Les halfelins Species in Les (futurs) héros de Pointesable (encore) | World Anvil
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Les halfelins

Tout étrange que cela paraisse, les choses bonnes à avoir et les jours bons à passer sont tôt racontés et n'offrent pas grand intérêt ; tandis que les choses inconfortablement palpitantes, de nature même à donner le frisson, peuvent faire une bonne histoire et, en tout cas, appellent une longue narration.
— J.R.R. Tolkien
  Dire que les halfelins sont un peuple serait à peu près aussi osé que de dire que les humains sont un peuple uni, cohérent et homogène. Les halfelins vivent sur tous les continents où ils peuvent se creuser un trou, et sont de toutes les aventures dont l'excitation attire l'exercice de leur sens de la justice et du bien. Enfin, autant que pour les autres races, car les halfelins possèdent une chose précieuse appelée libre arbitre et qui cause que certains soient voleurs, violeurs et assassins, comme tout un chacun.  

Généralités

  Les halfelins se remarquent par leur petite taille, guère plus avantageuse que celle d'un enfant de dix ans. Plus épais et moins excentriques que les gnomes, ils partagent avec eux une pilosité abondante, quoique leurs sourcils soient moins longs pour être plus fournis et leurs pieds plus large pour être plus velus. Ils développent souvent des visages ronds et des panses garnies lorsqu'ils en ont l'occasion, et s'ils aiment tant la bonne nourriture et le simple repos, c'est peut-être qu'ils savent s'en passer plus souvent qu'à leur tour.   A cause de leurs particularités physiques qui les rendent foncièrement hostiles à la cordonnerie piétonne, les halfelins ont souvent été vus comme inférieurs aux autres races dans l'histoire, et certaines nations en font encore des cibles de choix pour le marché esclavagiste. De fait, c'est contre ce genre d'événements fâcheux qu'AEldrayne Corvane s'est juré de lutter, et il en est régulièrement récompensé par des villageois reconnaissants. Les halfelins savent généralement inviter à dîner, une pratique d'autant mieux ancrée chez eux qu'ils l'ont érigée, en certaines communautés, en véritable stratégie de distinction.   Dans d'autres communautés, la stratégie de distinction consiste à maintenir la meilleure guilde de voleurs locale en pleine activité. Ce qui n'est pas pour aider à la réputation générale des halfelins comme sournois voleurs et menteurs.   Les halfelins embrassent avec plaisir les cultes locaux lorsqu'ils ont trouvé une contrée qu'ils peuvent appeler foyer en toute sécurité. Leurs divinités d'élection sont alors fort semblables à celles qu'ils choisissent lorsqu'ils sont forcés au désagréable poste d'esclave : Desna, Sarenrae, Iomedae, Abadar, et autres divinités pour qui les races pensantes naissent et demeurent égales en droit, où la liberté est tenue comme la plus haute valeur, ou quelques idées similaires. Les halfelins sont particulièrement nombreux parmi les rangs des prêtres et paladins de Iomedae. Ils ne sont pas toujours favorables à l'idée de se faire étiqueter comme inquisiteur, en revanche. Une sombre histoire impliquant une suite de scandales, des chevaliers infernaux, des lancements de zone de vérité irréguliers au regard de la protection de l'intimité et des prisons qui avaient besoin d'un coup de balai.   Et un bûcher, aussi.   Plusieurs communautés halfelines entretiennent également une culture résolument distincte de celle de la population dans laquelle ils vivent et se tournent vers un panthéon propre. Même lorsqu'ils sont bien intégrés, ils ont tendance à conserver des noms à sonorité particulière et des habitudes de cuisine et de reproduction farouchement abondantes. D'où des traditions de jeunesse aventurière et de diaspora qui donnent parfois l'impression qu'ils sont tous de mèche.  

En Varisie

  Comme ailleurs, les halfelins de Varisie se mélangent généralement avec le reste de la population, tout en préférant se marier entre eux. La plupart vivent dans la partie sud du pays, de Magnimar à Korvosa.   Les halfelins de Korvosa et de ses villes vassales sont pour la plupart venus en Varisie avec des explorateurs chélaxiens, et sont condamnés de naissance à une vie similaire à celle de leurs voisins de ce pays d'origine : citoyens de seconde zone cantonnés aux tâches de domestiques, commis et amuseurs, parfois esclaves en nom ou en fait. Plus à l'ouest, dans les territoires contrôlés par Magnimar, ils jouissent au contraire d'une grande émancipation, et ne se gênent pas pour escroquer ou moquer des grandes gens méprisantes ou mal averties - encore que les préjugés chélaxiens survivent dans la tête de bien des citoyens. Mais il existe aussi de nombreux halfelins qui ont toujours vécus mêlés aux Varisiens indigènes, avec la même vie nomade et la même foi en Desna. Les deux peuples, sans s'affirmer être une seule et unique culture, se reconnaissent comme unis par leur histoire, leur mode de vie et leur spiritualité, et sont prompts à se considérer comme frères, que ce soit pour partager un repas chaud ou l'hospitalité, ou pour poignarder le séducteur un peu trop entreprenant d'une fille de la communauté.  

A Pointesable

  La communauté halfelin de Pointesable est relativement restreinte pour une ville de cette nature commerciale et cosmopolite - seulement 3% de la population totale d'après les recensement. Une grande partie est de culture varisienne, mais la principale famille, celle d'Olmur Danvakus, est d'origine chélaxienne et a des liens familiaux jusqu'en Andor. La communauté en a gardé le secret, mais les parents d'Olmur ont fuit le Chéliax et l'esclavage avec leur enfant de 5 ans il y a bien des années avant d'atterrir à Pointesable. Aujourd'hui, la majorité des habitants de la ville pense que la famille Danvakus est d'origine varisienne et a changé son nom pour se fondre dans la masse d'une population humaine en partie d'ethnie chélaxienne - à une dizaine de générations près. Du reste, la population de Pointesable est culturellement très tolérante et passablement académique, pour une si petite ville, et les cultures varisiennes et shoanties y sont presque plus respectées que la culture chélaxienne : si l'on respecte le mercantilisme de Korvosa, les halfelins ne sont pas les seuls dans les parages à cracher sur les tendances démonistes et esclavagistes de l'ancienne puissance coloniale.   Les Danvakus se distinguent surtout par leur richesse et leur esprit d'entreprise. Olmur dirige l'épicerie locale, qui double comme aventurerie, triple comme quartier général de la guilde marchande, quadruple comme guilde de voleurs, et quintuple comme lieu de crèche de plus d'une vingtaine de halfelins en permanence, incluant M. et Mme Danvakus et leur nombreuse progéniture, des représentants de commerce halfelins de passage, et la non-officielle maternité des halfelins nomades de tout le plat-pays de Pointesable, si ce n'est plus loin encore. Habituellement difficiles à approcher par les non-halfelins, rudes en affaire au point de la caricature - un point apparemment vendeur au regard du tourisme puisqu'il figure sur la brochure touristique de la ville - et bien trop ouvertement voleurs pour être réalistes - la même brochure propose d'être remboursée si le cheval ou la mule du touriste n'est pas volée au moins une fois par jour par les jeunes plaisantins de la famille -, les Danvakus ont un grand cœur, une table bien garnie et sont prompts à rire de tout. Surtout s'il s'agit de se payer la tête d'un aventurier ou d'un représentant de commerce maladroit. Et bien qu'Olmur se donne tout, pour ses clients aventuriers, du tenancier avare et ridicule potentiellement battu par sa femme, c'est un homme influent et charismatique au sein de la communauté. Gagner son hospitalité et son amitié comme un certain Corvane l'a fait après avoir intercepté des esclavagistes de passage dans la région, équivaut à gagner l'hospitalité et le respect d'une grande partie des halfelins de Varisie jusqu'en Andor.   Parmi les autres personnalités halfelines de Pointesable, il convient de citer Béthana Corwin. Arrivée en ville il y a quelques années, ramenée par Ameiko Kaijitsu d'un voyage gastronomique, elle était depuis serveuse et femme de ménage dans l'auberge de son amie (?), jusqu'à ce que la jeune femme soit enlevée par son frère et portée disparue. En l'absence de nouvelles et de parents capables de revendiquer les possessions Kaijitsu, Béthana gère la petite entreprise du Dragon Rouillée. Elle est timide, si ce n'est inquiète, et l'une de ses premières actions a été d'embaucher des cousins pour faire face à la clientèle tandis qu'elle se cloîtrait aux comptes, à la cuisine des desserts du jour, et, surprenamment... toujours à refaire les lits à 10h précises dans toutes les chambres. Gare à celui qui y dormirait encore.  

A Magnimar

  Bien que, proportionnellement, les halfelins soient plus nombreux à Magnimar qu'à Pointesable (5%), ils y sont une présence invisible. Nul monument, nulle pièce d'histoire, nul haut membre de la sphère politique, économique ou culturelle n'est un halfelin dans la ville. Même les criminels les plus renommés sont systématiquement humains ou elfes, et même les nains et les gnomes statistiquement plus faibles sont plus visibles.   La plupart des halfelins de Magnimar, y compris les membres locaux de la famille Danvakus, vivent dans le Bazar des Voiles - le quartier marchand associé au principal port. Ils y entretiennent un assez inattendu temple de Calistria, en concurrence directe avec l'autre temple de Calistria de la ville. Inattendu pour un temple de Calistria, cette maison de plaisir est remarquablement discrète, et cachée derrière une façade qui annonce un marché aux poissons.  

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Cover image: Deuxième de couverture de Sandpoint, Light of the Lost Coast by Paizo

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