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Chez le Docteur Rousseau

General Summary

Alors que le groupe reprend son souffle après le combat et commence a discuter des prochaines étapes, des sons sourds et distants se font atteindre à la surface, sans doute dans la salle principale du temple. En quelques instants, les aventuriers se glissent dans un des caveaux, Karl et Rayaar gardant un point de vue sur l’escalier venant de la surface.   Rapidement, les bruits approchent, se muant bientôt en bruits de pas qui resonnent sur les marches de pierre. « Il arrive » chuchote Rayaar.   Une silhouette, essoufflée, arrive à l’entrée de la crypte, ses lunettes de travers et sa sacoche débordant de parchemins. Elle descend maladroitement les dernières marches, trébuchant sur une pierre, et s’arrête d’abord pour contempler les différents cadavres gisant sur le sol. Alors que l’homme se redresse, Karl et Rayaar l’empoignent solidement et le plaquent contre le mur… A la lumière des lampes tempêtes, le duo le reconnait, Il s’agit d' Ernst Heidlemann l’étudiant en Médecine rencontré sur le Berebeli, alors en route vers Bögenhafen . Il re ajuste ses lunettes avec un sourire nerveux. Son visage s’illumine lorsqu’il reconnaît le groupe. “Oh, par Sigmar, vous êtes là ! Quelle bénédiction inattendue ! Je commençais à croire que je finirais mes jours perdu dans cet endroit sinistre, à servir de repas à… eh bien, je ne préfère pas imaginer.
Vous n’avez aucune idée à quel point il est difficile de trouver des gens… civilisés dans ce coin perdu. Les mendiants, les villageois… tous si… eh bien, disons qu’ils ne partagent pas ma passion pour l’histoire ou la science.” (Il jette alors un regard furtif derrière lui, comme s’il craignait d’avoir été suivi, puis se rapproche instinctivement du groupe.)   Karl et Rayaar sont assez surpris de retrouver le timide étudiant dans ce coin perdu du Reikland… Une coïncidence trop surprenante pour être honnête ?   « Que fais-tu là ? » demande l’apprenti magicien  Et bien, c’est une longue histoire…Voyez-vous, tout a commencé lorsque je travaillais sur une concoction alchimique révolutionnaire. J’avais lu dans un vieux traité qu’en mélangeant une essence d’écorce de mandragore avec de la pierre de brimstone… euh, en petites doses, bien sûr, on pouvait obtenir un élixir pour, disons, stimuler l’esprit. J’ai donc décidé de la préparer quelques jours avant les examens. Le problème ? Eh bien, j’ai peut-être… légèrement surestimé les quantités. Le résultat ? Une explosion, mes amis ! Oh, rien de grave, bien sûr. Enfin… à part cette odeur. Une odeur si persistante que le bureau de mon professeur, le très respectable docteur Karl von Gerhardt, a été déclaré inhabitable pendant… six mois !
Il reprend son souffle avant de continuer :
Donc, mon estimé professeur, dans sa sagesse infinie, a jugé bon de m’accorder une… opportunité d’exploration. ‘Un voyage d’étude’, a-t-il dit. ‘Loin des distractions d'Altdorf ’, a-t-il ajouté. Et voilà comment je me retrouve ici, dans ce charmant… euh, pittoresque village.
Bien sûr, il a insisté pour que je me concentre sur l’étude des impacts sociaux et biologiques dans les régions reculées. Une mission noble, vraiment ! Mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il souhaitait aussi, disons, me tenir éloigné de son laboratoire pour un moment…
Savez-vous qu’à ce jour, même les chiens refusent d’entrer dans le bureau de mon professeur ? Et je ne vous parle pas des rumeurs d’apparitions… Apparemment, les étudiants prétendent qu’une ‘entité odorante’ hante désormais les lieux. Complètement exagéré, bien sûr !
Je dois admettre… Ce village a une atmosphère… disons, pesante. Ces regards affamés, ces murmures… Ce n’est pas exactement ce que j’imaginais en quittant Altdorf. Mais vous, vous semblez parfaitement à l’aise dans ce genre d’environnement. Des aventuriers aguerris, n’est-ce pas ?  (Il se rapproche légèrement du groupe, ajustant sa sacoche comme s’il cherchait instinctivement à se placer sous sa protection.)     Toujours soucieux et peux en confiance, les aventuriers pressent Ernst de questions : « Et quel serait notre intérêt ? Pourquoi devrions-nous te laisser nous rejoindre ? »
 Oh, je suis sûr que nous pourrions… nous rendre mutuellement service. Vous voyez, je suis un érudit, un homme de savoir. Et vous, manifestement, des gens d’action. Une combinaison parfaite, vous ne trouvez pas ?  Il sort alors un carnet et une plume, feignant de noter quelque chose pour appuyer ses paroles. « Et puis, je suis excellent pour… donner des conseils stratégiques. Par exemple, avez-vous envisagé d’installer des pièges ici ? Ces escaliers sont une vraie opportunité tactique. Mais bon, je suppose que vous savez déjà tout cela. Je ne fais que… suggérer, bien sûr !” Il s’arrête, réalisant qu’il parle trop, et esquisse un sourire maladroit.   Karl et Rayaar s’isolent et décident malgré tout d’accepter le nouveau venu :   « C’est d’accord, par contre, c’est toi qui ouvres la voie aujourd’hui : marche en tête du groupe, et pas de bruits, hein ! Allez, avance dans ce couloir-là, on te suit »   Le groupe poursuit son avancée dans les sous-sols en empruntant le tunnels, grossièrement taillé qui s’ouvre dans un des caveaux.   Ernst, toujours peu enthousiaste mais désireux de rester utile, avance prudemment en tête du groupe dans les tunnels sombres et humides sous Wittgendorf. Ses pas hésitants et ses soupirs nerveux résonnent dans l’espace confiné, irritant un peu plus le reste du groupe. Angela, les bras croisés, ne cache pas son exaspération, tandis que Karl marmonne des commentaires acides sur l’inutilité d’Ernst. Rayaar, toujours en alerte, reste en retrait, son arme prête, mais son ton agacé trahit sa lassitude face à leur “guide” involontaire.   Après un temps qui semble interminable, marqué par les justifications d’Ernst sur l’importance de “la prudence dans ces circonstances dangereuses”, le groupe se trouve face à une lourde porte de bois, rongée par le temps mais toujours en place.   Karl, tentant de lancer un sort pour détecter d’éventuels pièges, échoue de façon presque comique, le sort créant une légère étincelle avant de s’éteindre avec un bruit sourd. Ernst, incapable de retenir un petit ricanement nerveux, tente de masquer son amusement face au regard noir de Karl.   Rayaar, croisant les bras avec impatience, pointe du doigt la porte à Ernst et déclare d’un ton sec :
“Toi là, montres toi utile. Ouvre-la. Maintenant.”

  Ernst recule légèrement, levant les mains en signe de reddition. “Oh, mais… est-ce vraiment nécessaire que ce soit moi ? Voyez-vous, je ne suis pas exactement… expérimenté dans l’ouverture de portes… surtout celles potentiellement piégées. Peut-être qu’un expert en… eh bien, en risques calculés, devrait s’en charger ? Après tout, je suis bien plus précieux en observateur et analyste, vous comprenez ?”
Le silence du groupe, accompagné du regard perçant de Rayaar, suffit à couper court à ses protestations. Ernst déglutit bruyamment avant de s’approcher de la porte, sa main tremblante cherchant la poignée. “Bon… d’accord… mais je tiens à préciser que si quoi que ce soit arrive, je m’insurge !”

Alors qu’il pose une main hésitante sur le bois, Ernst jette un dernier regard implorant au groupe, espérant visiblement un miracle qui le dispenserait de cette tâche. Lentement, les muscles de son bras rentrent en action et sa main abaisse la poignée… Son visage se change en un sourire alors qu’il annonce en riant :
« La porte est fermée à clé, regardez, je ne peux pas l’ouvrir. Elle est juste fermée à clé ! Et je suis toujours en vie. Ha… heureusement que j’étais là pour mener à bien cette périlleuse mission ! »

  Ces mots continuent d’irriter le reste du groupe qui se regarde sans mot dire, le silence chargé d’une exaspération palpable. Ernst, visiblement fier de lui, recule légèrement, tapotant ses mains comme s’il venait d’accomplir un exploit héroïque.   Face à la porte solidement verrouillée, Karl décide de prendre les choses en main. Se concentrant intensément, il s’apprête à lancer un sort pour forcer l’ouverture. Ses mains s’illuminent brièvement, et une faible onde magique crépite dans l’air… avant de s’éteindre abruptement. Un silence gênant s’installe.   Ernst, appuyé nonchalamment contre un mur, ne peut s’empêcher de lâcher une remarque : “Ah, la magie… si fascinante, et pourtant si capricieuse, n’est-ce pas ? Peut-être que la porte ne parle pas la même langue que votre sortilège ? Cela expliquerait tout, évidemment.”
  Les aventuriers se tournent vers lui, leurs regards assassins le clouant sur place. Ernst lève les mains, feignant l’innocence. “Quoi ? Je ne fais que constater les faits.”
  Rayaar, la patience atteignant ses limites, prend les devants. Elle dégaine son épée avec détermination et annonce : “Très bien. On fait ça à l’ancienne.”
  Se plaçant devant la porte, elle donne un puissant coup d’épée, mais le bois, bien qu’abîmé par le temps, résiste avec un craquement sourd. Frustrée mais déterminée, elle se tourne vers Thulgrim : “À toi, le nain.”   Thulgrim , arborant un sourire plein de défi, fait un pas en avant, sa hache brillant faiblement dans la lumière vacillante. “Enfin, une vraie tâche pour un vrai guerrier.” Son coup résonne dans le tunnel, envoyant des éclats de bois dans toutes les directions. La porte vacille, mais reste debout.   Karl, visiblement irrité par l’échec de son sort et les railleries d’Ernst, s’avance à son tour. “Laissez-moi vous montrer comment on fait.”   Prenant son bâton, il l’abat de toutes ses forces contre la porte. Le choc fait éclater la poignée.   Ernst, toujours légèrement en retrait, observe la scène avec un mélange d’amusement et d’admiration mal dissimulée. “Ah, quelle équipe redoutable ! Je dois dire, vos méthodes sont… efficaces, bien qu’un peu destructrices. Une vraie symphonie de force brute.”   Rayaar lève un sourcil, se retournant brièvement pour lui jeter un regard qui signifie clairement “silence”. Le groupe s’avance prudemment dans l’obscurité, Ernst suivant de près, cette fois un peu moins bavard… mais toujours légèrement agaçant.   La porte s’ouvre donc enfin dans un grincement sinistre, révélant une cave sombre et oppressante. L’odeur écœurante de moisissure et de décomposition envahit immédiatement l’air, obligeant le groupe à avancer prudemment. Les murs de pierre suintante semblent absorber la lumière de leurs lanternes, rendant l’atmosphère encore plus étouffante.   Dans un coin de la pièce, une masse sombre et grouillante attire leur attention. Un bourdonnement constant emplit l’air, comme une menace latente. Rayaar fronce les sourcils et pose une main sur son épée. “Vous entendez ça ? On dirait que ça bouge…”

  Alors qu’ils s’approchent, un nuage de mouches s’élève brusquement, éclatant dans l’air comme une explosion d’ombres bourdonnantes. Le groupe recule instinctivement, surpris par la soudaine agitation. Une fois les mouches dissipées, un cadavre apparaît, mutilé et en décomposition avancée, ses membres coupés laissant des os brisés à vif.   Thulgrim gronde, son visage exprimant à la fois colère et dégoût. “Qu’est-ce que c’est que ça? Qui pourrait faire une chose pareille ?”
  Angela , plus distante, observe avec une curiosité glaciale.
Regardez la précision des coupures… Ce n’est pas l’œuvre d’un animal. C’est l’œuvre d’un humain.”
  Pendant que le groupe analyse le cadavre, Karl, intrigué par une table chargée de fioles et d’équipements alchimiques, s’en approche avec prudence. Ses yeux se posent sur une petite fiole en verre, contenant une étrange poudre verte qui semble presque vibrer. L’air autour de la fiole semble plus lourd, plus oppressant.   “Malepierre…” murmure-t-il, figé, presque hypnotisé par l’aura malsaine de la substance.   Rayaar s’avance rapidement. “Quoi ? Malepierre ?”   Karl acquiesce, sa voix tendue.
“Oui, c’est certain. Cette substance est liée au Chaos… et elle est incroyablement dangereuse. Si elle a été utilisée ici… cela expliquerait beaucoup de choses sur ce que nous avons vu dans le village.”   Thulgrim, fixant la fiole avec méfiance, grogne.
“Qui diable pourrait garder ça ici ?”
Cette question restera sans réponses, en tout cas pour le moment…

  Dans un coin sombre de la cave, le groupe repère un escalier en bois, à moitié dissimulé par l’obscurité. L’air est encore chargé de l’odeur de décomposition, et chaque grincement des marches sous leurs pas semble résonner dans l’atmosphère oppressante. Thulgrim, en tête, monte prudemment, sa hache prête à frapper au moindre danger.

  Arrivé en haut, il se retrouve face à une simple porte en bois. Après un instant d’hésitation, il l’ouvre lentement, révélant un couloir à l’atmosphère étonnamment différente de la cave. Les murs, bien entretenus, sont ornés de modestes décorations, et le plancher est propre, quoiqu’un peu usé par le temps. L’endroit semble cossu, surtout comparé à la misère du village.

  Thulgrim fait signe au groupe de le suivre, et tous prennent position dans le couloir, encore sur leurs gardes. Ils échangent des regards perplexes, tentant de comprendre où ils se trouvent. Mais avant qu’ils ne puissent avancer davantage, une petite femme apparaît au bout du couloir, une expression à la fois surprise et accueillante sur son visage.   “Oh, mais que faites-vous là ? Je ne vous ai pas entendus entrer !” s’exclame-t-elle d’une voix aigüe, en plissant les yeux pour mieux voir. “Vous êtes les voyageurs venus dîner avec Monsieur Rousseau et ses autres invités, n’est-ce pas ?”   Le groupe reste un instant figé, la main sur leurs armes, avant de réaliser la portée de ses mots. Un éclair de compréhension passe sur leurs visages : ils sont chez Rousseau. Ce qu’ils ont découvert dans la cave n’était que le prélude à quelque chose de bien plus sinistre.   Rayaar prend la parole, le ton neutre mais méfiant. “Oui… nous sommes les voyageurs. Monsieur Rousseau est-il chez lui ?”   Frau Blucher incline la tête avec un sourire un peu absent, son air de confusion renforçant la bizarrerie de la situation. “Oh, bien sûr ! Monsieur Rousseau est très occupé, mais je vais le prévenir. Prenez place dans le cabinet médical, je vous en prie.”   La pièce décorée avec soin. On y trouve un bureau simple, quelques chaises, un divan, et un squelette suspendu dans un coin, donnant à la pièce un air à la fois professionnel et légèrement macabre. Le groupe, profitant de l’absence de Rousseau, commence à fouiller discrètement.   De leur côté, Karl et Rayaar échangent un regard entendu et s’éclipsent silencieusement dans une pièce adjacente, le bureau de Rousseau. Ce dernier est plus richement décoré, avec une bibliothèque bien remplie et un secrétaire fermé à clé. Karl, déterminé, parvient à ouvrir le meuble sans trop de bruit, révélant son contenu.   À l’intérieur, ils découvrent :
  • Un livre de notes, griffonné de manière frénétique. Karl, intrigué, parcourt rapidement quelques pages et réalise qu’il s’agit des recherches de Rousseau sur les effets de la poudre de malepierre.

  • Une lettre inachevée adressée à une mystérieuse “Dame M.”. Le ton de la lettre est ambigu, mêlant flatteries et allusions à ses recherches. Karl et Rayaar échangent un regard inquiet : pourrait-il s’agir de Dame Margritte von Wittgenstein ?


  •   Les deux aventuriers prennent soin de replacer le secrétaire dans son état initial avant de retourner au cabinet, où leurs compagnons les attendent. Ils se glissent dans la pièce comme si de rien n’était, mais l’atmosphère est tendue.   Alors que le groupe tente de maintenir une façade de calme après leur fouille discrète, la porte du cabinet s’ouvre brusquement. Jean Rousseau entre, élégant et légèrement excentrique, avec un sourire accueillant, mais son regard s’attarde sur Ernst, qu’il n’avait pas prévu.   Rousseau (avec un sourire curieux) :
    “Ah, je vois que nous avons un invité supplémentaire ! Et qui êtes-vous, mon cher monsieur ? Vous semblez bien en dehors de vos éléments ici.”

      Ernst (se redressant, avec une fausse assurance) :
    “Ernst Heidlemann, étudiant en médecine et humble voyageur, à votre service ! Je me suis retrouvé par hasard en charmante compagnie.”

      Rousseau (souriant légèrement, mais jetant un œil à Frau Blucher qui se tient derrière la porte) : “Eh bien, Frau Blucher a sans doute prévu assez de nourriture. Vous avez de la chance, Monsieur Heidlemann, ce n’est pas tous les jours que j’accueille autant d’invités.   Rousseau invite ensuite tout le groupe à le suivre dans la salle à manger, où une table bien dressée les attend. En entrant, une atmosphère pesante s’installe : Dame Margritte von Wittgenstein est déjà présente, entourée de quatre gardes robustes arborant fièrement les armoiries de la maison Wittgenstein. Les aventuriers reconnaissant la dame qu’ils avaient croisés lors de leur arrivée à Wittgendorf, aux prises avec un pauvre habitant, depuis emmené au château…   Dame Margritte (avec une voix glaciale et un sourire énigmatique) :
    “Ah, voilà donc les fameux voyageurs dont on entend parler dans tout le village. Venez, installez-vous. Nous avons tant à discuter…”

      Les aventuriers, tout en gardant une façade neutre, ressentent la tension palpable dans la pièce. Dame Margritte prend place à la tête de la table, avec Rousseau affichant son habituelle jovialité, à sa droite, tandis que les gardes restent silencieux, leurs regards perçant les aventuriers comme des lames.   Le premier plat est alors servi : une soupe fumante aux champignons. Le violet étrange des champignons attire immédiatement l’attention de Karl, dont les instincts magiques se mettent en alerte.   Karl (faisant mine d’examiner sa cuillère) : “Ces champignons… Ils ont une couleur plutôt inhabituelle, vous ne trouvez pas ?”

      Dame Margritte et Jean Rousseau échangent un regard rapide avant de répondre avec un sourire poli.   Rousseau (froidement) : “Ah, un mets local. Je suis sûr que vous trouverez le goût… fascinant.”

      Karl tente de lancer un sort pour détecter du poison, mais une fois encore, sa magie échoue, provoquant chez lui un froncement de sourcils agacé. Ce qui l’inquiète davantage, c’est que ni Rousseau ni Dame Margritte ne semblent avoir les mêmes champignons dans leurs bols.   Subtilement, Karl fait signe à Rayaar, Angela et Thulgrim de ne pas toucher à leur soupe. Angela hoche la tête discrètement, tandis que Thulgrim pose sa cuillère avec un soupir agacé, les sourcils froncés.   Ernst (avec un enthousiasme naïf, savourant sa soupe) :
    “Eh bien, je dois dire que cette soupe est délicieuse ! Une recette unique, sans aucun doute.”
    (Il s’essuie la bouche avec un sourire satisfait.) “Vous devriez goûter, vraiment ! C’est rare de trouver un repas aussi… raffiné dans ce coin perdu.”
      Rayaar et Karl échangent un regard de connivence, et Karl improvise une excuse maladroite : Karl (se levant précipitamment) : “Hum… Rayaar, pourrais-tu m’accompagner dehors ? J’ai… euh… un besoin pressant. Trop de tension et d’appréhension ces derniers jours.”   Les deux aventuriers quittent la pièce rapidement, sous les regards interrogateurs des convives. Une fois à l’extérieur, ils murmurent entre eux, leur inquiétude grandissante.   Rayaar : “Nous devons écourter ce repas. Ces champignons ne me disent rien de bon, et cette Dame Margritte est encore plus suspecte que je ne le pensais.”   De retour dans la salle à manger, Karl annonce, visiblement mal à l’aise :
    “Je crains que l’atmosphère locale et les repas de ces derniers jours ait eu raison de mon système digestif. Rayaar et moi allons devoir vous laisser. Mes excuses, Docteur Rousseau, Dame Margritte.”

      Rousseau hoche la tête poliment, bien que son sourire ne masque pas un soupçon de frustration.   Pendant ce temps, Ernst, toujours confortablement installé, lève son bol à moitié vide. “Ah, quelle tristesse que vous ne puissiez profiter de ce festin ! Mais ne vous inquiétez pas pour moi, je saurai représenter notre groupe avec… euh… dignité. Karl, j'espère que cette courante subite sera bientot un mauvais souvenir.”
      Alors que Karl et Rayaar quittent la pièce, Angela et Thulgrim hésitent un instant, mais décident de suivre leur exemple, laissant Ernst savourer seul avec Rousseau et Margritte le repas qu’il semble tant apprécier.

        Dès qu’ils sont sortis de chez Rousseau, le groupe se met vite en route pour l’auberge du village. Nul ne sait ce que Rousseau et Margritte pourraient faire à la suite de ce repas écourté….

      L’auberge est plongée dans une atmosphère lourde, éclairée par la lumière tremblotante d’une bougie sur le comptoir. L’aubergiste, visiblement nerveux, attire les aventuriers dans un coin discret après avoir jeté un coup d’œil autour de lui pour s’assurer que personne n’écoute.   Aubergiste : (Chuchotant) “Messieurs, mesdames… Je pense que j’ai trouvé quelqu’un qui pourrait vous aider. Mais, écoutez-moi bien : ne parlez pas trop fort et ne faites pas de vagues. On ne sait jamais qui peut tendre l’oreille ici.”
    (Il désigne une jeune femme assise dans l’ombre, son visage partiellement masqué par une capuche.) “Elle s’appelle Hilda. Elle connaît… des gens. Peut-être qu’ils pourront vous aider.”

      Hilda relève légèrement la tête, dévoilant un visage marqué par une vie rude mais empreint de détermination. Ses yeux brillent d’une méfiance glaciale. Elle salue les aventuriers d’un hochement de tête. Hilda attend que les aventuriers s’installent autour d’elle avant de prendre la parole. Elle observe chacun d’eux avec attention.   “Je vous ai vus, tout à l’heure, vous êtes allé chez Rousseaux. Vous avez rencontré aussi Magritte et ses chiens de garde. Je ne sais pas ce que vous avez fomenté avec eux. Vous savez dans ce village, il ne suffit pas d’être courageux. Il faut être malin et discret aussi.” (Elle s’interrompt pour jauger leurs réactions avant de continuer.) “L’aubergiste dit que vous cherchez des réponses. Peut-être que je peux vous aider… si vous êtes prêts à vous montrer courageux… et surtout prêt à démontrer votre honnêteté. Je connais des gens qui veulent mettre fin à tout ça. Des gens qui se battent encore, là où les autres se contentent de survivre.”

        Rayaar : “Ces gens dont vous parlez… Vous voulez dire des hors-la-loi ? Ceux qui se cachent dans la forêt ?”

    Hilda : “Appelez-nous comme vous voulez. Des hors-la-loi, des rebelles, des désespérés… Mais on est les seuls à ne pas plier le genou devant Magritte. Vous voulez savoir pourquoi ce village ressemble à un cimetière vivant ? Parce que personne n’a le courage de dire non.”
    (Elle hausse légèrement les épaules)   “Je ne vous fais pas confiance. Mais si vous êtes vraiment ici pour affronter Magritte et ses sbires, alors peut-être qu’on peut s’entendre. Si vous mentez, eh bien… la forêt a des moyens de s’occuper de vous.”

      Rapidement, les aventuriers décident d’accepter – autant motivés par l’envie de quitter le village de Rousseau et Margritte que par la curiosité de rencontrer ce groupe d’opposant au château.   “Préparez-vous. Le chemin est court mais dangereux. Et une fois sur place, choisissez bien vos mots. Sigrid n’aime pas les étrangers, et encore moins ceux qui viennent avec des questions. Mais si vous avez quelque chose d’utile à offrir, peut-être qu’elle écoutera ce que vous avez à dire.”

      Alors qu’ils atteignent l’orée de la foret, Hilda, silencieuse et méfiante, tend à chacun des aventuriers une capuche sombre qu’elle leur demande de porter avant de partir. Son ton est ferme mais non agressif :
    “Je suis désolée, mais pour protéger notre camp et les gens qui s’y trouvent, vous ne pouvez pas voir le chemin. Ce sont les règles. Si vous voulez notre aide, vous devez accepter.”
    Une fois les capuches enfilées, les aventuriers sentent que leur vision est complètement bloquée. L’intérieur de la capuche est doublé d’un tissu épais qui absorbe toute lumière, rendant la marche encore plus troublante.   En avançant dans la forêt, ils entendent les bruits ambiants amplifiés par leur cécité : des craquements de branches, des bruissements dans les buissons, et parfois des échos lointains de cris d’animaux. Les pas de Hilda, réguliers et confiants, leur servent de guide.   Le trajet est assez long, bien que les aventuriers perdent rapidement la notion du temps. À un moment, un cri strident, peut-être celui d’un oiseau ou d’une créature inconnue, retentit au loin. Hilda s’arrête soudainement, forçant le groupe à s’immobiliser. Ils entendent alors un murmure à peine audible : “Restez silencieux… quelqu’un ou quelque chose pourrait nous observer.”
      Les aventuriers, privés de leur vue, ressentent l’intensité du moment à travers leur ouïe et leur imagination Après quelques minutes, Hilda murmure à nouveau : “Tout va bien. Continuons.”
      Soudain, Hilda leur demande de s’arrêter. Elle vérifie rapidement leur position avant de leur retirer délicatement les capuches, une à une. Ils sont près ne clairière bien dissimulée, en haut d’une petite colline, entourée de hauts arbres formant une voûte naturelle. Les rayons de soleil peinent à percer, créant une lumière tamisée presque irréelle. Les tentes sont faites de toiles usées et de branches tressées, arrangées en cercle autour d’un grand feu de camp. Le feu central est entouré de marmites suspendues et de bancs de fortune faits de rondins. Une douce odeur de ragoût flotte dans l’air. Des outils rudimentaires, des arcs, et des flèches sont posés à proximité, prêts à être utilisés.   Le campement, bien que modeste, dégage une atmosphère de résilience. Il est évident que ces gens luttent pour leur survie tout en préparant quelque chose de plus grand : une révolte contre les oppresseurs du château. Des enfants jouent près du bord de la clairière, sous la surveillance constante de leurs parents. Certains adultes fabriquent des flèches, aiguisent des armes ou réparent des vêtements déchirés. La vie y semble humble mais bien organisée.     Une femme dans la quarantaine, grande et charismatique. Son regard est perçant, ses traits marqués par les épreuves, mais son port reste noble. Elle porte un médaillon représentant Rhya autour de son cou, bien qu’il soit terni. Elle salue les aventuriers, les observant avec une curiosité teintée de méfiance :
    “Alors, ce sont eux ? Ceux qui prétendent pouvoir nous aider contre les monstres du château ? Vous devez comprendre une chose : ici, la parole ne suffit pas. Il faut prouver sa valeur. Je ne sais pas qui vous êtes, ni pourquoi vous êtes ici. Beaucoup sont venus à Wittgendorf avant vous, et rares sont ceux qui en sont repartis. Si vous êtes comme les autres – des opportunistes, des espions du château, ou pire, des fanatiques de leur malédiction – alors je ne peux pas risquer de vous faire confiance. Mais si vous êtes sincères, si vous voulez réellement libérer ce village de son mal, alors vous allez devoir me le prouver. Je ne peux risquer la vie des miens pour des paroles vides.”

        “Sous le château se trouvent des tunnels… un réseau de grottes anciennes. Les villageois murmurent que ces passages étaient autrefois un sanctuaire, mais qu’ils sont maintenant corrompus par les horreurs qui émanent du château. Moi-même, j’y suis allée, il y a quelques années. Ce que j’y ai trouvé était étrange. Des murmures, des ombres qui bougent…. Je n’ai pas osé aller plus loin.”

      Elle pose un regard intense sur les aventuriers :   “Ces grottes mènent au château. Peut-être à des réponses. Peut-être à la mort. Si vous avez l’intention de vous battre pour cette cause, alors je veux que vous y alliez. Explorez les grottes, cartographiez les…
    Revenez me dire ce que vous trouvez. Si vous survivez et que vous êtes honnêtes, alors peut-être que je croirai en vous. Nous préparons une attaque. Pas une attaque suicide. Une attaque calculée. Mais pour cela, nous devons savoir si ces grottes peuvent être utilisées pour entrer dans le château. Si elles mènent à leurs entrailles, alors elles nous offriront un chemin que leurs soldats ne pourront pas anticiper. Voilà pourquoi j’ai besoin de vous. Si vous êtes vraiment là pour débarrasser ce village de la malédiction des Wittgenstein, prouvez-le. Descendez dans ces grottes. Explorez-les. Dites-moi où elles mènent. Dites-moi si nous pouvons les utiliser. Revenez avec des réponses, et alors, vous aurez gagné notre confiance.”  
    As the group catches their breath after the fight and begins to discuss the next steps, distant muffled sounds are heard on the surface, probably in the main hall of the temple. In a few moments, the adventurers slip into one of the vaults, Karl and Rayaar keeping an eye on the staircase coming from the surface.   Soon, the sound of approaching footsteps begins to echo on the stone steps. ‘He's coming’ whispers Rayaar.   A breathless figure arrives at the entrance to the crypt, his glasses askew and his satchel overflowing with parchments. He clumsily descended the last few steps, tripping over a stone, and stopped to contemplate the various corpses lying on the floor. As the man gets to his feet, Karl and Rayaar grab him tightly and slam him against the wall... In the light of the storm lamps, the duo recognise him as Ernst Heidlemann the medical student he met on the Berebeli, then on his way to Bögenhafen . He readjusts his glasses with a nervous smile. His face lights up when he recognises the group. ‘Oh, by Sigmar, you're here! What an unexpected blessing! I was beginning to think I'd end up lost in this dreary place, serving meals to... well, I'd rather not imagine. You've no idea how hard it is to find civilised people in this godforsaken place. The beggars, the villagers... all so... well, let's just say they don't share my passion for history or science.’ (He then casts a furtive glance behind him, as if fearing he might have been followed, then instinctively moves closer to the group).   Karl and Rayaar are rather surprised to find the shy student in this remote corner of Reikland... A coincidence too surprising to be honest?   ‘What are you doing here?’ asks the apprentice magician.   ‘Well, it's a long story...You see, it all started when I was working on a revolutionary alchemical concoction. I'd read in an old treatise that by mixing an essence of mandrake bark with brimstone... er, in small doses, of course, you could obtain an elixir to, let's say, stimulate the mind. So I decided to make it a few days before the exams. The problem? Well, I may have... slightly overestimated the quantities. The result? An explosion, my friends! Oh, nothing serious, of course. Well... apart from that smell. A smell so persistent that the office of my professor, the highly respectable Doctor Karl von Gerhardt, has been declared uninhabitable for... six months! He catches his breath before continuing:
    ‘So my esteemed professor, in his infinite wisdom, has seen fit to grant me an... opportunity for exploration. ‘A journey of learning,’ he said. ‘Away from the distractions of Altdorf’, he added. 'And that's how I end up here, in this lovely... er, picturesque village.
    Of course, he insisted that I concentrate on studying the social and biological impacts in remote areas. A noble mission, really! But I can't help thinking that he also wanted to, let's say, keep me away from his laboratory for a while... Did you know that to this day, even dogs refuse to enter my professor's office? And that's not even mentioning the rumours of apparitions... Apparently, the students are claiming that a ‘smelly entity’ is now haunting the premises. Totally exaggerated, of course! I have to admit... This village has a... let's say, heavy atmosphere. Those hungry stares, those whispers... It's not exactly what I imagined when I left Altdorf. But you seem perfectly at home in this kind of environment. Seasoned adventurers, aren't you?’   (He moves slightly closer to the group, adjusting his satchel as if instinctively seeking to place himself under their protection).     The adventurers, still worried and not very confident, press Ernst with questions: ‘What's in it for us? Why should we let you join us?"
      ‘Oh, I'm sure we could... do each other a favour. You see, I'm a scholar, a man of learning. And you, obviously, people of action. A perfect combination, don't you think?’   He then pulls out a notebook and pen, pretending to jot something down to back up his words. ‘Besides, I'm excellent at... giving strategic advice. For example, have you considered setting traps here? These stairs are a real tactical opportunity. But then, I suppose you already know all that. I'm just... suggesting, of course!’ He pauses, realising he's talking too much, and sketches an awkward smile.   Karl and Rayaar isolated themselves and decided to accept the newcomer in spite of everything:   ‘You lead the way today: walk at the head of the group, and don't make any noise! Come on, move along this corridor, we'll follow you’.   The group continues to make their way through the basement, taking the crudely carved tunnel that opens into one of the cellars.   Ernst, still reluctant but keen to remain useful, cautiously leads the group into the dark, damp tunnels beneath Wittgendorf. His hesitant steps and nervous sighs echo through the confined space, irritating the rest of the group even more. Angela, with her arms folded, makes no secret of her exasperation, while Karl mutters acid comments about Ernst's uselessness. Rayaar, always alert, stays back, his gun ready, but his annoyed tone betrays his weariness with their unwitting ‘guide’.   After what seemed an interminable time, marked by Ernst's justifications of the importance of ‘prudence in these dangerous circumstances’, the group found themselves facing a heavy wooden door, weathered but still in place.   Karl, attempting to cast a spell to detect possible traps, fails almost comically, the spell creating a faint spark before fizzling out with a thud. Ernst, unable to hold back a nervous chuckle, tries to hide his amusement at Karl's dark look.   Rayaar, crossing his arms impatiently, points a finger at Ernst at the door and declares sharply: ‘You there, show yourself useful. ‘You there, show yourself useful. Open the door. Now.’

      Ernst steps back slightly, raising his hands in surrender. ‘Oh, but... does it really have to be me? You see, I'm not exactly... experienced in opening doors... especially potentially booby-trapped ones. Perhaps an expert in... well, calculated risks, should do it? After all, I'm much more valuable as an observer and analyst, you understand?
    The silence of the group, accompanied by Rayaar's piercing gaze, was enough to cut short his protests. Ernst swallowed loudly before approaching the door, his trembling hand searching for the handle.
    ‘Well... all right... but I'd like to make it clear that if anything happens, I take exception!’ [he said. As he places a hesitant hand on the wood, Ernst casts one last imploring glance at the group, obviously hoping for a miracle that would relieve him of this task. Slowly, the muscles in his arm kick in and his hand lowers the handle... His face breaks into a smile as he laughingly announces: ‘The door's locked, look, I can't open it. It's just locked! And I'm still alive. Ha... good thing I was there to carry out that dangerous mission!’

      These words continue to irritate the rest of the group, who stare at each other wordlessly, their silence filled with palpable exasperation. Ernst, visibly proud of himself, steps back slightly, clapping his hands as if he had just accomplished a heroic feat.   Faced with the firmly locked door, Karl decided to take matters into his own hands. Concentrating intensely, he prepared to cast a spell to force the door open. His hands lit up briefly, and a faint wave of magic crackled in the air... before dying out abruptly. There was an awkward silence.   Ernst, leaning nonchalantly against a wall, can't help but remark: ‘Ah, magic... so fascinating, and yet so capricious, isn't it? Perhaps the door doesn't speak the same language as your spell? That would explain everything, of course.   The adventurers turn to him, their murderous stares nailing him to the spot. Ernst throws up his hands, feigning innocence. ‘What? I'm just stating the facts.’
      Rayaar, her patience reaching its limit, takes the lead. She draws her sword with determination and announces: ‘Very well. We'll do it the old-fashioned way.
    Standing in front of the door, she gives a powerful thrust with her sword, but the wood, though damaged by time, resists with a dull creak. Frustrated but determined, she turns to Thulgrim: ‘Your turn, dwarf.’   Thulgrim , grinning defiantly, takes a step forward, his axe glinting faintly in the flickering light. ‘At last, a real task for a real warrior.’ His blow echoes through the tunnel, sending splinters of wood in all directions. The door wobbles, but remains standing.   Karl, visibly irritated by the failure of his spell and Ernst's taunts, steps forward in his turn. ‘Let me show you how to do that.’   Picking up his stick, he bangs it against the door with all his might. The impact shatters the handle.   Ernst, still slightly behind, observes the scene with a mixture of amusement and ill-concealed admiration. ‘Ah, what a formidable team! I must say, your methods are... effective, if a little destructive. A true symphony of brute force.’   Rayaar raises an eyebrow, turning briefly to give him a look that clearly means ‘silence’. The group moves cautiously forward into the darkness, Ernst following close behind, this time a little less talkative... but still slightly annoying.   The door finally opened with a sinister creak, revealing a dark and oppressive cellar. The sickening smell of mould and decay immediately filled the air, forcing the group to move forward cautiously. The oozing stone walls seem to absorb the light from their lanterns, making the atmosphere even more stifling.   In one corner of the room, a dark, swarming mass draws their attention. A constant hum fills the air, like a latent threat. Rayaar frowns and rests a hand on his sword. ‘Can you hear that? It sounds like it's moving...’

      As they approach, a cloud of flies suddenly rises, bursting through the air like an explosion of buzzing shadows. The group instinctively stepped back, startled by the sudden commotion. Once the flies have dissipated, a corpse appears, mutilated and in advanced decomposition, its limbs severed, leaving broken bones exposed.   Thulgrim growls, his face expressing both anger and disgust. ‘What the hell is this? Who could do such a thing?’   Angela , more distant, observes with icy curiosity.
    ‘Look at the precision of the cuts... It's not the work of an animal. It's the work of a human being’.   While the group analysed the corpse, Karl, intrigued by a table laden with vials and alchemical equipment, approached it cautiously. His eyes settle on a small glass vial containing a strange green powder that almost seems to vibrate. The air around the vial seems heavier, more oppressive.   ‘Malepierre...’ he murmurs, frozen, almost hypnotised by the substance's unhealthy aura.   Rayaar steps forward quickly. ‘What? Malepierre?’   Karl nods, his voice strained. ‘Yes, that's certain. This substance is linked to Chaos... and it's incredibly dangerous. If it was used here... it would explain a lot about what we saw in the village.’   Thulgrim, eyeing the vial warily, growls. ‘Who the hell would keep that here?"
    This question will remain unanswered, at least for the time being...

      In a dark corner of the cellar, the group spots a wooden staircase, half hidden by the darkness. The air is still thick with the smell of decomposition, and every creak of the steps under their feet seems to echo in the oppressive atmosphere. Thulgrim, in the lead, climbs cautiously, his axe ready to strike at the slightest danger.

      When he reached the top, he was faced with a simple wooden door. After a moment's hesitation, he slowly opened it, revealing a corridor with a surprisingly different atmosphere to the cellar. The well-maintained walls are adorned with modest decorations, and the floor is clean, if a little worn with age. The place looks plush, especially compared to the squalor of the village.

      Thulgrim beckons the group to follow him, and they all take up positions in the corridor, still on their guard. They exchange puzzled looks, trying to work out where they are. But before they can move any further, a small woman appears at the end of the corridor, a surprised yet welcoming expression on her face.   ‘Oh, what are you doing here? I didn't hear you come in!’ she exclaims in a high-pitched voice, squinting to get a better look. ‘You are the travellers who have come to dine with Monsieur Rousseau and his other guests, aren't you?’   The group froze for a moment, hands on their weapons, before realising the significance of her words. A flash of understanding passed over their faces: they were at Rousseau's house. What they discovered in the cellar was only the prelude to something far more sinister.   Rayaar speaks up, his tone neutral but wary. ‘Yes... we are the travellers. Is Monsieur Rousseau at home?’   Frau Blucher inclines her head with a slightly absent smile, her look of confusion reinforcing the oddity of the situation. ‘Oh, of course he is! Monsieur Rousseau is very busy, but I'll let him know. Please take a seat in the doctor's office.’   The room is decorated with care. There's a simple desk, a few chairs, a sofa, and a skeleton hanging in one corner, giving the room an air that's both professional and slightly macabre. The group, taking advantage of Rousseau's absence, begin to rummage around discreetly.   The group, taking advantage of Rousseau's absence, begin to search discreetly. For their part, Karl and Rayaar exchange a knowing glance and silently slip away into an adjacent room, Rousseau's study. The latter was more lavishly decorated, with a well-stocked bookcase and a locked secretary. Karl, determined, manages to open the cabinet without too much fuss, revealing its contents.   Inside, they discover:
  • A book of notes, frantically scribbled. Karl, intrigued, quickly flips through a few pages and realises that they are Rousseau's research into the effects of malepierre powder.
  • An unfinished letter addressed to a mysterious ‘Dame M.’. The tone of the letter is ambiguous, mixing flattery with references to his research. Karl and Rayaar exchange a worried glance: could this be Dame Margritte von Wittgenstein?


  •   The two adventurers take care to restore the secretary to its original state before returning to the study, where their companions are waiting. They slip into the room as if nothing had happened, but the atmosphere is tense.   As the group tries to maintain a facade of calm after their discreet search, the door to the study suddenly opens. Jean Rousseau enters, elegant and slightly eccentric, with a welcoming smile, but his gaze lingers on Ernst, whom he had not anticipated.   Rousseau (with a curious smile):
    ‘Ah, I see we have an extra guest! And who are you, my dear sir? You seem quite out of your element here.’

      Ernst (straightening up, with false confidence):
    ‘Ernst Heidlemann, medical student and humble traveller, at your service! I have by chance found myself in charming company.’

      Rousseau (smiling slightly, but glancing at Frau Blucher standing behind the door): ‘Well, Frau Blucher has no doubt provided enough food. You're in luck, Mr Heidlemann, it's not every day that I welcome so many guests.   Rousseau then invites the whole group to follow him into the dining room, where a beautifully laid table awaits them. As they enter, a heavy atmosphere sets in: Dame Margritte von Wittgenstein is already present, surrounded by four sturdy guards proudly displaying the coat of arms of the House of Wittgenstein. The adventurers recognise the lady they had met on their arrival in Wittgendorf, who was struggling with a poor inhabitant who had since been taken to the castle...   Lady Margritte (with an icy voice and an enigmatic smile):
    ‘Ah, so these are the famous travellers that the whole village is talking about. Come, sit down. We have so much to discuss...’

      The adventurers, while maintaining a neutral facade, could feel the palpable tension in the room. Dame Margritte takes her place at the head of the table, with Rousseau displaying his usual joviality to her right, while the guards remain silent, their gazes piercing the adventurers like blades.   The first course is served: a steaming mushroom soup. The strange purple colour of the mushrooms immediately catches Karl's eye, and his magical instincts are put on alert.   Karl (pretending to examine his spoon): ‘These mushrooms... They're a rather unusual colour, don't you think?’

      Dame Margritte and Jean Rousseau exchange a quick glance before answering with a polite smile.   Rousseau (coldly): ‘Ah, a local dish. I'm sure you'll find the taste... fascinating.’

      Karl tries to cast a spell to detect poison, but once again his magic fails, causing him to frown in annoyance. What worries him more is that neither Rousseau nor Dame Margritte seem to have the same mushrooms in their bowls.   Subtly, Karl signals to Rayaar, Angela and Thulgrim not to touch their soup. Angela nods discreetly, while Thulgrim puts down his spoon with an annoyed sigh, his eyebrows furrowed.   Ernst (with naive enthusiasm, savouring his soup):
    ‘Well, I must say this soup is delicious! A unique recipe, no doubt. (He wipes his mouth with a satisfied smile.) ‘You should try it, really! It's rare to find such a... refined meal in this remote corner of the world.   Rayaar and Karl exchange a knowing glance, and Karl improvises an awkward excuse: Karl (rising hastily): ‘Um... Rayaar, could you come outside with me? I've got... er... a pressing need. Too much tension and apprehension these last few days.’   The two adventurers quickly left the room, under the questioning gazes of the guests. Once outside, they whisper to each other, their concern growing.   The two adventurers quickly left the room, under the questioning gazes of the guests. Once outside, they murmur to each other about their growing concern. Rayaar: ‘We must cut this meal short. These mushrooms don't look good, and that Lady Margritte is even more suspicious than I thought.’   Back in the dining room, Karl announces, visibly uncomfortable:
    ‘I'm afraid the local atmosphere and the meals of the last few days have taken their toll on my digestive system. Rayaar and I will have to go. My apologies, Doctor Rousseau, Lady Margritte.’

      Rousseau nods politely, although his smile does not hide a hint of frustration.   Meanwhile, Ernst, still comfortably seated, raises his half-empty bowl. ‘Ah, how sad that you can't enjoy this feast! But don't worry about me, I'll be able to represent our group with... er... dignity. Karl, I hope that this sudden current will soon be a bad memory’.   As Karl and Rayaar left the room, Angela and Thulgrim hesitated for a moment, but decided to follow their example, leaving Ernst to savour the meal he seemed to enjoy so much with Rousseau and Margritte.

        As soon as they have left Rousseau's house, the group quickly sets off for the village inn. No one knows what Rousseau and Margritte might do after this shortened meal....

      The inn is bathed in a heavy atmosphere, lit by the flickering light of a candle on the counter. The innkeeper, visibly nervous, draws the adventurers into a discreet corner after glancing around to make sure no one is listening.   Innkeeper : (Whispering) ‘Gentlemen, ladies... I think I've found someone who might be able to help you. But listen carefully: don't speak too loudly and don't make any waves. You never know who might be listening in here. (He points to a young woman sitting in the shadows, her face partially hidden by a hood). ‘Her name is Hilda. She knows... people. Maybe they can help you.’

      Hilda raises her head slightly, revealing a face marked by a hard life but full of determination. Her eyes shine with icy suspicion. She greets the adventurers with a nod. Hilda waits for the adventurers to settle around her before speaking. She observes each of them carefully.   ‘I saw you earlier, you went to Rousseaux's house. You also met Magritte and his watchdogs. I don't know what you were up to with them. You know, in this village, it's not enough to be brave. You have to be clever and discreet too.’ (She pauses to gauge their reactions before continuing). ‘The innkeeper says you're looking for answers. Perhaps I can help you... if you're prepared to be brave... and above all prepared to demonstrate your honesty. I know people who want to put an end to all this. People who are still fighting, where others are content to survive.’

        Rayaar: ‘These people you're talking about... You mean outlaws? The ones hiding in the forest?’   Hilda: ‘Call us what you like. Outlaws, rebels, desperadoes... But we're the only ones who don't bend the knee to Magritte. Do you want to know why this village looks like a living graveyard? Because no one has the courage to say no."
    (She shrugs slightly)   ‘I don't trust you. But if you're really here to confront Magritte and his henchmen, then maybe we can get along. If you're lying, well... the forest has ways of dealing with you.’

      Quickly, the adventurers decide to accept - motivated as much by the desire to leave Rousseau and Margritte's village as by the curiosity of meeting this group of opponents to the castle.   ‘Prepare yourselves. The route is short but dangerous. And once there, choose your words carefully. Sigrid doesn't like strangers, and even less those who come with questions. But if you have something useful to offer, perhaps she will listen to what you have to say.’

      As they reach the edge of the forest, Hilda, silent and wary, hands each of the adventurers a dark hood, which she asks them to wear before setting off. Her tone is firm but not aggressive:
    ‘I'm sorry, but to protect our camp and the people in it, you can't see the path. Those are the rules. If you want our help, you have to accept.
    Once the hoods are on, the adventurers feel their vision is completely blocked. The inside of the hood is lined with a thick fabric that absorbs all light, making walking even more unsettling.
      As they make their way through the forest, they hear ambient noises amplified by their blindness: the cracking of branches, rustling in the bushes, and sometimes the distant echoes of animal cries. Hilda's steady, confident footsteps are their guide. The journey is fairly long, although the adventurers soon lose track of time. At one point, a shrill cry, perhaps that of a bird or an unknown creature, resounds in the distance. Hilda suddenly stops, forcing the group to stand still. Then they hear a barely audible whisper: ‘Keep quiet... someone or something might be watching us"
    .   The adventurers, deprived of their sight, feel the intensity of the moment through their hearing and imagination After a few minutes, Hilda whispers again: ‘It's all right. Let's carry on’.   Suddenly, Hilda asks them to stop. She quickly checks their position before carefully removing their hoods, one by one. They are near a well-hidden clearing at the top of a small hill, surrounded by tall trees forming a natural canopy. The sun's rays are barely breaking through, creating a subdued light that's almost unreal. The tents are made of worn canvas and woven branches, arranged in a circle around a large campfire. The central fire is surrounded by hanging pots and makeshift benches made of logs. A sweet smell of stew wafts through the air. Rudimentary tools, bows and arrows lie nearby, ready for use.   The camp, though modest, exudes an atmosphere of resilience. It's clear that these people are fighting for survival while preparing for something bigger: a revolt against the castle's oppressors. Children are playing near the edge of the clearing, under the constant supervision of their parents. Some adults are making arrows, sharpening weapons or mending torn clothes. Life here seems humble but well organised.     A woman in her forties, tall and charismatic. Her eyes are piercing, her features marked by hardship, but her bearing remains noble. She wears a medallion representing Rhya around her neck, although it is tarnished. She greets the adventurers, observing them with curiosity tinged with mistrust:
    ‘So, these are them? The ones who claim to be able to help us against the monsters in the castle? There's one thing you have to understand: here, words aren't enough. You have to prove your worth. I don't know who you are, or why you're here. Many have come to Wittgendorf before you, and very few have left. If you're like the others - opportunists, spies for the castle, or worse, fanatics for their curse - then I can't risk trusting you. But if you're sincere, if you really want to free this village from its evil, then you'll have to prove it to me. I cannot risk the lives of my people for empty words.’

      ‘Beneath the castle are tunnels... a network of ancient caves. The villagers whisper that these passages were once a sanctuary, but are now corrupted by the horrors that emanate from the castle. I went there myself a few years ago. What I found was strange. Whispers, moving shadows.... I didn't dare go any further.’

      She turns an intense gaze on the adventurers: ‘These caves lead to the castle. Maybe to answers. Perhaps to death. If you intend to fight for this cause, then I want you to go there. Explore the caves, map them... Come back and tell me what you find. If you survive and you're honest, then maybe I'll believe in you. We're preparing an attack. Not a suicide attack. A calculated attack. But to do that, we need to know if these caves can be used to get into the castle. If they lead to the bowels of the castle, then they'll offer us a route that their soldiers won't be able to anticipate. That's why I need you. If you're really here to rid this village of the Wittgenstein curse, prove it. Go down into those caves. Explore them. Tell me where they lead. Tell me if we can use them. Come back with answers, and then you will have earned our trust.’
    Report Date
    04 Jan 2025
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