général de de guilde des alchimistes, laissant quelques jours pour que ça se calme. Après ces quelques jours, ils purent aller vérifier dans les ruines de leur échoppe, et de leur demeure qui se trouvait au-dessus… Ils avaient pu récupérer certaines de leurs possessions, certaines avec une certaine valeur, émotionnelle ou monétaire. Heureusement pour eux, les gens ne cherchaient pas à piller, uniquement à détruire les bâtiments.   Dans l’intimité la petite pièce qui leur avait été temporairement donnée, où ils avaient entassé ce qu’ils avaient pu sauver, Leshanna laissa tomber son masque de marbre et éclata en sanglot dans les bras d’Ulril. Ils venaient de perdre le travail d’une vie, presque toutes leurs économies.   Quelques semaines plus tard, alors qu’ils étaient en train de déjeuner, ils entendirent parler d’un bateau qui s’apprêtait à partir vers la Nouvelle-Audarque. Ces terres étaient également appelées les “Terres sauvages”, mais il y avait des rumeurs qu’elles seraient un peu plus accueillantes pour les non-humains, en comparaison avec la ville de Vermere actuellement… Ce pourrait être un nouveau départ, peut-être pourraient-ils installer une boutique là-bas, en temps voulu. Leshanna remis son masque (figuré), et la tête haute, ils s'embarquent vers un monde inconnu.

Éducation

Leshanna a été formée comme alchimiste, passionnée par la transformation des ingrédients d'une forme à une autre, et les changements d'un effet à un autre...

Carrière

Sur le continent, elle possédait un petit commerce de potions et autres concoctions.

Personality Characteristics

Motivations

Leshanna est motivée de s'ouvrir un nouveau commerce, pour un jour être reconnue comme étant la meilleure alchimiste de la région, reconnue par les nobles et les aristocrates. Ayant grandi dans la classe moyenne, elle rêve de richesse et d'être elle-même dans la nobilité.

Social

Liens Familiaux

Leshanna est vraisemblablement fille unique. Elle ne connait pas son père et a donc été élevée par sa mère humaine.

Conceptions Religieuses

Élevée parmi les humains, Leshanna a été éduquée dans les préceptes des Huit. Elle n'en a cependant que faire, n'ayant jamais "vu" ces Huit, et n'est donc pas particulièrement pratiquante, limite athée. Elle respecte cependant les croyances des autres, sa mère étant une bonne croyante.

Leshanna est une alchimiste ambitieuse qui a quitté le continent suite à la destruction de son échoppe et sa demeure pendant des émeutes.

View Character Profile
Âge
33 ans
Lieu de Naissance
Vermere
Children
Gender
Femme
Yeux
Bleus
Cheveux
Blond platine
Couleur de Peau
Teint clair
Taille
5'7"
Known Languages
  • Commun
  • Elfique
  • Nain

Leshanna Mystralath

Leshanna est une demi-elfe au teint assez pâle. Ses yeux bleu clairs semblent pétiller de magie et ses longs cheveux blond platine sont généralement bien coiffés. Elle met une bonne dose d'efforts sur son apparence, aimant présenter une façade la plus digne possible. Sans être frêle, elle n’est pas particulièrement musclée, faisant faire ses travaux physique en lien avec sa boutique par ses “employés”. (Qui sont bel et bien des esclaves, mais elle les traite avec bienveillance et leur donne parfois un montant pour leurs dépenses personnelles, selon à quel point les affaires roulent bien)   Côté vestimentaire, elle privilégie les couleurs claires, en contraste avec les préférences de son mari Ulril. À son cou, un collier serti d'un cristal bleu qui lui sert de focus pour sa magie arcanique.   Lors de ses expéditions, elle délaisse les couleurs claires et porte une armure de cuir clouté, et une cape de voyage aux tons plus ternes, plus favorable à passer inaperçu dans les terres sauvages. (Selon la même logique, ses vêtements chauds d’hiver sont dans des teintes plus pâles). À sa ceinture, une vieille dague de cérémonie protégée dans un fourreau de cuir, en plus de deux dagues plus classiques. Elle possède également une arbalète légère, au cas où sa magie ne serait pas efficace (ce qui est quand même rare, mais elle préfère être préparée.)   Si son visage ne présente pas de cicatrice visible, ses mains en sont recouvertes. Surtout des vieilles marques de brulure et de coupures, causées par les années à Vermerre à nettoyer le verre cassés et éteindre les incendis causés par la population mécontante d’avoir une boutique d’alchimie tenue par une demi-elfe. Certaines sont plus récentes, et semblent être causées plutôt par une lame… Pour cette raison, Leshanna porte toujours des gants (assortis à sa tenue et à la situation, bien sûr.)   En ville, elle est parfois accompagnée d’une belette, un compagnon animal qu’elle a nommé Kiona. Kiona se tient généralement dans le cou de Leshanna, la gardant au chaud lors des mois plus froids. Il est extrêmement rare que Leshanna renvoie Kiona dans son plan magique, appréciant la présence de la petite “bête” (En bonus, Kiona s’occcupe bien de gérer (lire : manger) les petits rongeurs qui pourraient entrer dans la boutique et menacer ses herbes).

Embuscade sur l’embuscade

(193 - 22 mai 2022)   Nous partons pour cette expédition avec un groupe de frappe composé des deux nobles Gades (Vladimir et Cassidy), le lézard Korth, et du mage Sylvar (et bien sûr, Ulril et moi-même.) L’objectif du jour est une frappe sur les orcs, pour aider à l’effort de guerre sur ces bêtes nuisibles.   Après discussions avec le Baron et l’équipe, il a été décidé que nous passerons par la rive nord-est du Rhianon, par la route des marais, afin d’escorter un convoi de ravitaillement au pont de Gades, et de cet endroit, nous déciderons de notre plan exact, selon les dernières nouvelles de ce front. Nos options étant de sécuriser le chemin de ravitaillement entre le Puits de l’Ours et le Pont de Gades, ou bien faire des frappes sur les petits campements en périphérie du Pont.   La route vers le Pont s’est fait sans rencontre hostile. Une petite marche de santé, en gardant l’oeil ouvert tout de même. Arrivés au Pont, nous prenons le temps de prendre les dernières nouvelles par l’officier chargé de l’endroit. Le Pont essuie des attaques fréquentes et irrégulières, et le ravitaillement se fait très mal, les convois étant régulièrement embusqués par l’ennemi. Après une courte discussion, nous avons décidé de libérer d’abord le chemin de ravitaillement, ce qui sera plus pertinent à court terme, plus bénéfique aux troupes stationnées ici. Si nous avons le temps et l’énergie, nous reviendrons pour faire des frappes sur les petits camps. Nous partirons avec une charrette remplie de paille, et d’un baril d’huile, au cas où. Des tabards nous ont aussi été prêtés afin de nous faire passer pour des soldats réguliers pour tromper les orcs.   Après quelques heures de déplacement, arrivés dans la zone plus propice aux attaques, nous entendons de grands bruits. Aidés de nos familiers qui étaient en éclaireurs à environ une centaine de pieds devant, nous avons pu savoir d’avance qu’il s'agissait de quatre gorilles géants, visiblement en colère. Ils semblent avoir été attaqués avant d’arriver par ici, probablement afin de les enrager pour qu’ils attaquent n’importe qui qui passerait par ce chemin. Nous avons pu éliminer cette menace sans utiliser trop de ressources et d’énergie.   Conservant un rythme régulier, nous terminons notre journée de route, puis nous montons le campement, toujours dans la zone “dangereuse”. J’aurais aimé la relative sécurité de la hutte magique, mais afin de conserver notre couverture, je me résous à me contenter des tentes régulières. Aidée par mes intenses insomnies, je monterais la garde toute la nuit. Je serai accompagnée de Sylvar pour le premier tour, et d’Ulril sur le dernier.   C’est pendant le dernier tour de garde que nous avons entendu les branches craquer. Nous avons réveillé tout le monde en silence, et nous avons attendu qu’ils apparaissent, conservant notre couverture encore un moment. Puis ils sont arrivés, entourant le campement au complet.   Il est facile de voir pourquoi les ravitaillements avaient du mal à traverser la zone… Le groupe d’attaque ennemi était un groupe plutôt costaud pour l’occasion… Nous en sommes venus à bout, non sans passer la majorité de nos ressources de combat. Mais nos mages s’en sont sortis sans trop d'ecchymoses, et nos combattants ne sont pas tombés. Nous avons vaincu sans trop de difficultés au final.   La route devrait être un peu plus sécuritaire à présent. Ça ne règlera sans doute pas toutes les embuscades, il serait surprenant que ça règle tout… Mais le pont pourra être ravitaillé par le Puits de l’Ourse, et les soldats pourront également aller se reposer. Nous avons fait notre rapport à Sir Justinien au Puits de l’Ours, avec un sentiment d’avoir accompli un objectif que certains pourraient qualifier de simple ou même un peu insignifiant, mais nous savons que cet objectif était essentiel pour le bien et le moral de nos troupes.

Des elfes et des grenouilles

(189 - 7 mai 2022)   Notre nouvelle expédition nous mènera aujourd’hui vers une île au nord-est de la Nouvelle-Audarque. Cette île est vraisemblablement nommée "L'île aux grenouilles”. Pour cette sortie, notre groupe est composé de demi-elfes (Koriolis, Lam, Ulril et moi-même), un humain (Celui qui dit s’appeler Diffidentiam (ou Ranà, ou Blainn)) et un gnome (le chaotique Yewin). Nous avons eu l’autorisation d’emprunter le Pristine, moyennant de payer l’équipage et les vivres nécessaires à leur survie, ce qui n’est que logique. Une fois les divers arrêts, achats et tout ça, nous embarquons sur le bateau et nous prenons la mer.   Une fois sur l'île, nous nous mettons en route vers le nord, vers l’endroit où aurait été découvert un mausolée. Sur le chemin, Koriolis semble avoir détecté quelque chose, mais nous n’avons pas pu voir de quoi il s’agissait. Quoi qu’il en soit, cette créature, ou cette chose, nous a probablement également repéré, et s’est enfuie.   Après un moment, nous arrivons à l’endroit que nous souhaitions voir. L’endroit semble relativement à l’abandon. Le mausolée semble ne tenir que par la végétation qui a grimpé dessus, et il en est de même pour la statue d’elfe qui orne le centre de quelques cercles de cénotaphes. Ils sont marqués par les ravages du temps, la plupart des inscriptions sont illisibles. Cependant, sur l’un de ces cénotaphes, nous avons pu déchiffrer quelques inscriptions en elfique, signifiant que ces pierres sont des hommages aux suivants d’un certain Galaeron. Une inspection autour de la statue nous confirme que l’elfe représenté par celle-ci serait effectivement Galaeron. À l’est, à l’opposé du mausolée, un chemin plus marqué, plus dégagé que d'autres sentiers que nous avons pu voir par ici.   Le mausolée lui-même tient encore, mais nous ne serions pas confiants de camper à l’intérieur tellement il semble chambranlant (mais qui aurait idée de camper à l’intérieur d’un mausolée?) Les portes sont en bois et tiennent de peu, un mauvais mouvement risquerait de les faire tomber au sol, possiblement avec une partie du monument. Le cercueil à l’intérieur est orné d’une inscription, toujours en elfique, qui nous confirme que le corps du dénommé Galaeron serait bien à l’intérieur. Après avoir effectué un rituel de détection de la magie, le gnome nous informe qu’il y aurait des traces de magie d’évocation dans toute la pièce, une magie épuisée par le temps. De son côté, Diffidentiam remarque que le lieu a été consacré. Alors que Lam tente d’ouvrir le tombeau, des fantômes d’elfes, armés, sortent de différents cénotaphes. De par leurs paroles, nous comprenons que notre curiosité nous a malheureusement transformée en pilleurs de tombes. Est-ce que c’était un mal nécessaire pour comprendre ce qui nous entoure? Il importe peu, le mal est fait… Et le combat s’engage. Le problème avec ces représentations spectrales est qu’elles peuvent prendre possession d’un être, ce qui aurait pu nous causer de solides problèmes. Mais nous avons pu vaincre. Par contre, le combat et les dégâts collatéraux ont endommagé un peu plus le bâtiment, qui menace alors de s’effondrer. Ce qui arriva quelques minutes plus tard, après que nous ayons pu sortir quelques artefacts que nous avons trouvés à l’intérieur. Je suppose qu’il vaut mieux qu’ils soient à l’extérieur du tombeau, que détruit à l’intérieur du bâtiment effondré…   Nous avons ensuite monté le campement un peu à l’écart de l’endroit, je crois que nous avons suffisamment insulté le repos de l’elfe. Un ragoût de lapin préparé par Koriolis, complété par quelques rations, a bien rempli nos estomacs. (Je dois avouer que j’ai un peu vidé le mien une fois l’adrénaline du combat tombée, l’odeur de putréfaction envahissant le mausolée avant son effondrement m’étant monté à la tête…) Heureusement, rien ne semble avoir dérangé notre nuit et nous avons pu nous reposer adéquatement.   Au petit matin, nous avons repris la route, en suivant le chemin vers l’est. Après environ deux heures de marche, nous arrivons à une croisée des chemins, et nous estimons que nous avons parcouru environ la moitié de la largeur de l'île. Sous la végétation, nous remarquons des morceaux de pierre, qui avaient dû servir dans le temps à indiquer vers où menaient les différents chemins. Malheureusement, le temps à eu raison de ces signes, ils sont détruits et illisible, mais montrent bien un signe qu’il y avait une certaine civilisation à un moment (considérant que le mausolée n’avait sans doute pas été construit à un endroit complètement inhabité, nous nous en doutions déjà.)   Après un court moment de discussion, nous décidons de partir vers le nord, entre autres pour cartographier une zone qui n’aurait pas encore été découverte. Ulril a envoyé Kiri, son familier actuel, en reconnaissance devant nous afin de nous avertir si un danger, ou n’importe quoi en fait, nous attend sur le chemin. Le terrain est collineux, et le chemin est un peu plus difficile à suivre. Les terrains nous entourant semblent cependant relativement fertiles, la végétation poussant relativement bien. Après un moment, le familier averti Ulril. Il a détecté un bâtiment fortifié sur le sommet d’une butte.   Profitant de son lien avec Kiri, Ulril nous décrit ce qu’ils voient. Il s’agit d’une citadelle qui semble bien entretenue, malgré la végétation qui orne ses murs. Du mouvement est remarqué à l’intérieur. Quelques dizaines d’humanoïdes aux allures de batraciens, des grenouilles géantes. Ces dernières semblent presque civilisées, discutant entre eux en entretenant l’endroit, pratiquant des rondes de patrouille. Des grenouilles rouges, bleues, et même une plus verdâtre, qui semble un peu plus futée, alerte, que les autres. Ce sont définitivement les propriétaires de ce lieu stratégique. De par son emplacement et du terrain autour, il serait définitivement presque impossible d’approcher sans être détectés. Ulril nous informe également que les grenouilles ne semblent pas s’approcher de l’un des bâtiments intérieurs. Kiri entre à l’intérieur et nous informe avec un peu de surprise que l’endroit est décoré, transformé en un espèce de boudoir. Kiri a entendu une voix derrière elle, et en se retournant, elle a pu voir une sorte d’elfe des bois, qui semble être le chef de l’endroit, un contraste évident avec les créatures batraciennes qui parsèment le reste de l’endroit. Le fae s’est adressé directement à Kiri, qui devait être invisible, semblant regarder Ulril directement au travers d’elle. Il a demandé où était le maître du familier. Kiri semble ne pas avoir eu le choix de répondre. Se sachant repéré, Ulril a envoyé Kiri dans son plan.   Nous avons pris la décision d’attendre à l’endroit où nous étions. Ulril a rappelé Kiri, qu’il a posté un peu plus loin sur la route. Après un moment, elle nous informe que cinq elfes sont en approche. Peu de temps après, nous les apercevons à notre tour. Ils semblent être des soldats, armés de cimeterres et armurés par des côtes de mailles. Diffidentiam prend sur lui d’entammer les discussions, disant que nous sommes des amis. Ils semblent méfiants tout de même, de mauvaise humeur, n’appréciant pas le fait que nous les ayons “espionnés”.   Ils nous posent des actes sur les épaules, d’avoir libéré le pestiféré, d’avoir lâché des démons sur leurs terres… Considérant que les actes de l’un des "nôtres", chaotique, était la faute de chacun. Que ses crimes étaient nos crimes. Que l’ignorance n’efface pas le crime. Le “chef” de ce groupe dit s'appeler Ailuin, chef des gardes, capitaine des soldats. J’écoute la discussion, qui semble tourner en rond un moment. Il réclame les artefacts que nous avons trouvé, disant que ce Galaeron était un de leurs héros, ou selon certains, un idiot? Quelque chose ne colle pas…   Je m’avance à mon tour, tentant de comprendre le problème… Et je me souviens qu’Ulril n’a aperçu aucun elfe dans la citadelle, à par le Fae lui-même. Je confronte donc le chef, demandant pourquoi il s’intéresse autant à ces artefacts? Si Galaeron était un héros, pourquoi ont-ils laissé son lieu de repos éternel tomber en ruine? S’il était un idiot, pourquoi autant de respect ou d’admiration s’est vu dans leurs yeux en saisissant l’arme qui lui a été remise dans les tentatives de discussion? J’ai touché une corde je crois, il semble nerveux. Je repars sur le mausolée en ruine… leur citadelle est bien assez proche, à peine quelques heures de marche, et eux connaissent les chemins, les lieux. Il était simple d’aller l’entretenir pour honorer leur héros idiot. Alors qu’il ne semble plus en moyen de répondre, réfléchissant beaucoup trop longtemps pour la question, une nouvelle voix se fait entendre. Le Fae aperçu dans la citadelle apparaît à son tour. Alors qu’il apparaît et mentionne que j’ai coincé Ailuin, les autres elfes se transforment en grenouilles, révélant leur véritable forme. Il sera donc à noter de rester bien alertes si d’autres aventuriers parcourent cette île, les grenouilles sont futées et il ne faut pas se fier aux apparences.   Le Fae nous apprend que Galaeron aurait été un de ses grands amis. Ce dernier aurait sacrifié sa vie pour sauver son peuple. Son sang a été le catalyste du sort qui a sauvé son peuple. Par contre, plus tard, le Fae a dit qu’il est le sauveur, celui qui a sauvé le peuple de Galaeron. Si je rejoins ces bribes de conversation, Galaeron a possiblement fait un pacte avec le Fae pour sauver son peuple, mais il fut aussi insinué que les grenouilles étaient en fait le peuple en question. Donc ils ont été maudits en même temps. Sauvés, mais maudits. Un héros, et un idiot.   Diffidentiam continue ses discussions, ses “négociations”... Il semble vouloir inviter les grenouilles dans nos terres, dans les territoires que nous avons réclamé au nom de la Nouvelle-Audarque! Mais quel idiot! Il faut savoir différencier diplomatie et inconscience! Inviter des monstres qui ont tous les risques d'être des ennemis, des êtres qui nous goberaient parce qu’ils ont une simple envie d’une collation! Malheureusement, il serait dangereux de le contredire à ce moment, si le Fae a “sauvé” un peuple, il est fort probablement assez puissant et le provoquer, ou montrer signe de faiblesse au sein du groupe, risquerait de nous mettre en danger. Je croyais que l'humain était juste un peu fou, ou avec des convictions fortes, mais peu populaires à grande échelle. Mais je commence à croire qu’il est un danger pour la Nouvelle-Audarque, et donc pour le Baron. J'ignore si c'est la première fois qu'il fait une action de ce genre, mais selon moi, il devrait être surveillé. De plus, le Fae a laissé planer un doute sur l’état de nos hommes qui nous attendent au bateau. Il sait qu’ils sont là, et il semble dire que des grenouilles les ont rencontrés.   Alors que je m’impatiente, que je retiens mes paroles et mes actes, ne souhaitant pas entamer un combat pour lequel nous n’avons pas le temps, le reste de la discussion nous apprend que le Fae se fait appeler “La rosée printanière”. Il dit vouloir nous inviter à un banquet, mais j’ai peur qu’il ne souhaite nous y inviter uniquement pour que nous ne servions de plat de résistance à ses grenouilles. Il nous apprend également que la lame est nommée “L’équinoxe” et est une arme qui est passée de génération en génération depuis des siècles, ce serait une des rares choses qui a survécu au passage des brumes… La grande lame fut plantée à la croisée des chemins, définissant un lieu de rendez-vous, de discussion. Ailuin fut invité à s’installer au campement du sud, notre porte d’entrée sur l'île, à mon plus grand désarroi, que je tente de cacher.   Lorsque le groupe opposé disparaît, je donne ma façon de penser à cet imbécile d’humain, sous le regard d’incompréhension de l’adolescent, avant de reprendre rapidement la route vers le bateau, définitivement inquiète pour l’équipage. Et nous presser a été une bonne idée, l’équipage étant littéralement en train de lever l’ancre alors que nous arrivons. En montant sur le bateau, je leur lance un regard noir d’avoir tenter de quitter sans nous, mais comprenant qu’ils ne sont pas des mercenaires et qu’il en sont pas équipés et entrainés, je leur laisse quand même une compensation supplémentaire, pour la peine, pour le stress et la peur. S’ils sont nerveux de reprendre la mer avec nous, je m’assurerais au moins une place confortable si je venais à avoir de nouveau ces hommes comme équipage.

Ménage chez les arachnides

(182 - 16 avril 2022)   L’expédition du jour se dirigera vers les fanges, vers les ruines arachnides. Nous partirons avec le groupe composé du demi-orc Charles Brun, le lézard Korth, le mage Sylvar, Ulril et moi-même. La générosité de notre Baron nous permet d’emprunter le Pristine, ainsi qu’un équipage pour le naviguer, en échange d’effectuer un nettoyage en règle de la place et de signaler à ses contingents avec une flèche sifflante lorsque ce serait suffisamment sécurisé. Obtenir le contrôle de ces ruines sera un avantage intéressant, considérant la présence d’un autre comté à l’Est, et que feu La Guilde a pu monter un quai dans la baie à l’Ouest (d’où nous partons en sortant du Pristine). Alors que nous quittons le port de Nouvelle-Audarque, nous apercevons trois galions en préparation, ce qui donne espoir sur les troupes qui seront envoyées à notre signal.   Du quai de la baie de l’hydre, la route se passe bien. Nous n’avons aucune rencontre vraiment menaçantes sur le chemin, excepté quelques araignées allant jusqu’à la grosseur d’un chien que nous éliminons sans effort. Une demi-journée suffit pour nous rendre aux ruines. Comme à l’habitude, nous sentons les centaines d’yeux d'araignées qui sont fixées sur nous. Il est bien impossible de passer ici sans être détecté. Alors nous ne sommes pas surpris lorsque sortent autour de nous des araignées géantes, des chitins, des ettins et une de ces araignées qui disparaissent et réapparaissent à leur guise. Après un moment de combat, une créature aberrante apparaît, un espèce de corps humanoïde, gonflé comme un noyé, torse vers le ciel, se déplaçant à l’aide de ses membres trop nombreux. Une véritable vision d’horreur.   Le combat a été difficile, mais la victoire est à nous. Tous blessés et un peu à bout de forces, nous nous éloignons des ruines afin de nous reposer, et revenir le lendemain. Nous montons le campement à quelques heures des ruines, protégés par le rituel de hutte magique que j’ai terminé de transcrire tout juste avant notre départ. Nous prenons tout de même le temps de camoufler la hutte, et d’effacer nos traces, nous sommes en territoire ennemi après tout.   Pendant la nuit, Sylvar et moi entendons des bruits, des craquements de branches, des pas, relativement près de nous. Je prend la peine d’observer, et je les ai vu, à près de 120 pieds de nous, presque trop loin pour ma vision… Un de ces démons, un Draegloth, accompagné d’une poignée d’Ettins. Ils nous cherchent, j’en suis certaine, mais ils ne semblent pas avoir détecté notre emplacement. Nous sommes bien trop épuisés pour nous permettre de les affronter. Nous ne réveillons donc pas nos compagnons pour l’instant, et je garde l’oeil et l’oreille tendue vers eux, jusqu’à ce qu’aucun de mes sens ne les perçoive plus.   Le lendemain, nous nous dirigeons de nouveau vers les ruines, afin de continuer notre chemin. Ulril envoie Cyrus vers le chemin de gauche, là où la reine a été vaincue. Nous avançons en même temps sur le chemin du centre.   Le familier d’Ulril aperçoit un de ces Draegloth, un poignée de chitines, d’araignées géantes, et cinq de ces sorciers araignées difforme un peu humanoïde, beaucoup arachnide. Cyrus a tenté de s’approcher pour les écouter, mais Ulril a perdu le lien, après avoir entendu le démon mentionner que l’endroit ne semble plus être sécuritaire pour eux.   Alors qu’il revient à cent pour cent avec nous, Ulril mentionne qu’il souhaite aller les achever, faire ce ménage que nous avons pratiquement promis au Baron en acceptant le Pristine et son équipage. Sylvar exprime quelques réticences, n’ayant pas pu récupérer toutes ses facultés magiques, mais comme il est le seul, nous avons décidé d’y aller pareil. Le reste du groupe est confiant envers ses capacités. À notre arrivée, nous ne percevons pas les sorciers arachnides-humanoïdes, mais le restant des créatures est bien là. Nous engageons le combat, puis un des sorciers est apparu pendant que nous, les mages, nous tenions à l’écart de la mêlée. Nous l’avons suffisamment affaibli pour qu’il juge nécessaire de se rendre invisible et semble se sauver.   Après un moment, les quatre autres sont apparus alors que le combat semblait tourner à notre avantage. Sylvar est tombé, je l’ai revigoré avec une de mes potions. Après avoir abattu le démon, celui qu’on croyait en fuite est réapparu près d’Ulril, mais ce dernier a pu le mettre à terre. À mesure que le temps avançait, je sentais la pression sur nos combattants au corps à corps, et tous sauf moi semblaient commencer à faiblir sous les blessures. Korth tombe au combat, il se fait relever par Charles, il retombe et je lui enfonce le contenu de ma dernière potion dans le gosier. Puis nous vainquons. Enfin. Et le dernier sorcier vaincu a eu comme dernières paroles, comme quoi “Lloth” reviendrait quand même, la grande reine araignée.   Après avoir repris un peu notre souffle, j’ai lancé dans les cieux une de ces flèches sifflantes assourdissantes. Puis nous avons monté un bivouac en attendant les troupes. Quelle surprise quand un contingent d’environ 150 personnes est arrivé après quelques heures, sous la bannière de la Nouvelle-Audarque. Le ménage a été fait sur ce qui pouvait rester avec l’aide de ces soldats. Nous sommes également retournés voir ce chemin central, et avons pris le temps d’observer la statue et le mausolée. Sur la statue, l’inscription suivante : "Ci-gît Nardual”. Dans le mausolée, tout est détruit. Des dizaines d'œufs, déjà éclos, ornent la pièce. Là où se trouve un tombeau détruit, nous ne pouvons que trouver l’inscription “Nardual”, rien de plus…   Nous retournons alors en ville. Sylvar exprime son désir de retourner aux ruines avec les troupes pour continuer le ménage et monter les premières fortifications et autres tâches du genre. Je préfère rester en ville, nous avons dû consommer plusieurs potions afin de rester en vie, il nous faut maintenant refaire les stocks pour être en mesure de fournir les "Forces de paix de la Nouvelle-Audarque".

Reconnaissance en territoire orc

(181 - 10 avril 2022)   Nous partons en direction du sud-est, en mission de reconnaissance dans le territoire orc, en prévision de la fin de la trêve et de la guerre à venir. Le groupe est aujourd’hui constitué de “Linda”, Erwin, “L’Éclair Rouge”, Koriolis, Ulril et moi-même.   Nous partons du Puit de l’Ours et prenons la route à pied, aussi subtilement que possible. “Linda” est un guide compétent et nous permet de ne pas perdre trop de vitesse malgré notre tentative d’être le plus discrets possibles. Nous marchons en dehors de la route, un peu plus vers l’est, afin de contourner un des campement ennemi dont nous connaissons l’emplacement. La température est froide aujourd’hui, mais ça nous a probablement aidé à ne pas nous enfoncer dans la vase.   Sur le chemin, nous avons croisé un groupe de sangliers. Nous avons pris la peine de les chasser, en abattant quatre, ce qui nous a permis de constituer une réserve supplémentaire de nourriture, et des fourrures habilement récupérées par le chasseur Erwin et par Ulril. Il est bon de savoir que les troupes orc n’ont pas totalement décimé les sources de nourritures animales du coin.   Nous n’avons rien rencontré de plus cette journée là. Le soir venu, après avoir monté le camp, mais avant la tombée de la nuit, Erwin est parti en reconnaissance, pendant que “Linda” est allé s’assurer que nous n’avions pas laissé trop de traces derrière nous autour du campement. Malheureusement, Erwin a fait un faux pas et il a attiré l’attention d’un groupe de six gobelins et d’un gobelours. De notre côté, nous avons été avertis par Cyrus qui faisait sa propre ronde de reconnaissance, et nous avons pu arriver à temps pour aider Erwin à éliminer le restant du groupe avant que l’alarme ne soit sonnée. Pour éviter d’alerter d’autres groupes ennemis qui pourraient passer par là par la suite, nous avons pris le temps de déguiser la scène en un combat contre des bêtes, utilisant les défenses des sangliers abattus plus tôt pour créer des blessures plus crédibles au gobelours, et nous avons enterré les gobelins plus loin. Ce groupe était probablement un groupe de chasseurs, il doit donc y avoir un campement pas trop loin de l’endroit.   Pendant la nuit, Ulril a pu entendre un groupe probablement composé d’orcs, se déplaçant d’est en ouest, mais ils ne nous ont pas repérés et ils ont continué leur chemin. Une fois le jour levé, Ulril et Erwin ont envoyé leurs volatiles en reconnaissance. Erwin a envoyé le sien vers l’est afin de trouver le campement d’où semblaient provenir les gobelins de la veille. Ce campement a été indiqué sur les cartes avec l’aide de “Linda” et de Koriolis. Ulril a plutôt envoyé Cyrus vers le sud, en éclaireur pour s’assurer que notre journée de voyage serait relativement sécuritaire.   Nous avons donc entamé notre deuxième journée de marche. La neige s’est mise à tomber, le froid toujours présent. “L’Éclair Rouge”, le jeune, semble avoir froid et claque des dents. J’ai eu un peu pitié de lui, aussi j’ai demandé à mon familier, Kiona, d’aller se blottir dans son cou, afin de l’aider à garder un peu de chaleur. Je ne crois pas que ça a vraiment changé quelque chose, mais lorsque j’ai moi-même froid, je trouve que Kiona est bien réconfortante tout de même. Puis, sur le chemin, nous avons entendu des bruits… Nous estimons que c’est à environ deux kilomètres de notre emplacement, et que ça s’éloigne. Nous préférons donc continuer notre chemin, afin d’éviter d’augmenter les risques que nous soyons repérés. En fin de journée, nous arrivons dans une clairière d’où s’élève un monolithe de pierre. Comme nous n’avancerons probablement pas plus loin pour aujourd’hui, je prends la peine d’aller l’observer, l’étudier. L’endroit est intrigant, une pierre lisse, un peu usée par le temps, mais se dressant fièrement au milieu de spirales au sol. Ce devait être encore plus magnifique, une œuvre d’art en quelque sorte, dans son temps, alors que le temps n’avait pas encore fait ses ravages dessus. J’ai pris le temps d’en faire un croquis, mais je n’ai pas tellement de compétences en dessin, ce sera sans doute assez basique.   (Un croquis maladroit du monolithe et des spirales qui l’entourent est joint au rapport, Leshanna ignorant si des croquis avaient déjà été faits. Des notes techniques sont sur le croquis, des traits indiquant les dimensions, hauteur, diamètre approximatif, etc…)   J’ai tenté de me remémorer ce que j’ai vu dans les journaux que j’ai pu feuilleter… Il me semble avoir lu que dans les Brumes, des symboles apparaissent sur ces monolithes, un mélange d’écriture de toutes les langues. Je ne souhaite pas voir les Brumes, évidemment, mais je serais vraiment curieuse de voir ces symboles, de voir si je serais en mesure de les déchiffrer moi-même…   Pendant que quelques-uns d’entre nous observions le monolithe, Koriolis et Erwin ont fait le tour de l’endroit. Il semble y avoir quelques traces de petits groupes d’orcs et/ou de gobelins, hésitants à approcher. Ce n’est pas extrêmement récent, et ils sont probablement plus tombés dessus par accident plutôt que volontairement, et ne semblent pas vouloir approcher. Dans les bosquets, des cadavres de gobelins ont été cachés, ils semblent morts depuis longtemps, et pas tous en même temps.   Nous avons décidé de monter notre campement en bordure de la clairière, en dehors du champ des spirales, alors que la neige continue de tomber. Comme l’endroit semble être évité par l’ennemi, il pourrait nous donner une certaine sécurité supplémentaire. Nous prenons tout de même le temps de bien camoufler le campement, nous sommes toujours en territoire ennemi après tout. Le lendemain matin, nous avons décidé de rebrousser chemin afin de ne pas trop pousser les limites de notre chance, et éviter de manquer de rations sur le chemin du retour.

Chasse aux Kobolds

(172 - 6 mars 2022)   Aujourd’hui, notre groupe est constitué du membre de Vladimir, Sylvar, Magach, le Rinn Solairik, et bien sûr, mon conjoint Ulril et moi-même. Notre destination est dans les montagnes au sud-est, dans les ruines naines, pour explorer le couloir où se trouverait des Kobolds   La brume s’est levée à notre première journée de voyage. Sur nos montures spectrales, nous avons pressé le pas et nous avons pu éviter des espèces de loups démoniaques. Nous avons voyagé le plus loin possible, profitant que le renouveau des montures spectrales en font des chevaux qui ne s’épuisent pas.   La brume s’est retirée la première nuit, remplacée par la pluie. Pendant la nuit, lors du tour de garde de Sylvar, des bruits ont été entendus. Alors qu’il va vérifier avec l’aide de son familier, les alarmes placées autour du campement se sont mises à retentir. En sortant de notre tente, j’aperçois au loin le Tyran de l’Hiver. Magach et Vladimir s’avancent, et j’observe l’interaction de loin. Le démon parle du procès de la dénommée Kanza, et cela semble affecter grandement Magach.   À notre départ le lendemain matin, nous apercevons neuf hommes-lézards encastrés dans des colonnes de glace. Je crois que le Démon a dû passer sa frustration sur eux. Ou peut-être… qu’il nous a protégé d’eux? La pluie s’intensifie. Nous nous rendons au pied de la montagne après environ une demi-journée. Nous avançons jusqu’à mi-hauteur de montagne pour monter notre camp dans une petite grotte sur le flanc de la montagne. Nous reprendrons au lendemain matin, en pleine forme pour le reste de l’escalade.   Pendant la nuit, la pluie s’intensifie encore, le son est assourdissant, la vision est réduite. À mon tour de garde, j’entend l’alarme se déclencher. Je n’hésite pas, je réveille mes compagnons de voyage… Si les créatures qui tentent d'entrer entrent, il sera difficile de l’éviter. Quatre Ettins entrent dans la grotte, et les efforts combinés de Solairik et Magach empêchent le conflit.   Malheureusement, le lendemain matin, la tempête s’aggrave encore de la pluie verglaçante, du vent, un beau mélange d’un peu de tout. Heureusement, nos colocataires ne sont pas agressifs, mais ce n’est pas si rassurant. Nous passons tout de même la journée là, Solairik invoque de la nourriture avec un de ses sorts, achetant la paix un moment de plus.   Le lendemain, ça ne se calme toujours pas. Nous décidons de tenter notre chance pour continuer notre chemin, ne souhaitant pas étirer l’hospitalité de nos… "hôtes". L’escalade fût difficile, un peu douloureuse, mais nous y sommes arrivés.   Après une nuit de repos, nous avançons jusqu’à la croisée des chemins, pour prendre le chemin de droite. Après un moment, Magach met le pied sur un champignon, qu’Ulril nous apprend être un “Hurleur”. S’il y a quelque chose dans le coin, ils sont maintenant alertés… Et puis après un autre moment, il met le pied sur de la mousse encore…qui dissimulait une corde….mais rien ne semble se passer. Magach invoque une nuée de familier pour suivre le chemin de la corde, et confirme qu’il s’agissait d’une alarme. Les kobolds préparent leur attaque en libérant des lézards de la grosseur d’un chien. L’affrontement est imminent. Nous avons affronté des kobolds et leurs lézards, et nous avons été assaillis d’une pluie de roches par les orifices de ce couloir dans lequel nous étions coincés. Mais nous avons tenu bon, et nous avons été en mesure de les faire fuir. Avant de quitter, Ulril a envoyé son familier discrètement pour faire un peu de reconnaissance, mais il a été repéré. Nous avons ramassé ce que nous pouvions, puis avons fait demi-tour pour rentrer en ville.

Diversion chez les araignées

(171 - 5 mars 2022)   Accompagnée d'Ulril, de l'humain qui dit se nommer « Diffidentiam » (ou Ranà, ou Bláinn...), du chaotique gnome Yewin, du chevalier Vladimir Gades et du jeune Lam, nous avons pour objectif de créer une diversion et d'amenuiser les forces arachnides, en préparation à des assauts de deux autres groupes dans les prochaines semaines.   Nous embarquons donc sur le Pristine pour nous rendre au Quai de l’Hydre, avec une mule, son charriot et sa cargaison odorante, ainsi que la susceptible chamelle de Diffidentiam et le cheval de guerre de Sir Vladimir. De là, nous partirons vers l’Est pour lancer notre diversion.   Sur la route, nous sommes surpris par cinq « arbres » animés. Une fois la surprise passée, nous venons à bout de ses aberrations et continuons notre chemin.   La neige s’est mise à tomber et le froid à légèrement s’intensifier pendant la nuit. Mais cette dernière s’est passée sans problèmes, alors que nous sommes protégés par la hutte magique de Yewin.   De retour sur la route au lendemain matin, nous entendons des voix lointaines, des grognements. Ils ne semblent pas nous avoir repérés. Ulril a envoyé Cyrus en reconnaissance. Les créatures devaient mesurer entre deux mètres et demi et trois mètres de haut, d'énormes créatures humanoïdes blanchâtres. Ils étaient habillés de végétaux et armés de gourdins. Il semblait y en avoir trois. Nous avons voulu nous sauver discrètement, mais nous avons bien trop élevé la voix en tentant de savoir quoi faire. Réfléchissant rapidement, Yewin a lancé une roche ensorcelée qui s'est mise à crier pour détourner l’attention, et nous avons pu continuer notre chemin en évitant l'affrontement.   La nuit suivante, nous n'avons rien détecté. Le froid s’est de nouveau intensifié. Le lendemain matin, nous avons trouvé des traces en parallèle au camp, entre sept et dix humanoïdes qui se dirigeaient vers le nord. Ils ne nous ont définitivement pas détectés, puisque les alarmes ne se sont pas déclenchées.   La température est plus douce le matin venu. Nous continuons notre chemin, puis, après avoir analysé les distances avec l'aide de Cyrus, nous avons décidé de viser une patte plus proche des ruines plutôt que celle qui était la plus proche de nous. Lam et moi avons pris le temps de préparer plusieurs zones d'alarmes sur le périmètre de la zone, pendant que les autres préparaient la diversion. Des buches ont été empilées près de la patte en direction des ruines, avec de la tourbe et du crottin au travers. Le but était de faire le plus de fumée (et apparemment, le plus d'odeurs nauséabondes) possible, faisant croire aux habitants des ruines que la patte était enflammée. Nous prenons tout de même le temps de préparer de l'huile pour enflammer la patter si jamais le premier plan ne fonctionne pas.   Cette patte.... Elle sort de terre, et est énorme, une trentaine de mètres de haut, plus d'une quinzaine de mètres de diamètre... C'est impressionnant, je ne crois pas vouloir voir la grosseur de la chose qui commence à sortir de terre...   Nous avons allumé les buches, puis nous avons attendu. Cyrus a été envoyé pour vérifier les mouvements de l'ennemi. Rien. Nous sommes donc passés au plan suivant, malgré les quelques avertissements que nous avons eus en ville. Notre objectif, pour ce que j'en sache, était de créer une diversion. Alors diversion sera créée. Nous avons allumé la patte imbibée d'huile. Advienne que pourra. Cette fois, l'ennemi a bien été alerté. Des dizaines d'araignées se sont dirigées à pleine vitesse vers nous, Cyrus et Ulril évaluent que nous avons environ une heure. Malheureusement, le faucon fut rapidement détecté et avalé par un de ces monstres-sorciers à quatre bras. Alors nous avons attendu, dissimulés derrière des tas de tourbe. Après quelques dizaines de minutes, j'ai commencé les rituels pour préparer des chevaux spectraux pour nous permettre de fuir lorsque le temps sera venu. Puis sont arrivées les vagues. Nous avons vaillamment combattu, nous avons éliminé d'innombrables araignées géantes « régulières », des ettercaps et des chitins, quelques araignées de brumes...... Puis le draegloth ainsi que deux de ces araignées énormes qui sont surnommées les Tisseuses... Après quelques vagues, nous avons évalué qu'il était temps de quitter, nos efforts ayant tout de même éliminé quelques cibles plus dangereuses, et probablement moins renouvelables. Nous sommes rapidement montés sur les chevaux, repris la mule et la charrette, et nous avons quitté avant d'avoir une nouvelle vague sur le dos.   Notre opération diversion fût un succès, malgré le manque de mammouth selon Diffidentiam...   ((Ajouts suite à l'élimination de la reine, lorsque Leshanna a retrouvé la mémoire))   Tout ne s'est pas si bien passé au final. La créature que j'avais surnommée la veuve noire, cette gigantesque créature mi-femme mi-araignée, est arrivée et a dissipé mon sort. Elle nous a envouté sous une suggestion de masse, ou quelque chose dans ce style. Elle a apprit nos plans, elle nous les a arraché alors que nous étions sous son emprise. Et nous n'avions pas eu le choix de répondre. Nous lui avons même donné plus d'informations que ce qu'elle demandait. Seul Ulril n'était pas sous son sort, puisque je lui ai fait boire une potion de soin avant de rejoindre cette reine. Mais par soucis de survie, il ne pouvait pas réagir autrement que de la façon qu'il l'a fait... Elle a dit que "la venue" aura lieu quand même. Que nous n'aurons aucun pouvoir. Elle nous dit que tout doit se dérouler comme prévu par nos plans, ou ses troupes attaqueront notre ville.   Heureusement...Heureusement cet envoutement n'a causé aucune perte de notre ville. Les groupes suivants ont pu réaliser leur partie du plan sans perte de vie. Et la reine fût éliminée, ce qui nous a libéré de l'emprise de son sortilège puissant... Je regrette de ne pas avoir été plus forte, de ne pas avoir pu résister... Mais j'ai senti qu'il m'aurait été impossible d'y résister, même avec toute la chance de mon côté, certains diraient même avec les Dieux de son côté... Mais ça n'aurait rien changé. Je dois devenir plus puissante afin de ne pas me laisser manipuler par mes ennemis!

Route vers les montagnes

(20 février 2022 - Épisode 167)   Pour notre seconde expédition dans ces terres beaucoup moins hospitalières qu'on ne nous a laissé entendre sur le continent, Ulril et moi sommes accompagnés de deux demi-elfes, Lam et Koriolis, ainsi que d'un lézard nommé Korth. Au moment de notre départ, les brumes qui s'étaient levées sur la ville pendant la nuit étaient toujours présentes. Ça non plus, ça ne faisait pas partie des choses qui nous ont été dites avant de quitter le continent. Je suppose que les gens qui nous ont parlé de ces terres devaient être un peu hypocrites et simplement nous voir partir de la ville. Des faux alliés aux races non-humaines.   Mais revenons au principal. Malgré les brumes, il fût décidé que nous quitterions la ville vers l'objectif qui avait été prévu : la chaîne de montagne au sud-est. Selon ce qui nous a été dit, ces montagnes abritent des ruines d'une cité naine. Nous longerons la rive nord du fleuve et marquerons les limites pour un chemin plus permanent.   Avant notre départ, j'ai rencontré le gnome dénommé Dimble, qui vend des objets de toute sorte. Un bon marchand. Je me suis tenue un peu à l'écart, sachant que je n'ai que peu de moyens, et étant anciennement marchande moi-même, je sais bien qu'il est un peu irritant de présenter sa marchandise avec énergie pour finalement ne rien vendre... Mais il m'a remarqué, et a remarqué mon focus arcanique et mon grimoire alors qu'il présentait un parchemin. Je lui ai fait savoir que je serais cliente lorsque j'aurais refait ma fortune. Les parchemins pourraient être intéressant, et si quelques rituels peuvent être trouvés, ça ne pourra qu'agrémenter mon livre de sorts. Avec un peu plus de budget, je serais possiblement une bonne cliente pour lui.   Alors que nous allions sortir de la ville, toujours accompagnés des Brumes, quelqu’un s’est mis dans notre chemin. Une personne masquée. Elle dit s'appeler La Jalouse. Je crois que j’ai entendu son nom une fois ou deux à l’auberge, ou sur le babillard du quartier général. Elle a parlé de clé, d’un Fabio, d’un domaine… enfin. On perd du temps. On pourrait se mettre en route au lieu de discuter… Elle a voulu connaître nos noms à Ulril et moi, et j’ai refusé de lui donner. Elle s’est approchée d’Ulril et a caressé sa joue, semblant me mettre au défi, semblant vouloir me rendre… Jalouse. J’ai soutenu son regard, en tentant de ne pas réagir. Mais elle dégage quelque chose, une énergie, un charme incroyable...   Suite à ceci, nous avons enfin pu nous mettre en route. J’ai commencé à invoquer des montures spectrales pour le groupe pendant que Lam et Koriolis sont allés avertir la Guilde de la présence de l’intrus. Le long de la route, la brume est toujours présente, rendant l'ambiance lourde. Nous évitons de peu une confrontation avec une abomination, mais non sans dégâts. Cela m’a fait perdre le fil de mon rituel, nous avons donc été ralentis, le temps que je puisse reprendre les incantations et invoquer de nouveau des montures pour tout le monde. La nature magique de mes montures nous a permis d'avancer plus que nous l'aurions fait à pied, heureusement. Nous n'aurons pas tout perdu.   Nous avons monté le camp pour la première nuit. Heureusement, nous avions pensé à nous procurer une tente cette fois... Heureusement, car personne ne possédait le rituel pour le dôme magique cette fois et le froid s'est installé lorsque les brumes ont cessé. J'ai choisi de prendre officiellement le premier tour de garde. Alors que j’étudiais mon grimoire, Kiona a détecté quelque chose, en même temps que les alarmes posées par le jeune Lam ont retenti. Près du campement est apparu un grand serpent avec des bras, ainsi que trois humanoïdes avec des têtes de serpents. Nous les avons terrassés, usant de nos pouvoirs de zone afin de contrôler les sbires du grand. Le combat fut douloureux pour Ulril, et pour moi aussi en fait, mais nous avons pu terminer notre nuit et nous remettre de nos blessures.   La seconde journée, la route s’est passée sans trop de problèmes. Cyrus est allé jeter un œil vers le pont qu’on appelle le “Pont de Gades”, qui appartient actuellement aux orcs. Il y a un campement de chaque côté du pont, et tout semble bien gardé.   Le soir venu, nous avons monté le camp et nous avons pris le temps de le camoufler, compte tenu de la proximité du territoire des orcs. J’ai encore une fois pris le premier tour de garde, mais je suis restée semi-alerte toute la nuit, tentant de rester un peu moins concentrée sur mon livre de sorts. Lors du second tour de garde, Koriolis et moi avons entendu des bruits. Ceux qui les ont causés ne nous ont pas détectés. J'ai tenté de voir ce que c'était, mais au travers de la végétation, c'était plutôt difficile. Le matin venu, Koriolis et le lézard sont allés inspecter les traces laissés par ce que nous avons entendu. Il s'agissait de traces de bottes. Des humanoïdes de taille moyenne, mais peu de chances que ce soient des orcs ou des hommes-serpents, simplement à cause des bottes. Il devait y avoir environ 7 personnes, qui marchaient de façon ordonnée. Ils auraient même essayé de camoufler leur nombre en marchant dans les traces des autres, mais l'œil aiguisé de Koriolis et Korth n'ont pas été bernés.   La température empire lors de la troisième journée de voyage. C'est un froid mordant. J’ai hâte que l’hiver se termine… Mes pieds sont gelés et heureusement que nous avons mes montures spectrales, car je sens que je ne saurais bouger aussi rapidement qu’à l’habitude. Nous avons réussi à rejoindre la montagne. Je me sens exténuée par contre, le froid et la neige, ainsi que les rituels continuels depuis trois jours ont raison de mes forces. Les autres veulent tout de même se rendre en haut, pour aller passer la nuit à l'abri des intempéries… Le jeune demi-elfe, Lam, a eu l’idée d'effectuer un rituel qui invoque un disque flottant qui me permet d’avancer sans effort à la même vitesse qu’eux. La pause est bien appréciée. Ce sortilège a un bon potentiel, je devrais demander au petit si je peux emprunter son grimoire, lorsque j’aurais les moyens d’acheter les encres magiques pour copier ce rituel dans mon propre livre… Alors qu’on grimpe, la température s’aggrave encore, un véritable blizzard.   Nous sommes tout de même arrivés en haut, au point où nous le voulions. Alors que nous allions entrer dans l'endroit, et que pensions nous reposer, un géant bleu aux allures de démon se tenait devant nous. Il semble à la fois glacé, et pas affecté par le froid. Lam l’a déjà rencontré. À bout de forces, je n'ai pas tout saisi de la discussion qui s'ensuivit... Le démon a parlé de “L’Avalanche qui a fait appel à lui”. Il déclare être le maître de la Nouvelle-Audarque... Un démon qui protège la ville… C'est bien étrange, plus le temps passe, plus je doute qu'il s'agisse d'une bonne idée que de quitter le continent...Le démon exige que nous lui demandions sa bénédiction afin de nous laisser passer, simplement de dire son nom. Après quelques discussions supplémentaires, je crois qu’Ulril a pu calmer la situation, le démon est parti et cela semble être sans conséquences pour nous. Nous avons enfin pu entrer, nous réchauffer et nous reposer. Lam a invoqué un… servant invisible, je crois, afin d'aider à entretenir le campement. Je note également ce rituel. Si le petit a autant de ressources intéressantes uniquement par lui-même, cette Guilde a possiblement quelque chose à m'offrir finalement.   Le matin venu, ou ce que nous pensons être le matin, nous reprenons notre chemin dans les dédales des tunnels caverneux. Après un moment à avancer, nous avons mis les pieds dans un piège. Si le groupe l’a évité, moi je l’ai reçu dans l’épaule, un pieu de bois... Ce n’était pas trop douloureux, mais ça laissera définitivement une marque. Koriolis prend ensuite les devants pour mieux détecter les pièges, et nous arrivons à continuer sans en déclencher d’autres. Nous sommes ensuite arrivés dans un espace plus large, avec un ruisseau le traversant. Ce pourrait être un bon endroit pour se reposer. C'est en fait le premier endroit que nous croisons depuis le début de la journée où il serait possible de s'installer semi-confortablement pour la nuit.   Cette fois, nous avons doublé le deuxième et le troisième tour de garde. Pourquoi pas le premier? Je l'ignore, peut-être qu'ils considéraient que Kiona comptait avec moi. Enfin... Au second tour de garde, nous entendons tous à la fois (Koriolis, Lam et moi) des créatures se promener sur l’autre rive. Nous nous cachons un peu, réveillant subtilement Ulril et Korth, au cas où, afin que personne ne soit pris au dépourvu. Les créatures ne nous ont pas vu et ont passé leur chemin. Je les ai observées jusqu'à ce qu'elles disparaissent de nouveau dans les tunnels, puis nous avons complété notre repos.   En continuant la route, nous sommes finalement arrivés dans une salle avec un très grand trou béant. Nous descendons prudemment l’escalier en colimaçon. Il y a des signes qu’il y avait dans le passé une sorte d'ascenseur pour se rendre en bas, mais il n’y a plus rien maintenant. Le principal problème pour continuer la route est la chute d’eau qui occupe un côté de la pièce ronde et pourrait nous pousser dans le fond du trou. Il est décidé que nous allons traverser cet obstacle en étant attachés. Lam est passé le premier, après que nous ayons installé un premier ancrage avant la chute. Il en place quelques-uns sur le chemin, rendant le passage plus sécuritaire pour les autres, et nous traversons à la suite.   Nous traversons le pont central tranquillement. Des petites araignées sont présentes, pas de géantes agressives, heureusement. Lam et moi en profitons pour récupérer quelques morceaux de toiles. Ça pourrait être utile, je pourrais peut-être faire quelques tests et développer un usage quelconque de la chose dans certaines potions. Une fois le pont de pierre traversé, et quelques volées de marches de plus descendues, nous nous apercevons qu'il y a un trou dans les escaliers. À côté, il y a également un trou dans le mur, qui semble avoir été creusé par des griffes. Nous décidons d'abord de descendre, aidé de cordes et d'ancrages qui resteront probablement là même après notre départ. Après un moment à continuer à descendre, nous atteignons le niveau de l’eau. Ce n'est pas encore le fond du trou, mais nous n’avons pas ce qu’il faut pour continuer. Je crois qu'il existe des rituels pour respirer sous l'eau, je prends note de tenter de trouver ce rituel.   Comme nous ne pouvons pas continuer vers le bas, nous remontons, et nous prenons le corridor. Après environ cinq minutes, nous sommes arrivés dans une salle, qui contenait des escaliers sculptés, c'est un endroit qui a été travaillé. Ce ne semble pas être le même type d’architecture que le reste de la place, ce ne doit donc pas être de manufacture naine. Un peu plus loin dans la salle, il y avait un petit dais, et un trou dans le mur derrière. Il faudrait ramper dedans pour explorer ce chemin. Nous décidons de ne pas continuer plus loin, et de rebrousser chemin, l’expédition fut longue… Au moins, le chemin vers les montagnes a été tracé, et le trou, un peu plus exploré.   À notre retour en ville, nous avons pu constater avec soulagement que la Brume s’y est dissipée, et il n'y a eu que peu de conséquence, mis à part quelques humains un peu amorphes, écrasés par le poids du phénomène surnaturel. Rien de permanent...

Ville en ruine, ville infestée

(12 février 2022 - Ep. 164)   Pour cette première sortie en dehors de la ville de Nouvelle-Audarque depuis notre arrivée, notre groupe est composé des personnes suivantes (en plus de mon conjoint Ulril et de moi-même) :  
  • Un humain qui dit se nommer "Diffidentiam"
  • Charles-Brun, un demi-orc aveugle
  • Un gnome magicien nommé Yewin
  • Sylvar, un elfe également magicien
  •   Mis à part Sylvar, le groupe entier est constitué de nouveaux arrivants. Cet elfe nous apprend que notre destination est une ville en ruine, qui a été surnommée "Les ruines arachnides", ou quelque chose dans ce style. Après une courte rencontre avec cet homme nommé Merrick, qui est celui qui rencontre tous les groupes d'expéditions avant leur départ, fournissant quelques ressources de base, nous nous mettons en route. Un voyage d'une journée en bateau nous emmène dans une petite baie, où un campement de base, mais permanent est installé. Notre voyage commence vraiment le lendemain matin.   La température est douce et calme, et aidée de quatre chevaux spectraux que j'ai pu invoquer grâce à un rituel, nous évitons de nous fatiguer sur le chemin. Charles-Brun et "Diffidentiam" ont déjà leur montures heureusement, car il m'aurait été impossible de garder plus de cinq montures spectrales avec nous. Déjà qu'il me faut continuellement répéter le rituel, m'empêchant de rester attentive à mes environs et rendant plus difficile le fait de rester subtils...   Et malheureusement, cela a probablement aidé nos ennemis à nous repérer. Heureusement que Kiona, ma belette, était en mesure de rester attentive, perchée dans mon cou. Elle les a entendus, la douzaine de serpents géants qui nous ont surpris. Mais nous les avons vaincus malgré la surprise, bien entendu. Nous ne sommes pas des êtres sans défense.   Le reste de la journée se déroula sans rencontres supplémentaires. Nous avons commencé à nous installer pour la nuit, quand un problème se présenta à nous. Personne n'avait pensé à emmener de tentes. Hé bien bravo. On ne s'attendait tout de même pas à ce que moi, la délicate Leshanna transporte sa propre tente?! Mais bon, je suppose qu'ici, c'est un peu chacun pour soi. Soit. Ulril et moi en auront une la prochaine fois.   Yewin nous a regardé de son étrange expression déformée et s'est mis à rire avant d'incanter un rituel qui a créé un espèce de dôme nous protégeant des intempéries et de la température. Ce rituel serait un ajout intéressant à mon grimoire, j'en prend bien note...   Alors que je feuilletais et étudiais le contenu de mon grimoire, un courant d'air tourna la page pour moi. Un moment... Un courant d'air? Au même moment où Kiona planta ses petites dents acérées dans mon mollet, je réalisais qu'il ne devrait pas y avoir de courant d'air dans le dôme... D'ailleurs, il me faudra rappeler à cette bestiole qu'elle peut simplement communiquer télépathiquement avec moi au lieu de me mordre, avec celle lorsqu'elle a détecté les serpents, ça fait deux marques de dents sur ma personne.... Enfin, j'ai réveillé les autres en même temps que je regardais autour de moi. Une horrible créature humanoïde avec quatre bras nous observait. Elle a dissipé le dôme magique qui nous servait d'abri, mais ne nous a pas immédiatement attaqué. La créature patrouille le secteur. Elle se demandait ce que nous faisions sur son territoire. Il y a eu quelques échanges de paroles, comme quoi nous explorons, et que ni son camp ni le nôtre n'avait à être agressif. Puis un peu trop d'agressivité de la part de Sylvar déclencha le combat. Cette créature était accompagnée de quelques araignées qui pouvaient disparaître. Pas seulement devenir invisible, non, plus que ça. Est-ce qu'elles traversaient le Voile? Quitter littéralement notre dimension?   Enfin, tout cela pour dire qu'il y eut un combat qui fût gagné, mais moins facilement que celui des serpents. Nous avons terminé notre nuit, puis repris notre avancée, tranquillement. Cyrus, le faucon d'Ulril, est parti en reconnaissance vers notre destination, mais il a détecté beaucoup d'ennemis. Il n'était pas à l'aise, il est revenu en rapportant un grand nombre de grandes araignées. Autour de nous l'ambiance était tout aussi lugubre, nous pouvions sentir des milliers d'yeux observant nos déplacements. Elles savent que nous sommes là, et non pas uniquement les petites qui nous entourent. Il a donc été décidé que nous allions rebrousser chemin, mais Cyrus y retournera, sauf que cette fois, Ulril observe au travers ses yeux afin d'avoir une idée plus détaillée de ce qui se trouve du côté du mausolée que nous souhaitions atteindre.   Ulril nous a décrit ce qu'il y avait, et leur nombre approximatif. Une créature à quatre bras, comme nous avons combattu pendant la nuit; un Draegloth. Celui-ci semble jouer le rôle d'une brute... Trois araignées de taille moyenne, un poignée de créatures qui seraient des Chitins, une poignée d'Ettercaps. Une dizaine d'araignées géantes. Et enfin, celle qui semble régner sur l'endroit, une très grande créature demi-veuve noire géante, avec la partie supérieur d'un corps de femme aux cheveux argentés, portant sur sa tête une tiare dorée. Ulril, toujours par le biais de Cyrus, a pu entendre un peu de ce qui fût dit... Ils parlaient de préparatifs à l'arrivée de quelque chose ou de quelqu'un... Que c'est pour bientôt, que la prochaine fois, "tout sera prêt". La "Veuve" demande à ce que le sang continue d'être versé, plus de sang, plus de sacrifices...plus de puissance. Puis un cri, et du mausolée est sortie une autre araignée énorme, mais bien moins que la "Veuve". L'araignée ne semblait être qu'un animal de compagnie pour la Veuve. Cette dernière l'a envoyée ailleurs, heureusement, pas dans notre direction. Puis elle a dit quelque comme qui ressemblait à "La “mère” viendra bientôt."   Puis, Ulril est revenu à lui, a ramené son familier, et nous avons quitté, sous le regard des centaines, des milliers de petites araignées qui nous observaient. Les petites savent que nous sommes là. Les grandes aussi, possiblement, mais nous n'avons pas attiré l'attention de la Veuve, et c'est fort probablement bien mieux comme ça...

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