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Sous le chateau Wittgenstein

General Summary

Sous la conduite de Hilda, les aventuriers se dirigent vers l’entrée dissimulée des souterrains sous le château Wittgenstein. Hilda, ne souhaitant pas s’aventurer dans les ténèbres, reste en arrière tandis que Karl, Rayaar, Amanda et Thulgrim s’enfoncent dans la grotte. L’ouverture est dissimulée derrière des buissons épais, et une odeur de terre humide et de moisissure s’en dégage. Dès les premiers mètres, le groupe ressent l’atmosphère oppressante des lieux : l’air est lourd, saturé d’une humidité désagréable, et les parois suintantes réverbèrent le moindre bruit de pas.   Alors qu’ils avancent prudemment, des sons inquiétants se font entendre. Un grognement sourd résonne à travers les tunnels, suivi, quelques instants plus tard, d’un couinement strident, semblable à celui d’un rat géant. La tension monte, chacun resserre son emprise sur son arme.   Le groupe atteint un premier croisement où les ossements blanchis d’un humain gisent sur le sol poussiéreux. Karl s’accroupit pour examiner les restes, mais avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, un hurlement atroce résonne à travers les tunnels, faisant vibrer la pierre autour d’eux. L’effet est immédiat : une vague de frisson parcourt le groupe. Leurs instincts leur hurlent de fuir, mais ils doivent prendre sur eux pour ne pas succomber à la panique.   Des couinements et d’autres bruits stridents se rapprochent, comme si une horde invisible les encerclait. Impossible de déterminer d’où proviennent exactement ces bruits : les parois irrégulières des tunnels semblent jouer avec le son, amplifiant et distordant les échos.   Après quelques instants de calme tendu, le groupe poursuit son avancée et atteint une première salle où des champignons luminescents illuminent l’espace d’une lumière étrange, oscillant entre le vert et le bleu. Les spores en suspension dans l’air leur donnent une impression irréelle, presque magique.   Intrigué par ces champignons, Karl tente de lancer un sort pour déterminer s’ils sont comestibles… mais, comme souvent ces derniers temps, sa tentative échoue misérablement. Il se tourne vers Amanda, espérant que ses connaissances puissent être utiles.   Amanda observe les champignons d’un air dubitatif avant de lâcher, nonchalamment : “Si j’étais vous, j’éviterais de mettre cela dans ma bouche.”   Karl hausse un sourcil, visiblement peu satisfait de cette réponse, mais l’exploration doit continuer.   Rayaar, qui mène le groupe, engage un couloir adjacent et s’arrête net. Devant elle, deux immenses rats d’environ 1m80 de long se redressent, dévoilant leurs crocs jaunes et luisants. Sans perdre une seconde, elle rebrousse chemin pour rejoindre la salle aux champignons où le groupe peut les affronter ensemble.   Le combat est intense : les rats, bien que peu intelligents, sont agressifs et rapides. Thulgrim encaisse une morsure qui déchire une partie de son manteau, tandis que Rayaar tranche la chair immonde d’un des monstres. Mais c’est Karl qui assène le coup final, plantant sa lame dans la gorge du dernier rat qui s’effondre dans un gargouillis ignoble.   Alors que l’excitation de la victoire commence à retomber, un frisson parcourt Amanda. Elle fixe un autre couloir et pointe du doigt l’ombre mouvante au fond du passage.   “Quelque chose approche… Là.”   Angela Hedamme n’a pas le temps de finir sa phrase que la créature bondit hors de l’ombre. Ce qui fut autrefois un humain est maintenant un amas de chair déformée par la malepierre. Son tronc, ses bras et sa tête sont recouverts d’une carapace verte et chitineuse qui le protège des attaques. Pire encore, son cou serpentin s’étire anormalement, lui permettant d’attaquer depuis des angles improbables. Ses mains et ses pieds sont pourvus de ventouses qui lui permettent de grimper aux parois du tunnel, accentuant encore son étrangeté.   Dans sa poigne, une hache massive brille d’un éclat sinistre.   Le combat s’engage aussitôt. Le mutant est imprévisible : bondissant de mur en mur, il tente de prendre le groupe par surprise. Thulgrim , d’un puissant revers de hache, parvient à frapper la carapace du monstre, mais celle-ci encaisse le choc sans broncher. Rayaar lui assène un coup rapide au niveau du bras, forçant la créature à lâcher brièvement sa hache. Amanda, à distance, tire une flèche qui se plante dans son torse, mais qui semble ne lui causer qu’une blessure superficielle.   Karl tente de jeter un sort pour entraver la créature, mais une fois de plus, la magie ne répond pas comme il l’espérait.   La creature, enragée, se jette sur Rayaar et abat sa hache avec une force brute. Elle pare l’attaque de justesse, mais la violence du choc la fait reculer de quelques pas. Thulgrim profite de l’ouverture pour frapper la hache de son opposant, qui commence à se fissurer sous les assauts répétés.   Après plusieurs échanges sanglants, le groupe parvient à se coordonner. Karl enfonce sa lame sous la carapace son ennemi, lui arrachant un hurlement bestial. Thulgrim enchaîne avec une frappe dévastatrice qui enfonce un peu plus le monstre contre la paroi rocheuse. Enfin, Rayaar, d’un geste rapide et précis, porte un coup fatal en tranchant net la gorge distendue du mutant.   Il s’effondre dans un râle guttural, son corps convulsant encore quelques secondes avant de sombrer dans une immobilité totale. Le silence retombe dans la caverne, uniquement troublé par le bruit du sang poisseux s’égouttant sur la roche.   Essoufflés, couverts de sueur et de poussière, les aventuriers échangent un regard. Ils savent que la route est encore longue et que ces tunnels cachent sûrement d’autres horreurs.   Poursuivant leur exploration, les aventuriers avancent à travers les tunnels sinueux et humides. L’air est de plus en plus lourd, saturé d’odeurs de terre, de moisissure et de quelque chose d’indéfinissable, une présence presque tangible qui semble peser sur eux à mesure qu’ils s’enfoncent plus profondément sous le château Wittgenstein.   Après plusieurs minutes de progression prudente, le groupe atteint le pied d’un escalier en spirale, usé par le temps et la négligence. Les marches de pierre sont irrégulières et glissantes, rendant l’ascension périlleuse. Rayaar et Thulgrim échangent un regard et décident de monter en éclaireurs, tandis qu’Angela et Karl restent en arrière, surveillant les ombres mouvantes du tunnel.   Rayaar pose prudemment un pied sur la première marche, testant sa solidité, puis commence à grimper, suivie de près par Thulgrim, dont le pas lourd résonne légèrement dans la cage d’escalier. Le trajet est éprouvant : 60 mètres de montée dans un espace confiné où l’air devient de plus en plus stagnant à chaque palier franchi. L’escalier semble interminable, et chaque pas est accompagné d’un écho qui renforce la sensation d’être enfermés dans une prison de pierre.   Enfin, au sommet, ils découvrent une petite pièce exiguë, à peine deux mètres carrés, sans autre issue apparente. La poussière recouvre le sol, témoignant du peu d’activité récente dans cet espace. La seule chose inhabituelle ici est le plafond : une surface lisse et sans aspérité, contrastant avec l’aspect rugueux des murs environnants.   Thulgrim, observant la pièce avec attention, remarque une anomalie : un contour presque imperceptible au centre du plafond. Il fronce les sourcils et approche sa main calleuse, frôlant la surface avec précaution. Après un instant d’hésitation, il applique une légère pression sur l’un des bords. Un léger déclic se fait entendre, suivi d’un mouvement silencieux : la trappe pivote doucement, révélant une ouverture rectangulaire à travers laquelle une faible lueur diurne filtre lentement, illuminant la poussière en suspension.   Rayaar observe l’ouverture avec prudence. Elle jette un regard à Thulgrim, qui lui adresse un simple hochement de tête avant de se pencher légèrement.   — “Monte sur mes épaules,” grogne-t-il d’une voix sourde.   Rayaar ne se fait pas prier. Avec agilité, elle grimpe sur le dos du nain, s’aidant de ses épaules robustes pour se hisser jusqu’à la trappe. L’odeur du dehors est différente : plus fraîche, mais empreinte de l’humidité et de la corruption qui gangrènent Wittgenstein.   Elle tend le bras et passe doucement la tête à travers l’ouverture, plissant les yeux pour discerner ce qui se trouve de l’autre côté.   Alors que Rayaar émerge lentement de la trappe dissimulée, l’air lourd et vicié des souterrains est remplacé par une brise extérieure chargée d’humidité et de pourriture. Elle cligne des yeux, s’accoutumant à la lumière blafarde du jour, et découvre avec stupeur où elle se trouve : au cœur des ruines de la basse lice du château Wittgenstein.   Elle se fige, observant l’environnement qui l’entoure. Devant elle, une vaste cour envahie par les mauvaises herbes s’étend sous un ciel voilé. L’abandon est manifeste. Les bâtiments autrefois fiers et imposants ne sont plus que des carcasses décrépites, rongées par l’humidité et la négligence. Des pans de murs effondrés gisent parmi les gravats, et des poutres calcinées témoignent d’incendies oubliés. Pourtant, les remparts extérieurs, eux, sont encore solides et entretenus, signe que, malgré l’état d’abandon général, les maîtres du château tiennent à contrôler qui entre et qui sort.   L’air est lourd, chargé d’un mélange écœurant de moisissure, de bois pourri et de chair en décomposition. Une odeur insidieuse, presque organique, semble imprégner chaque pierre. La mousse et la crasse couvrent les murs et les pavés, donnant à l’endroit un aspect de ruine hantée par un mal ancien.   Puis, elle les aperçoit. Les habitants de ce lieu maudit.   Des silhouettes faméliques errent sans but dans la cour, des mendiants aux corps décharnés et aux traits torturés. Ils ne parlent pas. Ils ne se regardent même pas. Ils avancent lentement, comme si la vie les avait abandonnés, leurs haillons flottant autour de leurs membres tordus. Certains traînent les pieds, d’autres s’appuient sur des bâtons de fortune, et une poignée marmonne dans une langue incohérente, perdue entre la folie et la souffrance.   Sur les remparts, elle distingue quelques silhouettes plus disciplinées. Des gardes. Même de loin, elle peut voir leurs armures sales, leurs armes accrochées à leurs ceintures, et leur posture nonchalante. Ils ne prêtent guère d’attention aux mendiants errants, ni à l’état de la cour en contrebas. Ils sont là pour surveiller, non pour maintenir l’ordre.   Rayaar sent son cœur battre plus vite. Elle est en terrain hostile. Si elle se fait repérer maintenant, elle n’a aucune échappatoire. Les autres comptent sur elle.   Elle inspire profondément, retenant son souffle pour ne pas attirer l’attention des âmes perdues qui errent dans la basse lice. Il est temps de redescendre et de prévenir le reste du groupe.   D’un mouvement fluide, elle se glisse à nouveau sous la trappe et la referme avec précaution, laissant l’obscurité des souterrains l’engloutir à nouveau.   De retour dans la grotte, le groupe se retrouve enfin réuni, et une satisfaction discrète se lit sur les visages. Ils ont fait ce qu’ils étaient venus faire : confirmer l’existence d’un passage menant au château. Mais il ne s’agit que d’une étape. D’autres obstacles les attendent encore, et l’alliance avec les hors-la-loi doit être consolidée.   Le chemin vers le campement est silencieux. Chacun réfléchit à la meilleure manière de négocier avec Sigrid. Karl, toujours soucieux d’apaiser les tensions, jette quelques regards en biais à Rayaar, dont la mâchoire serrée trahit son impatience et sa frustration contenue. Elle ne veut pas perdre de temps en négociations stériles.   Lorsqu’ils arrivent enfin au cœur du campement des hors-la-loi, l’atmosphère se fait immédiatement plus tendue. Les bandits, assis autour du feu, lèvent à peine les yeux vers eux. Leur défiance n’a pas diminué depuis leur première rencontre.   Sigrid se tient droite, les bras croisés, attendant leur rapport. Son regard transperce Rayaar, devinant déjà que la femme de la rivière a des exigences qu’elle ne sera pas prête à satisfaire facilement.   Rayaar ne perd pas de temps et expose la situation :   “Le passage mène directement au château. Nous avons trouvé une entrée à l’intérieur des remparts. Il est temps de preparer l’attaque.”   Sigrid hoche lentement la tête. Ses mots sont prononcés avec la froideur qu’elle voue à Rayaar :   “Bien. Dans ce cas, nous allons nous organiser.”   Mais Rayaar ne s’arrête pas là. Elle veut obtenir plus.   “Une fois à l’intérieur, nous avons un objectif supplémentaire : retrouver et tuer Etelka. C’est elle qui a mis ce chaos sur notre route, et elle ne doit pas en ressortir vivante.”   Sigrid fronce les sourcils, le ton de sa voix devient tranchant.   “Ce n’est pas mon objectif, ni celui de mon groupe. Je ne veux pas risquer la vie de mes hommes pour vos lubies.”   Rayaar décide de ne pas lâcher prise. Elle voit dans cette opportunité une chance unique de non seulement ouvrir le château aux hors-la-loi, mais aussi de mettre fin à la menace d’Etelka une fois pour toutes.   Elle croise les bras, son regard brûlant planté dans celui de Sigrid.   “Écoute, Sigrid. Tu veux attaquer le château ? Nous aussi. Mais tu as bien vu l’état du village, des gens, des créatures qui hantent cet endroit. Tu crois vraiment que tout cela est dû à la seule famille Wittgenstein ? Il y a autre chose. Et Etelka est impliquée. Si on la laisse en vie, ce qu’elle prépare impatcera Wittgendorf »   Sigrid ne cille pas. Son visage reste fermé, indéchiffrable. Elle écoute, mais son expression ne montre aucune volonté de céder.   “Rayaar, je t’ai déjà dit que ce n’était pas notre combat. Nous sommes là pour renverser les Wittgenstein, pas pour nous jeter dans votre vendetta personnelle contre une sorcière dont nous ne savons presque rien. Et même si je voulais vous aider… à quel prix ? Mes hommes ne sont pas des assassins. Je ne vais pas les envoyer risquer leur peau pour quelqu’un qui ne les concerne pas.”     Un silence glacé s’installe. Rayaar sent la colère monter en elle, un mélange de frustration et de rage froide. Elle pourrait insister. Elle pourrait essayer de faire entendre raison à cette femme bornée. Mais quelque chose lui dit que cela ne servirait à rien.   Lentement, elle serre les poings, inspire profondément et choisit de détourner les yeux, préférant écourter la discussion avant de perdre son sang-froid.   Karl, qui a observé cet échange avec attention, sent que la situation lui échappe et décide d’intervenir. Toujours dans son rôle de médiateur, il tente de sauver les apparences.   “Nous comprenons ta position, Sigrid. Ce combat est d’abord le vôtre, et nous ne voulons pas vous détourner de votre objectif premier. Mais si l’occasion se présente… si nous croisons cette femme dans le château…”   Il laisse sa phrase en suspens, suggérant sans imposer. Sigrid pose son regard sur lui, plus souple qu’avec Rayaar. Il semble qu’elle ait un certain respect pour lui, ou au moins une forme de sympathie qui ne s’étend pas à la guerrière impétueuse.   Après un silence pesant, elle annonce.   “Nous ferons ce que nous devons faire. Mais mon objectif reste le château, pas cette sorcière.”   “Quoi qu’il en soit, nous devons nous concentrer sur ce que nous pouvons accomplir ensemble. Voici le plan : “Je vais vous accompagner à travers les cavernes jusqu’à l’intérieur du château. Vous avez découvert cette entrée secrète, autant l’utiliser.” “Une fois à l’intérieur, notre mission sera d’ouvrir les portes. “Pendant ce temps, mes hommes attendront à l’exterieur, en embuscade, cachés dans les bois et le relief du terrain. Nous devons éviter d’alerter les gardes. Une fois les portes ouvertes, mes hommes attaqueront”       Après ces négociations tendues, le groupe est enfin autorisé à se reposer au campement pour la nuit. Mais Rayaar ne trouve pas le sommeil facilement, sa frustration la rongeant encore.   À l’aube, alors que les premières lueurs du jour traversent la cime des arbres, les aventuriers et Sigrid se préparent. Leurs armes sont affûtées, leurs esprits concentrés. Ils se mettent en route à travers la forêt brumeuse, retournant vers les cavernes.   La nuit n’a pas suffi à dissiper les tensions entre elle et Rayaar, et un silence pesant accompagne leurs premiers pas dans les grottes qu’ils ont explorées la veille.   L’escalier est à nouveau gravi, et la trappe franchie. Les aventuriers émergent dans la basse lice du château, enveloppés par une lumière diffuse et grise. Les mendiants faméliques qui hantent les lieux semblent à peine remarquer leur présence ; les ombres glissent entre les ruines sans mot dire, indifférentes.   Le groupe avance prudemment et grimpe un premier escalier. À l’étage, quelques salles désaffectées ne présentent aucun intérêt. Sigrid, concentrée et efficace, les oriente alors directement vers la tour abritant la porte principale, leur objectif.   À l’intérieur de la tour, les aventuriers découvrent une réserve d’arbalètes posées contre les murs. Ils choisissent de ne pas y toucher, préférant garder un profil bas. Mais à l’étage supérieur, un garde est surpris par leur intrusion. Il n’a pas le temps d’alerter qui que ce soit, mais tente de se défendre. Il est rapidement neutralisé.   Cependant, dans l’élan du combat, Rayaar manque de contrôle. Son épée dévie violemment… et vient se impacter le dos de Sigrid. La blessure, bien que non mortelle, est brutale. Sigrid pousse un cri de douleur et se retourne lentement, les yeux flamboyants de colère. Son regard noir transperce Rayaar.   Mais celle-ci, loin de s’excuser, hausse les épaules, presque désinvolte :   “Ben quoi ? Ça ne vous arrive jamais de faire une petite erreur ?… Ne me dites pas que vous avez senti une douleur… vous qui semblez si forte.”   L’ambiance devient glaciale. L’animosité entre les deux femmes est désormais à son comble. Le reste du groupe échange des regards gênés, mais l’heure n’est pas à la discussion : leur mission doit continuer.

 
Led by Hilda, the adventurers head for the hidden entrance to the underground passages beneath Wittgenstein Castle. Hilda, not wishing to venture into the darkness, stays behind while Karl, Rayaar, Amanda and Thulgrim make their way into the cave. The opening is hidden behind thick bushes and smells of damp earth and mould. From the first few metres, the group felt the oppressive atmosphere of the place: the air was heavy, saturated with an unpleasant humidity, and the sooty walls reverberated the slightest sound of footsteps.   As they cautiously advanced, ominous sounds were heard. A muffled growl echoed through the tunnels, followed a few moments later by a shrill squeak, similar to that of a giant rat. The tension mounts and everyone tightens their grip on their weapons.   The group reaches the first junction where the bleached bones of a human lie on the dusty ground. Karl crouches down to examine the remains, but before he can say anything, a horrific howl echoes through the tunnels, rattling the stone around them. The effect is immediate: a wave of shivers runs through the group. Their instincts were screaming for them to flee, but they had to take it upon themselves not to succumb to the panic.   Squeaks and other shrill noises come closer, as if an invisible horde is surrounding them. It's impossible to determine exactly where these noises are coming from: the irregular walls of the tunnels seem to be playing with the sound, amplifying and distorting the echoes.   After a few moments of tense calm, the group continued their advance and reached a first room where luminescent mushrooms illuminate the space with a strange light, oscillating between green and blue. The spores suspended in the air give an unreal, almost magical impression.   Intrigued by the mushrooms, Karl tried to cast a spell to determine whether they were edible... but, as has often been the case of late, his attempt failed miserably. He turns to Amanda, hoping that her knowledge can help.   Amanda looks doubtfully at the mushrooms before blurting out nonchalantly: ‘If I were you, I wouldn't put that in my mouth.   Karl raises an eyebrow, clearly unhappy with this answer, but the exploration must continue.   Rayaar, who is leading the group, enters an adjacent corridor and stops dead in her tracks. In front of her, two huge rats, about 1.8 metres long, straightened up, revealing their gleaming yellow fangs. Without wasting a second, she turns back to the mushroom room where the group can confront them together.   The fight is intense: the rats, although not very intelligent, are aggressive and quick. Thulgrim takes a bite that tears part of his coat, while Rayaar slices through the filthy flesh of one of the monsters. But it was Karl who struck the final blow, plunging his blade into the throat of the last rat, which collapsed with a vile gurgle.   As the thrill of victory began to fade, a shiver ran through Amanda. She stares down another corridor and points to the moving shadow at the end of the passage.   ‘Something's coming... There.’   Angela Hedamme doesn't have time to finish her sentence as the creature leaps out of the shadows. What was once a human is now a mass of flesh deformed by malepierre. Its trunk, arms and head are covered in a green, chitinous carapace that protects it from attack. Worse still, its serpentine neck stretches abnormally, enabling it to attack from unlikely angles. Its hands and feet are fitted with suction cups that enable it to climb the walls of the tunnel, further accentuating its strangeness.   In its grip, a massive axe gleams sinisterly.   The fight begins immediately. The mutant is unpredictable: leaping from wall to wall, he tries to take the group by surprise. Thulgrim , with a powerful swing of his axe, manages to strike the monster's carapace, but it doesn't flinch. Rayaar gives it a quick blow to the arm, forcing the creature to briefly drop its axe. Amanda, at a distance, shoots an arrow into its torso, but it only seems to cause a superficial wound.   Karl tries to cast a spell to restrain the creature, but once again the magic doesn't respond as he had hoped.   The creature, enraged, lunged at Rayaar and brought down his axe with brute force. She narrowly avoids the attack, but the violence of the impact sends her reeling back a few steps. Thulgrim took advantage of the opening to strike his opponent's axe, which began to crack under the repeated assaults.       After several bloody exchanges, the group managed to coordinate. Karl thrusts his blade under the carapace of his enemy, causing him to howl bestially. Thulgrim followed up with a devastating strike that drove the monster a little further into the rock face. Finally, Rayaar, with a swift and precise movement, delivers a fatal blow, slicing clean through the mutant's distended throat.   He collapsed with a guttural death rattle, his body convulsing for a few more seconds before sinking into total immobility. The cavern fell silent, disturbed only by the sound of sticky blood dripping onto the rock.   Out of breath, covered in sweat and dust, the adventurers exchange glances. They know that there is still a long way to go and that these tunnels are bound to hide other horrors.   Continuing their exploration, the adventurers make their way through the winding, damp tunnels. The air becomes heavier and heavier, saturated with the smells of earth, mould and something indefinable, an almost tangible presence that seems to weigh on them as they go deeper and deeper beneath Wittgenstein Castle.   After several minutes of cautious progress, the group reaches the foot of a spiral staircase, worn by time and neglect. The stone steps are uneven and slippery, making the climb perilous. Rayaar and Thulgrim exchanged glances and decided to scout ahead, while Angela and Karl stayed behind, watching the shifting shadows of the tunnel.   Rayaar carefully placed one foot on the first step, testing its solidity, and then began to climb, closely followed by Thulgrim, whose heavy footsteps echoed lightly in the stairwell. It's a tough journey: 60 metres of ascent in a confined space where the air becomes more and more stagnant with each step. The staircase seems endless, and each step is accompanied by an echo that reinforces the feeling of being locked in a stone prison.   Finally, at the top, they discovered a small, cramped room, barely two metres square, with no other apparent exit. Dust covers the floor, reflecting the lack of recent activity in the space. The only thing unusual here is the ceiling: a smooth, uneven surface, contrasting with the roughness of the surrounding walls.   Thulgrim, observing the room carefully, notices an anomaly: an almost imperceptible outline in the centre of the ceiling. He frowned and moved his calloused hand closer, brushing the surface carefully. After a moment's hesitation, he applies light pressure to one of the edges. A slight click is heard, followed by a silent movement: the hatch swings open gently, revealing a rectangular opening through which a faint diurnal glow filters slowly, illuminating the suspended dust.   Rayaar observes the opening cautiously. She glances at Thulgrim, who gives her a simple nod before leaning forward slightly.  
  • Get on my shoulders,’ he growls in a dull voice.
  • Rayaar doesn't hesitate. She nimbly climbs onto the dwarf's back, using his strong shoulders to pull herself up to the trapdoor. The smell outside is different: fresher, but still imbued with the dampness and corruption that plague Wittgenstein.   She reaches out and gently sticks her head through the opening, squinting to see what lies on the other side.   As Rayaar slowly emerges from the hidden trapdoor, the heavy, stale air of the underground is replaced by an outside breeze laden with moisture and rot. She blinks, acclimatising to the dim light of day, and discovers with amazement where she is: in the heart of the ruins of the Lower Liceum of Wittgenstein Castle.   She froze, observing her surroundings. In front of her, a vast courtyard overgrown with weeds stretched out under a hazy sky. Abandonment is obvious. The once proud and imposing buildings are now decrepit hulks, eaten away by damp and neglect. Sections of collapsed walls lie among the rubble, and charred beams bear witness to forgotten fires. However, the outer ramparts are still solid and well-maintained, a sign that, despite the general state of neglect, the castle's masters are keen to control who enters and who leaves.   The air is heavy, charged with a sickening mixture of mould, rotting wood and decomposing flesh. An insidious, almost organic smell seems to permeate every stone. Moss and grime cover the walls and paving stones, giving the place the appearance of a ruin haunted by an ancient evil.   Then she caught sight of them. The inhabitants of this cursed place.     Famished figures wander aimlessly around the courtyard, beggars with emaciated bodies and tortured features. They don't speak. They don't even look at each other. They walk slowly, as if life has abandoned them, their rags floating around their twisted limbs. Some drag their feet, others lean on makeshift sticks, and a handful mumble in an incoherent language, lost between madness and suffering.   On the ramparts, she could make out a few more disciplined figures. Guards. Even from a distance, she can see their dirty armour, the weapons hanging from their belts and their nonchalant posture. They pay little attention to the wandering beggars or the state of the courtyard below. They are there to keep watch, not to maintain order.   Rayaar feels her heart beating faster. She is in hostile territory. If she is spotted now, she has no escape. The others are counting on her.   She inhales deeply, holding her breath so as not to attract the attention of the lost souls wandering the lower licea. It's time to go back down and warn the rest of the group.   With a fluid movement, she slips back under the trapdoor and carefully closes it, letting the darkness of the underground engulf her once more.   Back in the cave, the group reunited at last, and a discreet satisfaction could be read on their faces. They have done what they came to do: confirm the existence of a passage leading to the castle. But this is only the first step. Other obstacles still lie ahead, and the alliance with the outlaws must be consolidated.   The way to the camp is silent. Everyone is thinking about the best way to negotiate with Sigrid. Karl, always anxious to ease tensions, casts a few sidelong glances at Rayaar, whose clenched jaw betrays his impatience and restrained frustration. She doesn't want to waste time on fruitless negotiations.   When they finally reach the heart of the outlaw camp, the atmosphere immediately becomes more tense. The bandits, seated around the fire, barely look up. Their mistrust has not diminished since their first encounter.   Sigrid stands erect, arms folded, waiting for their report. Her gaze pierces Rayaar, already sensing that the woman from the river has demands that she will not be prepared to satisfy easily.   Rayaar wastes no time in explaining the situation:   ‘The passage leads directly to the castle. We've found an entrance inside the ramparts. It's time to prepare for the attack.’   Sigrid nods slowly. Her words are spoken with the coldness she feels for Rayaar:   ‘Good. In that case, we'll get organised.’   But Rayaar doesn't stop there. She wants more.   ‘Once inside, we have an additional objective: to find and kill Etelka. She's the one who put this chaos in our way, and she mustn't get out alive.’   Sigrid frowned, her tone becoming sharp.   ‘That's not my objective, nor that of my group. I will not risk the lives of my men for your whims.’   Rayaar decides not to give up. She sees in this opportunity a unique chance not only to open the castle to outlaws, but also to put an end to Etelka's threat once and for all.   She crosses her arms, her burning gaze planted in Sigrid's.   ‘Listen, Sigrid. Do you want to attack the castle? Yes, so do we. But you've seen the state of the village, the people, the creatures that haunt this place. Do you really think it's all down to the Wittgenstein family? There's more to it than that. And it involves Wittgenstein. If we let her live, whatever she's planning will affect Wittgendorf.   Sigrid doesn't blink. Her face remains closed, indecipherable. She listens, but her expression shows no willingness to give in.   ‘Rayaar, I've already told you that this is not our fight. We're here to overthrow the Wittgensteins, not to throw ourselves into your personal vendetta against a witch we know almost nothing about. And even if I wanted to help you... at what cost? My men are not assassins. I'm not going to send them out to risk their skins for someone who has nothing to do with them.’     There is an ice-cold silence. Rayaar could feel the anger rising inside her, a mixture of frustration and cold rage. She could insist. She could try to make this stubborn woman see reason. But something tells her that would be pointless.   Slowly, she clenched her fists, inhaled deeply and chose to look away, preferring to cut the discussion short before losing her nerve.   Karl, who had been watching the discussion carefully, sensed that the situation was getting out of hand and decided to intervene. Still in his role as mediator, he tried to keep up appearances.       ‘We understand your position, Sigrid. This battle is first and foremost yours, and we don't want to distract you from your primary objective. But if the opportunity arises... if we come across this woman in the castle...’   He leaves his sentence hanging, suggesting without imposing. Sigrid's gaze is on him, softer than with Rayaar. She seems to have a certain respect for him, or at least a form of sympathy that does not extend to the impetuous warrior.   After a heavy silence, she announces.   ‘We'll do what we have to do. But my objective remains the castle, not this witch.’   ‘Be that as it may, we must focus on what we can accomplish together. Here's the plan: ‘I will accompany you through the caverns to the interior of the castle. You've discovered this secret entrance, you might as well use it.’ ‘Once inside, our mission will be to open the doors. ‘Meanwhile, my men will be waiting outside, in ambush, hidden in the woods and the terrain. We must avoid alerting the guards. Once the gates are open, my men will attack’.       After these tense negotiations, the group is finally allowed to rest in the camp for the night. But Rayaar does not sleep easily, her frustration still gnawing at her.   At dawn, as the first light of day breaks through the treetops, the adventurers and Sigrid get ready. Their weapons sharpened, their minds focused. They set off through the misty forest, heading back towards the caves.   The night has not been enough to dissipate the tension between her and Rayaar, and a heavy silence accompanies their first steps into the caves they explored the day before.   The staircase is climbed again, and the trapdoor breached. The adventurers emerge into the lower courtyard of the castle, shrouded in a diffuse grey light. The starving beggars who haunt the place hardly seem to notice their presence; the shadows glide between the ruins, wordlessly, indifferent.   The group advanced cautiously and climbed the first staircase. Upstairs, a number of disused rooms are of no interest. Sigrid, focused and efficient, led them directly to the tower housing the main door, their objective.   Inside the tower, the adventurers discover a stash of crossbows lying against the walls. They choose not to touch them, preferring to keep a low profile. But on the upper floor, a guard is surprised by their intrusion. He doesn't have time to alert anyone, but tries to defend himself. He was quickly neutralised.   However, in the heat of battle, Rayaar lost control. His sword deflects violently... and hits Sigrid's back. The wound, although not fatal, is brutal. Sigrid let out a cry of pain and slowly turned around, her eyes blazing with anger. Her black gaze pierced Rayaar.   But far from apologising, she shrugs her shoulders, almost flippantly:   ‘What? Don't tell me you've felt any pain... you seem so strong.’   The atmosphere becomes icy. The animosity between the two women is now at its height. The rest of the group exchange embarrassed glances, but there's no time for discussion: their mission must continue.
    Report Date
    01 Feb 2025

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