Azeryn est le dieu des voleurs et des assassins, ainsi que le gardien des secrets.
Il possède quatre aspects, tous aussi sinistres les uns que les autres.
Ceux qui l’appellent
le Faucheur de réputation le vénèrent principalement comme le dieu des secrets et sont généralement des espions ou des politiciens.
Les guildes de voleurs l’adorent souvent sous le nom de
Maître gris et admirent principalement ses talents de voleur.
De nombreux alchimistes, herboristes et assassins l’appellent
Doigts Noirs et voient son œuvre dans chaque repas empoisonné et chaque créature venimeuse.
Mais ses fidèles les plus célèbres et les plus dangereux sont les fous, les assassins et les maniaques qui le nomment
l'Écorcheur et pensent que chaque meurtre sculpte l’avenir selon les plans insondables de leur sinistre divinité.
Azeryn est une énigme pour la plupart des gens, et ses motivations restent inconnues.
Histoire
Azeryn est un
Exaltés
, un mortel devenu dieu. On sait très peu de choses sur ce qu’était sa vie mortelle, car il dissimule soigneusement ces informations (et a assassiné tous ceux qui l’ont connu) afin que personne ne puisse les utiliser contre lui.
C’est une divinité mystérieuse qui laisse rarement qui que ce soit apprendre quelque chose sur ses objectifs ou ses intérêts. Seuls ses adorateurs les plus fervents ont plus que de vagues notions sur lui, afin qu’ils l’aident à mettre ses plans en œuvre, mais il lui arrive même d’effacer ces connaissances de leur esprit une fois le travail fait, afin de préserver ses secrets.
En dehors de ses idées de base, il garde le silence sur tout, car il ne veut pas révéler la moindre information utile à ses ennemis. Certains sages pensent qu'Azeryn serait détruit si quelqu’un venait à découvrir sa véritable nature.
Il est unique parmi les Exaltés en ce qu’il est le seul être maléfique des quatre connus, bien qu’il ne se montre pas ouvertement malfaisant, sa puissance découlant de la manipulation d’autrui et non de sa destruction.
Apparence
Azeryn apparaît souvent sous les traits d'un humain ordinaire portant des habits marrons et noirs. Cependant, son visage est toujours partiellement dans l'ombre. Les mortels qui se trouvent en sa présence ont toujours l’impression qu’il se tient derrière eux, même s’il se trouve bien visible devant une foule entière, et il dégage une aura de menace diffuse même quand il parle d’une voix agréable.
Il est représenté sous la forme d’un masque noir poli entièrement lisse, ou parfois comme un homme invisible vêtu comme un voleur. D’autres représentations le dépeignent comme une silhouette spectrale inquiétante gantée de noir et au visage plongé dans l’ombre.
Tous ceux qui tentent de le peindre ou de le sculpter sous des traits reconnaissables (même s’ils sont uniquement issus de l’imagination de l’artiste et non basés sur des connaissances réelles ou sur une intuition) voient leurs mains trembler. S’ils persistent, leur œuvre devient de plus en plus erratique jusqu’à ce que leur motricité se dégrade de manière permanente. Les prêtres les plus sages de son Église disent que le dieu agit ainsi, car s’il dissimulait uniquement les représentations authentiques de sa personne, les mortels pourraient comprendre à quoi il ressemble en fonction de ce qu’ils n’ont pas le droit de peindre ; il se contente donc d’interdire toute tentative de reproduire son visage.
Doctrine
Le culte est interdit dans toute les nations. Heureusement, comme cette religion se base sur le secret, elle prospère même dans ces conditions, que les fidèles opèrent derrière une façade légale ou œuvrent littéralement en souterrain, en installant des antres et des lieux de réunion dans les égouts et les sous-sols de leur ville.
Il est séparé en quatre parties, chacune vénérant un aspect de la déité.
Il n'y a peu de rapports entre chacune de ses parties. Les fidèles portent des masques pour s'identifier et comme symbole de leur dévotion. Les ouailles d'Azeryn sont majoritairement des voleurs, des assassins et des meurtriers, les alchimistes, les espions et les politiciens restant en minorité.
Ils portent des habits plutôt communs, pour pouvoir passer inaperçus un peu partout. Les prêtres d'Azeryn sont des maîtres de l'imitation. Ils volent l'identité des autres et s'en servent de couverture pour leurs sinistres besognes.
Les cérémonies en son honneur sont toujours discrètes. En général, un prêtre vétéran masqué mène la prière en s’arrêtant de temps à autre pour que les fidèles murmurent leur assentiment. Les célébrations ne comportent ni chants ni instruments de musique, mais lors de certains rituels, un prêtre agite une coupe remplie de pièces ou affûte une lame.
Les disciples utilisent ces deux phrases régulièrement :
D’une main je donne. C’est une phrase de salutation qui sert aussi d’avertissement : les véritables motivations de l’orateur restent un secret, et le cadeau qu’il offre d’une main pourrait bien être contrebalancé par la menace qu’il tient dans l’autre.
Que le prix soit le bon. Une chose qui semble avoir peu de valeur peut devenir précieuse une fois entre les bonnes mains ou lorsqu’elle est amenée à la bonne personne. Une personne qui annonce cela détient un objet ou un secret qui n’a pas encore atteint son plein potentiel.
Les quatre aspects
Les membres du culte d'Azeryn s’alignent généralement sur l’un de ses quatre aspects et ignorent les autres. Les fidèles sont tous des « fils et filles du Masque » et il arrive que les différentes branches du culte travaillent de concert à un plan secret élaboré par leur dieu et ses agents directs, mais en règle générale, ils opèrent comme quatre Églises séparées vénérant quatre divinités différentes.
Noirs doigts
Dans son rôle d’alchimiste et d’empoisonneur, il représente l’expérimentation dépourvue d’éthique, menée pour le seul avancement de la connaissance, et l’utilisation des connaissances alchimiques pour blesser autrui.
Ses alchimistes élèvent des araignées et des scorpions au venin plus puissant que les autres, inventent des drogues qui paralysent ou brouillent les souvenirs pour faciliter les activités criminelles, et pratiquent la vivisection et la chirurgie sans anesthésie pour découvrir les secrets de la chair ou pour créer des monstres hybrides ou modifiés. Une fois qu’ils maîtrisent des drogues exotiques et des toxines qui imitent les effets d’un empoisonnement alimentaire, d’un œdème ou d’une dyspepsie, ils arrivent à faire passer leurs meurtres pour des accidents. Les fidèles du dieu apprécient les masques en verre fumé, officiellement pour protéger leur visage des éclaboussures de produits chimiques, mais aussi pour dissimuler leur véritable identité quand ils rencontrent d’autres fidèles. Les disciples de Noirs Doigts ne sont pas des gens aimables et il est rare qu’ils utilisent leurs connaissances à des fins bienveillantes.
L'écorcheur
Le culte de l’Écorcheur représente la branche la plus redoutable de l’Église d'Azeryn. Il attire les gens les plus dangereux et les plus déséquilibrés, des bandits assoiffés de sang aux tueurs en série. La plupart d’entre eux portent des masques magiques en peau humaine qui leur permettent de détecter les faiblesses de leurs cibles. Pour ces êtres maléfiques, chaque assassinat est une prière à leur sinistre dieu et un pas de plus vers ses mystérieux objectifs. Leurs meurtres ne sont jamais propres ni miséricordieux, leurs victimes sont toujours mutilées et la scène du crime gorgée de sang.
Le Maître gris
Tout comme les prédateurs qui choisissent la proie la plus faible dans un troupeau, ceux qui vénèrent Azeryn sous son aspect de voleur s’en prennent aux membres les plus faibles et les plus vulnérables de la société. Que ce soit par des cambriolages, des jeux de hasard, de la prostitution, de l’extorsion, du chantage ou des ventes de produits illégaux, la guilde fait des bénéfices aux dépens d’autrui et souvent en dehors du cadre de la loi.
Les guildes de voleurs vont des regroupements d’individus malfaisants qui n’hésitent pas à défigurer un marchand ou les membres de sa famille pour l’obliger à payer pour leur protection, aux organisations quasi légales qui ne tolèrent pas qu’on vende des drogues ou qu’on maltraite les prostituées sur leur territoire. Les masques de cette branche du culte se composent généralement de simples bandes de tissu gris ou noir qui offrent un certain anonymat en dissimulant leur visage au-dessous des yeux. Ce sont souvent des bouts d’étoffes ou des écharpes dont on peut facilement se débarrasser après un crime.
Le Faucheur de réputation
L’aspect le plus aimable (si on peut lui attribuer ce mot) d'Azeryn est sans doute le Faucheur de réputation, le gardien des informations secrètes, un rôle qui fait de lui un favori des politiciens et des espions.
Les secrets et la manipulation forment le pain quotidien de ces gens et même le plus plaisant des politiciens ou le plus bienveillant des espions se doit de maîtriser leur usage. Évidemment, la plupart des fidèles du Faucheur sont des individus égoïstes qui utilisent leur influence et leurs connaissances dans leur intérêt personnel, mais cela peut parfois aussi profiter à d’autres. Par exemple, le maître d’une guilde d’artisans qui manipule les prix du marché pour chasser les concurrents étrangers s’enrichit, mais il enrichit aussi les artisans qu’il représente. Cependant, la majeure partie des adorateurs du Faucheur sont juste des politiciens corrompus et des informateurs œuvrant auprès de tyrans ou de despotes.
D’ordinaire, le masque des fidèles du Faucheur de réputation est un loup, simple ou de carnaval, et présente une spirale qui recouvre la bouche
Temples
Les temples d'Azeryn sont organisés comme des guildes de voleurs. Chaque temple est placé sous la supervision d’un maître de guilde (généralement un roublard, un assassin ou un prêtre), des lieutenants et des officiers subalternes gérant les divers plans en cours et contrôlant les groupes de fidèles. Les temples dédiés à Doigts Noirs fonctionnent parfois comme des guilde de marchands, utilisant une façade légitime de vente de substances exotiques.
Textes sacrés
Dix-sept textes, au moins, sont associés à Azeryn. Tous ont des noms de code et sont transformés pour ressembler à des livres très communs.
Les fidèles appellent ces enseignements
"Les paroles derrière le Masque" ; en revanche, il n’y a pas deux cultes qui soient d’accord sur la manière dont les chapitres doivent s’articuler, sur la formulation particulière de certaines phrases ou sur le choix des sections les plus importantes.