Morien /Benoît

But then, Sir Morien pleadeth the case of Sir Marrock that hath done great felony to a fellow knight and turneth him into a wolf, for he trysteth his wife. And Sir Morien hath uncover him and slain him in honourable battle, for he was a Knight of the Queen that was known at the Court for his manly skills that supportheth his brilliant words, nonetheless his enemies calleth him a Knight Fearless and Honourless. And King Arthur judged the case and condemneth the treacherous wife, and then closed his Pentecost Court and saith to his fellow knights :"Now ride forth and bear the word that might shall not be an excuse for unjustice, and that the unjust shall be mightily righted".
— Geoffrey of Monmouth - An History of the Britannian Kings
 

« Le chevalier sans peur et sans honneur », c’est ainsi qu’est décrit le chevalier Morien par ses adversaires... au détour d’un couloir et en chuchotant. Morien est né en 493 dans le comté de Salesbières. Son père, Cadfael, chevalier bachelier du comte de Salesbières, l’a éduqué selon les durs préceptes de la chrétienté augustinienne. Il faut croire que ces derniers n’ont jamais eu beaucoup de prise sur Morien : ce dernier n’est pas connu pour son indulgence, sa piété ou sa confiance, et son sens de l’honneur est.... tout personnel.
Jeune chevalier, il participa à sa première bataille dès ses 18 ans, lors de l’affrontement de la rivière Bassus. Il se distingua de fort belle manière en capturant l’étendard de Malahaut. Les années qui suivirent furent pleines de joutes, de cour et de quêtes amoureuses, Morien ayant rencontré celle qui allait devenir sa tendre et douce, Ariette de la Belle Sourire.
Il faut attendre 514 pour voir de nouveau Morien se distinguer : en effet, ce dernier participa à la quête des Trésors Bretons et se rendit dans les terribles Gastes Landes de Listeneisse. C’est d’ailleurs durant cette quête que Morien fit une rencontre qui fut l’inspiratrice de son blason : il aida un Lion à défaire un Serpent monstrueux et prit dès alors comme écu « De sable au Lion d’argent terrassant le Serpent de même ». De nombreuses péripéties arrivèrent au chevalier Morien dans l’année qui suivit : il visita la tombe de Balin, parvint à une magnifique Cité de Glace, rencontra Pellam, assista à la Procession du Grall, tua un géant et participa à la bataille des Plaines de Joie...
Les batailles furent toujours un moment de plaisir pour Sire Morien : toutes les règles s’effacent pour laisser place au pur affrontement, et à la victoire du fort sur le faible, du stratège sur l’ignare. A 25 ans, Sire Morien a participé et survécu à 6 batailles majeures de son époque : hormis celle de Bassus et des Plaines des Joie, le chevalier Morien a livré bataille à Badon, à Alclud Dunbarton et au loch Lomond. Son écu est célèbre sur les champs et les mêlées, et même ses adversaires s’accordent pour dire qu’il est un très bon stratège doublé d’un formidable combattant.

 

Mais la force de Sire Morien provient du fait que contrairement à beaucoup de chevaliers, il est plus qu’un bon combattant. Certes, défaire Sire Kay en combat singulier est un signe de force, mais c’est aussi un redoutable homme de cour, rompu à tous les exercices de style tels l’étiquette, la poésie, l’éloquence ou encore l’amour courtois. Gare à ceux qui essayeraient de l’attaquer sur un autre terrain que le champ d’honneur : on dit de Sire Morien « que sa langue est au moins aussi acérée que son épée ». Utilisant ses atouts, Sire Morien se lança dans la quête difficile de l’amour courtois, pour réussir doublement avec son mariage avec Ariette de la Belle Sourire et son initiation dans le groupe des Chevaliers de la Reine.
Il n’est pas possible de parler de Sire Morien sans parler de la formidable amitié qui le lie à Sire Galadon, son ami de toujours. Alors que beaucoup voient en Morien un homme dangereux, Galadon a toujours vu en Morien un compagnon droit et sur lequel on peut toujours compter en cas de coup dur. Et c’est peut être là l’explication de la grande amitié entre Morien et Galadon...
Récemment, Sire Morien s’est lancé dans l’aventure du commandement : il gère habilement son fief de Stonewall a juré fidelité à un deuxième suzerain, le Duc de Gloucester, et l’aide dans son combat contre les Dobunni. Il a mené plusieurs batailles contre ces derniers et s’est illustré par sa vaillance et son ingéniosité.
Du fait de sa place de chef de rang dans les armées royales du Pendragon, il est parti avec Robert de Sarum livrer bataille au sud contre une région félonne.. Sa femme et son enfant attendent son retour...

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