Histoire de Baltazar in Les Marches de Redana | World Anvil

Histoire de Baltazar

Baltazar a vécu durant de nombreuses années à Itz-loc, dans la Marche de l'Eau. Dans ce petit village isolé du reste de la Marche, les Iruxis ont gardé un style de vie très ancestral et complètement différent de leurs voisins. La Secte du Serpent à Deux Têtes est particulièrement forte dans cette agglomération et nombreux sont rites présents dans la vie quotidienne des habitants.


Baltazar vécu là toute son enfance, auprès de parents froids mais aimant, et il l'élevèrent dans la tradition des anciens guerriers, vénérant les grands lézards d'autrefois. Ils étaient particulièrement intéressés par les grandes dynasties qui avaient dirigé les régions de la Redana et l'héritage qu'ils avaient laissé. C'est pour cela qu'ils ont nommé leur premier né, Baltazar, tel le grand roi d'autrefois. Rapidement, de par sa grande taille et force, il devint une force du village et un groupe se forma autour de lui. Essaru, un de ses premiers amis, compris qu'il pourrait profiter de cette relation et de cette carrure. Ils formèrent une petite compagnie qui resta soudé jusqu'au départ des deux hommes-lézards.

Lorsqu'ils eurent l'impression qu'ils n'avaient plus rien à apprendre de Itz-loc, et partirent à l'aventure, rêvant de richesses et de gloire. Rapidement, Essaru et Baltazar se constituèrent un groupe. Essaru débutait les négociations, et Baltazar se chargeait de les finissait. Pendant quelques années, ils arpentèrent les Marches et prirent des petits contrats, parfois collaborant avec d'autres malfrats, parfois juste en duo. Finalement, ils se firent des contacts et des amis ci et là dans les grandes cités de la Redana. Lorsqu'ils furent contacté pour un contrat particulièrement juteux, ils rassemblèrent leurs amis afin d'avoir leur équipe parfaite :


D'abord il y avait Jueïa. Cette jeune humaine était à l'origine danseuse de luxe, elle devint une empoisonneuse et voleuse, experte dans la manipulation. Elle était souvent la première remarquée, car sa beauté était éclatante et elle en jouait telle une arme aussi mortelle que n'importe quelle arme aiguisée. Elle avait passé sa jeunesse dans la cité de Medan, à servir de fille de joie et de divertissement dans un bordel des bas-fonds de la ville, puis pour les seigneurs règnant sur la cité après avoir été aperçue par l'un d'eux. Elle apprit comment manipuler par la parole et par ses charmes, aussi bien les pauvres que les plus riches.

Ensuite vint Glimstrolk. Cette brute orque provenait des montagnes de la Marche de pierre, du Clan des Dents de Fer. Il était la deuxième force brute de la bande. Il avait été rejeté de sa famille pour avoir tué son frère suite à une dispute.

Puis on apercevait Kearn. Ce gnome charlatan dans l'âme, Kearn serait capable de faire croire n'importe quoi à n'importe qui. Il excelle dans le domaine du baratin et du déguisement. Il parvenait à se faire passer pour un comte, un paysan ou même un gobelin avec le bon maquillage.

Pour compléter la bande, Essaru le sournois, maître des serrures et des coups de poignard dans le dos, et Baltazar, surtout présent pour intimider ses victimes ou leur briser la mâchoire en cas de résistance.

Le contrat était simple sur papier : voler les "Yeux d'Asmodeus", deux gemmes précieuses aux yeux du culte du dieu des enfers, dans la cathédrale de Glenwyrm. L'employeur, un homme extrêment riche, avait décidé de s'adresser à plusieurs groupes afin de s'occuper des différentes missions nécessaires pour réaliser cette tâche difficile. Un autre groupe de voleur, dont faisait partie Aelnis Ghystarea devait s'occuper de la diversion, pendant que le groupe d'Essaru et Baltazar avait pour tâche l'extraction des gemmes.

Tout se déroula comme prévu, dans un premier temps. L'autre groupe fit la diversion, comme convenu, et le Baltazar et ses compagnons s'emparèrent des gemmes, situées dans la chapelle sacrée derrière la nef principale. Cependant, avant de s'échapper de la cathédrale, ils furent interceptés par des gardiens des lieux, et Glimstrolk fut tué. Les champions d'Asmodeus n'avaient pas été bloqués et distraits suffisamment longtemps, et après avoir tué l'orc, ils prirent en chasse le groupe de voleurs. Ils prirent la fuite et furent traqués et poussés vers la Marche du Vent. Ils parvinrent à prendre refuge dans un monastère de d'Irori, non loin de la Marche des Eaux. Là, ils furent pris en embuscade par un tyran du Maître des Enfers. Ils combattirent vaillamment et parvinrent à s'enfuir, mais Kearn fut tué par Morgan, le tyran du Deuxième Cercle. Baltazar et Essaru décidèrent alors de semer le champion en prenant la direction de la Marche des Eaux et d'Itz-loc. Les marais seraient leur allié et personne ne parviendrait à suivre leur trace dans ce bourbier infect. En effet, ils atteignirent le village et ne virent plus aucune trace du serviteur des enfers. Après s'être reposés, le groupe demanda l'aide de Xel-Tlac, un ensorceleur du village, afin de les téléporter jusqu'à l'endroit du rendez-vous : la demeure au toit d'or, le palais des Larathron. Après une nuit de réflexion, celui-ci accepta de bon coeur. Cela surprit les deux iruxis, car Xel-Tlac était un lézard cupide et égoïste. Lorsque le portail se referma derrière eux et qu'ils se retrouvèrent sur les tuiles d'or, ils n'étaient plus que deux. Jueïa avait disparu sans laisser de trace. Peut-être avait-elle mal franchi le portail ? L'ensorceleur l'avait en fait gardée pour la livrer aux serviteur d'Asmodeus en échange d'une récompense. Lorsqu'ils arrivèrent pour livrer les deux gemmes à Elssir, ils furent pris en embuscade par l'autre groupe de voleur, qui avait décidé que la récompense était trop alléchante que pour être partagée. Essaru fut tué et Baltazar mortellement blessé. Il fut abandonné dans une cellule perdue des souterrains d'Orville, à se vider de son sang petit à petit. Asmodeus vint alors le voir dans sa cellule.

Le dieu des Enfers apparut dans les ombres, voilé par l'obscurité. Tu ne pouvais que distinguer le contour de son visage, sa peau sombre se mêlant avec la pénombre. Tu pouvais voir ses cornes qui dépassaient de sa tête, légèrement éclairés par les yeux flamboyants du diable.

"Alors voilà qu'on se retrouve volé, voleur..." , dit-il, un sourire légèrement amusé, mais compatissant aux lèvres.
"...", à bout de souffle, tu ne trouvas pas de raison de répondre à ce constat.
"Quelle fin stupide, et douloureuse, pour quelqu'un qui voulait accomplir de grandes choses...".Il se déplaçait lentement dans la pièce, mais tu ne parvenais pas à voir s'il marchait, ou s'il disparaissait dans une ombre pour apparaître autre part, par magie. Tes mains étaient attachées au plafond et tu ne bougeais pas d'un pouce, économisant tes forces pour vivres quelques minutes de plus.
"Tu étais bien entouré. J'ai cru comprendre qu'il s'agissait d'amis de longue date, du moins certains...". Tu clignais des yeux lentement, attendant de voir où il voulait en venir. Peut-être était-il là pour te narguer, après ta tentative ratée, ton crime d'ubris, d'avoir essayer de s'attaquer à plus gros, plus fort et plus intelligent que toi.
"Ils gisent maintenant dans le Cimetière. J'espère que Pharasma sera clémente avec eux. Ils ont déjà tellement souffert avant leur mort... ce serait dommage de rajouter des tourments à des âmes déjà tant tourméntées...". Tes mâchoires se serrèrent et tu sentis un mélange de culpabilité, regret, déception et tristesse. Certes tu ne faisais pas souvent dans les sentiments, mais c'étaient des compagnons que tu appréciais, et certains avaient été à tes côtés durant de nombreuses années. Essaru était d'ailleurs ton plus proche ami, un des seuls qui t'avaient réellement compris. Tu n'allais pas pleurer, mais un désespoir s'emparait doucement de toi. Tu contemplais ta mort prochaine, un goût de sang et d'amertume en bouche. Tu ne savais pas s'il s'agissait du sang de tes blessures ou d'avoir serrer les dents tellement fort jusqu'à te faire saigner la bouche.
"Et tu sais ce qui est le plus bête ? Que ce n'est même pas moi, qui suis responsable de ta perte... vraiment pathétique.". Cette phrase te tira de ta torpeur. Tu parvins finalement à ouvrir la bouche et sans relever la tête, sans même contrôler tes lèvres, tu articulas un :
"... quoi ?"
"Ce n'est pas moi, qui ai provoqué leur mort, ni la tienne, mais vos partenaires dans cette entreprise." Un sentiment d'incompréhension s'empara de toi, et la curiosité enflamma ton esprit.
"... Comment ? ... argh.. " Prononcer ces mots à haute voix te fit cracher du sang sur les dalles froides à tes pieds.
"Ils ont décidé que la récompense n'était pas suffisante si elle était divisée entre vos deux groupes, et qu'ils ne la partageraient pas." Cela te semblait impossible, voire même stupide. Le montant promis était colossal.
"Mais... elle aurait permis à n'importe qui de s'acheter tout ce dont on peut rêver... même divisée en vingt ou cinquante..." Bien que tu comprenais l'avidité, l'égoïsme et les motivations derrière un tel plan, tu avais du mal à réaliser comment ils avaient pu mettre cela en place, et ta peine, ainsi que ta douleur physique, t'embrouillaient l'esprit.
"Apparemment ils n'étaient pas de cet avis...". La rage montait petit à petit en toi. Tu avais tout perdu dans cette affaire, tout. Et bientôt, tu mourrais.
"Enfoirés..." Tu parvins à cracher ses mots, accompagnés d'un toussotement remplis de sang. Tu expulsa par la même occasion une dent qui pendait dans ta bouche depuis le début de la conversation.
"Mais tout ne doit pas forcément s'arrêter là..."
"..." Ton sang commençait à couler abondemment. Ta petite conversation avec cette apparition d'Asmodeus avait pompé tes forces, tes muscles s'étaient contractés en accord avec le flot d'émotions changeantes qui t'avaient traversées, et cela t'avait vidé. Ton esprit commençait à entrer dans un tourbillon brumeux.
"J'ai peut-être un moyen de résoudre une partie de tes problèmes...". Tu réplicas sèchement, car tu savais que tu risquais de perdre connaissance d'un moment à l'autre.
"Parle au lieu de tourner autour du pot."
"Je pourrais te faire sortir d'ici. Te donner une seconde chance. Une chance de te venger, de venger tes amis, de les tuer, jusqu'au dernier...". Le Dieu des Enfers te proposait un marché. Tu savais que cela n'allait pas être gratuit.
"Quel est ton prix ?". "Je te demanderai juste une partie de ta mémoire... une toute petite partie. Elle concerne les évènements récents. Il te suffit juste de signer ce papier en bas du parchemin.". Ses paroles étaient accompagnées d'un grand sourire carnassier. Tu savais que cela n'augurait rien de bon, mais à ce stade, tu n'avais plus vraiment de choix, ni de temps devant toi pour réfléchir. Tu ne comprenais pas vraiment ses intentions, ni ce que tout cela signifiait vraiment. Tu savais écrire. Mal, mais tu en étais capable, même à ce stade. Il sortit légèrement de la pénombre où il déambulait durant votre échange, et te tendit un parchemin, vieux et froissé, mais où se trouvait un contrat écrit avec une calligraphie gothique, à l'encre rouge. Il était marqué les termes du contrat. Tu les survolas sans vraiment lire. Tu sentis alors ton corps s'étaler au sol. Quelqu'un ou quelque chose venait de défaire les chaînes autour de tes poignets. Allongé sur le sol, tu signas le contrat, de ta griffe ensanglantée, en inscrivant ton nom au bas du document qui t'était présenté. Avec un sourire, Asmodeus clôtura la conversation tandis que tu sombrais dans l'inconscience. "À bientôt mon cher Baltazar... à très bientôt...".

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